mardi 14 août 2007

Dans la porcherie ...

Ce matin, après avoir écrit ce petit billet sur le pire film québécois de l’histoire (selon l’humble billeteur …), j’ai enfourché mon vélo et roulé jusqu’au cinéma Beaubien (un endroit fort sympa à moins de 1000 mètres de chez nous) pour aller voir Les 3 p’tits cochons de Patrick Huard.

Je ne suis pas critique de cinéma dans la vie, mais nous le sommes tous un ti-peu, non ? J’y allais avec une légère appréhension négative (Bon cop Bad cop m’avait laissé froid malgré son grand succès), mais avec une certaine confiance puisque ce Huard est aussi capable de très bonnes choses, notamment son chauffeur de taxi (pas celui de la télé, celui en spectacle).Qui plus est, un certain Claude Legault (que je vénère) y joue un rôle majeur.

Je ne vous entretiendrai pas avec des détails d’analyse songée. Simplement vous dire que j’ai passé deux belles heures dans cette salle où nous étions environ une quinzaine à savourer cette histoire de trois couples formés par trois frérots bien soudés dans la vie. Comédie, oui, mais avec des pics de sensibilité touchant cette maudite réalité de la vie à deux. Plusieurs éclats de rire et plusieurs « ravalements de salive », pour décorer les infidélités et un punch (cinq minutes avant la fin) que je n’avais vraiment, mais vraiment pas vu venir.

Fort recommandable dois-je vous avouer, sans pour autant crier au génie. Pour les fans de Claude Legault, votre chouchou se veut le centre de toute cette histoire et vous le verrez étaler toute la justesse de son jeu dans une palette assez large merci. De quoi me remettre des pitreries insipides de Martin Drainville la nuit passée (était-ce un cauchemar ?).

8 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord avec toi sur ce tu as pensé de ce film, que j'ai vu vendredi soir dernier (lors de sa sortie) en compagnie de ma fille (20 ans).

    Oui, c'était un excellent divertissement et c'est sûr que les rapports hommes femmes peuvent susciter des discussions sans fin. C'est ce qui s'est produit pour nous deux. Donc, un moment agréable pendant le film prolongé délicieusement par de beaux échanges qui ont suivi lorsque nous sommes allées prendre un verre de rouge après.

    C'est drôle, je me suis revue à 20 ans quand je l'écoutais s'insurger haut et fort contre l'infidélité de ces hommes et ça m'a amenée à constater que, finalement, certaines choses ne changent pas tant que ça dans les rapports amoureux malgré l'époque différente de nos 20 ans.

    Les comédiens(nes) sont tous excellents(es), j'ai aussi un faible pour Claude Legault. Patrick Huard est capable de tout, il a un talent fou... ou est-ce parce qu'il travaille très fort et qu'il est brillant?

    Par contre, j'avais vu venir la finale, tout était prévisible mais quand même, quand ça se produisait, j'étais comme contente, c'est drôle, hein?

    J'ai lu ailleurs qu'on donnait dans ce film une image négative des hommes. C'est p't'être vrai mais faut pas croire tout ce qu'on voit dans les films!

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  2. Je veux le voir mais j'ose pas y aller en couple. La discussion post visionnement me fait peur parce que tout comme beaucoup d'adultes faisant partie d'un couple qui perdure, ma vision de l'infidélité change au fil du temps....

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  3. Ces discussions sur l'infidélité, l'amour et l'acceptation ou "l'endurance" de l'autre ne finiront jamais. Elles sont toutefois tributaires de la personnalité, de la sincérité et de l'altruisme de chacun des "protagonistes", même si je n'aime pas du tout ce mot. Mais dans bien des cas, il est fort significatif...

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  4. Je ne crois pas pourtant qu'il faille craindre d'y aller en couple, quoique... ça demeure très personnel comme choix. J'ignore si mon commentaire va aider ou pas, je vous livre ici un tout petit extrait de la discussion que j'ai eue avec ma fille après :

    - Oui mais M'man, je peux pas croire que tous les hommes sont de même?

    - Ben non, c'est une sorte d'hommes, ça adonne qu'ils sont de la même famille, c'est tout.

    - Oui mais ils nous font croire que tous les hommes sont de même pis qu'il faudrait accepter ça? Toi, tu pardonnerais ça à P'pa?

    - À 20 ans, j't'aurais répondu non, jamais...

    - Pis là?

    - Là? Je jetterais pas 31 ans de tout ce qu'on a vécu et construit ensemble sans prendre la peine de voir si on peut sauver ça.

    Et c'est comme ça que ma fille a été très découragée de la « molesse » de sa mère mais je peux la comprendre aussi, j'étais tranchante et très entière à 20 ans moi aussi. Aujourd'hui, je suis plus nuancée!

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  5. Oui, exactement c'est ce que je dis. Je ne pense plus comme à 20 ans non plus.

    Je ne suis juste pas certaine que mon chum est pas resté sur ses positions de l'amour unique et exclusif qu'on avait élaboré ensemble y'a 19 ans.

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  6. Comme nous n'avons eu le plaisir de voir Bon Coop Bad Cop que l'année dernière (il ne faut plas oublier que je suis la québécoise qui demeure en Ontario, mais dont l'âme sera toujours "purae laine"), je présume que je ne verrai ce film que l'an prochain, bordel de merde... À moins que je fasse un saut au cinéma au cours de mon prochain séjour à Montréal... En octobre, peut-être bien... Entre-temps, il me semble que je suis d'accord avec vous, les filles... Nous devenons beaucoup moins rigides avec le temps. Me souviens du Déclin de l'empire américain... Me semble que j'étais outrée par le comportement des "adultéreux"... Mais je n'avais que quoi... Me souviens pas, mais j'étais pas mal plus jeune qu'aujourd'hui ! Ou plutôt, plus jeune que le 24 août prochain, jour de mon anniversaire de naissance... :-)

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  7. Tes commentaires ainsi que ceux de Zoreilles me donnent encore plus le goût d'aller voir le film.

    Étant donné le temps pluvieux que nous connaissons actuellement, ça pourrait se concrétiser ce soir.

    Est-ce qu'une discussion enflammée avec mon amoureux aura lieu après le visionnement du film ?

    À suivre ...

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