Depuis lundi midi, dans la tourmente entourant la Loi 204 qui prévoit blinder dans le ciment l’entente préliminaire entre le maire Régis et le businessman PKP de Québécor, les médias ne parle que de la démission de trois membres du PQ qui siégeront désormais comme députés souverainistes indépendants, Un geste posé pour dénoncer, disent-ils, l’autoritarisme de la cheffe Pauline Marois.
Bon. On vous en parle en long et en large avec des suppositions et des hypothèses diverse sur l’impact de ce geste sur le PQ, sa cheffe et la souveraineté. Je ne veux pas nécessairement vous exposer mon avis sur le sujet. Je voudrais plutôt diriger mon spot de lumière sur la député de Tascherau dont personne n’a vraiment parlé aujourd’hui, l’essentiel des reportages se concentrant sur la Pauline et sur les trois démissionnaires (Curzi, Lapointe et Beaudoin). On parle aussi un peu du PM Charest qui doit probablement rire dans sa barbe, même s’il n’en a pas.
Agnès Maltais est députée de Tascherau, une circonscription en plein cœur de Québec. C’est elle, au nom du PQ, qui a piloté le projet de Loi pour extraire l’entente d’éventuelles contestations judiciaires. On parle ici de sommes frôlant les $400 millions. Plusieurs jusristes renommés ont manifesté leur malaise devant cette loi d’exception qui empêchera quiconque de contester l’entente qui sera ratifiée en septembre.
Au départ, ça me semble étrange que ce soit l’Opposition (donc le PQ) qui ait pris l’initiative de présenter cette Loi muselant la contestation. Mais on a tous compris que l’initiative relève d’un électoralisme de bas étage. Agnès Maltais, députée dans la ville de Québec, s’est acoquinée au maire Labeaume, quasi-sanctifié par la population de sa ville, pour blinder l’entente d’affaires touchant l’amphithéâtre. Le PQ fait donc fi de la démocratie pour plaire à la population locale dans une région où il doit faire des gains de sièges lors de la prochaine élection dans deux ans. Le gouvernement libéral appuyant la chose avec un engagement de $200 millions n’a même pas à se défendre de donner carte blanche au maire Régis : le PQ s’en charge avec la « locale » Agnès.
J’ai vu cette madame Agnès en 2010 (je crois) dans le cadre d’une enquête parlementaire sur les excès dans les dépenses de la lieutenant-gouverneure Lise Thibault. Déjà que le PQ est archi-contre ce poste de représentante de la Reine au Québec, j’attendais des flammèches … Agnès Maltais posait les questions à la dame dépensière. J’étais complètement outré de l’incompétence de la député de Tascherau. Questions insipides, voire niaiseuses, et comme une incompréhension des réponses évasives de l’intimée. Me rappelle avoir crié dans mon salon genre : « Ben voyons Agnès, rapplique avec telle ou telle question. Elle te niaise ! ». Mais non. Agnès Maltais poursuivait l’interrogatoire avec désinvolture, laissant Lise Thibault parler de la pluie et du beau temps qu’il faisait lors de ses parties de golf en Floride, ou de ses repas d’anniversaire avec les membres de sa famille sur le bras du gouvernement. Ahurissante d’incompétence.
Et depuis une semaine, elle chapeaute ce projet de Loi 204 pour donner carte blanche financière au Napoléon de la Capitale. Madame Pauline, René Lévesque pique une crise là-haut, au-dessus des nuages …
René pique la crise de sa vie, pis l'autre, Agniaise toujours et encore, Agniaise Maltait,elle devrait démissionnée tout simplement, ça permettrait d'avoir à Québec, des élections complémentaires, mais non, Agniaise........
RépondreSupprimerTellement impotente cette madame. Décourageante pour les vieux souverainistes de 1970.
RépondreSupprimeret cette Pauline ... Dans un sondage cet aprem, on me demandait qui verriez vous pour diriger le PQ aux prochaines élections ? Le choix = Pauline bien sûr, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, François Legault et l'autre là, ancien journaliste de Radio-Can ... Il y avait aussi le choix Autres. C'est là que j'ai coché. Mais il demandait qui est cet autre. J'ai pensé, réfléchi et finalement j'ai écrit ... à regret presque ... Lucien Bouchard ... le dernier boss qui avait de l'allure.
Drôle d'histoire tout ça. Les politiciens, les péquistes comme les autres, ne volent pas très haut.
RépondreSupprimerNe croyez-vous pas que ce qui obsède tout ce beau monde, c'est la crainte d'être lavé aux prochaines élections. N'importe quoi plutôt que de ne rien faire.
Faire tomber la chef, générer un renouveau croient-ils, pourrait influencer le prochain scrutin. J'en doute.
Et Charest? Plusieurs analystes prévoient le déclenchement d'élections surprises, pour couper l'herbe sous le pied des Marois et Legault. Je ne crois pas que cela fonctionnerait.
Je pense aussi que pour Legault, vaut mieux une courte campagne, il lui suffirait d'avoir assez de représentants dans un parti nouvellement constitué pour ramasser une majorité de comtés.
Tout cela, c'est de la petite politique bien sûr.
Accent Grave
Tant qu'on ne laissera pas les députés voter librement et les oblige à suivre la ligne du parti, cela se produira ...
RépondreSupprimerDe vrais moutons ...
M'enfin !!!!
Là-dessus, j'ai bien trop d'opinions qui vont dans tous les sens, juste à suivre ce qui se passe depuis deux mois au Québec, j'ai perdu tous mes repères.
RépondreSupprimerMais j'émettrai l'opinion de quelqu'un d'autre par exemple, un jeune de 29 ans que j'aime infiniment, souverainiste jusqu'au fond de l'âme, et avec lequel j'en discutais hier au souper.
Quand il y a eu la vague orange au Québec le 2 mai, j'ai dû le ramasser à la petite cuillère. J'avais beau essayer de le convaincre qu'on avait touché le fond du baril, que les souverainistes allaient se réveiller, se prendre en main et en convaincre d'autres, que ça ne pouvait pas être pire que stagner, rien n'y faisait, mon jeune souverainiste était triste à mort, en deuil, affecté. Il était très attaché au Bloc Québécois... Notre seul espoir, on venait de l'enterrer, disait-il.
Hier au souper, je pensais le trouver catastrophé. Pas le moins du monde. Ce qui adviendra du PQ et de la cause souverainiste, ce sera la suite logique du 2 mai, m'a-t-il dit.
Moi, hier soir, j'étais dans le même état que lui au soir du 2 mai. Je ne comprends pas que Beaudoin-Lapointe-Curzi et maintenant Aussant disent : « Je crois que le PQ est le meilleur véhicule pour arriver à la souveraineté mais je démissionne de ce parti-là » pour aller essayer de changer des choses en étant à l'extérieur de ce parti, comme indépendant. Encore du déchirage de chemises sur la place publique au PQ. Comment on va arriver à se faire un pays avec des gens comme ceux-là?
Je veux bien croire que c'est dur de suivre la ligne de parti, et Marois, c'était pas mon choix non plus, que Maltais, ça vole pas haut, (et quelques autres pareillement) que le PQ est aussi « pouvoiriste » que n'importe quel parti, mais quand des piliers comme ceux-là démissionnent au lieu de régler leurs comptes en caucus, on n'est vraiment mal partis. Et d'autres vont en prendre avantage, comme Legault, Charest, etc. Je dirais plus Legault que Charest d'ailleurs. Amir Khadir gagne des points aussi ces temps-ci.
Mon jeune souverainiste a conclu en me disant qu'on était déçus pareillement mais que moi, je l'avais compris à retardement. Question de génération!
Il y a peut-être des jeunes souverainistes purs et durs mais les jeunes véritablement impliqués en politique me semblent plus rares qu'avant. La faute à l'ordi ? Je ne pense pas. Le je-m'en-foutisme général de la société québécoise serait le vrai coupable à mon avis.
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