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jeudi 27 octobre 2011

Salut Pierre

Pierre Huard qu’il s’appelait. À peu près mon âge, donc se rapprochant de la soixantaine. Il est décédé hier dans l’après-midi durant son sommeil m’a dit son beauf Fernand. Pas de surprise quand je l’ai appris.

Pierre était un bon ami. Pas LE chum qui figure dans les cinq doigts de la main come le dit l’expression. Mais un type que j’aimais bien. Que tout le monde aimait bien, devrais-je dire. Un grand sec, pince-sans-rire et amoureux de la vie.

Il y a deux ans, on lui annonce la fatalité = un gros problème sanguin, voisin de la leucémie. Il entreprend les traitements divers pour augmenter le taux de globules (blancs ou rouges ?) et ça lui redonne de l’entrain. Mais les tests subséquents ramènent la dure réalité : ça progresse. Et physiquement, l’évidence : perte de cheveux et amaigrissement. Il a retrouvé sa crinière grisonnante mais pas l’énergie manquante.

Début septembre, il m’a confié que son oncologue lui apprenait que pour son « restant de vie », on ne pouvait plus mettre de « s » pour le nombre de mois …

Ce qui m’a impressionné chez Pierre, c’est la sérénité avec laquelle il a vécu son déclin. Conscient du non-retour, mais cool comme toujours, il m’a dit qu’il n’avait aucune crainte. « J’ai eu une belle vie, pleine d’amour, de beaux enfants bien placés dans la vie et ma compagne de toujours qui va continuer son existence en santé. J’ai connu de beaux plaisirs, des belles expériences et là, je vais m’en aller. Pourquoi pleurer et regretter ? Inquiètes-toi pas pour moi, je pars en paix».

Entendre un vrai « mourant » me parler ainsi, ça m’a fait du bien. Et j’espère et me souhaite avoir une telle attitude et une telle vision quand mes derniers dés auront été lancés.

Lire un joli poème ou un texte poignant sur la chose, ce n’est rien comparé au témoignage d’un ami. Et c’est cette image d’un homme serein devant la fatalité que je conserverai.

Salut Pierre et merci …

lundi 25 juillet 2011

Attention gens de Percé !

Mon pote Ricdam et sa Mimi viennent de quitter Montréal pour aller se "reposer" près de l'illustre Rocher. Arrêt à Sainte-Flavie ce soir et arrivée tonitruante demain ! Entrez les enfants dans la maison et ne sortez pas trop tard le soir. C'est à vos risques et périls !

jeudi 9 décembre 2010

Le vlimeux !

J’ai connu Marc à l’école des HEC de l’Université de Montréal dans les années 70. Trois années où nous détonnions un peu d’avec les autres étudiants de la faculté : de futurs hommes d’affaires avec la coupe de cheveux soignée, l’habillement jeune-chic et l’attaché-caisse. Moi, Marc et quelques rares autres avions gardé notre look de cegep, à savoir les cheveux longs, la veste de chasse et, dans mon cas, la barbe et le pack-sack en jute.

Depuis une dizaine d’années, je revois mon chum Marc à l’occasion pour un bon repas dans un resto sympa du Plateau. On se remémore les anciennes péripéties et on se raconte nos trajectoires plus récentes, notamment que ce diable de bonhomme est devenu … pomiculteur à temps partiel.

Mais hier, pour notre repas (quasi) annuel, le vlimeux de Marc m’en avait réservé une bonne. Nous venions de nous attabler au Misto lorsqu’arrive une dame que Marc remarque. Elle se dirige vers notre table, m’enligne et me demande : "Tu me reconnais pas ?"

Médusé je suis. Elle rajoute « Danièle ! ».

Je flashe 35 années en arrière ! Mais oui, c’est elle. Danièle était la troisième de notre trio un peu isolé des HEC. Nous étions toujours ensemble dans les cours. Look un peu freak elle aussi et terriblement différente des « poudrées » qui nous entouraient, elle complétait fort bien notre groupuscule.

Mais cette apparition planifiée par le vlimeux me les a coupées … fort agréablement parce que totalement inattendue. Danièle a passé l’essentiel de son existence aux Etats-Unis, y épousant même un amerloque rencontré au … Caire. Demeurant désormais à Salt Lake City, elle vient occasionnellement faire son tour à Montréal et, cette fois-ci, Marc (qui ne l’avait pas revue lui non plus) a organisé la belle surprise.

Repas (risotto au saumon) parsemé de souvenirs et de mises-à-jour et prochaine rencontre au printemps avec les conjoints.

C’était mon coup de cœur de cette fin d’automne enneigée …

jeudi 30 septembre 2010

Retrouvailles

Belle soirée hier. Avec mon chum Quiz qui est installé à Kuujjuaq depuis une vingtaine d'années et à qui je n'avais pas serré la pince depuis cinq bonnes années. Parler de nos marmailles qui frôlent où ont dépassé la trentaine, mettons que ça fait vieillir un peu. Et l'embonpoint des interlocuteurs ne ment pas lui non plus.

Et pour compléter cette rencontre, je lui ai fait connaître ce nouveau resto dans SON quartier Villeray : le Tapeo. Il en est ressorti vivement impressionné et enchanté, notamment par ces croquettes de morue, ce tartare de boeuf et ces petits beignets trempés dans le chocolat. Mmmm et re-Mmmm !

mercredi 2 juin 2010

L'homme qui aimait les chiens

Ben et Sass. Comme des enfants.

Ben c’est un berger allemand recueilli par la SPCA alors qu’il errait dans les rues, âgé d’à peine 3 mois. Il était craintif, ayant tout du chien malmené. C’est celui-là que Jean-Louis a choisi, se chargeant, dans les mois qui ont suivi, de l’aimer, de lui redonner confiance en l’homme et de lui enlever toute méchanceté.

Sass est une Golden Retriever, bébé d’une voisine de Marlene et Jean-Louis, qui fut choisie pour devenir la sœur de Ben en quelque sorte. La belle Sass s’est pété une jambe il y a trois mois en courant dans un parc. Pas loin de $2000 pour la « réparation ». Qu’auriez-vous fait ? Jean-Louis verse encore ses mensualités pour la belle Sass.

Moi je n’ai vraiment pas la bosse pour les chiens. Même que j’en ai une peur naturelle qui ne me lâche pas depuis mon enfance. Pas à l’aise avec les cabots le blogueur.

Alors vous imaginez un peu mon inquiétude avant d’arriver chez mes amis. Pas un mais bien deux dogues à surveiller !

Dans ma vie, je n’aurai jamais été aussi familier avec des chiens. Aussitôt entré dans la cour arrière, ils m’ont reniflé et puis … rien. Tout débordement leur était superflu. Pas de jappement, de queue frétillante ou de croc menaçant avec grognement : j’étais dans la famille. Et durant toute cette belle semaine, les deux venaient me voir sur demande et se laissaient caresser le cou et le dessus de la tête (la caresse préférée de ma chatte Elsie). Même qu’ils en redemandaient.


Mais en titrant l’homme qui aimait les chiens, je ne voulais évidemment pas vous parler d’un nouveau moi. Oh que non ! Je voulais plutôt vous parler de mon pote Jean-Louis pour qui ces bêtes sont VRAIMENT ses enfants. Le voir communiquer avec eux constamment, leur donner des ordres autant que les agacer, rire d’eux, leur envoyer un sifflement admiratif, ramasser leurs boulettes brunes dans la cour arrière, me conter des dizaines de leurs aventures anecdotiques, faire semblant de les bouder pour attirer leur complaisance, me commenter leurs moues ou leurs regards interrogatifs, le voir se coucher avec eux par terre sur la douillette et y passer la nuit parce que Marlene le trouvait trop ronfleur en raison de l’abus de Martinis. Ces chiens-là vivent dans cette maison comme des flôs. Littéralement. Je pourrais vous en parler ad nauseam alors j’arrête avant la … nausée.

Mais je sais que cet homme adore les chiens. N’en ai jamais vu d’aussi authentique. Et je voulais le lui faire savoir et lui rendre hommage par ce billet.

jeudi 11 février 2010

Le fameux ... toucher

Depuis tout ce temps qu’il en avait peur, qu’il craignait la chose plus que la maladie, qu’il en faisait des cauchemars en voyant des gants de latex lui tourner autour. Hier, mon ami a subi ce redoutable toucher rectal si effrayant et … il est toujours vivant. Bien sûr, c’était une doctoresse, donc un majeur plus étroit mais quand même ! Ce matin, je salue vigoureusement son courage et sa détermination à … protéger sa prostate. Bravo !
.
:-)

mercredi 10 février 2010

De l'extrême-ouest au centre

De 1990 à 2005, à chaque été, je filais passer une quinzaine de jours dans la beautiful Colombie-Britannique où commencent, dans 48 heures, les jeux Olympiques de Vancouver.

Que ce soit pour aller chez Denys et Manon dans Vancouver même et plus tard à Whistler dans les montagnes, ou encore chez Jean-Louis et Marlene à Kelowna dans la magnifique vallée de l’Okanagan, j’adorais cette quinzaine annuelle pour la revoyure de ces (toujours) chers amis, mais aussi pour la beauté des paysages de cette province collée sur le Pacifique. Nos sessions occasionnelles de camping quasi-sauvage dans les Rocheuses contrastaient fort avec le camping pépère de St-Jean-Baptiste-de-Rouville chez mononc Guy où on peut se retrouver dans un embouteillage de … voiturettes de golf ! Et comme j'ai pu le constater, les Laurentides c'est vraiment de la petite (et vieille) montagne comparées aux Rocheuses.

Puis Denys et Manon sont revenus à Montréal et Jean-Louis et Marlene ont fait la moitié du chemin jusqu’à Winnipeg …

Mettons que Winnipeg n’a pas la même réputation joyeuse … On a même créé l’expression « les longues nuits d’hiver de Winnipeg ». Qu’à cela ne tienne, j’irai faire mon tour dans les 10 derniers jours du mois de mai prochain. Nul doute que Jean-Louis saura me diriger vers un lac pour que je puisse pêcher (encore) plus de truites que lui ! Mais aussi pour aller respirer le même air que ces nombreux francophones bizarrement installés dans ce coin de pays dans le secteur Saint-Boniface.

J’ai sauté sur l’occasion avec ce spécial Air-Canada = $330 aller-retour, vol direct ! Qui dit mieux ?

jeudi 19 novembre 2009

Suzanne attaque !

Dans la troisième semaine suivant son premier traitement de chimiothérapie, Suzanne a remarqué que ... ses cheveux commençaient vraiment à tomber. Alerte générale ! Arrivent à la rescousse Didi et son clipper et Mickey avec son appareil photo ...
Juste avant de commencer l'ouvrage
Le clin d'oeil de la guerrière juste après ...

La binette officielle pour les prochains mois

Et le clown de service qui n'a pu s'empêcher
de faire son smatte avec les mèches désormais inutiles

jeudi 12 novembre 2009

C'est la fête à Didi

Damnée scorpionne, va !
(Ça va veiller tard à souaire sua rue St-Hubert ...)

vendredi 6 novembre 2009

Birthday (happy ?)

Mais oui, c’est ma fête. 57 printemps (ou automne) le vieux kriss. Je sais que dans votre tête ou votre cœur, vous me souhaitez une joyeuse journée et surtout la santé. Et je vous remercie de ces pensées amicales et sincères.

Mais aujourd’hui, c’est aussi l’anniversaire de ma chum-sœur Suzanne dont je vous ai parlé récemment. Elle a dix années de moins que moi dans le carburateur. Elle a aussi ce satané cancer de la mamelle dont je vous ai aussi parlé. Opération avec succès. Et lundi dernier : premier traitement de chimio-thérapie qu’elle a subi sans broncher. Elle attend les effets « secondaires » me disait-elle avant-hier. Notamment, qu’elle perdra assurément ses cheveux (elle a une formidable crinière poivre-et sel) puisque les spécialistes ont parlé de 90% et plus de « chance » que ça se produise.

Avant-hier, en me promenant sur l’avenue du Mont-Royal, j’ai eu un beau flash. Suis entré dans une boutique pour acheter deux magnifiques foulards qu’elle pourra utiliser comme cache-crâne quand elle sera devenue chauve comme moi …

Je les lui remettrai ce soir devant nos ami(e)s et je lui ferai une grosse caresse calorifère. Je vous demande de simplement prendre quelques brèves secondes dans votre pensée pour lui porter chance dans sa bataille.

Et je vous en remercie sincèrement.

vendredi 5 juin 2009

Le Nord

Départ dans une heure. Quelques journées chez Hubert et Ginette à Labelle, avec ma fille Claude et son excellent risotto qu’elle va nous concocter ce soir pour l’arroser avec un Pinot Noir La Crema, un américain délectable selon mon pote expert Dom Denys.

Bon et ensoleillé weekend à tous et toutes !

jeudi 2 avril 2009

M pour Musique ...


Je vous ai déjà parlé de mon pote Denys, celui qui, par habitude, fait tournoyer son verre de lait comme le bon vin. Celui qui m’a appris a bien apprécier le lait … de la vigne.

Mais mon pote Denys est aussi un malade de musique. Encore là, il m’en a fait connaître plusieurs qui figurent aujourd’hui sur ma liste des incontourrnables. Denys et ses enceintes acoustiques top niveau, ses amplis Quad et autres cadillacs de la sonorité. Denys et ses centaines et centaines de vinyles qu’il a su transposer sur les supports plus modernes de la technologie.

Tout ceci pour vous dire qu’il nous a fait tomber sur le cul la semaine dernière avec cette anecdote toute simple à ses yeux. Nous parlant de son nouveau joujou nommé le … iPod, il nous mentionnait le nombre de tounes qu’il y a insérées.

Devinez combien …

Mille ? Allons, soyez sérieux !

Cinq mille ? Vous n’y êtes pas du tout !

Dix mille ? Strike three, you’re out !

Comme ça, en passant, Denys nous apprenait qu’il en est à 19,000 chansons sur son iPod. Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me les a sciées …

D’ailleurs je vous ai écrit ce court billet en écoutant le CD d’un spectacle de Contraction (vous vous souvenez de ce band québécois des années 70 ?) qu’il me remettait en cadeau la semaine dernière.

vendredi 26 décembre 2008

Bouchées chez Talou

Au lendemain de cette bouffe de la Nativité, je vais donc faire une femme de moi. Wô les féministes enragées : c’t’une JOKE !

Simplement un défilé de toutes ces gâteries déposées sur la table de ma sœur Lou hier soir et dans lesquelles ont pataugé la quinzaine de gloutons que nous étions. Pas besoin de me le dire en commentaire : JE SAIS que c’est pas très bon pour un gars qui pèse Zéro …

Salade épinards, canneberge, bacon, fète, mini-tomates, mini-concombres dans une vinaigrette miel et dijon

Bouchées roulées de saumon fumé, asperges marinées dans l’aneth et fromage en crème.

Feuilletés de chèvre et figues

Boulettes de poulet en sauce

Mini-tourtes épinard et fèta

Mini-quiches

Saumon Wellington en bouchées

Bouchées fèta-patate-poireau

Crudités diverses

Fromages : Pied-de-Vent, Douanier, Saint-André, Riopelle, Saint-Guillaume, Stilton au porto

Bouchées de desserts diverses glacées ou pas, je ne sais plus …

Ça fait différent de la dinde et ses associés traditionnels et … ça fait du bien !

vendredi 7 novembre 2008

Sergio 1953-2008

J’ai appris son décès hier, le jour de ma fête …

Il est parti le 24 octobre des suites d’une longue lutte contre le cancer qu’il m’avait caché, même si je ne le croisais que très occasionnellement.

Nous avons été colocs, ou plutôt j’ai été chambreur chez lui à une époque où j’en avais vraiment besoin au siècle dernier. Il m’avait accueilli sans discussion et m’avait enduré quelques mois, le temps que je me ressaisisse. Période de haute toxicité pour lui et moi. Me souviens aussi de l’épicurien côté bouffe et les festins qu’il aimait bien diriger.

Je pense aussi à son fils Karl que je conduisais à l’école primaire les matins où le papa n’était pas en état pour le faire.

Il s’en était sorti lui aussi et vivait paisiblement avec sa belle Guadalupe (c’est son prénom). Bizarrement, j’avais pensé à lui le 2 novembre dernier (le jour des Morts) parce que … c’était le jour de son anniversaire de naissance. Il était déjà parti …

mercredi 24 septembre 2008

Salut Philippe

C’était, et de loin, le plus québécois de tous les français que j’ai connus dans ma vie. En fait, ne lui restaient de distinctifs qu’un léger accent et … bien sûr, le vocabulaire un peu (je dis bien un peu) plus élaboré que la moyenne d’entre nous.

J’ai connu Philippe Le Floch vers la fin des années 70. Même que son papa plâtrier avait refait le plafond de ma cuisine. Fin des années 70 dis-je. Mes années folles et les siennes aussi. Pour conserver ma politesse légendaire, je ne vous livrerai point les détails de ces nuitées dans Villeray ou ailleurs, si ce n’est qu’elles étaient allumées.
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Me souviens aussi de certains repas au chic et distingué restaurant La Lucarne dans Outremont où Philippe refusait le paiement de ma facture, son statut de serveur en chef m'interdisant toute réplique...
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Je l’avais même relancé pendant son exil d’une décade à Vancouver dans les années 90. Je revois encore son air d’étonnement quand il m’avait aperçu la binette sur la rue Robson, devant le restaurant où il bossait.

Philippe est parti la semaine dernière. Sans avertissement. Bang ! ACV ou infarctus, on ne sait trop. Entré chez lui peu avant minuit, il s’est effondré pour ne pas se réveiller. Plate comme ça. À peine 50 ans … Pas drôle de voir l’immense chagrin de sa mère …

Ce matin, durant la cérémonie d’adieu (ou la célébration de l’action de grâce de Dieu, comme le disait le prêtre officiant …), nous avons eu droit à une riche ambiance musicale assurée par une vingtaine de Petits Chanteurs du Mont-Royal pour qui la maman de Philippe était bénévole à l’occasion. Avec la réverbération naturelle de la superbe et vieille église Notre-Dame-du-Rosaire, les Kyrie, Sanctus et Agnus Dei prenaient une coloration émouvante et solennelle, je vous l’assure. Sonorité céleste pour mon français favori.

Philippe, garde-moi une place, peu importe l’endroit qu’on t’a assigné l’aut’ bord.

mardi 4 mars 2008

L'écoeurant

Voilà exactement ce qu'a l'air un québécois
parti en Floride pour un mois
pendant que ses semblables
s'éreintent sur leurs pelles
avec des records de chute de neige.
Qui plus est, le salopard aime bien
m'expédier par courriel
l'image qu'il a dans la face
avant d'aller se coucher...

mardi 20 novembre 2007

Le système de Jean-Louis

C’est en lisant un post sur le blogue de Pierre Côté que cette anecdote m’est revenue. Côté nous questionne sur la nécessité pour un gars de justifier devant sa blonde ses envies de regarder une game de hockey. « Une affaire de gars » que ça s’intitule. Et le blogueur de nous entretenir sur cette incompréhension des femmes face à la passion des gars pour les soirées-télé-hockey avec les boys.

Ça m’a ramené à Kelowna (BC) sur le splendide lac Okanagan. Sur le voilier de son pote RG, mon grand chum Jean-Louis (déménagé depuis peu à Winnipeg) discutait avec sa bande de copains de sa facilité à les recevoir tous, chaque dimanche, pour écouter trois matches de football pendant 10 heures avec tout ce que ça comporte : beuverie, cris gutturaux, rigolades à forts décibels et tout ce que vous pouvez imaginer dans un environnement fortement éthylé.

Les gars ne comprenaient pas comment sa tendre moitié Marlene, qui ne veut rien savoir du football ou du hockey, pouvait endurer ces célébrations hebdomadaires bruyantes et dérangeantes à répétition. C’est précisément là que Jean-Louis leur a expliqué son système de POINTS.

En dehors de cette journée sacrée, je gagne des points tous les jours, nous a-t-il révélé. Et ces points, genre virtuels ou imaginaires, s’accumulent et dressent la table pour les dimanches sportifs éclatés dans son condo.

Des points qui se gagnent avec un extra dans le ménage ou le nettoyage, en allant faire la commande seul pour éviter cette tare à sa blonde, en consacrant le samedi à une ballade dans la forêt où elle exulte en ramenant plantes sauvages ou roches bizarres pour sa collection, en lui préparant un souper compliqué-quatre-services quand elle revient fourbue de sa journée de travail et … j’oublie les autres exemples.

Pas un homme rose mon pote Jean-Louis. Oh que non ! Mais un homme vraiment amoureux de sa belle Marlene. Et un homme assez futé pour « travailler » sa passion sportive dominicale qui bifurque vers le hockey une fois le SuperBowl complété.

Les boys sur le voilier en sont demeurés bouches bées. “ You gotta earn points my friends. If you love your woman, of course …”.

C’est quand même pas si mal comme philosophie, non ?

mardi 18 septembre 2007

RIP mon ami Camil Lortie







Il y a quelques heures, j’ai appris la mort de mon ami Camil Lortie, un monsieur tout plein d’une grande bonté. Et j’en suis fort triste …

Depuis quelques années, je consacre mes fins d’après-midi du vendredi à prendre une bière dans un bistro de Villeray avec un groupe bien spécial que je nomme affectueusement mon « Club des vieux kriss ». Ils sont tous septuagénaires (ou presque). Ayant passé des milliers d’heures dans cette antre de perdition dans les années 70, 80 et 90, je connais donc ces vieux kriss depuis fort longtemps, même si je ne suis pas de leur génération. Et j’adore ce rendez-vous hebdomadaire.

Mais Camil, c’était spécial. Mon favori, sans offusquer les autres.

Quelque part au début des années 90, Camil me demande si je connaissais Peter Gabriel. Surpris, je lui réponds affirmativement. « Yé tu bon ? » me redemande Camil.. Je réponds encore par l’affirmative tout en lui demandant le pourquoi de cet interrogatoire.

« C’est parce que mon fils Alain est parti en Angleterre pour concevoir l’éclairage du show de sa prochaine tournée ».

Ça m’avait scié les jambes. Effectivement, Alain Lortie a conçu l’éclairage de ce show dont la mise en scène avait été confiée à Robert Lepage. D’ailleurs, le fils de Camil est désormais connu internationalement par ses collaborations fréquentes aux spectacles les plus courus sur la planète. Que ce soit à Vegas, en Chine ou ailleurs, il domine son métier : Cavalia et Délirium (que j’ai vu grâce à Camil) furent éclairés par le génie d’Alain Lortie.

Camil était également très fier de son autre fils André qui navigue dans la direction d’un grand imprimeur québécois, tout en étant signaleur senior pour les courses de Formule 1 entre autres.
.
Et ce grand-père adorait littéralement ses petits-enfants.

Camil Lortie était un monsieur dans toute l’acceptation de ce terme. Pince-sans-rire subtil devant l’éternel (qu’il taquinera volontiers désormais …), mon ami trouvait la vie moins drôle depuis deux ans. Des problèmes de dos chroniques fort douloureux lui enlevaient souvent son fameux sourire en coin, à mon grand regret. Qui plus est, de récentes opérations aux yeux lui faisaient craindre l’éventuelle perte de son permis pour conduire sa magnifique Buick.

Il avait d’ailleurs manifesté à ses proches le désir de partir si cette foutue santé ne revenait pas dans des normes acceptables. Je l’ai vu pour une dernière fois il y a une dizaine de jours. Son teint livide me faisait craindre le pire … qui est survenu finalement.

Je n’ai pas eu le temps de pondre cet article sur son fils Alain qu’il m’avait fait rencontrer pour une entrevue fort agréable au mois de mai dernier. Ça n’est que partie remise Camil et j’espère que les yeux de ton âme sauront la lire.

Garde-moi une place à tes côtés dans l’éternité. On aura en masse de temps pour rire un bon coup, comme tu savais si bien le faire.

Salut mon ami.