jeudi 20 mars 2008

Politiquement ennuyant

Ceux et celles d’entre vous qui viennent régulièrement fureter sur cette page l’ont sûrement remarqué : je ne m’épivarde pas souvent sur les patinoires politiques, qu’elles soient provinciales ou fédérales. Des montées de lait occasionnelles certes, mais sans récurrence, sans insistance et surtout sans flambeau symbolique. Des coups de gueule, point.

Pourtant, j’ai déjà bouffé beaucoup de politique. À l’époque où j’étais jeune et vert, ce qui correspond à la période 67-75. Me rappelle même avoir mis une photo de Trudeau au-dessus du crucifix dans ma chambre … juste pour faire rager mon père qui détestait cet homme à s’en confesser.

Le militantisme, j’ai connu avec ce PQ naissant. Des centaines et des centaines d’heures aux élections de 1970 et 1973 qui n’avaient rapporté que 8 et 6 députés respectivement. Tellement frustré que j’ai même boudé le PQ en 1976, refusant de reprendre le collier du bénévole. Résultat ? Eh oui : la prise du pouvoir. À ma grande joie, d’ailleurs. Mais ce cher René et sa bande se sont faits enfirouaper …

Tout ça pour vous dire que depuis quelques années, la politique est devenu un domaine crissement platttte pour qui veut s’y impliquer. Avec des leaders aussi drabes, même Jean Chrétien passe pour excitant. Quand Mario Dumont, sensé incarner le renouveau et la jeunesse, semble le plus pépère de la gang ...
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La cause de l’indépendance s’étant effritée dans les discours et la stratégie de l’esquive, ne reste plus aux jeunes désireux de « faire kekchose » que les causes mondialistes et les coups de gueule chez les environnementalistes.

Puisque ces belles pensées n’ont absolument aucune espèce de début d’un espoir d’arriver au pouvoir un de ces quatre, les parades et manifestations n’ont donc pour effet que d’influencer un tant soit peu les preneurs de décisions qui, je vous le rappelle, sont aussi stimulants, entraînants et rassembleurs qu’une journée de pluie.

Triste époque pour les jeunes militants rêveurs.

5 commentaires:

  1. hmmm... je ne crois plus et n'ai jamais cru non plus... et depuis quelques années je remarque que le gouvernement n'écoute même plus le peuple... Il fait ce que bon lui semble. Je crois même que la machine sautera tôt ou tard...et je serai là dans les rues avec les rats-humains qui eux n,ont pas besoin de gouvernement puisqu'ils survivent à n'importe quoi...avec n'importe quoi!

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  3. Je détestais l'arrivée de Boisclair au Pq mais j'y voyais néanmoins un vent de changement côté prise en charge de la politique par les jeunes. Malgré toutes ses erreurs n'aurait-il pas mériter plus d'appui des jeunes ? Sans tomber dans l'affrontement inter-générationnel bien sûr. Avec le retour de Pauline Marois me suis dit: Tiens une femme,ça va peut-être changer le monde de la politique. Ben non! Mêmes discours, mêmes robes que Mame la ministre des finances ;-(
    On a les politiciens qu'on mérite finalement. Et oui on s'est rapidement rendu compte que le changement ne viendrait pas de Mario Dumont. S'il n'y a aucun leader nous reste la multiplicité des partis qui seront forcer de faire alliance pour gouverner. Je crois que c'est la voie d'avenir. Est-elle la meilleure? Je sais pas. Mais moi les vieux partis, pu cabable. J'ai besoin d'avoir ''au moins l'impression de changement'' et ce n'est pas le cas avec Charest, Marois et Dumont.

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  4. Quelle platitude, en effet, pour ceux et celles qui arrivent dans la vingtaine avec toute leur énergie. Rien ne pointe à l'horizon pour les emballer. Mais, sait-on jamais ... Un ou une leader se lèvera peut-être un de ces quatre ... et hop là !

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