vendredi 28 septembre 2007

King Dave : fiou !

De prime abord, j’ai noté la composition trrrèèès jeune de l’auditoire. Assis au petit café d’à côté en attendant l’ouverture des portes, le fait m’a sauté aux yeux. De par l’allure générale, de par l’habillement, les spectateurs étaient jeunes. Autour de la vingtaine je dirais.

Puis, une fois rendus à nos places, je ne savais plus trop quoi penser. En attendant le début de la pièce, ça jasait dans la salle. Mais la plupart des conversations se déroulaient … en anglais. Diantre ! C’est quoi l’affaire ? Ces anglophones se seraient-ils fourvoyés avec le titre de la pièce ? King Dave ! Pour m’en assurer, je suis allé placoter avec la demoiselle déchireuse de billets dans l’entrée. Elle avait eu la même impression que moi, mais avait obtenu la réponse : une bonne partie de l’auditoire était composée d’étudiants en théâtre du collège Dawson au centre-ville. Ah bon !

Et la pièce ? Aucune déception. Je suis complètement renversé par les capacités de ce Alexandre Goyette (diplômé 2002 de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe). Soixante-quinze (75) minutes non-stop à débiter ce texte à une vitesse ahurissante, celle d’un gars en bô tabarnak après la sciété, la vie, sa blonde, son chum et tout ce qui bouge. Comment retenir ces avalanches de mots et les sortir avec une voix enragée, les veines sorties du cou, avec gestes et mimiques à l’appui ? Un tour de force qui me fait comprendre le Masque qu’il a reçu l’an dernier au gala des Oliviers. Je ne pourrai plus revoir cet acteur comme auparavant. Ça doit lui prendre plusieurs heures pour se remettre de ses émotions chaque soir.

Impressionné aussi par ces milliards de postillons sortant de sa bouche et que le fond de scène noir mat faisait ressortir.

Histoires violentes certes, langage ordurier et actualisé (tsé man, j’écoute ma miouse pi j’capote). Mais la vitesse vertigineuse du débit nous a laissé sur le bout de nos sièges jusqu’à la fin. Et l’ovation finale confirme mes dires.
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Hautement recommandable.

3 commentaires:

  1. Tu me donnes vraiment le goût d'aller voir cette pièce. Faut que je me trouve une représentation prochainement !

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  2. Pi après tu vas me dire messi bokou...

    Mais bonne chance pour les billets...

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  3. Comme je n'aurai pas la chance de voir King Dave, à moins qu'on en fasse une tournée théâtrale jusque chez moi, ce qui m'étonnerait beaucoup puisque la saison est programmée jusqu'en mai prochain et que je n'ai pas vu celui-là au programme, j'ai été ravie de lire tes commentaires après le spectacle auquel tu as assisté.

    Déjà, je trouvais ce comédien intense et courageux dans deux rôles qu'il tient à la télé, mais là, je le verrai avec des yeux différents, grâce à ta chronique culturelle sympathique et fort intéressante.

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