vendredi 10 juillet 2009

Grrrrrr !

L’esssti de traite ! Vous savez, cette manie de payer un tour de table à la brasserie ou au bistro. Chacun son tour, etc. Une tradition qui a perdu quelques plumes avec les années, mais qui perdure à un degré moindre.

Avec toutes les histoires, commérages et mesquineries qui s’y rattachent. Le fauché de la gang qui passait toujours son tour, le radin qui faisait de même en partant au moment opportun, l’étourdi ou l’innocent qui ne comprenait rien et vivait son … innocence dans les nuages.

Je n’ai jamais été un adepte de cette formule … communautaire. Mais oui j’ai payé mes traites, passé au cash mais aussi profité des largesses des autres : payé $20 mon bock de bière et recevoir les 5 suivants sans payer. Mais sans calculer précisément la chose, me suis toujours senti pourvoyeur plus que profiteur.

Depuis quelques années, mon unique sortie de la semaine se déroule le vendredi dans cet antre de la rue Jarry que j’ai fréquenté quotidiennement de 75 à 95. J’y rencontre à l’occaze quelques amis, gars ou fille, de l’époque, mais aussi quelques aînés, toujours fidèles à l’endroit, avec qui j’ai fini par m’attabler, faute d’interlocuteurs de MA génération. Je les ai baptisés … ma gang de vieux kriss et ils ne s’en offusquent point, bien au contraire.

Hier dans les alentours du 5 @ 7, six personnes à la table = 4 vieux kriss, moi et ma chum Sylvie. Chacun paie sa bière et mon bock me revient à $2 plus pourboire. Soudainement, André le vieux kriss envoie une tournée : 3 bocks et 3 bouteilles. Merci mon ami, que je lui dis.

Quinze minutes plus tard, mon bock est vide et je demande à la serveuse de renouveler la table = 3 bocks et 3 bouteilles. Pourboire inclus, je donne $20 à la belle dame.

Soudainement, le vieux kriss qui me voisine à la table, me lance :

« Merci mon Michel pour la bière. Hey ! Merci beaucoup ! ».

Mais ya trop d’emphase dans sa phrase. Il en met trop, vraiment trop.

Je le relance = Cou donc, y aurait-il de l’ironie dans ton message ?

La face lui change. Son sourire disparaît complètement.

« Veux-tu qu’on en parle ? » que j’ajoute avec ma face très sérieuse.

Trois fois NON, qu’il m’indique.

Je brûle intérieurement. Le clown de service, le king du commérage bat en retraite et je n’insiste pas. Il va finir la bouteille que je lui ai offerte et il va … quitter la place en ayant bu ses deux dernières consommations … gratuites.

Je sais qu’il lit ce blogue à l’occasion. Je veux juste lui dire simplement : « Pousse pas ta luck … R E S P E C T !»

3 commentaires:

  1. Oupss, je sent ici que le blogeur ne blaguait pas, si je puis dire ;-)
    J'ai des p'tits doutes mon chum.. sur le phénomène.

    Maudite boisson,

    Rodger, une p'tite Mol...

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