Les champions internationaux du placotage sur la température sont bien servis : frette et blanc comme le chantait naguère notre brasseur national. Un 30 cm ce lundi : voilà une bien belle intro pour cet hiver qui, notons-le en passant, ne commence officiellement que le 21 décembre …
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Les autobus qui se déguisent en courant d’air, les amis du col(onel) bleu Jean Lapierre qui sortent doucement de leur torpeur, les milliers de pelles qui s’activent en cherchant les candidats à l’infarctus, les Goodyear-Pirelli-Firestone qui s’esquintent à plein régime pour trouver le centimètre de bitume qui les projettera par en avant, l’indice de courtoisie des chauffeurs de chars qui plonge allègrement avec de nombreux majeurs pointant vers les cieux… et la neige qui poursuit son ballet.
Les autobus qui se déguisent en courant d’air, les amis du col(onel) bleu Jean Lapierre qui sortent doucement de leur torpeur, les milliers de pelles qui s’activent en cherchant les candidats à l’infarctus, les Goodyear-Pirelli-Firestone qui s’esquintent à plein régime pour trouver le centimètre de bitume qui les projettera par en avant, l’indice de courtoisie des chauffeurs de chars qui plonge allègrement avec de nombreux majeurs pointant vers les cieux… et la neige qui poursuit son ballet.
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Mais les Montréalais en ont vu d’autres. À ces inconvénients, à ces irritants de la vie courante, ils n’opposent pas de véritable colère. Tout au plus laissent-ils percevoir un léger tapement de pied exprimant un début d’impatience. Bien appuyés sur leur manche de pelle, ils observent stoïquement tout ce brouhaha causé par la circulation.
Mais les Montréalais en ont vu d’autres. À ces inconvénients, à ces irritants de la vie courante, ils n’opposent pas de véritable colère. Tout au plus laissent-ils percevoir un léger tapement de pied exprimant un début d’impatience. Bien appuyés sur leur manche de pelle, ils observent stoïquement tout ce brouhaha causé par la circulation.
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J’ai même détecté la naissance d’un véritable sourire dans ces visages rougis par l’effort et le gel. Mais pourquoi ce sourire, me suis-je demandé. Pourquoi les Montréalais affichent-ils ce petit air baveux sur les bords ? J’ai posé la question à la ronde et après avoir récolté quelques haussements d’épaules, un vaillant pelleteur du quartier Rosemont m’a donné un début de réponse :
J’ai même détecté la naissance d’un véritable sourire dans ces visages rougis par l’effort et le gel. Mais pourquoi ce sourire, me suis-je demandé. Pourquoi les Montréalais affichent-ils ce petit air baveux sur les bords ? J’ai posé la question à la ronde et après avoir récolté quelques haussements d’épaules, un vaillant pelleteur du quartier Rosemont m’a donné un début de réponse :
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"C’est la rançon des moineaux, mon cher monsieur. Mon beau-frère demeure en banlieue. À chaque rencontre, il se fait un malin plaisir de me vanter les vertus du grand air et du gazouillis des oiseaux qui le réveillent le matin. Cette semaine, il passe au cash : six heures dans son char pour venir travailler à Montréal et retourner chez lui ! Aujourd’hui, ses moineaux, il peut toujours les écouter sur un CD... en suivant ses milliers de voisins dans leurs gros chars à la queue-leu-leu ".
"C’est la rançon des moineaux, mon cher monsieur. Mon beau-frère demeure en banlieue. À chaque rencontre, il se fait un malin plaisir de me vanter les vertus du grand air et du gazouillis des oiseaux qui le réveillent le matin. Cette semaine, il passe au cash : six heures dans son char pour venir travailler à Montréal et retourner chez lui ! Aujourd’hui, ses moineaux, il peut toujours les écouter sur un CD... en suivant ses milliers de voisins dans leurs gros chars à la queue-leu-leu ".
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Et puis, le Montréalais s’est remis à pelleter joyeusement.
Et puis, le Montréalais s’est remis à pelleter joyeusement.
9 commentaires:
Haha ! Moi, j'ai un sourire baveux quand je regarde les automobilistes pelleter et sacrer alors que je marche gaiement jusqu'au métro.
Et j'ai un sourire heureux parce que c'est tellement beau.
Un début de tempête, c'est beau.
Après la neige devient grise et la slush omniprésente...
Imagine-toi le gars qui partait de Mascouche pour venir dans le centre-ville ce matin !!!
Le gars de Mascouche s'extasie devant la beauté de ses sapins enneigés. Je devrai même sortir pour dégager la cabane des petits moineaux. Pis mon driveway est à l'asphalte ;-)
Rien de trop beau pour la classe ouvrière ... :-)
Comme la tempête ne passera pas par chez-nous et que je suis bénévole pour la croix-rouge je reste en stand by convaincu que mtl et les environs seront bientôt déclarés zone sinistrée à cause de cette tempête et que mes services seront requis....
Pôôôôvres montréalais que nous sommes ... Faudrait bien trouver un accomodement quelconque pour compenser ce grand malheur ....
Ma blonde grise ,tu connais aussi Johanne ? Mikey, a eu le privilège avec le transfert d'appels, de travailler de la maison sans se déplacer. Bonne chose ont s'arange bien malgré les aléas de la tempête attendez-vous a environ deux douxaines de tempètes cette anné...
ricdam, c'est vrai que notre vie de 450 n'est pas facile pour rentrer en ville quand il neige. On est forcé de prendre une journée de congé. Pis là, la journée est longue, on regarde dehors, pis on se décide d'aller prendre une marche dans le grand silence de l'hiver. C'est pas facile hein? Tu as remarqué combien c'est encore plus silencieux quand notre campagne est tapissée de neige. Mais le plus merveilleux je trouve c'est quand on entend les oiseaux sortir après la tempête et avec pépiement à l'appui souligner la reprise de la vie de banlieue.
Non, c'est pas facile...
Mon chum qui doit se rendre à laval pour travailler se trouve-t-il platement dans la catégorie moineaux???
Ça fait du bien de te lire.
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