lundi 31 mai 2010

dimanche 30 mai 2010

Un billet pour Zoreilles

Ça fait 10 jours que je suis au Manitoba et je reviens chez nous demain. Et je vais t'avouer que j'ai pensé à toi chaque journée. Je m'explique ...

En fait, c'est la faute à cet immense artiste qui vient de par chez vous. Tsé, ce Richard à qui on accorde déjà la béatification dans notre calepin de la musique. Hé bien il n'a pas cessé de bourdonner dans mes oreilles.

Tu connais cette chanson de Claude Dubois : le Labrador. Mon chum Jean-Louis m'a fait entendre un extrait du CD Duo Dubois ou cette chanson est rendue par Dubois (bien sûr), Desjardins et Vigneault. Tout simplement extraordinaire.

Et d'entendre la première ligne par Desjardins :

Je voudrais partir vers le NO-O-ORD

et la cinquieme ligne :

Faudrait apporter du SOL È-È-EIL

c'est tout simplement génial. Imagine sa voix et sa sonorité appliqués sur ces mots.

Mon chum, un excessif total, me l'a fait jouer une cinquantaine de fois cette semaine dont plusieurs fois en boucle pendant certains soupers. Ravissement total.

Et ça me tentait de te le dire ...

jeudi 27 mai 2010

Progression

Nous sommes rendus à 106 onces de vodka ...

Il ne fait que 21 degrés ici. Comme un petit frisson dans le cou.

:-D

dimanche 23 mai 2010

La nouvelle du jour ...

Pour décompresser de cette honteuse défaite du Canadien, nous avons noyé notre peine avec des Martinis. Nous étions trois. Deux Martinis chacun. Et le 26 oz de vodka Iceberg était fini.

Méchant drink !

samedi 22 mai 2010

Ouch !

Arrivé à 23h 30 (heure de Winnipeg), les fêtards se sont couchés à 4 heures et quart du matin, question de bien amorcer les retrouvailles. On va se remettre su'l piton cet aprem avec une victoire des Canadiens, fort populaires ici.

Non mais ça s'peux-tu manier un ordi sans souris ? Pas évident ...

vendredi 21 mai 2010

Watch out Winnipeg !

C'est ce soir vers les 21h 35 que le blogueur décollera de la piste chez Pierre-Trudeau pour atterrir quelques trois heures plus tard à Winnipeg.

Je prendrai sûrement quelques instants pour vous expédier quelques grimaces ou clins d'oeil en direct de ce coin de notre beau et grand pays (bla bla bla ...).

Bonne fin de ... Mai à tous et à toutes !

jeudi 20 mai 2010

Drôle South Park ?

La nuit dernière, peu après minuit, je tombe sur cette émission par erreur de pitonnage. Je ne connais pas cette série BD dont on dit qu’elle est pas mal irrévérencieuse et très osée. Mettons que j’en ai eu la preuve …

On y faisait une parodie de la série 24. Dans la ville de South Park, le FBI et la CIA sont sur les dents : rumeurs de bombe nucléaire. On y promène le cochon-renifleur-de-bombe et celui-ci trouve finalement la chose en posant sa truffe dans … le vagin de Hillary Clinton venue y faire un discours. Pour trouver le détonateur, on attache un terroriste et on le force à dévoiler le secret en … lui pétant à répétition dans la face.

Mettons que j’ai changé de poste. Drôle ? Pas vraiment.

mercredi 19 mai 2010

Du grand art

Le photographe s'est placé devant quelques mares du Champ-de-Mars
pour prendre cette photo de la tour de Monsieur Gustave.
Quel coup d'oeil !

Merci Rosie

Nostalgie ...

On dirait la fameuse Route 11 dans les Laurentides
avant l'arrivée massive des commerces, des vacanciers de tout acabit
et du monstre Intrawest à Tremblant.

Merci Rosie

dimanche 16 mai 2010

Philadelphia

Les Canadiens commencent ce soir la série finale de l’Est au Spectrum de Philadelphie contre les méchants Flyers et leurs partisans tout aussi méchants. Ça me rappelle cette aventure terrible que mon pote Yvan nous avait racontée il y a quelques années.

C’est que, voyez-vous, le frère aîné de Yvan a déjà joué dans la Ligue Nationale de Hockey. Robert Bob Girard portait les couleurs des Capitals de Washington dans les années 70. Pas une star mais un solide et efficace plombier qui savait embêter les meilleurs joueurs des équipes adverses.

La gang était à la Brasserie de la rue Jarry quand Yvan nous a raconté cette mésaventure. Je lui laisse la parole :

« Moi et mon frère Denis, nous sommes descendus à Philadelphie pour voir jouer mon frère Bob. Longue route en autobus. Le soir, avant la partie, nous avons pu lui parler un peu près de l’entrée des joueurs et nous avons convenus d’aller prendre une bouchée dans un resto de la ville, une fois la partie complétée.

Le Spectrum est très bruyant. Le son de la foule est impressionnant et les partisans ne font pas dans la dentelle. Malgré tout, Denis et moi, on ne se prive pas pour encourager les Capitals quand ils font leurs bons coups. Même que ça dérange un peu certains partisans locaux. En particulier un groupe de blacks, debouts derrière notre section. En tournant la tête, on les aperçoit nous invectiver avec quelques « fuck you bastards » et autres compliments que ma faible connaissance de l’anglais m’empêche de vous traduire. Mais c’est quand même inquiétant.

Ce qui fait qu’entre les périodes, nous préférons rester assis à nos places plutôt qu’aller fureter ailleurs dans le Spectrum. On ne sait jamais. Cette situation a duré jusqu’à la fin du match que les Capitals ont finalement gagné 3 à 2. Denis et moi sommes restés dans l’édifice pour attendre Bob et le souper d’après-match. Malheureusement, il nous a appris qu’il faudrait renoncer au repas puisque les Capitals prenaient l’avion après le match plutôt que coucher à Philadelphie. Déçus, nous avons quand même pu placoter presque une heure avec Bob avant de le quitter.

Une fois sortis du Spectrum, nous allons retourner à l’hôtel. En tournant le premier ou deuxième coin de rue, nous entendons soudainement un sonore « Hey Bastards ! ». Qui c’est qu’on voit de l’autre côté du boulevard ? Une bonne demi-douzaine de blacks qui gesticulent et nous font des fingers. Rapidement, on devine que ce sont les mêmes qui nous invectivaient pendant le match.

Légère panique. On commence à marcher plus vite. Peine perdue, les salopards nous suivent en continuant à nous crier des bêtises. Alors moi et Denis, on s’est mis à courir. Vous le savez, moi et mon frère .. hé bien, on court vite. Et vous savez aussi que des négros, ça court encore plus vite.

Nous avons aperçu un grand parking et nous décidons de le traverser, toujours en courant comme des malades. Mais au bout du kriss de parking c’est l’impasse : un mur d’au moins 10 pieds de haut, impossible à escalader. Alors là, c’est la merde totale. Plus d’échappatoire. Les blacks arrivent et s’immobilisent à 10 mètres de moi et mon frère. Ils sont six et nous envoient des « Yo man » pas très amicaux. Même qu’un d’entre eux tape dans ses mains avec une garcette.

Là j’ai rushé pas mal. J’ai regardé Denis qui avait l’air aussi effaré que moi et le seul mot qui m’est sorti de la bouche c’est : Môman ! ».

Et soudainement, Yvan arrête de parler. On est tous suspendus à ses lèvres pendant qu’il regarde le plancher. Alors je lui demande :

« Et puis ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Et Yvan de nous répondre suavement :

« Hé bien … ils nous ont tués ! »

Et le salopard d’amorcer un grand éclat de rire en me montrant du doigt.

J’étais sidéré … et j’avais l’air d’un beau tata !

Comme vous autres d’ailleurs !

:-)

samedi 15 mai 2010

Le blogueur goinfre

Ce soir, le blogueur s'en va dans une salle municipale de Laval pour s'empiffrer de homards et de crabes à volonté. D'autant plus qu'il y a ... bar open. Le tout pour $82. Vous pouvez être certains que les organisateurs ne feront pas grand profit avec moi.

Mais pourquoi cette photo ? Parce qu'elle a été prise aux Iles de la Madeleine et que les gentils homards ne sont pas très loin de cette plage de Pointe-aux-Loups.


jeudi 13 mai 2010

Les conards

Difficile de comprendre ce qui se passe dans la tête des conards qui n'arrivent pas à ventiler leurs cerveaux quand les Canadiens ont du succès dans les séries de la Coupe Stanley.

Hier soir, cette marée de jeunes gens hurlant leur joie et leur allégresse ENSEMBLE dans la rue était belle à voir. Du plaisir authentique pleinement savouré.

Puis arrivent ces fêlés en manque de neurones qui attaquent les flics et pètent les vitrines.

Une statistique : aucun des 32 conards arrêtés n'avait assisté à la rencontre dans l'enceinte du Centre Bell.

Je me pose une question : ces furoncles sont-ils nés conards ou le sont-ils devenus en vieillissant ?

Conard un jour ...

mardi 11 mai 2010

Plus que dix jours ...

... avant mon départ pour Winnipeg. Là où les nuits d'hiver sont longues paraît-il.

Mais ce fameux hiver morne est terminé et je compte bien sur Jean-Louis et Marlene pour me faire trépigner au moment voulu. Des repas bien arrosés, bien sûr. Mais aussi quelques sessions de pêche (où je prends toujours le plus gros poisson) et de golf (où Jean-Louis me bat régulièrement). Et la découverte des beaux spots de cette ville, dont le quartier Saint-Boniface avec ses francophones.

Et ce qui serait encore plus merveilleux, ce serait d'y visionner les matchs du Canadien en Finale de la Coupe Stanley ...

lundi 10 mai 2010

Beurk !

Bon ! Je l'admets. J'ai piqué cette vidéo sur le blogue de la Clique du Plateau.

Trop drôle, même dans une langue étrangère.

Un gars saoul, c'est un gars saoul ...

Ça se trouve ... ICI

Le hasard

Dans son article de ce matin dans La Presse, le journaliste Yves Boisvert nous entretient de son entrevue réalisée en joggant avec Richard Bergeron, le politicien OVNI (dixit Lagacé ...).

Comme le hasard de ce vendredi où je suis allé dîner au Piedmontais avec mes deux soeurs qui, elles, l'ont aperçu sur la rue De la Gauchetière, se faisant photographier par Ivanoh Demers pour les fins de cet article.

I don't spoken many english but ...

... what I do, I do the best I was.
.
Comme le disait Vincent Marissal ce lundi dans La Presse à propos du bilinguisme des juges de la Cour Suprême : parmi la dizaine de juges, il y en a des anglos bilingues, des anglos unilingues et des francos bilingues.
.
I just have one question :
.
Pensez-vous qu'un juge unilingue francophone aurait une chance d'être promu comme membre de cette fameuse Cour Suprême ?
.
Poser la question, c'est y répondre. Alors changez cette foutue réglementation et EXIGEZ désormais le biliinguisme pour la plus haute Cour du pays.
.
C'est pas compliqué à comprendre.

Dans le temps de le dire ...

... ils ont trouvé pas moins de 1000 milliards de $ pour sauver l'euro et la Grèce.

Comparés aux quelques petits milliards pour aider les haïtiens et leur séisme ...

Pas drôle d'être noirs et pauvres.


dimanche 9 mai 2010

Ô Gerry

Quand l'aprem d'un samedi printannier est pluvieuse, on ne va pas gambader dans les parcs, c'est connu. Hier, sur invitation d'une belle rockeuse prénommée Josée, je suis allé m'enfermer dans l'aréna Maurice-Richard pour ... figurer dans un film québécois qui sortira en mars 2011.

Il s'agit du film GERRY qui va faire revivre Gerry Boulet le leader de la formation Offenbach. Sous la direction d'Alain Desrochers, le film met en vedette Mario Saint-Amand dans la peau de notre rocker national et la présence de 3000 figurants dans l'enceinte de l'aréna visait à reconstituer le show d'adieu du groupe au Forum de Montréal en 1985.

Nous avons donc fait de nombreuses ovations au groupe, avec le poing haut dans les airs et les briquets bien allumés pour créer l'ambiance de l'époque, notamment lors de l'entrée en scène suivie de la toune "J'suis un rocker". Une entrée que nous avons d'ailleurs reprise trois fois, cinéma oblige.

J'ai particulièrement vibré quand nous avons trépigné et chanté (encore trois fois) la formidable "Promenade sur Mars", vous savez celle où la foule hurle ... " l'homme que je suis quoi qu'il en pense n'a pas accès, ni de prèèèèèèès, ni de loooiiiinnnnnn ... l'homme que je suis ...". Le vieux freak s'est fait aller la gorge, la tresse et le popotin sur ces longues tirades. Me rappelle être presque viré fou à m'égosiller lors de la fermeture du bar du Vieux Couvent aux Îles de la Madeleine ya cinq ans.

Une belle ambiance dans la foule et de l'énergie à revendre. Le réalisateur et l'animateur de foule (un type très connu paraît-il de CKOI FM) nous l'ont d'ailleurs répété à satiété : é-n-e-r-g-i-e !

Sauf erreur, je crois que la musique du groupe était pré-enregistrée, mais la voix du chanteur était celle de Mario Saint-Amand qui portait la perruque appropriée bien sûr, mais dont les cordes vocales arrivait à nous rappeler celles de Gerry, sauf dans les aigües où ça faisait fillette un peu, m'a-t-il semblé. Évidemment, nous avons été inondés de "Rock and Roll" et de "Marci !" hurlé par la vedette. Mais dans l'ensemble, la foule s'est avérée enjouée et ... patiente, surtout entre les fameux " standby ... moteurs ... action".

Pour les connaisseurs, deux autres chansons furent immortalisées : Je chante comme un coyote et ... bien sûr, Câline de blues que nous avons ratée parce que ... nous étions trop impatients d'aller bouffer. Au sortir de l'enceinte, le soleil nous attendait avec un sourire.

Merci Josée


samedi 8 mai 2010

Coupable !

C’était au milieu des années 80 si je ne m’abuse. Je suis passé devant un juge pour possession de … quelque chose. Puisque c’était une première offense, j’étais décidé à plaider coupable et recevoir une amende, alors je ne voulais pas d’avocat.

Le juge m’a suggéré d’en prendre un d’office mais j’ai refusé en l’informant de mon intention de plaider coupable. Alors le procureur fait la lecture de l’acte d’accusation et le juge me pose la fameuse question.

Coupable, que je réponds.

Alors le juge me dit :

" Je vous condamne à une amende de $150 avec trois mois ! "

Je dois sûrement avoir blanchi. Je n’en croyais pas mes oreilles. Trois mois en prison !

QUOI ? ai-je dit au juge.

Celui-ci me rétorque : « Alors ce sera six mois ! ».

J’ai sûrement vacillé en pensant que mon existence allait s’écrouler.

Voyant la chose, un avocat s’est approché de moi et m’a demandé si ça allait.

« Je comprends pas, lui ai-je répondu. Six mois de prison pour ça ? »

Et l’avocat de me dire avec un léger sourire :

« Vous n’avez pas bien compris. Le six mois, c’est le délai pour payer l’amende … ».

J’avais un copain dans la salle qui m’accompagnait. Il a ri de moi tout le long du retour à la maison …

Anecdote authentique, ai-je besoin de préciser.

vendredi 7 mai 2010

J'ai tu le droit ...


... de dire que Tony Tomassi
est un gros plein de ... soupe ?

jeudi 6 mai 2010

Octobre, la crise

Cette anecdote est authentique, je vous l’assure.

Je vous ai déjà dit que j’étais arrivé à Montréal en septembre 1970 pour les études collégiales. J’arrivais de Labelle dans les Laurentides et je créchais chez tante Jacqueline (salutations à mes cousins Phil et Pat).

À peine un mois de passé dans cette ville qui m’excite au max et arrive ce début de la célèbre Crise d’Octobre où des membres du Front de Libération du Québec (le FLQ) kidnappent l’attaché britannique James Richard Cross. Enfin, je suis là, en pleine action dans la ville même du drame. Le ti-cul de la campagne est fortement impressionné.

Le weekend arrive et je monte à Labelle où j’en parlerai à mes parents, mes sœurs et mes chums. « Heille ! J’étais là ! Vous pouvez pas savoir comment c’est hot en ville ! ».

Samedi pm. Je jase avec Mom de la situation et je dis à Cécile : « J’comprends pas le FLQ d’avoir kidnappé un britannique. Moi à leur place, j’aurais ramassé Pierre Laporte. Lui c’est un vrai crosseur ! »

Faut dire qu’à cette époque, le sieur Laporte en question était Ministre du Travail dans l’équipe de Robert Bourassa et qu’il avait fort mauvaise réputation allant de favoritisme exagéré à collusion avec le crime organisé. Bref, je le détestais.

Quelques heures plus tard, je revois clairement la scène. Je suis dans la salle de bain à me brosser les dents. La porte est ouverte et donne sur la cuisine où Cécile vaque à ses occupations. La radio grise sur le dessus du refrigérateur nous annonce soudainement :

« Mesdames, messieurs. Il semble que le Front de Libération du Québec vient de procéder à un deuxième enlèvement. Il s’agit du Ministre de travail, Pierre Laporte, qui a été enlevé devant sa résidence sur la Rive-Sud de Montréal ».

Je me souviens très bien avoir figé en entendant cette nouvelle. Mais je me souviens davantage du regard ravagé et inquiet de ma mère qui me regardait avec effroi, croyant que ma récente « prédiction » se voulait le signe d’une association quelconque avec les malfaiteurs.

Non, Cécile ne m’a pas fait de crise mais j’ai dû utiliser tous mes talents et toute ma persuasion pour la convaincre de ma totale innocence. J’imagine encore ses craintes dans les jours qui ont suivi mon retour en ville …

mercredi 5 mai 2010

Pour l'ami Surveyor ,,,

As-tu déjà vu un coucher de soleil semblable
dans les Hautes-Laurentides ?

:-)

Non, ça n'est pas l'Irlande ...

... mais vous admettrez que ça en a l'air avec cette vache solitaire en haut de l'escalier vert sur la butte. La photo a été saisie dans l'île du Havre-aux-Maisons de miss Madeleine. En cliquant, vous pourrez remarquer sur la droite cet arbre solitaire qui a perdu toutes les branches du devant qui faisaient face aux fameux vents des îles arrivant de la mer. Le blogueur est pas mal fier de cette image.

mardi 4 mai 2010

La fameuse "clique" du Plateau

Allons aux sources, me suis-je dit, en commençant la recherche sur ce thème, ô combien délicat, dans le quartier. Direction le Petit Robert qui nous indique que la clique n.f. de l’ancien français cliquer « faire du bruit ». Coterie, bande, cabale, groupe de personnes peu estimables. Politiquement : groupe d’intérêts. Pas très flatteur comme début, vous l’admettrez …

Il semblerait que l’expression « clique du Plateau » ait été utilisée la première fois au début des années 2000 par Jeff Fillion, l’ex-pape de la radio-poubelle dans la ville de Québec que plusieurs scribes montréalais aiment bien baptiser le Gros Village, ce qui fait un peu revanchard, vous l’admettrez …

En étant plus sérieux, on lira sur WilkipédiA que l’expression est utilisée « pour décrire une élite, une intelligentsia, réelle ou fictive, composée de gens qui auraient une influence importante sur la culture et les médias de l’ensemble du Québec à partir de la ville de Montréal, et plus précisément de l’un de ses quartiers, le Plateau Mont-Royal, où résident plusieurs artistes. »

Poursuivons avec WilkipédiA : « La clique du Plateau est souvent accusée d’être associée à la gauche politique et au socialisme, et elle est considérée comme réfractaire aux idéologies centristes ou droitistes, notamment celle de l’Action Démocratique. On l’associe parfois au Parti Québécois et à l’idéologie souverainiste. »

Bon. Ça va suffire pour la rhétorique. En termes clairs, on semble croire que la sur-représentation des artistes dans le Plateau se répercute également au niveau décisionnel des médias, voire dans les sphères politiques où leur influence serait disproportionnée. On sent ici une nette exagération, vous l’admettrez encore une fois ….

La poussée des médias de la Vieille Capitale a évidemment donné lieu à de nombreuses blagues et « picossages » sur le dos des gens du Plateau dont ce vidéo caricatural d’un dénommé Philippe Saint-Jean exposant la chanson J’aimerais faire partie d’la Clique du Plateau et ses préjugés bon enfant qui s’en prennent aux gens qui « se promènent le nez en l’air avec du linge en coton bio ». Et des rimes drôles aussi comme pour ces trois exigences pour faire partie de la Clique du Plateau :

Connaître le répertoire de cinéma

Ne jamais regarder TVA

Et cracher sur les meubles ikéa

L’expression a également donné lieu à l’éruption d’un blogue, justement nommé La Clique du Plateau, où l’auteur se livre quotidiennement à des moqueries et sarcasmes sur à peu près tous les artistes du bottin de l’UDA. Les artistes semblent tous des crétins pour ce critique impitoyable qui peut quand même, à l’occasion, remettre les choses en perspectives en se moquant de lui-même, tout en conservant son anonymat. Son compte-rendu hebdomadaire de l’émission Tout le monde en parle fait le délice de nombreux internautes et ne manque jamais d’interpeller le capitaine Guy A. Lepage , un des supposés grand patrons de la vraie Clique du Plateau.

Il est vrai que la colonie artistique québécoise est fortement représentée dans le Plateau. Mais d’autres quartiers de Montréal ont aussi leur lot d’artistes. Pensons à Outremont par exemple qui reçoit plusieurs artistes, mais aussi plusieurs « vrais » décideurs politiques et d’affaires. Pourtant, cet arrondissement n’essuie pas les mêmes sarcasmes dans le gros Village. Avec sa population de 101,000 résidants, l’arrondissement Plateau Mont-Royal est moins populeux que Trois-Rivières (126,000) mais plus que Drummondville (67,000). Et sa proximité avec les principales voies médiatiques télévisuelles (Radio-Canada, TVA, Télé-Québec) lui confère une attirance certaine pour les artistes s’y produisant.

Pourriez-vous me dire quel artiste désirant « être vu » à la télé déciderait de s’installer à Québec (à moins de s’appeler Robert Lepage), Chicoutimi ou Val d’Or ? Poser la question, c’est y répondre. Cette clique si enviée (ou honnie) me semble davantage correspondre à la région montréalaise qui, forcément par le nombre, regroupe davantage de décideurs culturels.

Pour le politique, on parle d’autres choses. Les gens du Plateau ne semblent guère reluquer le pouvoir. Aucun conservateur n’y a jamais été élu. Les libéraux fédéraux comme provinciaux y perdent leur temps. Et depuis peu, l’équipe du maire Tremblay n’a pu que constater le raz-de-marée d’une opposition Projet Montréal. Une originalité certaine dans ce quartier branché où l’ADQ (!!!) de Mario Dumont n’a pu obtenir … que le cinquième rang. Il y a quelque chose de spécial dans le Plateau, certes. Mais je qualifierais cette chose d’influente plutôt que décisionnelle. Nous devrions nous réjouir que la richesse des idées puisse avoir droit de passage dans les méandres du pouvoir décisionnel.

Et cette autre qualité « platéenne » : la fertilité du quartier pour la relève et la culture marginale. Vous savez, ces artistes formidables qui peinent à payer leurs mensualités. Vous croyez que ces marginaux influencent les bonzes ? Non, mais ils le feront dans quelques années, n’en doutez point !

Les scribes montréalais actuellement populaires (je pense à Patrick Lagacé et Richard Martineau entre autres) aiment bien nier l’existence de la Clique du Plateau et en expliquer la popularité médiatique par l’éternelle chicane Montréal-Québec. Je suis tenté de conclure de la même façon parce qu’il ne faut pas confondre la ville de Québec avec les régions du Québec. Il n’existe pas beaucoup d’animosité entre Montréal, son Plateau et les régions : nous en sommes peuplés ! Dixit Pierre Lebeau en entrevue : « C’est étrange mais, moi le Montréalais pure laine, dans mes connaissances du milieu artistique, j’ai l’impression qu’il y a plus de gens arrivés de l’extérieur que de natifs d’ici comme moi. C’est pas scientifique mais faudrait vérifier ».

Et je conclue par ces mots de Zoreilles, une belle amie d’Abitibi :

« Juste pour l'anecdote, ici à Rouyn-Noranda, le secteur de la ville où j'ai grandi s'est transformé au fil des années pour regrouper plusieurs points d'intérêt, restos et bistrots branchés, le Cabaret de la dernière chance, haut lieu de la musique émergente où Richard Desjardins vient souvent prendre sa bière et parfois essayer des nouvelles tounes, le P'tit théâtre du Vieux Noranda, la boutique du fameux boulanger-écrivain-polémiste Léandre Bergeron, le Centre des Congrès, le célèbre Twin Kiss, la meilleure poutine au monde chez Morasse (apparemment) qui avoisine le non moins célèbre D'ici et d'ailleurs, etc.

Ici, ce quartier s'appelle maintenant « Le p'tit Plateau »

J’ajouterai : quel beau clin d’œil !

lundi 3 mai 2010

De tout et de rien

À part une visite à l'hosto (et une attente de 4 heures - cela va de soi) pour le coude gauche barré (ouch !) du blogueur, il y a eu une belle rencontre vendredi soir et la victoire inattendue du club de Jaroslav Halak. Rien pour écrire à sa mère, surtout qu'elle se prélasse au paradis. On se reparle quand l'inspiration reviendra trotter dans ma ... caboche.