Ce weekend, c’est le retour du Grand Prix de Formule 1 à Montréal, après quelques années d’absence. J’avoue être un peu indifférent à cette grande manifestation sportive de « gros chars » depuis la retraite de Jacques Villeneuve. Ma première expérience sur le circuit remonte à octobre 1979 où le père Gilles Villeneuve avait remporté son premier Grand Prix dans la froidure automnale montréalaise. Quelques autres années à aller faire mon tour dans l’île avec mes chums, en utilisant le billet de l’un dans les bonnes places, pour s’y retrouver tous pour les débuts de la course.
Puis sont arrivées les années 1996 et 1997. Deux saisons divines où Jacques Villeneuve et sa Williams-Renault brûlaient les podiums. Une douzaine d'accros mordus qui arrivaient à l'aube du dimanche chez nous, chez Jean-Guy, chez Roger, chez Denis ou chez Nicole et Ti-Two pour vibrer avec les vroum-vroum des rutilantes Formule Un.
Sept heures du mat' (faut le faire comme déplacement un dimanche matin !) et le brunch thématique pouvait commencer. Thématique … parce que ces brunchs étaient associées aux pays où se déroulaient les courses, principalement en Europe.
Brands Hatch ou Silverstone en Grande-Bretagne ? Fallait nous voir chez Marks et Spencer à Pointe-Claire, la veille, pour y quérir clumpets, kippers et bangers à bouffer avec les oeufs à la crème. Et ces authentiques gentlemen british qui nous parlaient en français dans leur fief de l'ouest de l'Île!
Dimanche allemand? Bouffons teutons! Schnapps, choucroute, saucisses et gâteau Forêt Noire pour défier les panses.
Le luxueux et cosmopolite Grand Prix de Monaco ? Faisons chic avec la pissaladière, le caviar (de lompe) pour couvrir les oeufs à la moscovite et les baccetti chocolatés. Rien de trop beau pour la classe ouvrière!
Grand Prix de France ? Le classique : pastis à l'entrée (il n'est que sept heures du matin !) suivi du jambon-beurre et autres mignardises pour nous rappeler la finesse culinaire de nos cousins de l'Hexagone.
Monza Italia? Espresso, pasta (carbonara), Chianti et alteri pour les tiffosi d'un jour.
J'avoue que nous avons éprouvé quelques difficultés à orner la table pour la Hongrie. Mais une promenade sur la Main et une brillante recherche nous ont permis de dénicher une recette de goulash, quelques saucissons et un fromage étrange.
L'Espagne nous a apporté une succulente gaspacho et la trilogie dim sum-sushi-sake accompagnait le Japon. Je sais, petite tricherie avec le dim sum mais, bon... c'est asiatique tout de même, non?
Sur deux années, une trentaine (si ! si !) de célébrations matinales et amicales où le caoutchouc des pneumatiques, les arômes de la bouffe, les chevaux des cylindrées et les vapeurs de l'alcool s'entremêlaient pour célébrer les succès de Jacquot. Les Beaux Dimanches quoi ! Et de bien beaux souvenirs.
Pour dimanche prochain, mettons que l’enthousiasme actuel me limitera aux … hot-dogs !
5 commentaires:
Pourquoi n’y ai-je pas pensé? Transformer une course de chars en Grande Bouffe que dis-je en Festin de Babette.
Pour ce qui est des hot-dogs, faudrait pas perpétuer la triste phrase de PET qui qualifiait les Québécois de mangeux d’hot-dog. Essaie donc les beans, la tourtière et le sirop d’érable. Dans un même repas c’est aussi indigeste.
J'avais bien aimé ce film. Et la belle Stéphane Audran...
salut quelle belle anneeje me rapelle il etais tres de bonneheure des fois pour lalcool mais je pense de faire mon toirnoi de golfje te rapelle ti two
Tu reprends ton tournoi à Ste-Marguerite ?
Yééééééééééééé !
MIAM, quelle merveilleuse idée. Dans le temps , ma soeur et moi nous réveillions très tôt pour regarder la course en mangeant des toasts pendant que nos hommes dormaient. Depuis que Jacques n'y est plus ou si peu, nous dormons ou regardons salut bonjour.
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