Bon.
La tempête est passée. Les médias sociaux ont connu leur première véritable
victoire quand la direction des jus Oasis (A.Lassonde Inc) a lancé la
serviette, à peine 24 heures après le début de la fronde sur le web.
Remboursement des frais judiciaires de la dame produisant le Olivia’s Oasis.
Les médias officiels ont commenté et analysé cette volte-face attribuable à la
rogne collective et supputé sur les résultats futurs que la compagnie devra
absorber. L’image, la sacro-sainte image de la grosse entreprise sera-t-elle
amochée de façon permanente ? L’avenir nous le dira concluent les experts.
Merci.
Pour
ma part, quand j’ai lu l’article de La Presse relatant la chose, je n’ai pas
aimé du tout. Avant que le web s’enflamme, ce samedi matin, j’ai trouvé le
courriel du VP Marketing de A.Lassonde et j’ai écrit un bref courriel poli au
monsieur, l’avisant de mon désaccord, de mon boycottage à venir, mais surtout
de ma grande déception du geste d’une compagnie d’ici que je vénérais vraiment.
Je n’ai reçu aucune réponse du monsieur, évidemment.
Je
reviens sur mon admiration des jus Oasis, parce que cette admiration n’est
vraiment pas une frime circonstancielle. Ça fait plusieurs années que je
consomme les jus Oasis que j’aime bien parce qu’ils sont … formidables. Le jour
où j’ai appris qu’ils étaient concoctés ICI, pas très loin de Montréal, ça m’a
fait rudement plaisir et conforté mon choix. Bien sûr que le jus d’orange n’est
pas extrait d’arbres d’ici, mais ce sont des travailleurs d’ici qui le mettent
en carton. Et ce sont des experts d’ICI qui créent les mélanges judicieux,
notamment cet Antioxia, qui charme mes papilles.
Même
que, devant les étals de ma grosse épicerie, il m’est arrivé souvent de
promouvoir Oasis auprès d’une consommatrice indécise en l’informant qu’Oasis
est québécoise alors que Tropicana (le grand rival dans les jus) appartient à …
Coca-Cola Limited. C’était MA façon pas très subtile d’appuyer une compagnie de
chez nous et j’étais convaincu d’avoir raison.
Et
maintenant, que faire suite à cet imbroglio ? Je me demande bien sûr si l’administrateur
conard à l’origine de cette merde se verra réprimandé. Mais de bouder les
produits Oasis s’avère-t-il justifié ? Je suis plutôt du genre à donner une
deuxième chance au coureur. Et surtout de continuer à appuyer les produits d’ICI
plutôt que ceux d’une multinationale américaine. Déjà que l’entrée des produits
locaux sur les étals des grosses épiceries géantes (IGA, Métro et Loblaws) n’est
pas chose facile.
Je
lève donc (encore) mon verre d’Oasis à … notre santé. Quelque chose comme huit
litres par semaine pour votre humble serviteur.