vendredi 9 mars 2012

Fabuleux Fabien !

À tous ceux et celles qui sont dans la mesure de le faire, je vous recommande fortement d’aller voir le spectacle CRANBOURNE que présente Fabien Cloutier à la salle Fred-Barry du théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 17 mars. N’ayez crainte, il reste des billets.  Quel régal nous avons eu !

Cranbourne, c’est Saint-Odile-de-Cranbourne en Beauce. Un village où s’exile l’chum à Chabot qui demeurait à SCOTSTOWN. Mais pourquoi s’exiler à Cranbourne ? Pour changer sa vie plate et s’éloigner de ses chums, les conards Effix Pouliottt, Macdonald et Beaudin. C’est la première partie du spectacle ou l’chum à Chabot (qui lui, va très bien avec son épouse et sa petite fille) nous raconte son dernier party avec les boys. Ouf ! La spectatrice à mes côtés (une rousse…) éprouvait des difficultés respiratoires tant elle riait.

Fabien Cloutier nous amène par la suite à Cranbourne d'où il se trouvera un job chez …les petits gâteaux Vachon (faut l’entendre se promener entre la pompe à caramel et la machine qui pitche la petite track rouge dans les mille-feuilles) et surtout, la rencontre de Cindy …

En passant, l’chum à Chabot n’est plus raciste avec ceux qu’ils nomment désormais ‘’les noirs’’. Il saura vous expliquer pourquoi et pour quelle raison il les a remplacés par les essti d’islams ! À pisser de rire. La rousse ne se pouvait plus …
Évidemment que Fabien Cloutier utilise un langage assez rude merci. Néanmoins, les constructions de phrases sont impeccables et la compréhension de toutes les anecdotes loufoques et hilarantes s’en trouve facilitée. Même ce concours de ‘’chiage’’ de vache à Saint-Magloire qui a presque achevé la rousse…
Ces 80 minutes non-stop de monologue en mode accéléré m’apparaissent comme un véritable exploit de Fabien Cloutier. Débiter autant de mots et de phrases sans aucune hésitation, sans bafouillage, sans trou de mémoire et s’exprimer en même temps via les tonalités de voix et les faces riantes ou sévères des personnages et … garder le rythme sans aucune pause, c’est tout simplement phénoménal. Un conteur génial et un athlète de la comédie ! Pensez-y : 80 minutes !
Je vous en conterais davantage mais je vais me garder une petite gêne comme ils disent et vous souhaiter la joie de vous farcir ce spectacle. Tournée en province prévue, ça va de soi …

5 commentaires:

  1. Je te remercierai jamais assez pour la dernière phrase de ton billet!

    Y a des fois que je me trouve trop loin de Montréal mais tu me consoles...

    Comment se fait-il qu'il n'est pas plus connu que ça alors? C'est la première fois que j'entends parler de lui... Une chance que t'es là pour nous faire des chroniques culturelles qui sortent un peu des sentiers battus.

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  2. C'est ce que je regrette dans le fait d'habiter le fin de fond du trou du cul de la terre. Ne pas avoir de spectacles tout près.

    En tout cas, tu sais comment donner envie à quelqu'un toi :)

    Ne pense pas tout croche là!

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  3. J'aime bien te donner des envies ma chère Do ...

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  4. Croco,

    je ne crois pas que j'aimerais, mais des goûts et des couleurs...

    En tout cas il faut qu'il ait une mémoire étonnante pour tenir le rythme; et je suis certaine que son talent mérite d'être reconnu. Les artistes, dans tous les domaines, font du bien dans notre société très malade.

    @Do

    Je suis très contente de voir que tu as recommençé à écrire; et ne sois pas désolée d'habiter ce que tu qualifies de "fin fond du trou de cul de la terre" (?), car ce sont les régions qui apportent l'air respirable à notre "belle province".

    Montréal est un cauchemar pour ce qui est de la circulation, automobile, autobus et métro, surtout à l'heure de pointe. Sans parler des nids d'autruches, des ponts qui s'effondrent, des acqueducs désuets.

    Montréal est un cancer incurable, un insondable puits de désolation. Il faudrait un budget illimité pour remettre cette ville malade sur pieds, tout ceci au détriment des régions.

    En région les gens ont leur espace vital naturel, leur bulle; ici rien de tel. J'en aurais encore long à dire, mais j'ai déjà pris trop de place.

    Originaire de la Côte-Nord, si un jour je peux retourner y vivre, ce sera avec ravissement. Bon, ce long commentaire est très loin du billet de Croco, mais j'avais besoin de parler de tout ça.

    Ouf!

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  5. Pas de réponse, et comme il paraît que qui ne dit mot consent, il faut croire que je ne suis pas la seule désabusée face à Montréal. Je voudrais mettre un lien mais ne sais pas comment faire; il y a un superbe texte chez Caboche, sur la liste de Zoreilles, qui exprime exactement ce que je ressens...

    Misère que je suis tannée d'être une nouille pour ce qui est d'internet!

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