mercredi 7 mars 2012

Polisse

Je suis allé voir ce film hier en aprem au Quartier Latin. Ouf !

Il y a longtemps que je ne suis pas sorti d'une salle de cinéma ABASOURDI comme ça.

Quel film !

N'étant pas critique de cinéma, je vous suggère celle de Normand Provencher de La Presse ICI. Des mots qui résument assez bien l'histoire et l'ambiance de ce film-choc.

Polisse, comme l'écrirait un enfant. La Brigade de Protection des Mineurs de Paris. Une douzaine de flics en civil qui sont affectés à résoudre des crimes touchant des enfants. Pas de spectaculaire ni de scènes dégueulasses. Mais vous êtes avec ces flics et vous vivez leur quotidien, leurs crises de nerfs, leurs délires pour décompresser en gang dans un bar. Une réussite totale de la cinéaste Maiwenn qui joue d'ailleurs le rôle d'une photographe qui suit la brigade dans ses péripéties. Les personnages sont vrais. D'ailleurs le film est basé sur des faits réels. Je vous le répète, vous êtes avec eux, le film vous imbrique dans leur quotidien. Dialogues débordants mais combien réalistes ...

Et ces enfants abusés qui expriment leurs craintes, leur innocence et aussi leur désespoir, comme ce petit black qui pète une crise en étant séparé de sa maman qui le plaque : comment a-t-on pu faire acter ainsi un si jeune garçon ? Scène mémorable s'il en est une ...

Je vous le recommande fortement. Un très grand film. Et un punch final qui fesse !

5 commentaires:

  1. J'ose espérer le voir avant qu'il ne sorte en DVD. En passant, j'ai repris du service. xxx

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  2. J'ai envie d'aller voir ce film dont tu parles ici. Même si c'est basé sur de faits réels. Je reconnais le travail particulier que doit faire un enquêteur quand des enfants sont agressés et abusés. Ces personnes font un travail difficile et pas toujours apprécié des gens. Bonne soirée et merci pour ce billet.

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  3. Je te suis reconnaissante de nous en parler, de ce film. Je sais d'avance que je serai pas capable d'aller le voir.

    J'ai déjà quitté un poste permanent dans la fonction publique parce que j'étais affectée aux enquêtes criminelles d'une région aussi grande que l'Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec. Le mal qui est fait aux enfants, je peux pas l'affronter sans en être profondément troublée, blessée, affectée. Encore maintenant, longtemps après, j'essaie d'oublier des images qui se sont incrustées... Ces photos, c'était du vrai, des scènes de crime croquées sur le vif, analysées minutieusement par le Service d'identité judiciaire, qu'il me fallait identifier, donc observer minutieusement, inclure stratégiquement à la bonne place aux dossiers, pour réussir à passer l'étape des accusations portées par les Procureurs de la couronne, tout comme les rapports d'enquêtes qu'il me fallait rédiger avec quelques notes manuscrites pour tout bagage, privilégiant les faits, les preuves, la chronologie des événements, la précision dans déclarations des témoins, avec des détails sordides mais vérifiables. Les enquêteurs revenaient parfois au bureau traumatisés, sous le choc, surtout quand il s'agissait d'enfants. Je ne sais pas comment on fait pour passer sa vie là-dedans. J'admire ces gens-là et le travail qu'ils font, ils ont une sorte de courage que je n'ai pas, que je comprends même pas...

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  4. C'est le quotidien de ces gens que le film expose. Mais pas de scènes exubérantes ou dspectaclulaires dans les abus etc. Ils en parlent et les analysent et interrogent les intimés. Malgré le manque d'action comme telle, c'est super vivant. Tu verras bien ...

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