Un héron errant

Moi j’aime vraiment les hérons. Ils me font vibrer par leur élégance inégalable. Mais ils sont farouches. Difficiles d’approche. Ça prend définitivement une lentille d’approche (genre 300 mm) pour aller chercher du détail dans cette grâce déployée hors des sentiers battus.

J’ai quelques réussites à mon bilan de photographe amateur, images qui n’ont rien à voir avec les professionnels de la chose qui ont le temps, les connaissances et le fric pour aller figer la gestuelle du grand volatile. L’été dernier, en revenant des îles, je vous ai fièrement présenté deux belles images que j’avais récoltées dans une aire protégée de l’Étang-du-Nord. Ce héron, au repos puis en plein vol, je le trouvais magique. C’était ICI.

Cette année, ya 4 ou 5 jours, nous décidons de prendre une route secondaire en sortant du village de Grosse-Ile. Un chemin qui longe une lagune calme bordée de grands herbages. Et soudain, la blonde-rousse l’aperçoit la première. Elle ralentit (c’est toujours elle qui conduit). Je débarque du véhicule en douce, m’approche de la berge et règle la focale du zoom sur le prince. Clic !

Je suis légèrement camouflé par les herbages. Je pousse un petit cri : Hou ! Le héron s’envole. Me faut le suivre mais, avec une 300 mm, c’est pas évident de cadrer. À tout le moins plus difficile qu’avec une lentille normale de 55 mm qui ratisse LARGE. Sans oublier l’ajustement de la mise au point (le focus comme ils disent). Alors je vous offre ces deux images en plein vol (le clic est un must pour les détails). Mais oui ya d’la chance, mais c’est MA chance. Remarquez le « velouté » de l’eau en arrière-plan. On dirait de la glace …

Et pour la finale, l’atterrissage 100 mètres plus loin. Remarquez la délicatesse dans les pattes. Merci bel oiseau !