C’est le dimanche matin. Le dernier du mois d’août. Le blogueur a commencé sa lecture de La Presse. Rien de spécial à noter.
Soudain, ce point (ou poing) au sternum … Ça fait mal en klisse. Et les gouttes de sueur qui me perlent ( ou me parlent …) sur le front. Ça me rappelle trop cette maudite journée de février 2007. Un dimanche celle-là aussi …
Ah Non ! Pas encore le cœur !
S’ensuit la ruée vers l’Urgence de Jean-Talon.
Enweille le taxi. Arrive ciboire !
Difficile, voire impossible, de se contenir et rester calme dans ces moments-là. La course d’à peine 1 kilomètre en auto s’est terminée par le « Bonne Chance » du chauffeur.
L’Urgence de Jean-Talon est en rénovation et donc, déménagée temporairement au troisième étage. Suivre en haletant les murs temporaires peinturés blancs avec les flèches rouges indiquant URGENCE, ya rien de rassurant là !
Arriver au troisième étage et voir cette trentaine de « patients » qui patientent en attendant l’appel de leur numéro. Passer outre et entrer directement dans le secrétariat, enligner la préposée et lui dire avec mon air le plus sérieux :
« Douleur à la poitrine ! Vite, c’est mon cœur ! ».
Endurer les sparages de la préposée qui me demande mes cartes et me prie de relaxer (essaye donc de relaxer à ma place … ai-je envie de lui crier). La fille est imperturbable : c’est une vraie pro !
Formalités remplies, on se déshabille (vite …), on s’étend sur une civière et la série de piqûres commence, question de m’injecter différentes potions pour me stabiliser (entre autres de la nitro …). Ce n’est qu’après l’absorption du Lopressor 5 (bizarre que je me souvienne de ce nom) que la douleur est disparue, à mon très grand soulagement. On m’a dit que ma pression avait même grimpé à 208. C’est pas de la tarte…
Maintenant, le blogueur va relaxer, se reposer et même somnoler ? Impossible ! Mon voisin de la salle d’urgence est un souillon qui revient d’une « rechute de deux jours », a-t-il souligné à la garde. Et un autre « pas rapport » qui gueule en prétendant que les gardiens ont volé $50 dans ses poches. Pas jojo l’urgence …
Arrive ensuite la docteure Descoings, Bénédicte de son prénom. La quarantaine, française, avec un air très sévère (pour ne pas dire bête). De toute évidence, elle a lu mon dossier et mes antécédents. Elle démarre alors un sermon mes amis, mais un sermon !
Avec toute la politesse que permettent les mots de la langue française, cette dame m’a chicané et formulé les arguments qui, je vous l’assure, apporteront des changements dans ma vie, notamment ces petites lignes blanches du vendredi soir sur lesquelles je n’épiloguerai pas davantage.
Après le sermon, direction Soins Intensifs pour m’observer en attendant d’aller au CHUM pour une coronarographie, c’est-à-dire aller voir mon cœur de près avec une mini-caméra introduite dans l’artère fémoral par l’aine et qui se glissera jusqu’au gros muscle pompeur. Exactement comme en février 2007.
Bla, bla, bla. Deux jours d’attente (lundi = fête du travail). Deux jours pour penser. Qu’est-ce qui va m’arriver ? Un autre artère bloqué ? Pontages à faire ? Rien pour améliorer le sommeil, je vous le dis.
Transport à l’Hôtel-Dieu en ambulance, accompagné de Denise, une nurse experte dans ces situations. Une fois arrivé, 15 minutes d’attente et on entre dans la salle d’op. Les coronos ? Ils sont 5 ou 6. Des jeunes dans la trentaine. Pas énervés pour deux cennes. Faudra que je vous reparle de ces cracks de la techno et leurs machines.
À ma grande surprise, le chef de la gang me déclare : « Monsieur, bonne nouvelle ! Votre cœur est OK. Toutes les artères sont di-gui-dou, même celle qu’on a dilatée l’an dernier ».
Pouvez-vous imaginer quelques secondes la face du blogueur ?
Retour à Jean-Talon avec la belle Denise. La bonne humeur a remplacé l’inquiétude. Faudra me remettre de cette intervention et on me donnera congé dans 36 heures …
Heureux le blogueur. Mes infirmières et préposées, déployées sur trois jours, trois shifts (Marie-Claude, Micheline, Nicole, Annie, Michelle, Thérésa, Carole et les autres) reçoivent mes gros sourires et mes gros mercis.
Mercredi matin, celui de la délivrance. Juste avant que le docteur Bénisti m’accorde mon congé … Bing ! L’essti de douleur au thorax qui revient ! Panique du blogueur. Un spray de nitro sous la langue et tout redevient OK. Mais ! Gros Mais ! Le doc Bénisti va prolonger l’observation et le blogueur ne rentrera pas chez lui. TABAR …
Finalement, on m’a laissé partir 24 heures plus tard, en coordination avec la visite de mon pote Ricdam.
Conclusion livrée par la docteure Descoings : les spasmes ressentis ne sont pas dûs à des problèmes de cœur. Leur origine n’est pas connue. Mais un médicament (la nitro) viendra m’aider si ça se reproduit. Plutôt que de freaker et courir à l’urgence : pshhitt pshhitt sous la langue, la nitro fera l’affaire.
Avec un paquet de bonnes intentions pour modifier l’alimentation et accroître les exercices physiques pour baisser le poids. C’est la grâce que je me souhaite.
NDLR : la presque totalité de ce billet fut écrit dans ma dernière journée aux Soins Intensifs de l’Hôpital Jean-Talon. Ne restait qu’à taper les mots. La preuve que je pensais encore à vous autres …
Il y a de ces jours bénis.
RépondreSupprimerMy dear friend,
Quel plaisir , te ramener à la maison :-))) Pis la kliss de clope, ça fait toujours bien plus de six mois, alors, alors...on joue au golf en octobre ;-)
Longuuuueeeee vie!
Prends soins de toi et lâche les excès de table de boisson et de lignes blanches, c'est plus de ton âge. Apprécie la petite vie douce et tranquille au MAX. Je ne veux pas te perdre, pis les autres non plus je suis certaine
RépondreSupprimerQue c'est bon de « t'entendre » à nouveau!
RépondreSupprimerPour un amoureux de la vie comme toi, profiter de tous les petits plaisirs avec modération, ça devrait pouvoir se faire???...
Tu marches sur la ligne blanche le vendredi soir? T'as peur de rien, toi, dis donc! Et les chauffards, tu y as pensé, fais attention à toi, là...
Cher Croco,
RépondreSupprimerquel bonheur de te savoir de retour ! J'ai relu le récit de la première Grande Frousse, et j'imagine que lorsque les symptômes se produisent de nouveau, ce doit être encore plus inquiétant.
Et Do à raison. Personne ne veut te
perdre ici ! Il suffit de lire le cocktail d'émotions, hautement explosif, suscité par l'annonce de la nouvelle.
Et à Talou, merci encore! Croco, j'ignore si tu le sais mais ta soeur est extraordinaire.
:-)))
Mieux vaut éviter la ligne blanche; la poussière de craie... c'est très mauvais pour les poumons.
Le MacDo aussi mieux vaut s'en tenir loin. Qui sait ce qu'il y a là-dedans !
Avec des guides comme vous autres, un pèlerin ne peut plus se tromper de chemin.
RépondreSupprimerMerci encore pour vos bons souhaits. Je sais pas comment le dire mais je vous ressentais ...
Suis passé par Jean-Talon 3 jours avant toi... C'était vide et nous avons passé vite. Mais en entrant me demandait quoi il arrivait si y'avait une urgence urgente... Voilà ma réponse!
RépondreSupprimerWELCOME HOME ma vieille branche préférée ! En parlant de frousse, tu nous en a donnée toute une, dis-donc ! Je suis tellement heureuse d'apprendre que tu vas mieux et que ton grand ti-coeur se porte bien, mais quand même, faut prendre garde aux abus à nos âges, ne crois-tu pas ? Et la petite ligne blanche sur la grande autoroute noire, faut vraiment s'en méfier... Après tout, qui sait ce qui nous attend en sens inverse ! Plus dangereux que les clopes, la maudite ligne blanche... Lâche-moi ça tout de suite pépé et gare aux Macdos ! Sinon, ta mémé va te rendre visite EN PERSONNE pour te passer un savon, façon ontarienne... Ne sont pas drôles, ces savons... Ni ma petite voix doice, d'aileurs... Tu n'as qu'à n'en parler à Geneviève ou à mon Amerloque : quand je sors ma petite voix douce, they run for the fox holes! ;)
RépondreSupprimerBlague à part mon Croco, PRENDS BIEN SOIN DE TOI ! On t'aime BEAUCOUP ici, puis comme le dit si bien Do, on ne veut pas te perdre !
Voici des gros bisous de ta mémé...
XOXOXOXOXOXOXOXOXO
P.S. : UN GROS MERCI À TA SOEURETTE! MERCI, MERCI, MERCI TALOU ! :-)))
Eh bien! Ouf! Grand soupir de soulagement! Ah oui! On fait la brave, on garde le contrôle, on laisse rien transpirer parce que les autres ont besoin qu'on fasse la garde, qu'on les rassure. Je parle ici, des amis du blogue, de mes enfants qui adorent leur oncle Mimi et qui on eu leur part de tristesse en perdant tragiquement leur tante Denise ce printemps.
RépondreSupprimerMais là, je respire mieux, je fais des grands soupirs depuis que tu m'as appelé cet après-midi mon grand frère.
Je t'aime mon grand cris**. Tes bottines sont bien mieux d'aller dans le même sens que tes babines. Et ces améliorations, ces changements annoncés sont mieux de se concrétiser.
La vie est bonne, très bonne pour toi Mimi. Tu l'as bouffée par les deux bouts pendant moult années. Maintenant, tu lui dois bien de la respecter, de la prendre au sérieux (côté santé on s'entend!).
Pense simplement à nos soupers de Noël et dis-toi que sans toi, moi, je vais tout lâcher. Je ne serais pas capable de continuer.
Alors t'es mieux d'écouter ta petite soeur qui t'aime...
TaLou
XXO
@ Talou,
RépondreSupprimer"Tes bottines sont bien mieux d'aller dans le même sens que tes babines !" J'ai encore le fou-rire en lisant la phrase ! Jamais entendu ça avant.
Et merci d'avoir fait bonne figure mais c'était évident que la petite soeur s'inquiétait, ce qui est bien normal.
:)
Ouf! Fiou et tant mieux!
RépondreSupprimerBonne convalescence CrocoMickey.
Une peur comme celle là doit, sans aucun doute, donner très envie de prendre soin de son corps et de son coeur.
Grand adolescent, va...
Bonne vie!
@ contes de fée
RépondreSupprimerGrand adolescent va ...
Un très bô compliment que tu me fais là ...
Ben oui, elle a parfaitement raison, la Madame Contes de Fée ! Tu es un grand ado qui a oublié de vieillir et c'est comme ça qu'on t'aime ! :-)
RépondreSupprimerAttention à tes "spasmes de vivre" Michel, j'ai encore envie de te revoir aux Iles ;-)
RépondreSupprimer@+
JC
@JC
RépondreSupprimerJe serai fidèle au poste. Juin 2009 garanti. Et peut-être même une petite incursion l'hiver prochain ...