Vous me permettrez de plonger dans mes souvenirs érotiques. Une fois n’est pas coutume et comme l’anecdote est exempte de vantardise, je vais … jubiler à la construire en mots et en phrases. N’ayez crainte, les détails intimes et croustillants, très peu pour moi (et tant pis pour les adeptes de voyeurisme littéraire).
Hiver 90. Je suis séparé et toujours célibataire. Mais j’ai une copine pour la baise occasionnelle. Je vis dans cette piaule sur la rue Port-Royal. Un appart 1 pièce et ½ dans un bloc qui en contient une quarantaine. Loyer payable à la semaine. Bref, rien de bourgeois ou encore … rien pour écrire à sa mère.
Milieu de soirée, j’y passe en coup de vent avec ma chère copine pour y chercher des munitions. Quelques minutes et on repart en coup de vent. J’éteins les lumières et on arrive à la porte pour la sortie. Crampe érotique au cerveau : je la plaque sur la porte, lui enlève son manteau, soulève sa jupette et abaisse ses collants de laine jusqu’aux chevilles. Aucune résistance, elle veut bien que je la prenne à la sauvette et m’encourage même, en me taxant de cochon et de pervers.
Non ! Non ! Je n’ai pas oublié de baisser MON jean et MA bobette . . .
La prendre debout comme ça, par l’arrière, dans la noirceur : un pur délice.
Mais un problème se présente. Je fais presque six pieds et elle est dépasse à peine cinq pieds malgré ses bottes. Pas évident de s’enligner correctement. J’ai beau plier les genoux, ça manque carrément de confort.
Impromptu et instantané comme ça s’est amorcé, ça casserait la magie d’aller s’étendre sur le divan ou le lit. D’autant plus que se déplacer avec nos chevilles presque attachées par nos vêtements, ça fait pas très romantique, mettons ! Et puis, moi, je veux la prendre debout et par l’arrière, bon !
Le hasard. Toujours le hasard. La porte du garde-robe était ouverte juste à côté. Malgré la presque noirceur, elle y aperçoit, par terre, le bottin téléphonique (pages jaunes ou pages blanches, who cares ?) et m’en informe.
Je me penche pour saisir le bottin et je le place sous ses pieds. Elle me traite de malade et je rigole. Mais l’astuce est parfaite et rehausse parfaitement son popotin pour que je puisse l’enfourcher, ce dont je ne me suis pas privé.
Chevauchée énergique mais vous n’en saurez point les détails, bande de pervers. La vulgarité allume parfois des petites chandelles qui éclairent des zones intimes qu’on connaît moins dans notre âme et qui, ma foi, n’ont absolument rien de honteuses, à la condition qu’on les garde pour soi, ce que je ferai volontiers. Et puis ça fait quand même une vingtaine d’années.
Dans les jours, les semaines, les mois et même les années qui ont suivi, je me souviens avoir occasionnellement fait allusion, devant les autres, à ce fameux bottin téléphonique dans un langage que personne d’autre ne pouvait comprendre. Et, à chaque fois, la demoiselle m’a lancé ce regard de feu pour le faire suivre immédiatement par un sourire complice plein de chaleur.
Hiver 90. Je suis séparé et toujours célibataire. Mais j’ai une copine pour la baise occasionnelle. Je vis dans cette piaule sur la rue Port-Royal. Un appart 1 pièce et ½ dans un bloc qui en contient une quarantaine. Loyer payable à la semaine. Bref, rien de bourgeois ou encore … rien pour écrire à sa mère.
Milieu de soirée, j’y passe en coup de vent avec ma chère copine pour y chercher des munitions. Quelques minutes et on repart en coup de vent. J’éteins les lumières et on arrive à la porte pour la sortie. Crampe érotique au cerveau : je la plaque sur la porte, lui enlève son manteau, soulève sa jupette et abaisse ses collants de laine jusqu’aux chevilles. Aucune résistance, elle veut bien que je la prenne à la sauvette et m’encourage même, en me taxant de cochon et de pervers.
Non ! Non ! Je n’ai pas oublié de baisser MON jean et MA bobette . . .
La prendre debout comme ça, par l’arrière, dans la noirceur : un pur délice.
Mais un problème se présente. Je fais presque six pieds et elle est dépasse à peine cinq pieds malgré ses bottes. Pas évident de s’enligner correctement. J’ai beau plier les genoux, ça manque carrément de confort.
Impromptu et instantané comme ça s’est amorcé, ça casserait la magie d’aller s’étendre sur le divan ou le lit. D’autant plus que se déplacer avec nos chevilles presque attachées par nos vêtements, ça fait pas très romantique, mettons ! Et puis, moi, je veux la prendre debout et par l’arrière, bon !
Le hasard. Toujours le hasard. La porte du garde-robe était ouverte juste à côté. Malgré la presque noirceur, elle y aperçoit, par terre, le bottin téléphonique (pages jaunes ou pages blanches, who cares ?) et m’en informe.
Je me penche pour saisir le bottin et je le place sous ses pieds. Elle me traite de malade et je rigole. Mais l’astuce est parfaite et rehausse parfaitement son popotin pour que je puisse l’enfourcher, ce dont je ne me suis pas privé.
Chevauchée énergique mais vous n’en saurez point les détails, bande de pervers. La vulgarité allume parfois des petites chandelles qui éclairent des zones intimes qu’on connaît moins dans notre âme et qui, ma foi, n’ont absolument rien de honteuses, à la condition qu’on les garde pour soi, ce que je ferai volontiers. Et puis ça fait quand même une vingtaine d’années.
Dans les jours, les semaines, les mois et même les années qui ont suivi, je me souviens avoir occasionnellement fait allusion, devant les autres, à ce fameux bottin téléphonique dans un langage que personne d’autre ne pouvait comprendre. Et, à chaque fois, la demoiselle m’a lancé ce regard de feu pour le faire suivre immédiatement par un sourire complice plein de chaleur.
Beau billet croco, beau billet...
RépondreSupprimerJe savais que le bottin servait à relier les humains, mais l'accès au popotin, alors là....!
Et de surcroît aux délicieux potins.
Indeed, you make my day !
Grâce à vous, je ne regarderai plus jamais un bottin de téléphone de la même façon :-)
RépondreSupprimerJe constate que le moral est bel et bien revenu.. Attaboy!!
RépondreSupprimer:-)
Me souviens de cet appart, juste en face de ce petit club ;-)
enfin un bottin téléphonique qui sert à quelque chose d'intéressent...
RépondreSupprimerJ'avais déjà entendu dire que le bottin téléphonique servait beaucoup dans les cas de brutalité policière lors d'interrogatoires musclés. Mais là? Cou'donc, y a tu quelqu'un qui s'en sert pour téléphoner?
RépondreSupprimerÇa mn'inspire une pensée qu'on voyait partout dans les années '70 : Faites l'amour et non la guerre!
J'apprécie tes récits, érotiques ou pas. Celui-ci m'a bien fait sourire.
RépondreSupprimerHAHA! C'est un très bon billet!
RépondreSupprimerMoi l'inside c'est les Sopranos :-D
Un p'tit club sur Port-Royal
RépondreSupprimeren face ???? celui la je l'ai manqué croco.
Mon cher Sined
RépondreSupprimerJ'ai lu ton commentaire sur le patio que t'as érigé avec mon chum dans la ville de Mascouche.
Vous titillez mon imagination là! Dés détails, j'en voudrais plus, rien n'est anodin dans l'érotisme. Allons, dites-le nous: le botin... c'était les pages blanches ou les pages jaunes?
RépondreSupprimerAccent Grave
Autant l'avouer franchement, matante Lise a un peu de misère avec les textes zéro tique, même sans les détails. Ça me donne l'impression d'être une voyeuse, mais il faut dire que j'ai beaucoup d'imagination.
RépondreSupprimerEn tout cas, ça devait être moins plaaaate que la course Nascar...
Et comment as-tu fait pour descendre ses collants jusqu'au chevilles, alors qu'elle portait des bottes?
RépondreSupprimerÇa c'est mon côté réaliste.
Allez Croco, tu vois bien que Lise veux des détails...
RépondreSupprimer@Anonyme
RépondreSupprimerNON! Lise ne veut surtout pas de détails! Mettons que j'ai fait une tentative d'humour...ratée. On ne devrait jamais exprimer d'opinion en étant inconfortable avec le propos.
En tout cas, bonne fin de semaine Anonyme, et à Croco aussi!
@ Lise : Ça devait être des botillons! ;o)
RépondreSupprimerEt pour poursuivre dans le « réalisme », mon bottin téléphonique en Abitibi-Témiscamingue comporte les pages blanches ET jaunes dans le même document... tout au plus 1 pouce d'épais mais je le vois différemment maintenant!!! Faut dire qu'ici, on est ben débrouillards, ha ha ha!
Skuzez!
Je connais très bien l'anonyme qui se cache ici, pas très loin de Mourial.
RépondreSupprimer@ Zoreilles
RépondreSupprimerMerci de la précision. J'aurais passé pour un menteur...
Mais non Croco, je n'ai jamais pensé rien de tel. Misère! J'ai dit que c'était une tentative d'humour,ratée. Mille excuses!
RépondreSupprimerMerci Zoreilles!
Délicieux ce billet!!! Et comme l'écrit Henri, je ne regarderai plus jamais un bottin de la même manière ;)
RépondreSupprimerLes bottins maintenant plus personne n'en veut.
RépondreSupprimerC'est sans doute pour ça qu'ils s'entêtent à nous en envoyer encore...