Seven-Crows ! C’est le nom que les anciens ont accordé à Robert Bourdon lorsque ce jeune métis MicMac est devenu un homme, quelque part en Gaspésie dans le petit bled d’Escuminac. Mais c’est tout près des Rapides de Lachine, si chers à notre histoire, que Seven-Crows est arrivé sur terre, le jour même où le Canada célébrait son 85ième anniversaire (je vous laisse calculer …).
Avec ce fils à peine âgé de trois ans, les parents déménagent en Gaspésie, comme un retour aux sources. L’école, le français, l’anglais, la trappe, la chasse et la musique familiale (souvent country comme l’aiment les gaspésiens) avec la guitare, les violons et les instruments de percussions des ancêtres.
À l’adolescence, Seven-Crows revient en ville pour les études qu’il complétera au collège Loyola. Le rythm & blues viendra aussi l’imprégner et l’intégrer dans un band de musiciens dont il sera le seul à n’avoir pas la peau noire … Plusieurs spectacles dont certains à l’illustre Esquire Show Bar sur Stanley près de la Catherine.
Après un bref séjour à Toronto la pure, Robert Seven-Crows revient au Québec au début de sa vingtaine et s’installe solidement au Mont-Tremblant où il résidera pour … les trente années qui suivent. Ses talents de menuisier lui permettront de gagner sa croûte en complément à ses revenus d’artiste insuffisants pour le développement de la famille avec sa conjointe Johanne. Il me parle fièrement de cette auberge qu’il a isolée avec des ballots de paille, une véritable première en Amérique !
Avec ce fils à peine âgé de trois ans, les parents déménagent en Gaspésie, comme un retour aux sources. L’école, le français, l’anglais, la trappe, la chasse et la musique familiale (souvent country comme l’aiment les gaspésiens) avec la guitare, les violons et les instruments de percussions des ancêtres.
À l’adolescence, Seven-Crows revient en ville pour les études qu’il complétera au collège Loyola. Le rythm & blues viendra aussi l’imprégner et l’intégrer dans un band de musiciens dont il sera le seul à n’avoir pas la peau noire … Plusieurs spectacles dont certains à l’illustre Esquire Show Bar sur Stanley près de la Catherine.
Après un bref séjour à Toronto la pure, Robert Seven-Crows revient au Québec au début de sa vingtaine et s’installe solidement au Mont-Tremblant où il résidera pour … les trente années qui suivent. Ses talents de menuisier lui permettront de gagner sa croûte en complément à ses revenus d’artiste insuffisants pour le développement de la famille avec sa conjointe Johanne. Il me parle fièrement de cette auberge qu’il a isolée avec des ballots de paille, une véritable première en Amérique !
Les années s’écoulent et les gênes ancestraux reviennent à la surface. Les contes et les histoires prennent forme avec leurs parfums autochtones et les percussions de ses vieux instruments. Sa conjointe Johanne y contribue à titre d’auteure et deviendra même sa gérante.
L’univers des contes possède des racines un peu partout sur le globe et Seven-Crows amorce une série de voyages, invité par différents festivals éparpillés en Europe, en Afrique et dans les Amériques. Il se trouvera d’ailleurs en France pour les trois semaines précédant ses prestations au Joyeux Décembre de l’avenue du Mont-Royal.
Parallèlement à sa carrière de bluesman et de conteur, Seven-Crows intervient socialement et spirituellement auprès d’autochtones vivant l’incarcération. Des visites auprès de prisonniers dans plusieurs centres de détention pour rallumer leur flamme de citoyens et remettre une certaine harmonie dans leurs esprits. Se décrivant humblement comme un médecin spirituel pour les siens, au même titre qu’un prêtre pour les cathos ou un rabbin pour les juifs, Robert Seven-Crows sème la paix intérieure.
J’ai nettement ressenti sa grande émotion lorsqu’il m’a décrit sa visite dans une prison de l’Ïle de la Réunion au large de l’Afrique. Parallèlement à sa prestation pour le festival dans l’Ile française, on lui a permis d’entrer seul dans l’enceinte où il a pu discuter et surtout jammer percussions avec plusieurs détenus d’origines diverses. Les frissons des accolades d’adieu, les regards clairs …
Et cette autre prestation nocturne, sur la plage de mer, au pied des falaises de la Dune-du-Sud à Havre-aux-Maisons dans les Iles-de-la-Madeleine en juin 2005. Connaissant parfaitement l’endroit, je peux vraiment en saisir la magie et l’intensité qu’ont dû ressentir ces 300 spectateurs privilégiés.
Mais, bonne nouvelle : ce privilège VOUS sera accessible à deux reprises pendant le Joyeux Décembre d’Odace Événement : le 8 décembre à 19h 30 au Parc Lafontaine, en clôture à la Marche des Flambeaux et le 21 décembre à 20h 30 à la Taverne Normand. Les détails complets ici.
Robert Seven-Crows vous convie également à la fabrication d’un wigwam traditionnel le dimanche 9 décembre dans le parc des Compagnons entre 13h et 16h. Il m’a parlé de cette construction en forme de miche de pain, construite avec les matériaux de la nature qu’il a déjà sélectionnés et préparés tout près de cette maison dont il complète la construction à Des Ruisseaux, près de Mont-Laurier sur les bords de la rivière du Lièvre. Mais il n’a pas voulu m’expliquer pourquoi il faut mettre du tabac (???) dans les trous de fondation du wigwam. Me faudra lui reposer la question le 9 décembre.
« Je suis un gars vraiment privilégié qui gagne sa vie en faisant les choses qu’il aime. Que demander de plus ? ». C’est ainsi que Seven-Crows résume son existence actuelle. Pendant sa récente visite dans la métropole, il s’est promené quelques jours dans les rues du Plateau pour s’imprégner des lieux et il en a aimé les vibrations. Venez l’entendre vous parler de ces animaux étranges qui se transforment en parlant aux esprits des ancêtres dans cette nature pour, comme le dit si bien Seven-Crows … voyager dans TON pays.
En passant, le mot MicMac signifie ... les Alliés. Ça veut tout dire ...
Ça doit être tout un homme! je crois que si j'aurais la chance de l'avoir en face je me tairais et m'emplirais de son vécus.
RépondreSupprimerBy the way i'm from: lac-des-plages... puis st-Émile de suffolk et enfin st-andré-avellin...pas loin de che'vous!
A mi-chemin entre les Laurentides et la Vallée de la Petite-Nation ...
RépondreSupprimerTout un bonhomme, ce Seven-0Crows ! Tu parles d'un bagage de vécu !
RépondreSupprimerJ'ai bien retenu ce "Toronto, la pure..." ;)
Is she really THAT pure ?
À cette époque, c'est ainsi qu'on nommait Toronto. Aujourd'hui, je la crois moins puritaine ... voire déniaisée.
RépondreSupprimerC'est-à-dire qu'on ne niaise plus avec le puck ? :-)
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