C’était, et de loin, le plus québécois de tous les français que j’ai connus dans ma vie. En fait, ne lui restaient de distinctifs qu’un léger accent et … bien sûr, le vocabulaire un peu (je dis bien un peu) plus élaboré que la moyenne d’entre nous.
J’ai connu Philippe Le Floch vers la fin des années 70. Même que son papa plâtrier avait refait le plafond de ma cuisine. Fin des années 70 dis-je. Mes années folles et les siennes aussi. Pour conserver ma politesse légendaire, je ne vous livrerai point les détails de ces nuitées dans Villeray ou ailleurs, si ce n’est qu’elles étaient allumées.
J’ai connu Philippe Le Floch vers la fin des années 70. Même que son papa plâtrier avait refait le plafond de ma cuisine. Fin des années 70 dis-je. Mes années folles et les siennes aussi. Pour conserver ma politesse légendaire, je ne vous livrerai point les détails de ces nuitées dans Villeray ou ailleurs, si ce n’est qu’elles étaient allumées.
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Me souviens aussi de certains repas au chic et distingué restaurant La Lucarne dans Outremont où Philippe refusait le paiement de ma facture, son statut de serveur en chef m'interdisant toute réplique...
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Je l’avais même relancé pendant son exil d’une décade à Vancouver dans les années 90. Je revois encore son air d’étonnement quand il m’avait aperçu la binette sur la rue Robson, devant le restaurant où il bossait.
Philippe est parti la semaine dernière. Sans avertissement. Bang ! ACV ou infarctus, on ne sait trop. Entré chez lui peu avant minuit, il s’est effondré pour ne pas se réveiller. Plate comme ça. À peine 50 ans … Pas drôle de voir l’immense chagrin de sa mère …
Ce matin, durant la cérémonie d’adieu (ou la célébration de l’action de grâce de Dieu, comme le disait le prêtre officiant …), nous avons eu droit à une riche ambiance musicale assurée par une vingtaine de Petits Chanteurs du Mont-Royal pour qui la maman de Philippe était bénévole à l’occasion. Avec la réverbération naturelle de la superbe et vieille église Notre-Dame-du-Rosaire, les Kyrie, Sanctus et Agnus Dei prenaient une coloration émouvante et solennelle, je vous l’assure. Sonorité céleste pour mon français favori.
Philippe, garde-moi une place, peu importe l’endroit qu’on t’a assigné l’aut’ bord.
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Je l’avais même relancé pendant son exil d’une décade à Vancouver dans les années 90. Je revois encore son air d’étonnement quand il m’avait aperçu la binette sur la rue Robson, devant le restaurant où il bossait.
Philippe est parti la semaine dernière. Sans avertissement. Bang ! ACV ou infarctus, on ne sait trop. Entré chez lui peu avant minuit, il s’est effondré pour ne pas se réveiller. Plate comme ça. À peine 50 ans … Pas drôle de voir l’immense chagrin de sa mère …
Ce matin, durant la cérémonie d’adieu (ou la célébration de l’action de grâce de Dieu, comme le disait le prêtre officiant …), nous avons eu droit à une riche ambiance musicale assurée par une vingtaine de Petits Chanteurs du Mont-Royal pour qui la maman de Philippe était bénévole à l’occasion. Avec la réverbération naturelle de la superbe et vieille église Notre-Dame-du-Rosaire, les Kyrie, Sanctus et Agnus Dei prenaient une coloration émouvante et solennelle, je vous l’assure. Sonorité céleste pour mon français favori.
Philippe, garde-moi une place, peu importe l’endroit qu’on t’a assigné l’aut’ bord.
6 commentaires:
RIP à ton ami.
J'suis bien d'accord aussi avec l'accoustique merveilleuse de l'église Notre-Dame du Rosaire!
Fait étrange, c'est là que j'ai fait baptiser les deux Co-Princesses-en-Chef.
Le cycle de la vie qu'ils disent ;)
Désolée pour ton ami Philippe. Pour toi aussi, qui perds un autre ami.
Trouves-tu que ça nous arrive de plus en souvent? Ça m'écoeure, il n'y a pas une semaine où je ne perds pas un(e) vieux(vielle) chum d'école, un(e) ancien(ne) collègue de travail que j'aimais, un(e) voisin(e), un membre de la famille éloignée, etc.
Des fois, je me dis que je connais et que j'aime trop de monde... C'est peut-être aussi ton cas.
Je crois plutôt que c'est une question ... d'âge. On perd plus rarement des connaissances quand on a vingt ans !!!
Ah, fuck, vous me faites freaker. J'ai la veine qui bat à l'os du crâne.
Juste comme ça, ZAP! Personne s'en aperçevrait avant deux semaines, tant que ça puerait pas la charogne dans le passage...
Officially freaking out, now.
@ Mistral
C'était vraiment pas le but de ce billet. Te reste encore une bonne douzaine de bouquins à publier avant d'aller rejoindre Philippe !
Comme c'est triste !... Par contre, c'est vrai ce que tu dis : on perd moins d'amis quand on a 20 ans que lorsqu'on en a 50...
Moi aussi, ça me fait freaker, comme le dit si bien Mistral... No rime nor reason... Unfortunately, that's life as we know it...
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