J'avoue que j'ai préféré la cuvée 2009 des Contes Urbains. Mes amis aussi. Mais il y a quand même eu de vrais moments de grâce parmi les conteurs vendredi soir.
À commencer par ce Frédéric-Antoine Guimond qui incarnait "Ambroise", ce réceptionniste célibataire qui est désormais inscrit au Livre des records Guinness parce qu'il réussit à verser des larmes de sang en écoutant une chanson de Mariah Carey. Avec son débit ultra-rapide, sa "jouffleur" et ces larmes peintes sur sa figure, le comédien a frappé dans le mille.
Fabien Dupuis, l'assistant-directeur dans Virginie, est un véritable ... cochon. Vous auriez dû l'entendre nous parler de ses "raidissements" pour sa cousine Isabelle. Et de sa mère qui les a pris en flagrant délit. Sa mère qu'il a même engueulée vertement et molestée au salon funéraire ... dans son cercueil. Moi je pense que cet aveu n'est pas un conte ...
Roger La Rue nous a bien fait rire lui aussi avec ce langage très local et très "sanctifiant". Et son oncle manipulateur l'a bien contrôlé, notamment pour ce dépeçage d'un lièvre dont la narration nous a fait lever le coeur tellement elle était nauséabonde. Et le comédien ne s'est même pas excusé.
Un peu déçu par la toujours folle Suzanne Champagne qui jouait la matante tombée sur le mauvais party de Nowell, ce qui lui vaut d'être enceinte depuis onze mois ...
Autre point positif, la salle Fred-Barry qui recevait les Contes pour le première fois, hé bien, elle est superbe. À peine six rangées pour recevoir les 120 spectateurs. Les plafonds très hauts donnent l'aspect grandiose tout en permettant une belle intimité avec les comédiens.
Cette édition ne passera pas à l'histoire, j'en suis convaincu. Ça ne m'empêchera pas d'y retourner pour la dix-septième cuvée et les surprises qu'on y trouvera.
J'aime bien les contes. À Mont-St-Hilaire, les contes font partie du paysage, c'est un passage obligé sauf que je souhaiterais pas entendre ces contes ailleurs que dans un café ou un bistro.
RépondreSupprimerUne salle de spectacle, aussi petite soit-elle, offre rarement la même atmosphère qu'un café ou un bistro où tout est désordre et où le conteur ne peut considérer l'assistance captive.
Accent Grave
C'est justement le but ces Contes Urbains = petite salle pour la complicité. Seulement 6 rangées à Fred-Barry. Quasiment comme dans ton salon. Une chaise sur scène et pas de décor. Du noir partout alentour.
RépondreSupprimerMalgré ta petite déception qu'on lit entre les lignes pour cette seizième cuvée, tu resteras fidèle pour la dix-septième l'an prochain à pareille date. On appelle ça un public fidèle!
RépondreSupprimerMets-en !
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