Vers la fin des années 50, deux fois l’an, la famille partait de Thurso dans l’Outaouais. Une ballade de deux heures dans le long train du CP pour visiter les oncles, tantes et cousins-cousines de la grande ville. Gamin, j’adorais venir explorer Montréal. L’aventure dans les ruelles de Villeray, les escapades au parc Jarry et comble du bonheur, suivre mon père pour un match des Canadiens dans le vieux Forum, celui qui avait des colonnes. Voir goaler Jacques Plante contre Gump Worsley . . .
Dix années plus tard, à l’instar de dizaines de milliers de québécois, c’est la Terre des Hommes qui attirait l’ado tout excité. Le Peace and Love naissant, les hippies qui se regroupaient à la Ronde et tout le mystère attirant de cette société qui allait changer.
En septembre 70, arrivant des Hautes-Laurentides, je m’y installais pour les études collégiales. Un mois plus tard, le FLQ écrivait Octobre dans l’histoire du pays pendant que je me grisais intensément de vivre enfin là où ça s’passe !
Depuis cette année bénie de mon arrivée en ville, je suis et serai toujours un indécrottable montréalais, prêt à griffer quiconque lui manque de respect.
Je ne suis pas insensible à l’appel de la nature : l’immensité de l’espace dans les Iles-de-la-Madeleine, la magnificence des Rocheuses dans l’ouest, le calme nocturne et la voûte céleste de la campagne. Repos de l’âme et de l’esprit.
Mais il me faut toujours retourner dans la jungle . . . urbaine et sentir battre le pouls de Montréal, même s’il résonne sur le béton.
L’image que je préfère et qui reflète si bien ce Montréal de mes tripes : matinée du samedi à déambuler devant les étals des maraîchers, fleuristes et fruitiers du Marché Jean-Talon. Ça vibre, ça farfouille, ça grouille et on y fait le tour du globe en moins de deux heures. À peine cinq minutes en vélo et je flotte sur un nuage.
Dix années plus tard, à l’instar de dizaines de milliers de québécois, c’est la Terre des Hommes qui attirait l’ado tout excité. Le Peace and Love naissant, les hippies qui se regroupaient à la Ronde et tout le mystère attirant de cette société qui allait changer.
En septembre 70, arrivant des Hautes-Laurentides, je m’y installais pour les études collégiales. Un mois plus tard, le FLQ écrivait Octobre dans l’histoire du pays pendant que je me grisais intensément de vivre enfin là où ça s’passe !
Depuis cette année bénie de mon arrivée en ville, je suis et serai toujours un indécrottable montréalais, prêt à griffer quiconque lui manque de respect.
Je ne suis pas insensible à l’appel de la nature : l’immensité de l’espace dans les Iles-de-la-Madeleine, la magnificence des Rocheuses dans l’ouest, le calme nocturne et la voûte céleste de la campagne. Repos de l’âme et de l’esprit.
Mais il me faut toujours retourner dans la jungle . . . urbaine et sentir battre le pouls de Montréal, même s’il résonne sur le béton.
L’image que je préfère et qui reflète si bien ce Montréal de mes tripes : matinée du samedi à déambuler devant les étals des maraîchers, fleuristes et fruitiers du Marché Jean-Talon. Ça vibre, ça farfouille, ça grouille et on y fait le tour du globe en moins de deux heures. À peine cinq minutes en vélo et je flotte sur un nuage.