14 août 1973. Moi et Denise on file à vive allure sur l’autoroute américaine dans ma superbe Volvo (1967 !). La veille, on s’est mariés avec toutt le kit : l’église, le curé, la famille, la gang, le party de la noce, etc. La nervosité est disparue et on file vers Wildwood pour voir la mer.
Je chauffe et Denise, en co-pilote, consulte la mappe. Faut bientôt prendre une sortie (me rappelle : la 10A pour le New Jersey Turnpike). Mais elle me le dit trop tard. Merde ! Faudra faire demi-tour et la reprendre.
Oups ! Petit problème, ou plutôt GROS problème : Denise m’avise maintenant que c’était la dernière sortie avant … New-York ! Petites gouttelettes d’eau sur le front …
Pas question d’entrer dans cette ville de fous, où nous n’avons jamais mis les pieds. Alors arrive le kriss de pont Georges-Washington à 20 voies de large. Je crampe sur la droite, la Volvo atteint la voie la plus à droite et on traverse le foutu pont sur le gros nerf.
Une fois traversé le pont, je prends immédiatement la première sortie et je suis la maudite route sur le bord du fleuve Hudson : je ne veux absolument pas entrer dans cette ville de fous !
Denise a peine à s’y retrouver sur la carte qui ne détaille pas (évidemment) le réseau routier de la ville de New-York. Et on suit toujours la rivière.
Puis, bizarrement, nous nous retrouvons dans un petit village tout vert, avec des petites maisons toutes proprettes, la petite église en bois blanche et ce joli parc et ces arbres disséminés devant ce qui me semble un collège à l’arrière.
Je débarque de la Volvo avec la carte et me dirige vers ce couple qui marche lentement dans le parc. Je les arrête et leur demande poliment dans mon anglais primaire :
“ Hello. I am from Montreal and we are going to Wildwood. Could you tell me where we are on this map ? ”
Ils haussent un peu des épaules pour me signifier qu’ils ne savent pas. Pas grave, je vais aller demander à ce type assis pas loin au pied d’un arbre. Les deux marcheurs me font signe que non et me disent deux mots dont je me souviens : mental illness.
Je suis revenu dans le char illico et je me rappelle très bien avoir dit à Denise : « Ma chérie, on est perdus en kâlice : on est tombés sur un asile de fous ! ».
Bien sûr qu’on a fini pas se rendre à bon port. Mais cette étape, me semble-t-il, valait la peine de vous être racontée.
Je chauffe et Denise, en co-pilote, consulte la mappe. Faut bientôt prendre une sortie (me rappelle : la 10A pour le New Jersey Turnpike). Mais elle me le dit trop tard. Merde ! Faudra faire demi-tour et la reprendre.
Oups ! Petit problème, ou plutôt GROS problème : Denise m’avise maintenant que c’était la dernière sortie avant … New-York ! Petites gouttelettes d’eau sur le front …
Pas question d’entrer dans cette ville de fous, où nous n’avons jamais mis les pieds. Alors arrive le kriss de pont Georges-Washington à 20 voies de large. Je crampe sur la droite, la Volvo atteint la voie la plus à droite et on traverse le foutu pont sur le gros nerf.
Une fois traversé le pont, je prends immédiatement la première sortie et je suis la maudite route sur le bord du fleuve Hudson : je ne veux absolument pas entrer dans cette ville de fous !
Denise a peine à s’y retrouver sur la carte qui ne détaille pas (évidemment) le réseau routier de la ville de New-York. Et on suit toujours la rivière.
Puis, bizarrement, nous nous retrouvons dans un petit village tout vert, avec des petites maisons toutes proprettes, la petite église en bois blanche et ce joli parc et ces arbres disséminés devant ce qui me semble un collège à l’arrière.
Je débarque de la Volvo avec la carte et me dirige vers ce couple qui marche lentement dans le parc. Je les arrête et leur demande poliment dans mon anglais primaire :
“ Hello. I am from Montreal and we are going to Wildwood. Could you tell me where we are on this map ? ”
Ils haussent un peu des épaules pour me signifier qu’ils ne savent pas. Pas grave, je vais aller demander à ce type assis pas loin au pied d’un arbre. Les deux marcheurs me font signe que non et me disent deux mots dont je me souviens : mental illness.
Je suis revenu dans le char illico et je me rappelle très bien avoir dit à Denise : « Ma chérie, on est perdus en kâlice : on est tombés sur un asile de fous ! ».
Bien sûr qu’on a fini pas se rendre à bon port. Mais cette étape, me semble-t-il, valait la peine de vous être racontée.
« Ma chérie, on est perdus en kâlice : on est tombés sur un asile de fous ! ».
RépondreSupprimerBen non,c'était juste un beau petit village tout vert.
Je comprend mieux maintenant ce que tu veux dire quand tu dis que Québec est un (gros village).
Je sais maintenant que ce n'est pas à mon village que tu fais référence. OUF...
J'adore ! :
RépondreSupprimer"Could you tell me where we are on this map ?" lol
J'vois ça d'ici.. la pôve Denise just married trépignant d'impatience dans la Volvo et se demandant si elle a pas un peu fauté en disant "oui" juste avant.... effectivement c'est pas Crocodile Dundee qu'elle vient d'épouser...
Michel
Hé, il y a Michel qui parle de Crocodile Dundee!!! C'est moi qui ai dit oui un jour de mai 1978 à Crocodile Dundee, un gars aussi drôle que Crocomickey!
RépondreSupprimerNous autres, le lendemain de nos noces, on s'est tapé la route Rouyn-Montréal d'une shot, sans prendre le temps d'arrêter trop trop, on voulait aller dormir en Estrie. À Montréal, on avait trop faim mais là, l'heure de pointe, le trafic, les one way, le pont bloqué, bref, il conduisait en fessant sur le volant, j'avais la map dépliée à la grandeur sur les genoux (c'est classique) et ce fut une vraie chicane de ménage en règle. Le lendemain des noces, Simonac! Aujourd'hui, on en rit. J'ai bonne mémoire, je suis capable de le citer TEXTUELLEMENT même 31 ans plus tard. Il appelle ça « r'noter », je suis championne là-dedans!!!
Prochaine fois j'vais faire un effort pour mieux te diriger m'sieur... Sorry ;-)
RépondreSupprimer@ Zoreilles
RépondreSupprimerCrocodile Dundee aussi drôle que Croco Dundee... ça doit pas être triste.. effectivement il doit vous mériter : 31 ans ça fait un beau bail !
Moi, je n'en cumule que 30, il est vrai que je suis encore un très jeune homme.... elle a beaucoup de mérite, mais on ne change pas une équipe qui gagne et vieillit comme le bon vin.
Bientôt nous serons assis côte à côte sur un petit banc, devant une petite maison en pierre avec des petits volets en bois peint couleur ciel, couverte des rosiers odorants, grimpant et entremêlés de glycines, cheveux blanc neige, chacun menton sur nôtre houlette, regardant l'horizon en s'disant : tu t'souviens...
Oh la la, j'déconne grave aujourd'hui.
Vais aller promener le chien.
Michel