Ce matin, les journalistes ne se peuvent plus : quelle course excitante ! Trois québécois dans les 10 premiers ! Wow !
J’ai visionné beaucoup de courses de Formule 1 dans ma vie et, la plupart du temps, j’y ai trouvé mon compte. J’aimais ça. J'ai même organisé des brunchs les dimanches matin, une vingtaine de fois, dans le temps où Jacques Villeneuve gagnait. On AIMAIT ça les courses de chars !
Hier, j’ai vraiment essayé de suivre cette course de NASCAR sur le circuit Gilles-Villeneuve. Quelque chose comme 45 automobiles se disputaient le titre. Bien sûr, elles sont moins belles et vont moins vite que les F1. Mais diantre que c’était plattte !
Z’ont beau dire que c’est plus proche du peuple : ya rien qui s’y passe. Hey ! Ça leur a pris 3 heures et demi pour faire les 74 tours. Trois heures et demi pour faire 200 milles ! Moyenne de 57 milles à l’heure ! Heille ! Vont moins vite que les pépères sur l’autoroute des Laurentides !
Ils ont passé la moitié du temps à rouler à 50 km/h derrière un camion de sécurité, soit environ 30 tours sur les 74 de la course. La moindre niaiserie (genre une poignée de sable sur la piste …) entraînait un drapeau jaune et le kliss de truck pour trois tours au ralenti. Onze interruptions de la sorte. Inimaginable !
Et les milliers de spectateurs dans les estrades avec leurs parapluies. Payer pour ça ? Faut être masochiste !
lundi 31 août 2009
dimanche 30 août 2009
Bêtes sauvages
vendredi 28 août 2009
Le blues du blogueur
Hé oui, ça arrive. Ça devait arriver. Quasiment mille interventions écrites ou imagées depuis une trentaine de mois. Quasiment quotidiennes ou presque. Et avec le temps, les interrogations et surtout l’impression grandissante de n’avoir plus … le beat. Je vous en ai raconté des anecdotes perso, drôles ou tristes, niaiseuses ou … songées. Mais, « un moment donné », un gars arrive à faire le tour de ses antécédents ou presque et, ne veut surtout pas devenir un commentateur de l’actualité et devenir, pour son maigre lectorat, un Jean-Luc Mongrain des pauvres.
Bien sûr qu’il m’est arrivé de mettre mon grain de sel sur un sujet encore chaud dans la tivi. J’essaie d’éviter la chose que tout le monde traite dans les médias et la section « Qu’en pensez-vous ? » de la blogosphère. Mais bon, quand je succombe … je veux le faire sous le signe de l’humour (en espérant être original) ou en apportant un angle qui me semble avoir été oublié ou négligé par les autres « commentateurs ». Mais, je le répète, pour moi, bloguer ça n’est pas livrer mes avis sur les sujets de l’heure. Je n’ai pas fait de relevés ou de statistiques pour appuyer mes dires, mais l’actualité médiatique, en autant que faire se peut, j’évite.
Alors quoi ? Est-ce une nécessité de mettre en ligne un texte, court ou plus élaboré, chaque jour, chaque deux jours ou whatever ? La réponse est évidente = non ! Mais, en corollaire, faudrait ajouter que … phoque ! j’aimerais tellement le faire, avoir du stock en réserve dans la cervelle, en gardant une certaine originalité, un certain style qui me satisfasse moi-même en premier … Et, vous le devinez sûrement, le journal intime : très peu pour moi.
Rencontré l’allumé Stéphane Dompierre, ya quelques jours. Il a tenu un blogue plusieurs saisons pour communiquer avec les lecteurs de ses romans. Puis il a déplogué. Il a tout flushé. Tout. Pas d’archives sur son disque dur. Beu Bye. Il me confiait que, sur la planète Blogue, il avait, dans sa tête, l’envie irrésistible de…déféquer sur l’actualité. Que son opinion sur ces multiples sujets était immensément inintéressante et indigne d’être communiquée. « Tout le monde le fait, fais le donc … ».
Réflexion du blogueur. Pas envie de … défroquer, si vous me permettez l’expression. Je vous aime trop (voici carrément un acte de … chantage). Mais je me (je vous) promets d’être juste le conard sympathique que j’ai toujours été, même si mes éructations sont moins fréquentes. Anyway, vous verrez bien … My brother almost killed me yesterday. Je me sentais comme une crotte de chien au milieu d’une pelouse …
S’cusez-la, comme disaient nos ancêtres …
Bien sûr qu’il m’est arrivé de mettre mon grain de sel sur un sujet encore chaud dans la tivi. J’essaie d’éviter la chose que tout le monde traite dans les médias et la section « Qu’en pensez-vous ? » de la blogosphère. Mais bon, quand je succombe … je veux le faire sous le signe de l’humour (en espérant être original) ou en apportant un angle qui me semble avoir été oublié ou négligé par les autres « commentateurs ». Mais, je le répète, pour moi, bloguer ça n’est pas livrer mes avis sur les sujets de l’heure. Je n’ai pas fait de relevés ou de statistiques pour appuyer mes dires, mais l’actualité médiatique, en autant que faire se peut, j’évite.
Alors quoi ? Est-ce une nécessité de mettre en ligne un texte, court ou plus élaboré, chaque jour, chaque deux jours ou whatever ? La réponse est évidente = non ! Mais, en corollaire, faudrait ajouter que … phoque ! j’aimerais tellement le faire, avoir du stock en réserve dans la cervelle, en gardant une certaine originalité, un certain style qui me satisfasse moi-même en premier … Et, vous le devinez sûrement, le journal intime : très peu pour moi.
Rencontré l’allumé Stéphane Dompierre, ya quelques jours. Il a tenu un blogue plusieurs saisons pour communiquer avec les lecteurs de ses romans. Puis il a déplogué. Il a tout flushé. Tout. Pas d’archives sur son disque dur. Beu Bye. Il me confiait que, sur la planète Blogue, il avait, dans sa tête, l’envie irrésistible de…déféquer sur l’actualité. Que son opinion sur ces multiples sujets était immensément inintéressante et indigne d’être communiquée. « Tout le monde le fait, fais le donc … ».
Réflexion du blogueur. Pas envie de … défroquer, si vous me permettez l’expression. Je vous aime trop (voici carrément un acte de … chantage). Mais je me (je vous) promets d’être juste le conard sympathique que j’ai toujours été, même si mes éructations sont moins fréquentes. Anyway, vous verrez bien … My brother almost killed me yesterday. Je me sentais comme une crotte de chien au milieu d’une pelouse …
S’cusez-la, comme disaient nos ancêtres …
jeudi 27 août 2009
L'arrivée de Diane Lemieux
L'Hotel-de-Ville de Montréal est tellement salie par les scandales que le bon maire Tremblay a réagi en engageant une femme ... de ménage !
Pas pire pour une ancienne présidente du Conseil du Statut de la Femme ...
Ouf !
Pas pire pour une ancienne présidente du Conseil du Statut de la Femme ...
Ouf !
mercredi 26 août 2009
Gérald Tremblay : ce grand innocent !
Encore une fois, ce cher Gérald fait la manchette. Cette fois-ci, son directeur général des Travaux Publics a démissionné après qu'on eut appris qu'il est allé en vacances avec son épouse en Italie, mais aussi accompagné d'un gros contracteur qui a obtenu $20 millions de contrats avec la ville.
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Encore une fois, ce cher Gérald clame son innocence et affirme haut et fort qu'il y aura enquête et que les coupables seront pénalisés. C'est le cinquième (je crois) dossier majeur souillé de la sorte depuis un an. Et Gérald fredonne la même chanson.
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Je le crois. C'est vrai qu'il n'a rien à voir avec ces magouilles sauf celle d'avoir engagé ces fripouilles, ou avoir recommandé leurs nominations. Il n'est pas coupable. Donc, affirmons-le : Gérald Tremblay est innocent.
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Je vous livre in extenso la deuxième définition du Petit Robert pour le mot innocent :
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innocent, ente : adj. et nom. 2. Qui a une innocence, une naiveté trop grande. Crédule, naif, niais, simple. Il est bien innocent de croire ces balivernes. Spécialt n. Simple d'esprit. L'innocent du village. Idiot. Prov. Aux innocents les mains pleines : les simples sont heureux dans leurs entreprises.
mardi 25 août 2009
dimanche 23 août 2009
Rencontre ...
Ça sera mardi matin dans un café du Plateau. Je rencontre Stéphane Dompierre pour une entrevue. Encore nerveux le blogueur. Hey ! Rencontrer un écrivain, connu de surplus, ça n'arrive pas toutes les semaines. Et pour dire vrai, ça sera mon premier écrivain ...
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Je vais me procurer son premier roman, Un petit pas pour l'homme, qui remportait le Grand Prix de la Relève Littéraire Archambault 2005. Ça vous est déjà arrivé d'aller prendre un café avec un écrivain, au beau milieu de votre lecture de son roman ? Ça donnera peut-être un côté original à mon article.
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On le dit « bum de bonne famille » qui passe constamment pour un voyou auprès de ses amis bourgeois, et pour un intellectuel auprès de ses amis voyous. Ça risque de m'intéresser pas à peu près.
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Si vous avez un scoop à me livrer ou une question "substantielle" qui me ferait passer pour un scribe intelligent et allumé, n'hésitez pas : la section des commentaires est là pourt ça.
vendredi 21 août 2009
jeudi 20 août 2009
mardi 18 août 2009
50,000 clics !
Grosse étape, me direz-vous. Il en manque seulement huit pour atteindre ce gros chiffre. Après 30 et quelques mois. Un gros merci pour votre fidélité.
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Mais pour l'égo, on repassera. Le bonhomme Foglia se fait lire par quelque chose comme 150,000 lecteurs à chaque article qu'il écrit dans la Presse. Ça ramène sur terre. Les proportions, vous savez, ça parle tout seul et, ce soir, je jase avec mon miroir et il me semble un peu, beaucoup, sarcastique.
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Merci de votre attention. Sincèrement.
Woodstock : un phare. Vraiment ?
Dans tous ces articles récents pour commémorer le 40ième de ce spectacle qui devait « changer le monde », j’ai remarqué ce commentaire de Marc Robitaille (scénariste et auteur de « Un été sans point ni coup sûr »). Parlant de cette fameuse année 1969, il nous dit :
« C’est drôle, ce qu’on retient d’une époque, par la suite, ce sont les icônes. On dit que 1969, c’est Jimi Hendrix, c’est Woodstock, ce sont les Doors, les cheveux longs, Robert Charlebois. Mais ce n’est pas ça 69. Je vais vous dire ce que c’était. C’était Love is Blue de Paul Mauriat. C’était Sugar Sugar des Archies. C’était Éloise de Donald Lautrec. Le mainstream ce n’était pas Woodstock, ce n’était pas Jimi Hendrix; ça ne faisait pas partie du paysage tant que ça. On ouvrait la télé et c’était Dean Martin qu’on voyait, qui faisait des jokes de mononcle avec un cocktail à la main. De temps en temps, il invitait un chevelu comme Tiny Tim. C’était presque un freak; il avait les cheveux très longs, un nez immense et il chantait une chanson ridicule qui s’appelait Tiptoe through the Tulips. Mais les Beatles ne passaient pas à Dean Martin. Robert Charlebois ? C’est complètement marginal si on compare à Pierre Lalonde ou Donald Lautrec. L’impact est immense, mais il viendra après ».
J’appelle ça remettre les pendules à l’heure. C'est après que ça s'est passé. Et le blogueur arrivait en ville pour savourer tout ça ... Vous vous rappelez mon texte intitulé "Jimi Hendrix et ma mère" ? J'y écoutais justement le disque de Woodstock ...
« C’est drôle, ce qu’on retient d’une époque, par la suite, ce sont les icônes. On dit que 1969, c’est Jimi Hendrix, c’est Woodstock, ce sont les Doors, les cheveux longs, Robert Charlebois. Mais ce n’est pas ça 69. Je vais vous dire ce que c’était. C’était Love is Blue de Paul Mauriat. C’était Sugar Sugar des Archies. C’était Éloise de Donald Lautrec. Le mainstream ce n’était pas Woodstock, ce n’était pas Jimi Hendrix; ça ne faisait pas partie du paysage tant que ça. On ouvrait la télé et c’était Dean Martin qu’on voyait, qui faisait des jokes de mononcle avec un cocktail à la main. De temps en temps, il invitait un chevelu comme Tiny Tim. C’était presque un freak; il avait les cheveux très longs, un nez immense et il chantait une chanson ridicule qui s’appelait Tiptoe through the Tulips. Mais les Beatles ne passaient pas à Dean Martin. Robert Charlebois ? C’est complètement marginal si on compare à Pierre Lalonde ou Donald Lautrec. L’impact est immense, mais il viendra après ».
J’appelle ça remettre les pendules à l’heure. C'est après que ça s'est passé. Et le blogueur arrivait en ville pour savourer tout ça ... Vous vous rappelez mon texte intitulé "Jimi Hendrix et ma mère" ? J'y écoutais justement le disque de Woodstock ...
lundi 17 août 2009
Cecilia
Je suis foutrement heureux d’être de retour, simplement … cheu nous, après cette journée tellement chargée de plus de mille émotions.
Arriver le matin au Grand Salon, « limousine » chauffée par ma fille Claude. Et, réaliser que Mom est tellement belle dans sa boîte ultime. Belle pour vrai. Respirante.
Et les arrivants. Les visiteurs. Deviner leur pourquoi, remonter quatre décennies, reconnaître les vrais amis sans dénigrer les absents, être assommé par les blagues « pas rapport » du cousin faussement cool, être étourdi de bonheur par l’autre cousin brassant les mots avec un tel brio, apercevoir soudainement un blogueur ami (si, si !) venu vous serrez la main sans plus, vous faire dire que votre femme est très belle (quand la personne visée est votre … fille), quand les boys, les vrais, s’effacent et deviennent deuxièmes en laissant leurs tendres moitiés exprimer les vérités (supposément vraies), kess tu veux qu’un gars … faise ? Et toutes ces autres personnes fines … venues simplement offrir un clin d’œil plein d’amitié. Subjugué … j’étais. Mes sœurs aussi.
Ma belle Cécile était … belle. Et ce vidéo VHS filmé ya 5 ans sur le bord des falaises de Madeleine, où elle récite ce poème (genre 100 strophes) sans hésitation malgré son Alzheimer : après les 10 minutes du prêtre officiant, c’était hallucinant. Je vous mettrai ça en ligne un de ces quatre. Et vous serez ga ga.
J’ai … touché Mom. Froide. Mais elle était tellement belle dans son sommeil éternel. Z ‘avez déjà touché un proche dans son cercueil ? Frette …
Mettons qu’elle est là, pour de vrai, juste en haut à nous observer …
Elle est sûrement gênée de nous entendre. Entendre ma sœur Lou, essayer de dire les choses vraies, après le ti-prêtre obligatoire … Mais les choses vraies sont tellement … vraies. Et ma tite-sœur tellement fragile mais CAPABLE de livrer ces combinaisons de mots qui font … des phrases, même en tenant dans sa main tremblante le kliss de mot qui complète la salsa.
Me suis rempli les poumons et la tête de mille et une choses avec mes flôs en observation : débordement, ils ont, comme, souhaité une toune , et le hasard a ressorti mister Lou Reed et Take a walk on the wild side. Je me sentais tellement, tellement, so, so so indispensable.
Arriver le matin au Grand Salon, « limousine » chauffée par ma fille Claude. Et, réaliser que Mom est tellement belle dans sa boîte ultime. Belle pour vrai. Respirante.
Et les arrivants. Les visiteurs. Deviner leur pourquoi, remonter quatre décennies, reconnaître les vrais amis sans dénigrer les absents, être assommé par les blagues « pas rapport » du cousin faussement cool, être étourdi de bonheur par l’autre cousin brassant les mots avec un tel brio, apercevoir soudainement un blogueur ami (si, si !) venu vous serrez la main sans plus, vous faire dire que votre femme est très belle (quand la personne visée est votre … fille), quand les boys, les vrais, s’effacent et deviennent deuxièmes en laissant leurs tendres moitiés exprimer les vérités (supposément vraies), kess tu veux qu’un gars … faise ? Et toutes ces autres personnes fines … venues simplement offrir un clin d’œil plein d’amitié. Subjugué … j’étais. Mes sœurs aussi.
Ma belle Cécile était … belle. Et ce vidéo VHS filmé ya 5 ans sur le bord des falaises de Madeleine, où elle récite ce poème (genre 100 strophes) sans hésitation malgré son Alzheimer : après les 10 minutes du prêtre officiant, c’était hallucinant. Je vous mettrai ça en ligne un de ces quatre. Et vous serez ga ga.
J’ai … touché Mom. Froide. Mais elle était tellement belle dans son sommeil éternel. Z ‘avez déjà touché un proche dans son cercueil ? Frette …
Mettons qu’elle est là, pour de vrai, juste en haut à nous observer …
Elle est sûrement gênée de nous entendre. Entendre ma sœur Lou, essayer de dire les choses vraies, après le ti-prêtre obligatoire … Mais les choses vraies sont tellement … vraies. Et ma tite-sœur tellement fragile mais CAPABLE de livrer ces combinaisons de mots qui font … des phrases, même en tenant dans sa main tremblante le kliss de mot qui complète la salsa.
Me suis rempli les poumons et la tête de mille et une choses avec mes flôs en observation : débordement, ils ont, comme, souhaité une toune , et le hasard a ressorti mister Lou Reed et Take a walk on the wild side. Je me sentais tellement, tellement, so, so so indispensable.
OK, je vais aller me coucher. Have a nice dream ….
samedi 15 août 2009
Une vraie belle image
Dans les années 50
Les vautours
Aujourd'hui, on parle de ma belle Cécile dans la Presse et dans le Journal de Montréal. Vous aurez certes deviné dans quelle rubrique.
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Je voulais simplement dénoncer le gang des Desmarais et celui des Péladeau qui siphonnent les familles vivant ces moments difficiles en leur exigeant chacun plus de $300 pour la parution unique d'une photo et du court texte l'accompagnant. Comme une version moderne des marchands du temple ...
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Pour le reste, les choses se déroulent rondement et dimanche, nous accompagnerons Cécile pour souligner dignement son départ.
jeudi 13 août 2009
mercredi 12 août 2009
Image de Gaspésie
lundi 10 août 2009
Pierre Lebeau : l'article
Une primeur du blogueur juste pour vous autres ...
Montréalais pure laine, Pierre Lebeau a commencé son existence dans le quartier Villeray dont il se rappelle cette immense cheminée rouge et blanche qui annonçait la carrière Miron. Une enfance « facile », partagée avec ses deux sœurs, son père dans la construction et sa mère dans les soins hospitaliers. Pour les études secondaires, il fait un petit exil au collège Longueuil sur la Rive Sud, auquel il ajoute une année au cégep Édouard-Montpetit.
Mais pourquoi une seule année au cégep, me demandez-vous? Tout simplement parce qu’à son premier essai, à l’âge de 16 ans, il est accepté exceptionnellement par l’École Nationale de Théâtre où il côtoiera de futurs collègues tels Michel Côté, Marie-Michèle Desrosiers, Guy Nadon et Jacques L’Heureux, entre autres.
Son premier véritable emploi à la sortie de l’auguste institution sera dans la pièce Le Temps d’une vie de Roland Lepage, une œuvre jouée à maintes reprises pour le conduire jusqu’à Avignon en France où le jeune homme de 22 ans n’en croyait presque pas… sa destinée.
Le « retour sur terre » québécoise pour les années 75-80 le laisse perplexe. Ces années marquées d’une hyper ferveur nationaliste enrubannent le théâtre québécois de ceintures fléchées et autres symboles d’affirmation. La coupe déborde aux yeux de Pierre Lebeau, ce qui l’amène dans le monde de … l’humour comme … scripteur.
En entrevue, Pierre Lebeau me confiait qu’à son époque « ti-cul », il aimait bien faire rire les copains à l’école. Pas avec des mauvais coups mais plutôt des blagues et répliques lancées dans la classe au bon moment pour déclencher la rigolade générale et, bien entendu, la retenue comme résultante. Ce côté garnement lui a permis de bien gagner sa vie comme scripteur, notamment avec la revue Croc (un succès phénoménal à l’époque), également aux Lundis des Ha Ha.
Honnêtement, m’avoue-t-il, il croyait bien s’y complaire jusqu’à cet appel de Danièle Panneton qui le met sur la piste d’un désistement noté pour la pièce Merz Opera, mise en scène par Denis Marleau. Il obtient le rôle et c’est le coup de foudre : trois mois en Europe et un retour définitif vers « le jeu ». Suivront alors au fil des années une cinquantaine de productions dont la mystique Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, Matroni et moi de son pote Alexis Martin, Cyranno de Bergerac, Des souris et des hommes et la magnifique Odyssée où sa voix rauque et caverneuse envoûtait le public … et la critique.
Désormais remarqué pour ces grands rôles sur les planches, les créateurs et producteurs du petit et du grand écran l’aperçoivent désormais dans leur soupe et le grand public ne se fera point prier pour acclamer les personnages incarnés par Pierre Lebeau. Justement, ces personnages, comment les travaille-t-il ? Les trucs du métier ? Le talent pur ? L’instinct ? Un mélange des trois, me confiera l’acteur. Il se dit chanceux de recevoir les propositions longtemps d’avance et peut donc y réfléchir amplement. Il possède un très beau bureau mais ne s’en sert à peu près jamais. Ses réflexions, il les fera ailleurs, notamment au volant de son auto qui le rend très … productif. Alors si vous l’apercevez à une intersection, vociférant au volant de son véhicule, dites-vous bien qu’il essaie probablement de donner du tonus à un prochain personnage ou encore de livrer une réplique du Méo des Boys.
La critique ? Pierre Lebeau considère qu’à ce jour, il a plutôt été favorisé. Il faut respecter les gens qui écrivent mais pas nécessairement adopter leur point de vue. Je lui rappelle le mythique Les Dangereux (livré par le producteur des Boys) retiré des salles après deux semaines tellement la critique avait été sans pitié : il pense que ce tsunami de critiques éreintantes était trop gros et que l’objectivité avait carrément foutu le camp avec la vague.
À l’opposé, l’encensoir des nominations, notamment ce Jutra pour le Séraphin d’Un homme et son péché et ce bel hommage que lui rendra le Festival du Film de Montréal (FFM) en août 2009 pour l’ensemble de sa contribution au cinéma québécois. Ça fait quoi dans le plexus monsieur Lebeau ? On n’est jamais bon juge pour soi-même, plaide-t-il, mais quand ces choses arrivent, on ne peut qu’apprécier énormément. Que ça vienne du public ou des pairs, ça le touche profondément quoique …il espère que cet hommage du FFM ne symbolise pas une oraison funèbre artistique, avec son sourire en coin évidemment.
Depuis quinze années, peu de vacances pour cet artiste polyvalent. Petite journée de pêche prévue en juillet cette année et puis ça repart de plus belle. Daniel Lemire lui a confié la mise en scène (si ! si !) de sa pièce Le Clash ( en primeur, salle André-Mathieu, Laval du 15 juillet au 22 août). Il y joue également avec Geneviève Rioux, Sylvain Marcel et Dominique Pétin : une comédie grinçante où deux couples qui vont marier leur enfant se voient emprisonner dans un chalet pendant une tempête de verglas.
Cet été, ajoutons le tournage des épisodes de la série des Boys et l’émission radio « À la semaine prochaine » le samedi matin à Radio-Canada avec Philippe Lague, Pierre Verville et Michèle Deslauriers (il adore cette rencontre humoristique hebdomadaire).
À l’automne, sortie des films Un cargo pour l’Afrique de Roger Cantin et La cité des ombres de Kim NGuyen. Ajoutons un tournage au Québec dont il ne peut parler et la boucle 2009 est bouclée.
Pierre Lebeau ajoute quelques conférences dans les collèges et universités, en appui à ces deux causes qui lui tiennent vraiment à cœur : le réchauffement de la planète et le groupe Suicide-Action dont il admire les responsables et les bénévoles. Des gens avec des cœurs énormes qu’il faut appuyer.
Pour une finale plus locale, j’ai ramené la conversation dans … le Plateau. Et cette Clique du Plateau ? Elle n’existe tout simplement pas me dit-il. D’ailleurs, Pierre Lebeau m’ajoute : « C’est étrange mais, moi le Montréalais pure laine, dans mes connaissances du milieu artistique, j’ai l’impression qu’il y a plus de gens arrivés de l’extérieur que de natifs d’ici comme moi. C’est pas scientifique mais faudrait vérifier ».
Le quartier lui-même ? Un très beau coin de Montréal, effervescent au maximum avec ses multiples facettes culturelles. Il y déplore la spéculation immobilière disproportionnée (315,000$ le 4 ½ Wow !) qui en éloigne les familles et leurs enfants. Et puis, soudain, j’aperçois le visage colérique du Méo des Boys dans la figure de Pierre Lebeau : les bécyks ! « Le gars de 35 ans, l’air cool qui roule à 35 km/h … SUR LES TROTTOIRS. J’ai personnellement été blessé au pouce et au genou par l’un de ces énergumènes. Totalement illégal et surtout dangereux à l’extrême. C’est bien beau de pédaler pour diminuer le CO2, mais faites-le dans les règles. Et quand tu passes la remarque aux personnes concernées, elles te répondent par un finger. Belle mentalité ! ». Sur ce message d’un résidant du Plateau qui aime son coin de ville, nous abordons …
Les rafales …
Pour le cinéma, aucune hésitation : le Parrain 1, 2 et 3.
Pour la musique, trop difficile. Ses goûts varient du country au jazz, alors choisir …
Livres ? Il suggère Robertson Davies, ne serait-ce que pour briser le préjugé que le Canada anglais n’a pas de culture …
Ce qui le met sur les nerfs ? Il avoue qu’à sa naissance, il n’a pas été hérité du gène de la patience …
La relaxation ? La pêche mais davantage un souper avec sa mère.
Le sport ? Il aime bien patiner avec les Boys (pour le tournage) même s’il se dit très mauvais !
Un autre métier ? Il se verrait bien … journaliste.
Montréalais pure laine, Pierre Lebeau a commencé son existence dans le quartier Villeray dont il se rappelle cette immense cheminée rouge et blanche qui annonçait la carrière Miron. Une enfance « facile », partagée avec ses deux sœurs, son père dans la construction et sa mère dans les soins hospitaliers. Pour les études secondaires, il fait un petit exil au collège Longueuil sur la Rive Sud, auquel il ajoute une année au cégep Édouard-Montpetit.
Mais pourquoi une seule année au cégep, me demandez-vous? Tout simplement parce qu’à son premier essai, à l’âge de 16 ans, il est accepté exceptionnellement par l’École Nationale de Théâtre où il côtoiera de futurs collègues tels Michel Côté, Marie-Michèle Desrosiers, Guy Nadon et Jacques L’Heureux, entre autres.
Son premier véritable emploi à la sortie de l’auguste institution sera dans la pièce Le Temps d’une vie de Roland Lepage, une œuvre jouée à maintes reprises pour le conduire jusqu’à Avignon en France où le jeune homme de 22 ans n’en croyait presque pas… sa destinée.
Le « retour sur terre » québécoise pour les années 75-80 le laisse perplexe. Ces années marquées d’une hyper ferveur nationaliste enrubannent le théâtre québécois de ceintures fléchées et autres symboles d’affirmation. La coupe déborde aux yeux de Pierre Lebeau, ce qui l’amène dans le monde de … l’humour comme … scripteur.
En entrevue, Pierre Lebeau me confiait qu’à son époque « ti-cul », il aimait bien faire rire les copains à l’école. Pas avec des mauvais coups mais plutôt des blagues et répliques lancées dans la classe au bon moment pour déclencher la rigolade générale et, bien entendu, la retenue comme résultante. Ce côté garnement lui a permis de bien gagner sa vie comme scripteur, notamment avec la revue Croc (un succès phénoménal à l’époque), également aux Lundis des Ha Ha.
Honnêtement, m’avoue-t-il, il croyait bien s’y complaire jusqu’à cet appel de Danièle Panneton qui le met sur la piste d’un désistement noté pour la pièce Merz Opera, mise en scène par Denis Marleau. Il obtient le rôle et c’est le coup de foudre : trois mois en Europe et un retour définitif vers « le jeu ». Suivront alors au fil des années une cinquantaine de productions dont la mystique Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, Matroni et moi de son pote Alexis Martin, Cyranno de Bergerac, Des souris et des hommes et la magnifique Odyssée où sa voix rauque et caverneuse envoûtait le public … et la critique.
Désormais remarqué pour ces grands rôles sur les planches, les créateurs et producteurs du petit et du grand écran l’aperçoivent désormais dans leur soupe et le grand public ne se fera point prier pour acclamer les personnages incarnés par Pierre Lebeau. Justement, ces personnages, comment les travaille-t-il ? Les trucs du métier ? Le talent pur ? L’instinct ? Un mélange des trois, me confiera l’acteur. Il se dit chanceux de recevoir les propositions longtemps d’avance et peut donc y réfléchir amplement. Il possède un très beau bureau mais ne s’en sert à peu près jamais. Ses réflexions, il les fera ailleurs, notamment au volant de son auto qui le rend très … productif. Alors si vous l’apercevez à une intersection, vociférant au volant de son véhicule, dites-vous bien qu’il essaie probablement de donner du tonus à un prochain personnage ou encore de livrer une réplique du Méo des Boys.
La critique ? Pierre Lebeau considère qu’à ce jour, il a plutôt été favorisé. Il faut respecter les gens qui écrivent mais pas nécessairement adopter leur point de vue. Je lui rappelle le mythique Les Dangereux (livré par le producteur des Boys) retiré des salles après deux semaines tellement la critique avait été sans pitié : il pense que ce tsunami de critiques éreintantes était trop gros et que l’objectivité avait carrément foutu le camp avec la vague.
À l’opposé, l’encensoir des nominations, notamment ce Jutra pour le Séraphin d’Un homme et son péché et ce bel hommage que lui rendra le Festival du Film de Montréal (FFM) en août 2009 pour l’ensemble de sa contribution au cinéma québécois. Ça fait quoi dans le plexus monsieur Lebeau ? On n’est jamais bon juge pour soi-même, plaide-t-il, mais quand ces choses arrivent, on ne peut qu’apprécier énormément. Que ça vienne du public ou des pairs, ça le touche profondément quoique …il espère que cet hommage du FFM ne symbolise pas une oraison funèbre artistique, avec son sourire en coin évidemment.
Depuis quinze années, peu de vacances pour cet artiste polyvalent. Petite journée de pêche prévue en juillet cette année et puis ça repart de plus belle. Daniel Lemire lui a confié la mise en scène (si ! si !) de sa pièce Le Clash ( en primeur, salle André-Mathieu, Laval du 15 juillet au 22 août). Il y joue également avec Geneviève Rioux, Sylvain Marcel et Dominique Pétin : une comédie grinçante où deux couples qui vont marier leur enfant se voient emprisonner dans un chalet pendant une tempête de verglas.
Cet été, ajoutons le tournage des épisodes de la série des Boys et l’émission radio « À la semaine prochaine » le samedi matin à Radio-Canada avec Philippe Lague, Pierre Verville et Michèle Deslauriers (il adore cette rencontre humoristique hebdomadaire).
À l’automne, sortie des films Un cargo pour l’Afrique de Roger Cantin et La cité des ombres de Kim NGuyen. Ajoutons un tournage au Québec dont il ne peut parler et la boucle 2009 est bouclée.
Pierre Lebeau ajoute quelques conférences dans les collèges et universités, en appui à ces deux causes qui lui tiennent vraiment à cœur : le réchauffement de la planète et le groupe Suicide-Action dont il admire les responsables et les bénévoles. Des gens avec des cœurs énormes qu’il faut appuyer.
Pour une finale plus locale, j’ai ramené la conversation dans … le Plateau. Et cette Clique du Plateau ? Elle n’existe tout simplement pas me dit-il. D’ailleurs, Pierre Lebeau m’ajoute : « C’est étrange mais, moi le Montréalais pure laine, dans mes connaissances du milieu artistique, j’ai l’impression qu’il y a plus de gens arrivés de l’extérieur que de natifs d’ici comme moi. C’est pas scientifique mais faudrait vérifier ».
Le quartier lui-même ? Un très beau coin de Montréal, effervescent au maximum avec ses multiples facettes culturelles. Il y déplore la spéculation immobilière disproportionnée (315,000$ le 4 ½ Wow !) qui en éloigne les familles et leurs enfants. Et puis, soudain, j’aperçois le visage colérique du Méo des Boys dans la figure de Pierre Lebeau : les bécyks ! « Le gars de 35 ans, l’air cool qui roule à 35 km/h … SUR LES TROTTOIRS. J’ai personnellement été blessé au pouce et au genou par l’un de ces énergumènes. Totalement illégal et surtout dangereux à l’extrême. C’est bien beau de pédaler pour diminuer le CO2, mais faites-le dans les règles. Et quand tu passes la remarque aux personnes concernées, elles te répondent par un finger. Belle mentalité ! ». Sur ce message d’un résidant du Plateau qui aime son coin de ville, nous abordons …
Les rafales …
Pour le cinéma, aucune hésitation : le Parrain 1, 2 et 3.
Pour la musique, trop difficile. Ses goûts varient du country au jazz, alors choisir …
Livres ? Il suggère Robertson Davies, ne serait-ce que pour briser le préjugé que le Canada anglais n’a pas de culture …
Ce qui le met sur les nerfs ? Il avoue qu’à sa naissance, il n’a pas été hérité du gène de la patience …
La relaxation ? La pêche mais davantage un souper avec sa mère.
Le sport ? Il aime bien patiner avec les Boys (pour le tournage) même s’il se dit très mauvais !
Un autre métier ? Il se verrait bien … journaliste.
dimanche 9 août 2009
Un vrai de vrai flop
Cette grande niaiserie pour rappeler la mort du jeune Villanueva fut totalement ratée et pas à peu près. À peine deux cent cent spectateurs pour le gros show de rap par un si beau samedi soir du mois d'août, ça s'appelle passer à côté de la track. Et les quelques dizaines qui ont participé aux ateliers de l'après-midi sur le profilage racial, ça démontre que les gens s'en contresaintciboirisent totalement. Aurait fallu me payer très cher pour aller écouter les Yo Man de Luck Mervil et ses ti-cousins. Et encore, je sais pas si je pourrais.
samedi 8 août 2009
vendredi 7 août 2009
jeudi 6 août 2009
L'envers de la ...
Ça fait longtemps que je connais le comédien Francis Reddy. Les plus vieux souvenirs remontent à l’émission Chambres en ville où il jouait le personnage de Pete, un genre de jeune bum, mec de Lola (Anne Dorval), clope au bec, etc. Je ne suivais pas vraiment cette série, mais j’aimais bien taquiner mon fils ado qui carburait sur l’émission et qui sentait fort bien la moquerie dans mes commentaires sur SON émission.
L’ai vu aussi dans un film tourné aux Iles-de-la-Madeleine où il se tirait bien d’affaires en grand frère d’un enfant autistique (je crois). Mais bon, le type n’a pas révolutionné le genre si vous me permettez l’expression.
Depuis quelques années, il s’est transformé en animateur avec un certain succès. Périples en Italie et Espagne pour des émissions touristiques du Canal Évasion. Émission sur les vins et fromages à TVA où les experts invités lui en ont appris les secrets et autres subtilités. Tous pour Un sur les ondes de la SRC, mais aussi Des kiwis et des hommes, l’émission estivale matinale depuis les 4 ou 5 dernières années.
Une émission qui a très mal amorcé son existence dans les coulisses du milieu où la blague de circonstance était : « On a bien remarqué les kiwis MAIS où sont les hommes ? ». Francis Reddy animait la chose avec Vincent Gratton, l’artiste ayant la plus haute opinion de lui-même dans le bottin des artistes d’ici. Mettons que ça n’aide pas tellement pour paraître sympa.
Bon ! J’arrive à l’essentiel de mon propos. Francis Reddy me tombait royalement sur les nerfs. Et comme je suis un chiâleux naturel (c’est même clairement indiqué dans l’intro de ce blogue), je ne m’en privais surtout pas. Même qu’il y a deux ans, de passage au Marché Jean-Talon à vélo, je m’étais arrêté pendant son émission pour lui crier, avec dérision, « Francis, je t’aiiiiiime ! ».
Puis, un jour, j’ai appris une donnée sur le personnage : jamais ne fréquente-t-il les premières, jamais ne peut-on l’apercevoir dans les 5 @ 7 branchés du Plateau ou d’ailleurs. Une fois sa job terminée, Francis Reddy se sauve dans les Laurentides pour rejoindre sa douce et ses ados. Comme un refuge protecteur.
Toute ma perception du personnage public a changé. Ses niaiseries (elles sont nombreuses) m’apparaissent désormais sympathiques. Ses cabotinages fréquents me font sourire. Ses prises de position quotidiennes, en intro aux Kiwis, ne m’apparaissent plus GROSSES comme ça et faciles. Non.
Désormais, j’apprécie hautement Francis Reddy avec toutes ses gaucheries, ses erreurs, ses pitreries. Mais aussi sa sincérité, son amour des autres, son aisance « populaire », son écoute et son assurance de livrer la marchandise sans artifice. On est loin du grand professionnalisme d’un Stephan Bureau, mais avec la complicité du co-animateur Boukar Diouf, on y gagne en désinvolture, en chaleur humaine et en petits moments magiques, même nappés de sauce maladresse.
L’envers de la … quoi ? Je sais pas, mais c’est une première pour moi : passer de la moquerie à l’admiration.
L’ai vu aussi dans un film tourné aux Iles-de-la-Madeleine où il se tirait bien d’affaires en grand frère d’un enfant autistique (je crois). Mais bon, le type n’a pas révolutionné le genre si vous me permettez l’expression.
Depuis quelques années, il s’est transformé en animateur avec un certain succès. Périples en Italie et Espagne pour des émissions touristiques du Canal Évasion. Émission sur les vins et fromages à TVA où les experts invités lui en ont appris les secrets et autres subtilités. Tous pour Un sur les ondes de la SRC, mais aussi Des kiwis et des hommes, l’émission estivale matinale depuis les 4 ou 5 dernières années.
Une émission qui a très mal amorcé son existence dans les coulisses du milieu où la blague de circonstance était : « On a bien remarqué les kiwis MAIS où sont les hommes ? ». Francis Reddy animait la chose avec Vincent Gratton, l’artiste ayant la plus haute opinion de lui-même dans le bottin des artistes d’ici. Mettons que ça n’aide pas tellement pour paraître sympa.
Bon ! J’arrive à l’essentiel de mon propos. Francis Reddy me tombait royalement sur les nerfs. Et comme je suis un chiâleux naturel (c’est même clairement indiqué dans l’intro de ce blogue), je ne m’en privais surtout pas. Même qu’il y a deux ans, de passage au Marché Jean-Talon à vélo, je m’étais arrêté pendant son émission pour lui crier, avec dérision, « Francis, je t’aiiiiiime ! ».
Puis, un jour, j’ai appris une donnée sur le personnage : jamais ne fréquente-t-il les premières, jamais ne peut-on l’apercevoir dans les 5 @ 7 branchés du Plateau ou d’ailleurs. Une fois sa job terminée, Francis Reddy se sauve dans les Laurentides pour rejoindre sa douce et ses ados. Comme un refuge protecteur.
Toute ma perception du personnage public a changé. Ses niaiseries (elles sont nombreuses) m’apparaissent désormais sympathiques. Ses cabotinages fréquents me font sourire. Ses prises de position quotidiennes, en intro aux Kiwis, ne m’apparaissent plus GROSSES comme ça et faciles. Non.
Désormais, j’apprécie hautement Francis Reddy avec toutes ses gaucheries, ses erreurs, ses pitreries. Mais aussi sa sincérité, son amour des autres, son aisance « populaire », son écoute et son assurance de livrer la marchandise sans artifice. On est loin du grand professionnalisme d’un Stephan Bureau, mais avec la complicité du co-animateur Boukar Diouf, on y gagne en désinvolture, en chaleur humaine et en petits moments magiques, même nappés de sauce maladresse.
L’envers de la … quoi ? Je sais pas, mais c’est une première pour moi : passer de la moquerie à l’admiration.
mardi 4 août 2009
Stéphane Laporte = pu kapab !
Le très songé philosophe de La Presse pète une crise sur Cyberpresse. Le savant Juge de la Star Académie est scandalisé par la mort de nos soldats en Afghanistan.
Et pour exprimer son désarroi, le candidat au Prix Nobel du journalisme (!) vient nous paraphraser la célèbre phrase de Claude Péloquin et nous crie, avec tout son cœur, et en lettres majuscules :
VOUS ÊTES PAS ÉCOEURÉS DE LES LAISSER MOURIR, BANDE DE CAVES ?
Mais ce type est génial, vous ne trouvez pas ? Il a le sens de la formule, non ? Tout est ICI.
J’ai écrit un court commentaire sur ce billet dans son blogue. Un mot qui allait à peu près comme ceci : « Facile de crier son désarroi sur Cyberpresse. Mais c’est plus difficile d’appuyer la cause en faisant du temps supplémentaire, du bénévolat ou en s’impliquant vraiment dans les organismes combatifs. Hein mon Stéphane ? ».
Évidemment, ça n’a pas été publié (ou mis en ligne), comme toutes les autres phrases contestant ce blogueur/journaliste à la profondeur abyssale …
Je m’étonne que La Presse poursuive sa collaboration avec ce pitre piteux.
Vous l’aimez peut-être le bô Stéphane ? Bien vous en fasse. Moi, je l’exècre.
Et pour exprimer son désarroi, le candidat au Prix Nobel du journalisme (!) vient nous paraphraser la célèbre phrase de Claude Péloquin et nous crie, avec tout son cœur, et en lettres majuscules :
VOUS ÊTES PAS ÉCOEURÉS DE LES LAISSER MOURIR, BANDE DE CAVES ?
Mais ce type est génial, vous ne trouvez pas ? Il a le sens de la formule, non ? Tout est ICI.
J’ai écrit un court commentaire sur ce billet dans son blogue. Un mot qui allait à peu près comme ceci : « Facile de crier son désarroi sur Cyberpresse. Mais c’est plus difficile d’appuyer la cause en faisant du temps supplémentaire, du bénévolat ou en s’impliquant vraiment dans les organismes combatifs. Hein mon Stéphane ? ».
Évidemment, ça n’a pas été publié (ou mis en ligne), comme toutes les autres phrases contestant ce blogueur/journaliste à la profondeur abyssale …
Je m’étonne que La Presse poursuive sa collaboration avec ce pitre piteux.
Vous l’aimez peut-être le bô Stéphane ? Bien vous en fasse. Moi, je l’exècre.
dimanche 2 août 2009
Le massacre
Vendredi, dans l’antre de la rue Jarry, la discussion tournait autour des « indiens » qu’on peut rencontrer à l’occasion dans les villages éloignés de la Côte Nord, du Lac Saint-Jean ou de l’Abitibi. Des histoires diverses dans les bars ou les camps de chasse. M’est alors revenue cette anecdote qui s’est déroulée ici même à Montréal dans les environs de 1973.
Je suis étudiant à l’université de Montréal. Pour défrayer les coûts du logement, je cohabite avec mon ami Pierre et la belle Janie Pachanos, son amie de cœur, une superbe Crie qu’il vient tout juste de ramener de Fort-George à la Baie James.
Mettons qu’à 20 ans, quand t’es une fille Crie, que tu viens de Fort-George et que t’arrives à Montréal, ça peut être assez impressionnant. Comme un pas de géant à franchir. Janie Pachanos parlait cri et anglais et ne sortait que très rarement de la maison. L’univers, elle le connaissait surtout via la télé qu’elle dévorait avidement quand nous ne regardions pas les postes français.
C’était en après-midi je crois. Pierre était absent et j’arrive au salon où Janie, évidemment, regardait sa télé avec un bol de croustilles. À une chaîne anglaise, évidemment, c’était un film western en noir et blanc.
Assez rapidement, comme dans tout bon western de l’époque, des indiens arrivent dans le film et je vois que Janie est très très concentrée sur l’histoire, les yeux rivés raide sur l’écran, tout en grignotant ses croustilles. Vous voyez l’image, n’est-ce pas ?
Soudain, la fatalité : l’armée de blancs qui arrivent avec leurs fusils et qui massacrent littéralement tous les indiens du village, hommes femmes et enfants, comme dans tous les westerns de cette époque où, la rectitude politique, on ne savait pas ce que c’était.
Mais Janie dans le salon est totalement pétrifiée. « Oh No ! Oh my God ! They can’t do that ! ». Les yeux grand ouverts, la bouche en O, elle se cache même partiellement le visage pour ne pas tout voir de cette horreur. Exactement comme si la chose était un reportage plutôt qu’un film.
Et moi, le descendant de ces blancs monstrueux assassins, je suis assis là, à côté d’elle, la petite indienne fraîchement arrivée du Grand Nord, qui pleure à chaudes larmes devant cette injustice.
Lui dire : «Come on, Janie. It’s just a movie» ? Non. Me suis levé, lui ai doucement touché l’épaule et je suis allé faire autre chose ailleurs dans la maison.
Je suis étudiant à l’université de Montréal. Pour défrayer les coûts du logement, je cohabite avec mon ami Pierre et la belle Janie Pachanos, son amie de cœur, une superbe Crie qu’il vient tout juste de ramener de Fort-George à la Baie James.
Mettons qu’à 20 ans, quand t’es une fille Crie, que tu viens de Fort-George et que t’arrives à Montréal, ça peut être assez impressionnant. Comme un pas de géant à franchir. Janie Pachanos parlait cri et anglais et ne sortait que très rarement de la maison. L’univers, elle le connaissait surtout via la télé qu’elle dévorait avidement quand nous ne regardions pas les postes français.
C’était en après-midi je crois. Pierre était absent et j’arrive au salon où Janie, évidemment, regardait sa télé avec un bol de croustilles. À une chaîne anglaise, évidemment, c’était un film western en noir et blanc.
Assez rapidement, comme dans tout bon western de l’époque, des indiens arrivent dans le film et je vois que Janie est très très concentrée sur l’histoire, les yeux rivés raide sur l’écran, tout en grignotant ses croustilles. Vous voyez l’image, n’est-ce pas ?
Soudain, la fatalité : l’armée de blancs qui arrivent avec leurs fusils et qui massacrent littéralement tous les indiens du village, hommes femmes et enfants, comme dans tous les westerns de cette époque où, la rectitude politique, on ne savait pas ce que c’était.
Mais Janie dans le salon est totalement pétrifiée. « Oh No ! Oh my God ! They can’t do that ! ». Les yeux grand ouverts, la bouche en O, elle se cache même partiellement le visage pour ne pas tout voir de cette horreur. Exactement comme si la chose était un reportage plutôt qu’un film.
Et moi, le descendant de ces blancs monstrueux assassins, je suis assis là, à côté d’elle, la petite indienne fraîchement arrivée du Grand Nord, qui pleure à chaudes larmes devant cette injustice.
Lui dire : «Come on, Janie. It’s just a movie» ? Non. Me suis levé, lui ai doucement touché l’épaule et je suis allé faire autre chose ailleurs dans la maison.
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