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dimanche 28 août 2011

L'autre Irène ...

Pendant qu'Irène faisait ses ravages chez nos voisins du Sud, j'ai rencontré l'autre Irène, ma cousine, lors des funérailles d'Olivette, une autre cousine. Ces funérailles qui nous donnent l'occasion de revoir ceux et celles qui ont meublé notre enfance et que, la vie se poursuivant, nous ne rencontrons que lors de ces évènements plutôt tristes. Outre le hasard du prénom de la cousine avec l'ouragan en cour, on m'a aussi rappelé que la dame avait ... 81 ans. Incroyable de conserver une telle enveloppe terrestre. J'étais vraiment impressionné ...

samedi 13 août 2011

Le trio de Cécile et Maurice

Line-des-Iles, Talou et Croco ensemble.
Une rareté ...

mercredi 27 juillet 2011

L'Annonciation

Fin août l’an dernier, je vous confiais ICI ce souper fort agréable et sa finale euphorique avec ma fille Claude qui m’annonçait sa ferme intention de prendre les mesures nécessaires pour devenir une maman, mais sans la complicité habituelle d’un partenaire qui prendrait le rôle du … père. Insémination. Le pour et le contre, je n’en avais que faire. C’était SA décision, réfléchie, mûrie et surtout pleine à ras bord de son désir brûlant et indéfectible d’être … mère.


Hier soir, j’ai reçu son appel téléphonique comme une bombe de joie. Après une série de résultats infructueux et les doutes qui ont mijoté dans les têtes de son entourage immédiat, voici donc l’Annonciation pour le mois d’avril prochain. Le vieux paternel en demeure bouche bée et la tête pleine de réjouissances.


Déjà orgueilleusement grand-père avec ce James qui amorcera son primaire en septembre, je le serai doublement vers la Nativité en décembre quand Victoria et JF accueilleront leur deuxième poupon. Et ma fille chérie qui triplera la donne au prochain printemps avec ce cadeau suprême de la vie …


Gaga je suis. Et bien conscient de n’être pas le premier à ressentir cette géante et indéfinnissable fierté. Mais quand ça vous arrive, mes chers amis, ça ressemble à une entrée au paradis. C’est la grâce que je vous souhaite …


Claude, JF et Vickie, je vous aime tellement. Merci de parfumer si magnifiquement mon existence.

mercredi 8 juin 2011

Autonomie

Puisée dans les archives familiales, cette photo date du début de 1954.

Elle montre le blogueur dans ses premiers efforts d'autonomie ...

Merci Lou

mercredi 25 mai 2011

Back home ...

C'est Dag. Il vit avec la mère de mes enfants depuis une trentaine d'années. Vraiment un chic type.

À la mi-avril, des étourdissements. Une labyrinthite ? Non, pas vraiment. Scanners additionnels et le coup de masse : une tache au cerveau. Radios et tests additionnels pour préciser le tout : oui il y a tumeur.

Jeudi dernier, il a passé 6 heures sur la table d'opération pour que les spécialistes puissent gratter cette maudite tache et l'extraire du cerveau. Et vous savez quoi ? Toute l'opération s'est déroulée ... sans anesthésie. Je ne pensais pas que ça existait. Six heures à se faire gratter sous les méninges, faut le faire. Et ce diable d'homme est passé au travers. Des espions m'ont dit qu'à un moment donné, il s'est plaint d'un léger mal de ... dos.

Et le plus beau dans tout ça, c'est qu'il est rentré chez lui hier soir, moins de cinq jours après l'intervention. Il est fait fort le bonhomme !

Le combat est entamé. De nombreux traitements à venir mais surtout, la force essentielle et les nombreux appuis pour affronter tout ça. Une petite partie de golf avant la fin de l'été avec Denis et Ric mon cher Dag ?

Pour vous donner un bref aperçu de cette opération sous les méninges, un vidéo explicatif ICI.

Avertissement sérieux : âmes sensibles, s'abstenir !


mardi 10 mai 2011

Chez Ti-Guy

Ce midi, avec ma sœur Lou, on s’en va dîner avec … Guy Lafleur à son resto Bleu-Blanc-Rouge de Sainte-Rose (ça en fait des couleurs !!!). Le blogueur est fébrile mais pas trop énervé. La dernière fois que j’ai placoté avec le numéro 10, ça remonte à 1991 lors d’un souper dans un chic resto du Vieux-Montréal où j’étais l‘un des cinq invités gagnants ayant écrit, pour La Presse, un texte dédié au hockeyeur pour sa dernière année dans la LNH. J’avais terminé deuxième sur quatre ou cinq mille articles. Je vous ai d’ailleurs présenté ces mots juste ICI.

Tantôt, on passera quelques instants ensemble dans son resto. Je n’ai pas de sujets préparés ou de questions songées (ça m’énerverait trop). Mais on va sûrement se rappeler les chums d’enfance et d’adolescence à Thurso, notre bled natal dans l’Outaouais. Pour le reste, ça sera l’inspiration du moment, agrémentée par les anecdotes de Louise qui, dans les années 70, était une véritable fana groupie des Canadiens.

Je vous en reparle plus tard, photos à l’appui, bien sûr.

dimanche 8 mai 2011

Anniversaire

Le 8 mai 1977, c'était aussi
la Fête des Mères
Tout un cadeau pour maman Denise

Aujourd'hui il touche ses 34 ans !
That's my boy
And I love him

Bonne Fête JF

jeudi 5 mai 2011

Ma petite soeur ...

C’est Louise. Tantôt, sur son blogue, elle nous a conté une aventure un peu (beaucoup) dramatique qu’elle a vécue en février 2009. Une violence entre automobilistes qui a connu sa conclusion cette semaine devant un juge. J’ai appris l’histoire en la lisant sur son blogue. Jamais ne m’en avait-elle glissé un mot lors de nos (trop rares) rencontres. Elle manie bien la plume ma soeurette et son texte nous fait saisir toute la subtilité des sentiments qui peuvent nous habiter dans de telles circonstances.

Je vous suggère d’aller prendre connaissance de cette « anecdote » et sa résultante en vous posant la question : Comment aurais-je réagi ?

Les commentaires qui suivent le texte vous inspireront peut-être, mais malgré ma perception plus vindicatrice, je sais que Louise a raison et j’admire autant sa bravoure initiale que l’empathie et la compréhension qui ont guidé sa conclusion.

Je suis fier d’être ton frérot Lou.

Le texte est ICI.

dimanche 10 avril 2011

Il y a environ trente ans ...

Claude alias Coucou
Jean-François alias Bizou

mardi 15 mars 2011

James est parti ...

… ce matin dans le Sud avec ses parents. Dans le Sud mais un Sud original. Plutôt qu’un « tout compris » au Mexique, à Cuba ou en République Dominicaine (ce qu’il connaît déjà le p’tit vlimeux), il séjournera deux semaines en … Équateur. Papa et maman s’en vont visiter un couple d’amis qui y vivent depuis quelques années. Un voyage plus exotique si on veut. La plage certes, mais aussi le hamac pour dormir, les bibittes bizarres et la jungle juste à côté. On oublie le turquoise de la piscine et le personnel de l’hôtel, mettons.

Même pas cinq années sur le globe et un carnet de voyages quasiment plus fourni que son grand-père. Go James Go !

lundi 7 mars 2011

James à la KABANASUK

Bien sûr, la sucrée tire sur la neige ...
Tasse-toué pôpa, c'est moi qui chauffe !
Avec môman qui surveille la chevauchée ...
.....................

Ça se passait à Sainte-Anne-des-Plaines dans Lanaudière. La plus grosse "cabane" qu'il m'ait été donné de fréquenter. Une serveuse m'a confié que les journées "record", pas moins de 10,000 personnes sont servies et s'empiffrent de soupe aux pois, saucisses, binnes, omelettes, jambon, crêpes et tartes aux sucres. Impressionnant d'efficacité mais, avouons-le, impersonnel. Mais c'est pas grave. Dans une salle de 500 personnes, quand vous êtes attablés avec deux douzaines de Brisebois, les autres, vous ne les voyez même pas ...

Et puis, il y a tous ces manèges extérieurs pour affoler les enfants. Malgré son expérience antérieure chez Disney, James était su'l piton et ... pas facile à suivre !

mercredi 2 mars 2011

Ô mes aïeux !

Il y a quelques années, je recevais un document détaillant les travaux de recherche de mon cousin Jean-Marie sur les origines des DANIS en Amérique.

Un récit généalogique magnifiquement écrit qui se déploie au fil des années sur pas moins de 10 générations. Je vous souhaite à tous une telle expérience de lecture, transcendée par l’émotion que génère une histoire qui explique votre présence sur ce coin du globe.

Le 20 juillet 1653, Honoré Danis de Mont-Louis-sur-Loire, recruté par Paul Chomedey de Maisonneuve (mais oui!), s’embarque pour la Nouvelle-France.

Je note parmi les passagers une certaine Marguerite Bourgeoys « …qui doit ouvrir une école pour les enfants des habitants de Ville-Marie ». Les passagers arriveront à destination le 16 novembre, après que le navire se soit éperonné près de Québec, suite à une fausse manœuvre.

Ce cher Honoré, un maître-charpentier et charron (fabricant de charettes) ne l’a pas eue facile.

Marie Bédard, sa première épouse, fut «prise en sa maison», écrit le curé du temps, ce qui signifie violée et tuée chez elle par deux Iroquois. L’acte notarié de l’époque dresse ainsi l’inventaire de ses biens : une jupe de serge de poitou rouge, une chemisette de bazin blanche avec une camisole de serge grise, un tablier de toile fine, une camisole de ratine commune, un méchant(?) matelas de poil et un mortezier(?) ». On ne roulait pas sur l’or !

Honoré reçut néanmoins une terre de Maisonneuve. Et quelle terre! Voisin de celui de Marguerite Bourgeoys, le domaine faisait 2 arpents frontaux par 14 arpents de profondeur.

Aujourd’hui, ce terrain me rendrait automatiquement multimillionaire. Imaginez une bande de terrain entre les rues Chatham et Canning (elles-mêmes entre Guy et Atwater) qui s’étire du boulevard René-Lévesque à la rue Notre-Dame près de la Pointe-Saint-Charles. Pourrai-je un jour faire mon petit autochtone et réclamer «la terre de mes ancêtres» ?

Mon premier ancêtre mourut avec une immense peine dans l’âme. Le mardi 12 juillet 1689, sa fille Jeanne fut violée et assassinée par un jeune iroquois ivre répondant au nom de Teagaragero. Celui-ci fut reconnu coupable par un tribunal mais on le libéra le 4 août, le chef de la tribu iroquoise l’exigeant « sinon, nous nous joindrons aux ennemis des Français ». L’équilibre émotif de l’ancêtre chavira. Effaré, désemparé, on le vit errer dans la ville en s’écriant : «on n’a pas fait justice, Dieu le sait!». En lisant cette parcelle d’histoire, ma cote d’amour pour les Iroquois ne s’est point accrue. Quand on sait que les Iroquois étaient des Mohawks ... qui eux aussi furent massacrés et dépossédés. Je sais, je sais...

Je ne vous ennuierai pas en ramenant l'histoire jusqu’à aujourd’hui. Après tout, il s'agit de MES ancêtres. Je vais quand même ouvrir une dernière parenthèse sur la sixième génération, celle de Pierre Danis et ses cinq fils : Joseph, Moïse, François, Élie et Cyprien. Leurs noms figurent dans un livre du Musée de St-Denis-sur-le-Richelieu parmi quelques 2000 personnes reconnues et authentifiées comme Patriotes.

Vivant dans la région de St-Jérôme, Ste-Scholastique et St-Eustache, ils prirent une part active à la révolution de 1837. Après la reddition, leurs propriétés dévastées, certains d’entre eux furent contraints de se retirer aux États-Unis pour ne revenir que plusieurs années plus tard.

Bien fier de vous avoir présenté quelques-uns de mes ancêtres.

dimanche 2 janvier 2011

Les Brisebois

Ils étaient tous là ou presque, à commencer par la reine Rita qui flottait au-dessus de toute cette descendance. Ses filles et son gars étaient là avec leurs conjoints (et même l'ex-conjoint que je suis) avec leurs enfants de cette deuxième génération qui, eux-mêmes, avaient bien sûr amené leurs ados et leurs enfants.

Pour commencer l'année 2011 avec Rita la reine, ils s'étaient tous rassemblés chez Nicole et Jean aux limites de ce petit village planté dans les montagnes du nord. Une bonne trentaine de "fêteux" que j'ai senti vraiment heureux d'être ainsi réunis. Et qui le prouvaient en chantant (pour ne pas dire hurlant) ces chansons grivoises d'autrefois, livret de paroles à l'appui. Et vous auriez dû voir cette bande d'ados et enfants se livrer une guerre de boules de neige à l'extérieur jusqu'à ce que James, triomphant, revienne nous voir en criant "On a gagné !". Et cette défilade d'assiettes contenant cette succulente soupe aux pois, la cipâte de Nicole, le rag-boul de Roger ou la tourtière et sa dinde.

Comme un retour dans le temps quand ces réunions étaient sacrées et plus importantes que tout le reste. La très grande joie d'être ensemble et de se le prouver : c'est un peu beaucoup ça les Brisebois. Une bien belle gang d'humains. Et j'imagine l'Adrien de Rita regarder tout ça avec un grand sourire, là-haut, quelque part entre les nuages ...

samedi 27 novembre 2010

Gigantisme

En magnifiant l'image, vous pourrez apercevoir James sur le pied gauche du robot

vendredi 26 novembre 2010

James au Ciel !

Avec monsieur et madame Mickey
Avec (mon préféré) Goofie
Avec Donald
Et avec son Dad ...

dimanche 29 août 2010

Claude

C’est ma fille et je l’aime. Pas mieux ni moins que le commun des pères. Mais je l’aime. Avec ce prénom que nous avions choisi et qui l’a souvent indisposée dans sa jeunesse scolaire, mais qui sonne toujours musical et sublime dans mes oreilles et … dans les siennes depuis qu’elle est entrée dans sa vie à elle …

Ma belle Claude a tourné la trentaine en janvier dernier. Autonome et très bien dans sa peau, elle n’a toutefois pas (encore) trouvé LE mec qui va transcender vraiment son existence. Quelques ébauches oui, sérieuses oui, mais non concluantes et finalement, brisées avec cicatrices. Pas de malheur persistant mais déceptions ou peines à … faire avec.

Dans ce brouhaha d’émotions, le paternel que je suis n’est jamais intervenu de quelque façon que ce soit. Ma seule inquiétude se résumait à l’envie inassouvie de ma belle Claude d’être … mère un jour. Quelque chose dans ses gênes, comme une évidence tellement … évidente. Ce « naturel » pour envelopper les mômes des autres et cette aisance pour entrer dans leur univers. Comme une aura débordante …

Vendredi soir. Bonne bouffe avec Claude dans un resto vietnamien. Placotage tellement réjouissant et bienfaisant pour le paternel. Je flotte littéralement. Et, au détour de je ne sais plus quelle follerie, ma merveilleuse fille devient soudainement sérieuse et m’apprend qu’à la mi-septembre, elle amorce un processus qui la conduira à devenir maman … par insémination …

Plus de temps à perdre. Plus de mec à séduire, à endurer et à convaincre. Simplement ce besoin et cette nécessité d’être une maman et donner un sens essentiel à son séjour sur terre. J’ai remarqué ce souffle de bonheur qui enveloppait ma fille en me dévoilant son projet de vie.

Vendredi soir, me suis endormi avec un sourire béat…ifiant.

Claude … je t’aime tellement …

jeudi 19 août 2010

Le retour de l'enfant ...

La belle Myriam est arrivée hier soir, revenant d'un séjour de deux mois en Abitibi chez son papa.

Voyageuse la belle fille de presque treize ans. Les six premières années de sa vie en Abitibi. Les trois suivantes en République Dominicaine (elle se débrouille en espagnol) et les trois suivantes à Montréal.

Quand on demande à Myriam ce qu'elle est : aucune hésitation. "Je suis abitibienne" clamera-t-elle haut et fort.

Malgré la joie de retrouver ses proches de la ville, je sentais poindre un léger agacement : c'est l'école qui recommence dans une semaine ...

jeudi 29 juillet 2010

Avoir 20 ans en ... 2031

J'ai appris hier soir que cette si merveilleuse Victoria offrira en mars prochain, à l'unique Mister James, un petit frère ou une petite soeur. Vicky, you are so ... beautiful to me. T'as pas idée de la grosseur de mon merci.

lundi 21 juin 2010

Le Nord sans la Canon

Bizarre ! Vraiment bizarre. J'avais pourtant apporté mon appareil photo dans les Laurentides mais en aucun temps ne m'est venue l'idée de l'utiliser. Chez Jean et Nicole, c'était la fête totale avec des tapas formidables le samedi soir, les martinis pour accompagner et pour saouler mon hôte (j'ai réussi), la grosse gang du lendemain avec les enfants, un neuf trous de golf au "Rock Garden" (j'ai joué 56 viaaaaaarge !).

Et puis cette belle surprise : j'avais amené la belle Myriam avec moi. Pendant la partie de golf, femmes et enfants sont allés dans le village de Ste-Marguerite où se déroulait une fête des vélos. Et la petite vlimeuse en est revenue avec un prix de tirage : une magnifique bicyclette CCM avec freins à disque et tout le reste. Une bagatelle de plus de $300. Z'auriez dû voir le sourire en revenant en ville.

Et avec toutes ces belles frimousses, je n'ai pris aucune photo. Décidément bizarre !

Merci Claude pour ce beau weekend avec ton ... papa.

Et un superbe été à vous tous et toutes !!!

dimanche 6 juin 2010

Le 6 juin 1990 ...

... mon père Maurice quittait la terre pour un ailleurs meilleur ... comme ils disent. J'ai reçu ce texte ce matin, provenant de ma tite-soeur qui m'accompagnait auprès du paternel quand son âme l'a quitté. Les émotions sont ressorties et vous comprendrez pourquoi en lisant ce texte presque trop vrai. Ça va comme suit :


Pour ma part, je suis avec papa depuis hier.

Le fameux téléphone de l’hôpital me demandant si on veut le gaver, mes appels de panique à vous et à maman pour savoir ce qu’on fait... Et puis le déclic...

Je rappelle à l’hôpital pour qu’on m’explique que papa au fond, il est en train de mourir... Je suis partie de mon travail (ville Lasalle) comme une bombe en auto. En arrivant sur Décarie, c’est le bouchon solide. Me souvenant d’une tactique d’une de mes copines, j’enfile sur l’accotement en espérant me faire prendre par la police... Ce qui s’est inévitablement produit. Quand le policier atteint la hauteur de ma porte d’auto, je suis naturellement en larmes. J’essaie de lui expliquer, il a de la difficulté à me comprendre, mais il voit bien que je ne joue pas la comédie. Quand le second flic vient nous rejoindre pour voir si je fais du trouble, l’autre lui fait signe que c’est sérieux. Je me ressaisis et j’arrive à leur expliquer. Le deuxième policier me regarde dans les yeux et me dit : « Là, tu vas te coller à nous et nous suivre super collé. Tu te fous des autres véhicules, on va t’ouvrir le chemin. Es-tu capable de faire ça où tu veux qu’on t’amène nous-mêmes à l’hôpital? » Je leur dis que ça irait, mais de ne pas aller trop vite quand même.

Et la parade a commencé. Ils ont mis les cerises et la sirène dans le tapis. J’ai suivi comme ils me l’avaient demandé. Un automobiliste a tenté de se mettre entre eux et moi à un moment donné, croyant que je faisais ma smatte pour éviter le bouchon. Z’ Auriez dû voir le policier sortir son corps de l’auto pour dire au chauffard « Hey le cave, t’as pas compris? On t’a dit de te tasser et de laisser passer... » Le gars est rentré assez vite dans sa ligne...

Enfin au rond-point Décarie, ils se sont arrêtés en plein milieu et l’un d’eux est venu me voir. « Tu veux qu’on aille jusqu’à l’hôpital avec toi? » je lui ai dit merci, que j’avais peur d’avoir un accident à tenter de les suivre trop vite... Je les ai remerciés du fond du coeur, toujours en larmes, bien sûr. Il m’a souhaité bon courage. C’est là encore une fois que la réalité a refait surface... Mon père, daddy, est en train de mourir.

Il faut que vous sachiez que dans ma tête de petite fille et très longtemps dans mon adolescence, j’ai vécu avec la conviction que si papa mourait, je ne serais pas capable de survivre et que je mourrais aussi. Il était si vieux que j’étais certaine qu’il allait mourir, tout le temps. Je me réveillais parfois la nuit et si je ne l’entendais pas tousser (il fumait dans le temps) ou ronfler, je me levais et allais voir à la porte de sa chambre pour le voir bouger ou simplement respirer. Puis rassurée, je retournais me coucher.

Je suis finalement arrivée à l’hôpital. C’est la mère de mon ancien amoureux qui m’a accueilli. Elle travaillait aux soins palliatifs. Elle m’a confirmé que c’était sérieux, que la fin approchait et m’a rassurée qu’on avait pris la bonne décision selon elle de le laisser partir, sa vie était finie. Elle m’a accompagnée dans la chambre de papa. J’avais tellement peur qu’il meure devant moi. J’ai pris la main de Daddy. Je savais qu’il avait peur de St-Pierre en rentrant au paradis. Je l’ai rassuré. Je lui ai dit qu’il avait été un bon père, une si bonne personne et que St-Pierre serait heureux de l’accueillir, de ne pas avoir peur. La mère de mon chum m’a fait signe de regarder et elle a tourné l’autre côté du visage de papa vers moi. « Il t’entend » qu’elle me dit remplie d’émotions. Papa avait une larme qui coulait sur sa joue.

Ça c’était hier, le 5 juin. Vous comprendrez pourquoi papa était si fortement avec moi hier, ou plutôt que j’étais avec lui...

Maman est arrivée avec tante Liliane et toi, Mimi, je ne me rappelle pas si tu y étais cette journée... Ou seulement en soirée... Je me souviens par contre que tu y étais le lendemain. Je t’ai appelée au cours de la journée Line. C’était difficile de déterminer si c’était la fin dans 24 heures ou dans 1 semaine. Je me souviens qu’on hésitait, on ne savait pas. Puis en fin de journée, je savais, nous avons parlé et je t’ai dit de t’en venir... Tu te rappelles ce que tu m’as dit? « Dis à Woozie que je m’en viens. Dis-lui d’essayer de m’attendre, mais que s’il n’est pas capable, je vais comprendre. » Je ne sais plus si tu m’as dit ça la veille ou le 6 juin en matinée, avant de partir des îles. Mais je me souviens de lui avoir dit. Je lui ai dit le matin très tôt quand je suis arrivée à l’hôpital. Il m’a serré la main très fort quand je lui ai dit. Je n’en revenais pas qu’il soit encore si proche de nous, si vivant au fond... C’est comme si je l’avais libéré de lui avoir dit Line. Parce qu’ensuite, tout est allé passablement vite.

Michel et moi, on était près de lui. Michel lui lisait des passages de la bible, moi, je caressais la tête de papa doucement pour le rassurer. Maman et Liliane n’étaient pas encore là. Michel et moi sommes allés deux minutes dans la salle d’attente (fumer une cigarette?), puis on est revenu tout de suite. On a remarqué que papa n’allait pas bien. Je suis allée chercher un infirmier, j’avais peur de la violence de la mort. Je croyais que papa allait s’étouffer et courir après son souffle quelque chose du genre. L’infirmier a été très rassurant. Il nous a expliqué comment ça se passerait et il est resté avec nous. Je me rappelle être tout près de papa, de son côté droit et Michel un peu à l’écart. Je suis allée te prendre par la main, Michel et je t’ai amené près de papa pour que tu tiennes sa main gauche. Nous étions chacun de notre côté lui tenant la main et le rassurant quand il a pris ses deux dernières respirations. Puis, une fois qu’il n’a plus respiré, j’ai senti une vague d’énergie extraordinaire rentrer en moi de la main de papa... Je suis restée quelques secondes près de lui. Je me souviens Michel que tu t’étais un peu retiré, question d’absorber tout ça.

Puis, j’ai réalisé que je n’étais pas morte... Et que je ne mourrais pas. Je me souviens d’aller de Michel à papa et de dire à papa « Ça va aller papa, c’est correct, je ne vais pas mourir... ». J’étais redevenue la petite fille terrifiée... Puis libérée...

Dans les minutes qui ont suivi, maman et Liliane sont arrivées. Je suis allée embrasser papa encore une dernière fois et je lui ai dit qu’il fallait que je parte. Que je devais aller au devant de toi, Line! Je disais à papa que je ne pouvais pas te faire ça, te laisser arriver à l’hôpital sans savoir déjà, que tu avais besoin de temps entre l’aéroport et l’hôpital pour te faire à l’idée. Je voulais te donner le temps d’absorber la nouvelle. Je le sentais comme ça de toute façon. Je suis donc repartie de l’hôpital en troisième vitesse pour ne pas te manquer à l’aéroport. Papa était avec moi dans l’auto. J’ai même ri en me disant que je pourrais refaire le coup de la police, mais je me suis calmée. Je n’ai pas eu le choix, j’ai été prise derrière un cortège funèbre...

Le reste, tu connais l’histoire grande sœur. Dès que tu m’as vu dans l’aire des arrivées, tu as compris qu’il n’avait pas été capable de t’attendre. Tu m’as même dit l’avoir senti dans l’avion, en plein vol.

20 ans qu’il est parti, mon Daddy et aujourd’hui, ce matin, il me manque autant qu’il y a 20 ans... Mais ça va aller papa, c’est correct, je ne vais pas mourir...

Je vous aime. Bonne journée à vous deux!

Loulou
xxo