mardi 30 septembre 2008
Bienvenue chers ... Anonymes
dimanche 28 septembre 2008
Strip Tease
vendredi 26 septembre 2008
Obsession
jeudi 25 septembre 2008
Question existentielle
mercredi 24 septembre 2008
Salut Philippe
J’ai connu Philippe Le Floch vers la fin des années 70. Même que son papa plâtrier avait refait le plafond de ma cuisine. Fin des années 70 dis-je. Mes années folles et les siennes aussi. Pour conserver ma politesse légendaire, je ne vous livrerai point les détails de ces nuitées dans Villeray ou ailleurs, si ce n’est qu’elles étaient allumées.
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Je l’avais même relancé pendant son exil d’une décade à Vancouver dans les années 90. Je revois encore son air d’étonnement quand il m’avait aperçu la binette sur la rue Robson, devant le restaurant où il bossait.
Philippe est parti la semaine dernière. Sans avertissement. Bang ! ACV ou infarctus, on ne sait trop. Entré chez lui peu avant minuit, il s’est effondré pour ne pas se réveiller. Plate comme ça. À peine 50 ans … Pas drôle de voir l’immense chagrin de sa mère …
Ce matin, durant la cérémonie d’adieu (ou la célébration de l’action de grâce de Dieu, comme le disait le prêtre officiant …), nous avons eu droit à une riche ambiance musicale assurée par une vingtaine de Petits Chanteurs du Mont-Royal pour qui la maman de Philippe était bénévole à l’occasion. Avec la réverbération naturelle de la superbe et vieille église Notre-Dame-du-Rosaire, les Kyrie, Sanctus et Agnus Dei prenaient une coloration émouvante et solennelle, je vous l’assure. Sonorité céleste pour mon français favori.
Philippe, garde-moi une place, peu importe l’endroit qu’on t’a assigné l’aut’ bord.
Face de phoque
J’ai essayé de m’imaginer la face de Michel Rivard ce jour où Félix Leclerc l’a appelé pour lui demander la permission de jouer la Complainte du phoque … qui est la seule des chansons que Félix a chantée et enregistrée sans l’avoir lui-même composée.
J’ai bien imaginé quelques rougeurs dans le visage de Rivard pour témoigner de la petite gêne et des émotions. Mais je n’ai pu imaginer la couleur de … la fierté.
mardi 23 septembre 2008
Police et savoir-vivre
Je sors complètement de ce coin frileux de la ville pour vous amener sur le "chic et distingué" Plateau Mont-Royal où j’avais une rencontre lundi matin vers les 10 hrs. Journée radieuse.
Je marche en plein soleil sur Laurier, direction ouest, tout juste après Saint-Denis. J’entends soudain deux coups d’avertissement de la sirène d’un char de police. Ya du traffic sur l’étroite rue Laurier. Ça ne passe pas vite. J’arrive à la hauteur du char de police, visiblement bloqué par une camionette de livraison blanche qui vient en sens inverse et dont le chauffeur, lui aussi, ne peut pas faire grand chose.
La vitre du char de police est baissée. J’y vois une jeune policière, queue de cheval blonde, verres fumées, qui sort la main à l’extérieur pour faire des signes et qui beugle à tue-tête : « Tasse-toué sacraman de conard ! Me semble que c’est évident câlisse ! »
C’est ce genre de « professionnalisme » qui devrait être banni des forces policières. Faut être sérieux dans ce métier. Faut parfois se choquer. Mais faut aussi savoir vivre. Être au service de la population, c’est pas juste des paroles en l’air. Et certains jeunes membres de ce groupe de fonctionnaires très bien payés devraient se recycler ailleurs pour notre plus grand bien.
lundi 22 septembre 2008
La campagne vous dites ?
Je suis tombé sur le cul de voir autant de monde dans le coin. La jolie petite municipalité de St-Joseph-du-Lac n’avait rien à envier au Plateau Mont-Royal le vendredi soir durant les Fêtes. Baptême qu’il y avait du monde !
Faut dire qu’il y a une trentaine d’entreprises de pommiculture dans le coin (sinon plus) et qu’en ce fabuleux dimanche de septembre, c’était la cohue. Une cohue incroyable devrais-je ajouter. Chez les Vergers Lafrance où nous sommes allés, c’était le « free for all » total. Je vous dirais, sans vraiment rien exagérer, qu’il y avait au moins 2,000 personnes sur les lieux, en ne comptant pas ceux et celles qui étaient dans l'immense verger à cueillir leurs pommes.
Un monde fou. Imaginez la boutique qui vend ces magnifiques cidres de glace à $23.00 le 350 ml ! On avait peine à y circuler.
Après cette halte somme toute agréable (sauf pour l’entrée et la sortie du stationnement …), nous avons décidé de faire un arrêt au Marché aux Puces de St-Eustache…
E-R-R-E-U-R ! C’était encore pire ! Du monde et du monde, des chars et des chars. Incroyable ! Un stationnement immense mais complètement rempli par les voitures des chercheurs d’aubaines. On ne s’est point arrêté. Vite la sortie pour reprendre la grande route. Et sur cette route baptisée la 640, au beau milieu de l’après-midi, dans le sens contraire à notre retour en ville, une file d’au moins trois kilomètres de voitures dans la voie de droite, attendant à la queue-leu-leu leur tour de prendre la sortie menant à … St-Joseph-du-Lac !
Le retour en ville s’est effectué … comme un charme !
dimanche 21 septembre 2008
vendredi 19 septembre 2008
Esquire Show Bar
Mais j’avais une autre maudite belle raison pour aller voir cette revue : mon pote Michael Dozier en est le concepteur ! J’ai connu Mike au milieu des années 70, celles qu’on appelait les années folles. Je vous assure qu’on ne s’est pas privé, côté folleries.
Concepteur certes, mais aussi performeur comme chanteur, pianiste, danseur et guitariste ! Un artiste fort talentueux. Qui avait même la bouille de Jimi Hendrix quand il a tourné la vingtaine. On savait tous qu’il allait réussir.
Je vous livre donc quelques images du spectacle en précisant ce petit impair survenu dans la deuxième partie du spectacle. Alors que je m’étais avancé dans l’allée latérale pour obtenir un angle de vue différent, un type s’amène presqu’au pas de course pour me demander si je travaillais pour un journal. Je lui réponds que non, mais que le concepteur du show, Mike Dozier, m’a donné la permission de prendre des images. Le rustaud, un québécois franco, me répond sèchement que c’est LUI le producteur du show et que c’est lui qui m’ordonne de cesser de prendre des photos. Qu’à cela ne tienne, j’ ai ramené une bonne centaine d’images. Tiens Toué !
Rythm and blues
L'excellente Sylvie Desgroseillers faisait aussi partie de la troupe
Mon chum Mike a même intégré son père Jim Dooley (72 ans)
qui faisait jadis partie du groupe The Avalons
très populaire dans les années 60 et 70
Le père qui chante avec le fils et Skipper Dean
Évidemment, Mike ne pouvait se priver de jouer ...
... son incarnation de Ray Charles
qu'il avait naguère présenté en grande vedette
au Casino de Montréal
Et le show s'est terminé avec cette scène intimiste
comme au bon vieux temps de l'Esquire Show Bar
Je vous le dis, une très belle soirée full nostalgie ...
mercredi 17 septembre 2008
Sommes-nous crétins ?
Je regarde les pronostics de cette élection fédérale avec cette espèce de vague conservatrice appréhendée et ça me décourage.
Oublions la dualité souverainiste vs fédéraliste. Oui, oui, je suis indépendantiste depuis des lustres mais je n’y crois plus vraiment. Là, il s’agit d’élire un groupe d’hommes et de femmes qui vont administrer nos affaires. Même si j’ai énormément détesté les libéraux dans mes années folles (vraiment détesté), je préférerais être administré par des libéraux fédéraux avec leur chef moumoune et leurs squelettes de commandites. On les a endurés depuis presque vingt ans, on pourrait toffer encore. Si on fait abstraction de leur obsession anti-Q, de leurs erreurs inévitables, ils ont fait avancer le Canada socialement (et c’est super-important) mieux que les voisins américains d’en bas.
Mais ces bleus réactionnaires ! Vous êtes capables vous autres ? Sincèrement, je ne connais personne dans mon entourage élargi qui va voter Harper et cie. Les gens que je côtoie et connais ne sont pas vraiment des freaks de la politique. Mais je n’en imagine pas un seul qui viendrait me vanter les mérites des bleus.
Sur l’île de Montréal, pas de danger. Même nos voisins anglos et néos n’éliront pas un bleu. C’est pas un signe d’intelligence « montréalaise », mais c’est comme ça = on ne veut rien savoir des bleus par ici. Je suis dans Rosemont : c’est certain que le Bloc rentre ici. Mais juste à côté, à moins de 100 mètres de mon domicile, c’est le comté Papineau. Beaucoup de néo-québécois. Vont-ils réélire Viviane Barbot la bloquiste oubedon le p’tit nouveau Justin Trudeau ? Les bleus n’ont aucune influence dans la mêlée. Juste pas là.
La région de Québec … ouf ! Oubliez le montréalais baveux ou taquin que je suis. C’est quand même LA SEULE région franco qui a voté majoritairement pour le Non en 1995 (alors que toutes les autres étaient à 60% pour le Oui) et nous a fait rater cette belle opportunité. C’est aussi la région qui a permis à l’ADQ de Mario (tiens tiens !) de s’installer dans l’Opposition officielle. Et c’est finalement la région qui a principalement permis la percée conservatrice il y a deux ans. Ya un balayage bleu dans l’air. C’est quoi la joke ? Région francophone (+de 90%) égocentrique et joyeusement profiteuse ? Et vive la ministre Josée Verner, tellement subtile et volubile ( !!!) pour la Culture … Ils ont aussi élu André Arthur...
Mais les pronostics indiquent que même le Saguenay est « tanné » du Bloc. Et d’autres circonscriptions dans le 450. OK ! Rien à redire. Rien à protester sur cette écoeurantite du Bloc. Mais viaaaaarge ! Voter conservateur à la Harper. Ya quand même des limites ! Ça n’est pas du tout la même gang que Mulroney dirigeait il y a 20 ans !
Je ne brandis pas la pancarte religieuse qu’on associe aux bleus, ni leur alignement sur le modèle Bush. C’est juste que … c’est pas nous autres. On est pas comme ça.
Individuellement, avec nos différences, si on additionne, on ne peut pas nous cataloguer comme une gang de rétros. Mais collectivement, avec les milliards de pixels infos qui attaquent nos cerveaux, on va contribuer à donner une majorité aux cowboys. Nous ne serons pas les seuls coupables, nos voisins ontariens vont aussi contribuer à leur façon.
Mais ici, au Québec, ya un somnifère qui nous abrutis. Il se prénomme Gilles ou Stéphane ? Collectivement, on ne saurait dire … mais, collectivement aussi, quand on se compare, on se … console ? Non que Non. On se désole …
Burp ! Et comme disaient nos vieux mononks après leurs chansons grivoises : Excusez-la ! Et je ferme ma switch politique jusqu’au grand soir. Promis …
Un an déjà ...
mardi 16 septembre 2008
Le secret du Petit Poucet
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Alors voilà le secret que j’y ai découvert. Il s’agit simplement d’une entrée : trois tranches du fameux jambon qui enroulent trois belles asperges, le tout déposé sur une mare de fromage suisse fondu. Me suis sustenté en frôlant le nirvana. Et ça ne coûte que $5.35 … Rapport qualité/prix difficile à battre. À bons entendeurs …
lundi 15 septembre 2008
Trappeurs de castors pris sur le fait
Pour un premier reportage, mettons que la jeune photographe en herbe s'avère prometteuse !
dimanche 14 septembre 2008
Images pour Zoreilles ...
samedi 13 septembre 2008
Improviste
J'ai la Caméra Canon en bandoulière. Ils viennent me chercher.
À plus ...
vendredi 12 septembre 2008
La vieille kriss
Aaahhh, Rimouski la belle. Toujours aussi magnifique dans mes souvenirs, avec cette ouverture directe sur le Saint-Laurent dont on ne voit plus l’autre rive, même avec des jumelles. Début de mer pour dire vrai …
Le midi je roule et cette maudite grande lettre jaune qui joue sur le subconscient. Vous connaissez le grand M jaune ? Alors je suis entré chez MacDo pour m’empiffrer avec ce quart de livre fromage (je n’ai jamais osé goûter un Big Mac…).
Mais aussitôt assis à ma place, une envie irrépressible de ma vessie m’a forcé à me lever illico et me diriger vers l’urinoir. Soulagement.
Et c’est ici que les choses se corsent. Revenu à ma table, ne reste que mon orangeade (je ne bois jamais de cola). Le quart de livre = disparu. MAIS, table voisine, une vieille dame (que j’avais remarquée en entrant avec son gros café) semble bien heureuse de mordre à belles dents … dans un quart de livre. Je la regarde fixement pour la confronter … et elle m’ignore superbement.
Quoi faire ? Je ne vais sûrement pas l’engueuler. Wô le montréalais ! Je retourne au comptoir et demande à voir le gérant à qui j’expose mon problème. Le type (dans la trentaine) s’excuse et ne semble pas surpris que j’impute la chose à la vieille dame. « On ne l’a jamais prise sur le fait » m’explique-t-il. Il s’empresse alors de me fournir un autre quart de livre qu’il me remet « … avec toutes les excuses de la maison ».
Suis retourné bouffer le tout à ma table tout en observant ma voleuse qui avait toujours l’air heureuse. Sans me narguer, j’avais quand même l’impression qu’elle se moquait de moi. Ce n’était pas une itinérante, mais pas une carte de mode non plus avec son vieux manteau et ce sac rouge usé sur le banc à côté d’elle. Genre la vieille folle du village …
J’ai fini mon quart de livre, bu ma dernière gorgée d’orangeade et, comme j’allais quitter … la vieille dame se lève pour aller vers le comptoir des accommodements (paille, ketchup, serviette papier, etc).
Dans une fraction de seconde, sans aucune réflexion, me suis levé, rapaillé le sac rouge de la vieille kriss au passage, sorti de la place en troisième vitesse, entré dans mon char, actionné le contact et décollé sur le chapeau des roues.
Délinquance me diriez-vous ? Je suis d’accord. Mais le faire, passé la trentaine, ça donne un kick au cerveau, je vous l’assure. C’est niaiseux, je le conçois aussi. Mais si vous saviez comment l’adrénaline m’est montée à la tête pour cette minuscule entrave à la justice.
J’ai passé le reste de la journée avec le sourire accroché au visage. Me souviens que Mont-Joli et Amqui étaient sur mon agenda pour l’après-midi.
J’oubliais. Je sens que vous aimeriez connaître le contenu du vieux sac rouge de la vieille dame. Rien de bien intéressant. Le sac était plein … de menteries.
Vous pourrez maintenant méduser votre entourage en y introduisant votre décor et vos détails appuyant cette vérité si étrange …
jeudi 11 septembre 2008
Roberto
Un bachelier en ingénierie pétrolière qui est venu faire son bac en musique (jazz) à Concordia et qui parle désormais un français impeccable, avec cette petite note musico-latine dans l’accent. Le genre de bonhomme que j’aurais facilement intégré dan le cercle de mes meilleurs amis …
Le site web trrrrèèèèès bien fait (avec vidéos-performance) a été réalisé par … Roberto Lopez. Décidément, il a tous les talents ce mec. Allez y voir en cliquant ICI.
Le texte final … dans quelques semaines.
Rasage
Parfois, le passage par le poignet n’est pas possible ou problématique. Alors, l’équipe des coronos change de stratégie et opte pour une artère plus grosse. À savoir l’artère fémoral qu’on aborde dans l’aine droite. Le tube introduit suivra donc ce gros canal pour se rendre à votre grosse pompe. Anesthésie locale toujours. Vous ne dormez pas.
Février 2007, la veille de l’intervention (Grande Frousse 1), on m’explique ce qui se passera (vidéo à l ’appui), m’expliquant aussi qu’on devra me raser le poignet droit, mais aussi la cuisse droite, le pubis et le scrotum, au cas ou l’option fémorale soit nécessaire.
Arrive une jeune demoiselle dans ma chambre aux Soins Intensifs. Elle me montre son rasoir et me dit :
- Monsieur Danis, c’est moi qui suis chargée de vous raser.
- C’est beau ! Pas de problème, que je lui dis.
- Parfait, je vais commencer par votre barbichette, qu’elle me dit …
Oups ! C’est quoi l’affaire ? Abasourdi, je le suis …
Voyant mon air contrarié, pour ne pas dire totalement éberlué, la demoiselle me dit :
- C ‘t’une joke !
Moment d’humour bienfaisant pour un patient qui s’en va vers un inconnu inquiétant. J’ai ri et apprécié la détente.
Dix neuf mois plus tard (la semaine dernière), j’ai également subi ce fameux rasage, la veille de la coronarographie. Pas d’humour cette année. Juste un feeling étrange. C’est un gars qui maniait le rasoir. Claude. Feeling étrange, disais-je, de parler nonchalamment avec un gars qui vous étend de la crème à barbe sur le scrotum et qui rase la région en faisant très attention pour ne pas vous la couper…
mercredi 10 septembre 2008
Boule Chitte
Cette taxe, implantée par le gouvernement conservateur de Mulroney il y a des lustres, passerait donc de 4% à 2%, soit approximativement une baisse de 2 « cennes » le litres.
Le toujours suave Stephen Harper nous explique que le carburant diesel est principalement utilisé par les compagnies de transport et que cette baisse aurait des effets directs sur le prix de plusieurs produits, notamment les fruits et légumes dont le coût du transport se verrait ainsi diminué. D’où le choix d’un marché de fruits et légumes comme décor pour la conférence de presse.
Premièrement : croyez-vous sincèrement que les stations d’essence baisseront le prix du litre diesel de 2 cennes quand la promesse de Stephen sera promulguée ?
Deuxièmement : croyez-vous que les grossistes de fruits et légumes et les supermarchés vont nous offrir des réductions équivalentes à leurs économies diesel qu’ils n’obtiendront pas de toute façon (voir premièrement) ?
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Le plus frustrant dans toute cette mascarade, c’est qu’aucun journaliste ou analyste n’a cru bon remettre les pendules à l’heure dans les bulletins de nouvelles. On livre le message-promesse sans y mettre les réserves pourtant évidentes. Peut-être demain ou après-demain, un objecteur se manifestera-t-il dans un panel ou une colonne secondaire. Mais la mise au point sera noyée dans le tourbillon de la livrée quotidienne des nouvelles boulechitteries ...
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Je vous entends déjà me dire en pensée : « Plus ça change, plus c’est pareil. C’est ça la politique … etc ». D’accord. Mais je vous rétorque : « Est-ce ça le journalisme ? ».
mardi 9 septembre 2008
Commande
dimanche 7 septembre 2008
Voir Eric Burdon
Soudain, une nouveauté : un type, au demeurant fort sympathique, vient s’installer à notre table avec guitare et cahier de paroles pour commencer à nous fredonner quelques tounes folk. Manie bien les six cordes et sa voix n’est pas désagréable.
Une cliente un peu éméchée lui demande de jouer « Les portes du pénitencier » et commence à fredonner les paroles de sa voix grafignée. Une fois l’œuvre complètement détruite par la prestation vocale de madame, je me suis fait un devoir de raconter au barde mon souvenir de Eric Burdon, l’auteur du « House of the Rising Sun » que venait de massacrer la dame en français.
Mon souvenir est celui d'Eric Burdon au Café Campus au alentours de 1995. Nous sommes environ 200 spectateurs et nous l’avons pour nous seuls. Le bonhomme est dans la cinquantaine mais sa voix est toujours aussi puissante. Il en a encore dans le gorgoton. Une voix caverneuse qui semble venir de l'au-delà et qui a toujours du tonus.
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Évidemment, le public n'en a que pour les tubes de la nostalgie. Grand bien lui fasse, ils sonnent toujours dans le ton. Ré-entendre Spill the Wine et la flûte traversière en folie, c’est toujours bon, même trente années plus tard. Il a chanté tous les tubes que nous voulions, se réservant évidemment "The house of the Rising Sun" pour la fin.
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L'intro habituelle qui n'arrête pas (vous vous souvenez, n’est-ce pas ?), pendant que le bonhomme nous raconte avec moults détails une escapade avec une douce mexicaine dans un grand champ de marujuana où il a baisé comme un malade, etc. Au sortir de cette aventure sexuelle, 50 policiers l'attendent sur le bord du champ avec les guns pointés sur le couple. “ That's why I went to the House ...”
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Et la voix de stentor s’est mise à hurler : There is a house in New-Orleans ...
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La chanson-culte a commencé dans un délire (le mot n’est pas trop fort) que je n'oublierai jamais.
samedi 6 septembre 2008
Séquelles
Piquer du nez
vendredi 5 septembre 2008
La blonde voit tout, même la nuit ...
Un ex-ministre su'a go, c'est pas de la tarte !
Et c'est si bien écrit ...
jeudi 4 septembre 2008
La Grande Frousse no 2
Soudain, ce point (ou poing) au sternum … Ça fait mal en klisse. Et les gouttes de sueur qui me perlent ( ou me parlent …) sur le front. Ça me rappelle trop cette maudite journée de février 2007. Un dimanche celle-là aussi …
Ah Non ! Pas encore le cœur !
S’ensuit la ruée vers l’Urgence de Jean-Talon.
Enweille le taxi. Arrive ciboire !
Difficile, voire impossible, de se contenir et rester calme dans ces moments-là. La course d’à peine 1 kilomètre en auto s’est terminée par le « Bonne Chance » du chauffeur.
L’Urgence de Jean-Talon est en rénovation et donc, déménagée temporairement au troisième étage. Suivre en haletant les murs temporaires peinturés blancs avec les flèches rouges indiquant URGENCE, ya rien de rassurant là !
Arriver au troisième étage et voir cette trentaine de « patients » qui patientent en attendant l’appel de leur numéro. Passer outre et entrer directement dans le secrétariat, enligner la préposée et lui dire avec mon air le plus sérieux :
« Douleur à la poitrine ! Vite, c’est mon cœur ! ».
Endurer les sparages de la préposée qui me demande mes cartes et me prie de relaxer (essaye donc de relaxer à ma place … ai-je envie de lui crier). La fille est imperturbable : c’est une vraie pro !
Formalités remplies, on se déshabille (vite …), on s’étend sur une civière et la série de piqûres commence, question de m’injecter différentes potions pour me stabiliser (entre autres de la nitro …). Ce n’est qu’après l’absorption du Lopressor 5 (bizarre que je me souvienne de ce nom) que la douleur est disparue, à mon très grand soulagement. On m’a dit que ma pression avait même grimpé à 208. C’est pas de la tarte…
Maintenant, le blogueur va relaxer, se reposer et même somnoler ? Impossible ! Mon voisin de la salle d’urgence est un souillon qui revient d’une « rechute de deux jours », a-t-il souligné à la garde. Et un autre « pas rapport » qui gueule en prétendant que les gardiens ont volé $50 dans ses poches. Pas jojo l’urgence …
Arrive ensuite la docteure Descoings, Bénédicte de son prénom. La quarantaine, française, avec un air très sévère (pour ne pas dire bête). De toute évidence, elle a lu mon dossier et mes antécédents. Elle démarre alors un sermon mes amis, mais un sermon !
Avec toute la politesse que permettent les mots de la langue française, cette dame m’a chicané et formulé les arguments qui, je vous l’assure, apporteront des changements dans ma vie, notamment ces petites lignes blanches du vendredi soir sur lesquelles je n’épiloguerai pas davantage.
Après le sermon, direction Soins Intensifs pour m’observer en attendant d’aller au CHUM pour une coronarographie, c’est-à-dire aller voir mon cœur de près avec une mini-caméra introduite dans l’artère fémoral par l’aine et qui se glissera jusqu’au gros muscle pompeur. Exactement comme en février 2007.
Bla, bla, bla. Deux jours d’attente (lundi = fête du travail). Deux jours pour penser. Qu’est-ce qui va m’arriver ? Un autre artère bloqué ? Pontages à faire ? Rien pour améliorer le sommeil, je vous le dis.
Transport à l’Hôtel-Dieu en ambulance, accompagné de Denise, une nurse experte dans ces situations. Une fois arrivé, 15 minutes d’attente et on entre dans la salle d’op. Les coronos ? Ils sont 5 ou 6. Des jeunes dans la trentaine. Pas énervés pour deux cennes. Faudra que je vous reparle de ces cracks de la techno et leurs machines.
À ma grande surprise, le chef de la gang me déclare : « Monsieur, bonne nouvelle ! Votre cœur est OK. Toutes les artères sont di-gui-dou, même celle qu’on a dilatée l’an dernier ».
Pouvez-vous imaginer quelques secondes la face du blogueur ?
Retour à Jean-Talon avec la belle Denise. La bonne humeur a remplacé l’inquiétude. Faudra me remettre de cette intervention et on me donnera congé dans 36 heures …
Heureux le blogueur. Mes infirmières et préposées, déployées sur trois jours, trois shifts (Marie-Claude, Micheline, Nicole, Annie, Michelle, Thérésa, Carole et les autres) reçoivent mes gros sourires et mes gros mercis.
Mercredi matin, celui de la délivrance. Juste avant que le docteur Bénisti m’accorde mon congé … Bing ! L’essti de douleur au thorax qui revient ! Panique du blogueur. Un spray de nitro sous la langue et tout redevient OK. Mais ! Gros Mais ! Le doc Bénisti va prolonger l’observation et le blogueur ne rentrera pas chez lui. TABAR …
Finalement, on m’a laissé partir 24 heures plus tard, en coordination avec la visite de mon pote Ricdam.
Conclusion livrée par la docteure Descoings : les spasmes ressentis ne sont pas dûs à des problèmes de cœur. Leur origine n’est pas connue. Mais un médicament (la nitro) viendra m’aider si ça se reproduit. Plutôt que de freaker et courir à l’urgence : pshhitt pshhitt sous la langue, la nitro fera l’affaire.
Avec un paquet de bonnes intentions pour modifier l’alimentation et accroître les exercices physiques pour baisser le poids. C’est la grâce que je me souhaite.
NDLR : la presque totalité de ce billet fut écrit dans ma dernière journée aux Soins Intensifs de l’Hôpital Jean-Talon. Ne restait qu’à taper les mots. La preuve que je pensais encore à vous autres …