mercredi 30 mai 2007

Question existentielle

Au bar gai Le Stud dans le Village montréalais, on a refusé de servir une dame. La cliente choquée porte plainte et la manchette abreuve les médias.

Question : Est-ce que je m’en contresaintciboirise ?

Réponse : Oui !

Petits secrets de l'Histoire

Visionné hier « 24 heures pour l’Histoire » sur les ondes de Télé-Québec. L’épisode est consacré à l’émeute du 24 juin 1968 lors de cette fameuse parade de la Saint-Jean sur la rue Sherbrooke.

On se souvient de la bousculade transmise sur les ondes de Radio-Canada, des coups de matraques, des nombreuses arrestations, du reporter Claude-Jean Devirieux qui nomme en direct le matricule d’un flic particulièrement agressif et de Pierre-Elliott Trudeau qui refuse de quitter l’estrade d’honneur érigée devant la Bibliothèque Nationale, malgré les bouteilles et les roches lancées de toutes parts.

Le documentaire se conclue par la phrase suivante, livrée dans les toutes dernières secondes :

« Cette journée-là, c’est dans un des nombreux fourgons cellulaires que Francis Lanctôt et Paul Rose ont fait connaissance ».

Et vogue le navire…

mardi 29 mai 2007

Un homme assis

Je vous présente mon chum Ti-Two, un fier facteur de Sa Majesté. Rencontré le week-end dernier, il ne trouve pas très drôle sa vie en chaise roulante. C’est que, voyez-vous, mon facteur favori s’est pété le tendon d’Achille en sautant à la corde pour amuser une toute petite fille.

Opération très délicate et réhabilitation sévère. On ne badine pas avec ce tendon essentiel qui ne tolère qu’une seule intervention. On parle ici d’une inertie d’au moins 5 mois. Avec un peu de chance, il pourra se taper une ronde de golf juste avant la fin de la saison. Eh misère !

J’irai jouer cette ronde avec toi mon chum !

Chez le vendeur de kodak

En entrant chez L.L.Lozeau, l’immense magasin dédié à la photographie, j’ai foncé au comptoir des ventes. Quand le préposé-connaisseur m’a abordé, je n’ai pas hésité une seconde et je lui ai déclaré :

« Sérieusement, j’espère que tu vas me traiter de niaiseux ! ».

Devant son air ahuri, je lui explique que le flash de mon appareil Canon Rebel Xti ne fonctionne plus depuis deux jours et que, malgré mes essais sur les nombreux modes d’ajustements, je n’arrive pas à le remettre en marche. Je préfère donc qu’il m’indique la « niaiserie » que j’ai oublié d’appliquer plutôt que me faire dire que l’appareil est brisé.

Après de multiples manipulations et une consultation auprès d’un collègue plus féru, il m’annonce le plus sérieusement du monde que … je ne suis pas niaiseux. Faut alors se diriger au comptoir des réparations et l’appareil sera expédié dans un atelier autorisé pour estimation et, éventuellement, réparation.

Je pars le 23 juin pour les Iles de la Madeleine, fais-je valoir pour justifier un rush. Rien à faire. Faut simplement attendre et se croiser les doigts. Selon le type au comptoir, la saison n’est pas fébrile et j’ai de bonnes chances.

Ce faisant, j’aperçois derrière le comptoir voisin destiné au développement des photos, un immense affiche offrant un spécial à tout casser : 100 photos 4’ X 6’ pour la modique somme de $49 avec un 8 X 10 gratuit. Ça fait donc $0.49 la photo.

Je m’informe auprès de la jeune demoiselle préposée au comptoir de la justesse de mon calcul.

« Oui, oui. C’est $0.49 au lieu de $0.56 habituellement.».

Je monte un peu le ton pour informer la demoiselle qu’au comptoir Uniprix, le tarif est de $15.00 pour 100 photos, donc un prix unitaire de $0.15 comparé à son $0.49. Elle hausse les épaules, ne sachant que dire, alors que le préposé aux réparations m’indique qu’il y a différence de qualité.

« Qualité mon cul, ai-je rétorqué. J’utilise régulièrement les services Uniprix et les images sont fort correctes. D’ailleurs, votre comptoir de laminage charge $32 pour un 16 X 24 plutôt que $18 comme Viasion Art-Déco, l’encadreur de l’Avenue Mont-Royal, Kess t’en penses mon ami ? »

Mon interlocuteur cesse de m’obstiner, constatant les oreilles tendues des autres clients…

Je le relance.

« Est-ce que vous louez des appareils ? Ça pourrait me dépanner pour les Iles ».

Il retrouve le sourire et me sort un dépliant sur lequel il recherche le Canon XTi. Pour une semaine monsieur ? J’acquiesce. Il perd son sourire et me lance : $225. Cette machine se détaillant environ $1,000 neuve, le deal de location n’en est pas un, vous en conviendrez.

Je suis donc reparti un peu en tabar mais je me suis vite calmé en me disant que j’allais vous raconter tout ça. Voilà, c’est fait. Et ça fait effectivement du bien. Merci.

lundi 28 mai 2007

Halte laurentienne

Quitter le 514, traverser le 450 et atteindre le 819 pour retrouver la cachette de Hubert et Ginette dans la forêt voisine du village de Labelle dans les Laurentides. C'était le premier relais de ce magnifique weekend avec quelques bibittes noires en prime...

vendredi 25 mai 2007

Enweille par là

Ahhhhhhhh ! Ce matin, le blogueur délaisse le 514 et son béton perpétuel pour aller folâtrer dans les Laurentides chez des amis et des amies qu’il ne voit pas assez souvent. Un saut à Labelle pour aller concocter mon inimitable carbonara chez Hubert et Ginette (oui, oui, celle du cerceau…), puis un autre saut le lendemain chez Nicole et son Ti-Two plâtré pour la bouffe estivale sur le grill de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Tout ça sous la direction de ma fiiiiiillllllle Claude. Comme une sorte de Nirvana pour l’urbain que je suis.

Mais faut pas abuser du Nirvana. Alors le blogueur revient dimanche pour … nourrir sa chatte, lui parler et changer sa litière (quelle belle fausse excuse !)

jeudi 24 mai 2007

Make my day

Canicule et smog en mai. Va falloir s’y habituer selon Al Gore. Les mécanos et nettoyeurs d’autobus faisant la baboune, je n’ai pas le choix : va me falloir débarrer le vélo et l’enfourcher pour aller quérir la livre de poivre noir CONCASSÉ (une denrée rare, je l’ai constaté depuis deux semaines) que me réclame impérativement ma sœur des Iles.

Le vélocipède mou que je suis a donc affronté les vicieux éléments météorologiques pour se rendre sur la Main et acheter le kilo de cette denrée rare de Madagascar.

En sortant d’Anatol Spices, question de me redonner courage pour le retour, j’entre au Caffè Italia voisin pour me taper un espresso froid (freddo comme ils disent). Plein de monde pour siroter leur caféine chaude dans l’air clim de la place. Cul sec et je ré-enfourche la machine.

Coin Saint-Zotique et Beaubien, je stoppe because la rouge. La contravention dont je vous ai parlé le 25 avril dernier m’a civilisé.

En arrêt, le soleil plombe davantage, du moins en ai-je l’impression. J’aperçois soudainement un piéton qui traverse Saint-Zo. Le reconnais. C’est Deadwolf avec sa guitare dans la valise. La face en santé, le teint bronzé et l’humeur dans l’allure. Un peu plus et il sifflote en marchant.

Sans un seul mot, il m’a transmis ce qui me manquait pour compléter le trajet du retour qui s’est transformé en agréable ballade (pas à Toronto) dans la Petite-Patrie.

Tant qu'il y aura des étoiles
Sur le bord de la route
Nous devrons nous arrêter...

mercredi 23 mai 2007

Belle trouvaille


La photo date de 1975 je crois. Quelques années plus tard, elle m’a offert les deux plus belles choses de ma vie : Jean-François et ma belle Claude. Puis, notre route s’est séparée. Faut quand même avouer que … j’avais du goût … Elle se prénommait Denise ...

Voir Bombardier pleurer

J’ai pensé à cette grande chanson Voir un ami pleurer (paroles et musique : F.Rauber/Jacques Brel/1977) quand j’ai vu notre madame Bec-Sec essuyer ses larmes devant l’interprétation que Céline Dion a faite de la chanson qu’ELLE avait écrite.

Et la Denise d’en remettre en se voyant pleurer. « Vous savez, c’est très rare que je pleure » lançait-elle le lendemain, en réponse aux journalistes qui l’interrogeaient sur ces émotions.

Faut-il en rire ? (ou en pleurer, comme le dit une autre chanson). De voir Denise Bombardier, la Miss Rectitude auto-proclamée du journalisme québécois (sinon canadien ou même international) se plier à la grosse mise en scène concoctée pour le lancement promotionnel télévisé du dernier disque de notre (vraie) diva, ça me les a sciées.

Non mais elle a pleuré pour vrai la Denise. Et elle a essuyé l’excès d’humidité débordant de ses yeux et ce, avec une telle grâce. Cette dame tellement cultivée que ses pets font Proust (dixit Daniel Lemire) qui placote et entre dans le jeu de l’organisatrice Julie Snyder pour vendre le nouveau CD de Céline (en a-t-elle vraiment besoin de cette promo ?).

Je vous laisse donc sur le dernier couplet de cette si belle chanson de Brel


Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir Bombardier pleurer …

Le guts de Jean-Guy Moreau

Je vous rappelais hier la grande fête commémorant le 450ième anniversaire de l’arrivée de Jacques-Cartier. C’était en 1984 dans la Capitale.

Je me souviens du gros spectacle extérieur sur les Plaines : Robert Charlebois et ses invités. Foule immense et beaucoup d’ambiance. Le show est présenté en direct sur les ondes de Radio-Canada.

Le spectacle est commencé, quelques «amis» ont fait leur numéro et Charlebois présente son grand chum : Jean Guy Moreau ! Applaudissement nourris …

Il arrive en Jean Drapeau, déguisé en homme-grenouille avec le costume de plongée noir, les palmes, le masque relevé et … une casquette des Expos sur la tête, sans oublier la moustache caractéristique du Maire (qu’il a toujours imité de façon hallucinante). La foule est crampée ben dur !

Moreau (Drapeau) saisit le micro et lance:
«Je suis très heureux d’être dans votre beau village ce soir pour participer à votre belle petite foire agricole et commerciale !»

J’étais sidéré ! Ai-je bien entendu ? Les huées qui commencent à fuser dans la foule confirment mon acuité auditive. Et la caméra qui montre brièvement Charlebois, assis à son piano, hilare, mais se cachant la figure pour ne pas trop étaler sa rigolade… J’ai presque pissé dans mes culottes.

Et Moreau (Drapeau) de poursuivre en expliquant que son accoutrement lui a permis de re-faire le trajet de Jacques Cartier qui, oui, a bien vu Louisbourg, Tadoussac et le fameux Cap Diamant. Mais qu’il ne s’est pas arrêté pour si peu, afin de poursuivre sa route et arriver à MONTRÉAL en passant sous le pont Jacques-Cartier (eh oui!) pour aller planter une croix illuminé sur le Mont-Royal. Et vlan !

Et puis l’homme-grenouille a quitté la scène sous les huées des gens du gros village. Faut le faire ! Ça prend des couilles pas à peu près. Et un sapré sens de l’humour...

mardi 22 mai 2007

Chronique d'un flop annoncé

Il semble que les gens du Gros Village n’aient rien appris de la leçon de 1984. Vous vous souvenez de cet archi-méga-hyper événement prévu pour le 450ième anniversaire de l’arrivée de Jacques-Cartier ?

On nous annonçait de réserver nos chambres de motel à Drummondville tellement ça serait géant et bondé de touristes. La réalité fut toute autre, les hôtels de la ville de Québec n’affichant même pas complet. Oui, il y a eu cet extraordinaire défilement des grands voiliers, mais pour le reste, il n’y avait rien pour écrire à sa belle-mère. Comme une sympathique semaine des Francofolies.

Aujourd’hui, les médias nous ont parlé de la grosse chicane entre René-Céline et les promoteurs qui désirent un show exclusif. La semaine dernière, on nous annonçait que la plus grande vedette internationale officiellement engagée était … Robert Lepage. Que le band U2 a décliné et patati et patata. Les organisateurs vont-ils se rabattre sur une exposition exclusive des robes de la mairesse Boucher ?

lundi 21 mai 2007

Petit air campagnard

Un lundi matin brillant au maximum. Le soleil entre par devant dès 6 heures et illumine les nouvelles parures que ma blonde a installées à l'extérieur.
...
Quelques géraniums d'un rouge écarlate, d'autres fleurs jaunes, et ces jolies herbes qui finiront dans notre assiette : basilic, romarin et ciboulette. Et aussi une superbe fraisière suspendue.
...
La rue de Bordeaux étant full verte par ses nombreux arbres feuillus, je me sens presque comme un 450 ce matin. Et savez-vous quoi ? Ça ne fait même pas mal ! :-)

samedi 19 mai 2007

vendredi 18 mai 2007

Cuite dans le collimateur

Cinq grosses journées embarré (pas si grave avec ce temps de frigidaire). Triturer les mots pour une demande de subvention d'un groupe communautaire. Mettre quelques posts en ligne. Et puis, tout à coup, on est vendredi.

Odeurs de Guinness ou de bières en fut. Comme un appel vers la déchéance semi-contrôlée. Le bistro dans Villeray qui m'envoie des ondes maléfiques. Je crois bien que je vais me "victimiser" et succomber à la tentation d'aller ingurgiter quelques pots en bonne compagnie. Mais quand arrêter ? That's the question ...

On verra bien.

Boira bien qui boira le dernier...

jeudi 17 mai 2007

Le centième !

Eh oui, c’est mon centième post sur ce blogue. Rien pour se péter les bretelles mais assez de plaisir pour désirer poursuivre.

Et ces commentaires, même brefs, c’est un peu comme les honoraires. N’hésitez surtout pas à me pitcher vos mots. Ils me comblent, même quand ils sont railleurs.

De mon côté, d’ici le 200ième, l’ordinosaure que je suis vous promet d’apprendre quelques mécanismes de mise en page pour, entre autres, vous faire connaître quelques coups de cœur musicaux pas piqués des vers. Ouais ! Faudra que je m’y mette sérieusement.

Même si la chose vous semble minimaliste, sachez bien que la modification d’une adresse URL en mots-liens sur lesquels vous n’avez qu’à cliquer, ça relève de la haute voltige pour l’ignare que je suis. Ou encore la petite photo du profil-chroniqueur (comme les babines rouges de Doparano), j’ai pas encore réussi.

Sur ce, bonnes lectures…