jeudi 29 mars 2007

Montréal ma chère

Vers la fin des années 50, deux fois l’an, la famille partait de Thurso dans l’Outaouais. Une ballade de deux heures dans le long train du CP pour visiter les oncles, tantes et cousins-cousines de la grande ville. Gamin, j’adorais venir explorer Montréal. L’aventure dans les ruelles de Villeray, les escapades au parc Jarry et comble du bonheur, suivre mon père pour un match des Canadiens dans le vieux Forum, celui qui avait des colonnes. Voir goaler Jacques Plante contre Gump Worsley . . .

Dix années plus tard, à l’instar de dizaines de milliers de québécois, c’est la Terre des Hommes qui attirait l’ado tout excité. Le Peace and Love naissant, les hippies qui se regroupaient à la Ronde et tout le mystère attirant de cette société qui allait changer.

En septembre 70, arrivant des Hautes-Laurentides, je m’y installais pour les études collégiales. Un mois plus tard, le FLQ écrivait Octobre dans l’histoire du pays pendant que je me grisais intensément de vivre enfin là où ça s’passe !

Depuis cette année bénie de mon arrivée en ville, je suis et serai toujours un indécrottable montréalais, prêt à griffer quiconque lui manque de respect.

Je ne suis pas insensible à l’appel de la nature : l’immensité de l’espace dans les Iles-de-la-Madeleine, la magnificence des Rocheuses dans l’ouest, le calme nocturne et la voûte céleste de la campagne. Repos de l’âme et de l’esprit.

Mais il me faut toujours retourner dans la jungle . . . urbaine et sentir battre le pouls de Montréal, même s’il résonne sur le béton.

L’image que je préfère et qui reflète si bien ce Montréal de mes tripes : matinée du samedi à déambuler devant les étals des maraîchers, fleuristes et fruitiers du Marché Jean-Talon. Ça vibre, ça farfouille, ça grouille et on y fait le tour du globe en moins de deux heures. À peine cinq minutes en vélo et je flotte sur un nuage.

Réflexion profonde

Le blogueur regarde au loin l'arrivée des troupes adéquistes qui vont assiéger Montréal...

mardi 27 mars 2007

Comme disait Gérald...

En ces lendemains d'élections hallucinantes, je vous suggère ce court poème de Gérald Godin édité en 1967, l'année même ou un certain général venait nous jaser sur le balcon de l'hôtel de ville.

Cantouque menteur

les Louis Riel du dimanche
les décapités de salon
les pendus de fin de semaine
les martyrs du café du coin
les révolutavernes
les molsonnutionnaires
mes frères mes pareils
hâbleurs de fond de cour un jour
on en aura soupé
de faire dans nos culottes
debout sur les barricades
on tirera des tomates aux Anglais
des oeufs pourris des Lénine
avant d'avoir sur la gueule
la décharge de plombs du sergent Dubois
du royal Vanndouze
à l'angle des rues Peel et Saint'Cat
c'est une chanson de tristesse et d'aveu
fausse et menteuse comme une femme
et pleureuse itou avec un fond de vérité
je m'en confesse à dieu tout puissant
mon pays mon Québec
la chanson n'est pas vraie
mais la colère si
au nom du pays de la terre
et des seins de Pélagie

Il vous reste un peu de temps ? Offrez-vous une deuxième lecture de cette confession tiraillée entre le courage et l’abnégation, la colère et l’impuissance, la fierté et la déception. Tel que nous sommes.

Drôle...

Une petite rapide de Daniel Lemire :

Denise Bombardier a tellement de culture que lorsqu’elle fait des gaz, ça fait . . . Proust.

lundi 26 mars 2007

Mes roselins de retour

Ils s’étaient installés comme ça, sans avertissement, sous la toiture de ma galerie avant. Des milliers de vols aller-retour pour bâtir ce nid avec des brindilles, des petits papiers et autres matériaux de construction disponibles dans les alentours.

Contrairement à ces moineaux communs, les roselins ne défèquent pas ces fientes blanches qui s’étendent comme autant de bouses sur ma galerie. Non. De simples minuscules grains noirs qui partent au gré du vent et qui, finalement, laissent les alentours propres.

Après une première portée en 2001, ils étaient revenus les printemps suivants pour rebâtir et redonner la vie. Mais aussi pour afficher leur splendide rouge (pour les mâles…évidemment) et me faire entendre leur ramage particulier. Jetez y un coup d'oeil détaillé avec un clic sur l'image. Rien à voir avec ces moineaux si fades et malpropres.

Puis, harcelés indûment, ils ont quitté en 2004, incapables de soutenir la pression des moineaux jaloux.

Depuis hier, c’est le retour ! Le nid est amorcé et les graines de chardon gracieusement remises à leur disposition puisqu’ils sont les seuls à pouvoir décortiquer cette nourriture (tant pis pour les moineaux).

Une présence spéciale et presqu'inusitée dans un quartier aussi "bitumeux" que Rosemont. Qui plus est, ça devrait amuser et exciter Elsie, ma nouvelle co-loc, quand je m'absenterai.

J’astique mes lentilles et vous ramène d’autres images tripantes prochainement.

samedi 24 mars 2007

Ma nouvelle co-loc

Elle se prénomme Elsie et n'a que huit semaines. Depuis hier, c'est la patronne du logement.

Voilées aux Sucres

Hier, à la cabane de Mimi et Normand près de Saint-Marc-sur-Richelieu, nous avons eu droit à une sortie de trois femmes voilées qui, pour toute prière, nous ont chanté ... la Danse du Canard !

jeudi 22 mars 2007

Pique-nique au sommet

C'est dans l'île du Havre-aux-Maisons. De temps à autres, le propriétaire de la maison bleue va s'offrir un pique-nique avec sa famille dans la cour arrière. Pour saisir la magie de cette épopée bien ordinaire, faut simplement cliquer sur la photo et aller observer tout en haut de la belle butte... De l'autre côté de la "montagne", on peut voir les falaises de grès rouge et la mer. Bon appétit !

lundi 19 mars 2007

Jonglerie musicale

Aujourd’hui, un cadeau. Le gars se nomme Chriss Bliss. Jongleur de son métier. Avec seulement trois balles et sans aucun autre artifice, il vous fera lever de votre siège. La trame musicale (4 minutes) vous la connaissez par cœur : la trilogie finale de l’album Abbey Road des Beatles (Golden Slumbers – Carry that weight – The End).

Le génie dans tout ça, c’est le rythme. Ou plutôt le changement de rythmes que Chriss Bliss utilise pour exécuter son numéro. Époustouflant ! Bouches bées vous serez, c’est garanti. Et remarquez bien l’humilité de l’artiste après son numéro…

Ça se trouve sur ce lien :

http://video.google.com/videoplay?docid=4776181634656145640

Descendance

Voilà JF et James, les branches supérieures de mon arbre généalogique.

dimanche 18 mars 2007

Question de vocabulaire

Au cours du weekend, la speakerine Céline Galipeau était en conversation téléphonique avec une correspondante parisienne sur un sujet quelconque. Soudainement, on entend le bruit de ce qu’on appelle communément ici une « alarme de char ». Interrogée sur l’incident, la correspondante a simplement déclaré qu’une « voiture éprouvait un problème de dérèglement de son mécanisme de sécurité ». Merci pour la précision.

La femme qui parlait aux oiseaux

Et vous n'avez pas vu le mâle ! Ça jacasse, jacasse, jacasse.....

samedi 17 mars 2007

Le compteur s'emballe !

Kess kiss passe ? J’ai installé ce compteur il y a une dizaine de jours pour mesurer la fréquence des visites sur ce blogue. Moins d'une dizaine de visiteurs les premiers jours, puis une vingtaine et même un beau trente il y a deux jours. Soudain, cet après-midi, la machine s’emballe. Je vois les chiffres monter (rien pour écrire à sa mère, mais quand même). Au moment d’écrire ces lignes, 151 d’entre vous étaient venus me lire depuis ce matin.

Sont-ce les trois clams sur le sable de l’Échouerie, me suis-je demandé, en croyant à une invasion de voyeurs ou de pervers. Puisque le compteur ne réagi qu’une fois par 24 heures pour chaque adresse, ça n’était donc pas une mitraille individuelle.

J’ai pensé qu’un blogueur bénéficiant d’un gros lectorat avait installé mon lien dans sa chronique de ce matin, mais aucun commentaire n'est venu appuyer cette déduction.

30 minutes plus tard ........................

Je viens de comprendre. Cette chère Mère Indigne m'a plogué dans son billet de remerciement pour les photos de la veille. Mystère résolu ! On va maintenant revenir au presqu'anonymat...

vendredi 16 mars 2007

Le lancement en question

J'arrive de la Brasserie RJ où trois blogueurs talentueux lançaient leur carnet. Trois beaux livres à dévorer. Beaucoup de fans comme le démontre cette première image.

La première à dédicacer son bijou, c'est Caroline, que vous connaissez sûrement mieux sous le surnom de la Mère Indigne. Elle n'avait pas oublié son nounours chanceux.
On suivi sur la ligne des dédicaces Pierre-Léon et son Taxi de Nuit et le sourire de Sophie pour son bouquin Lucie le chien.

Et, juste avant de quitter, j'ai aussi capté une concentration vraiment indigne sur la dédicace.


Trois blogueurs heureux, rassasiés et fiers de votre appui de lecteurs assidus. Ne reste qu'à attendre ... les tomes 2 !



Un autographe SVP

Aperçu rapidement comme participant à un quizz télévisé : le type se nomme Maxime-Olivier Lachapelle-Ouellette ! Pas évident de signer des autographes avec un nom pareil.