Dans les années 70, j’étais vraiment maniaque de photographie. Me rappelle l’agrandisseur au-dessus du bain dans les toilettes, avec le révélateur, le fixateur et autres liquides chimiques pour faire réagir les sels d’argent et faire apparaître l’image sur le papier blanc : quel beau miracle !
L’été 77 (ou 78 je crois), monseigneur Aucoin (si ! si !) nous avait même permis à Dag et moi de grimper dans l’un des deux clochers de l’église Saint-Vincent-Ferrier pour y prendre quelques clichés du quartier vu d’en haut. Revenu en bas, j’avais aussi pris une photo en contre-plongée des deux tours de clochers avec un filtre rouge, ce qui donnait, en arrière-plan, un ciel hyper-foncé contrastant avec les poffes de nuages totalement blanches. Une image superbe.
Pour la Noël, j’avais pris l’habitude de prendre quelques unes de MES photos, les reproduire en 5’’ X 7’’ et les envoyer comme carte de souhaits avec les mots de circonstances écrits à l’endos de l’image. Pour cette année-là, j’avais même envoyé à Monseigneur Aucoin ma belle photo des clochers avec approximativement ces mots : « Pendant cette période de consommation à outrance, puissions-nous prendre quelques instants pour repenser à nos qualités d’êtres humains … » ou quelque chose du genre. Ma façon de dire merci au curé-monseigneur pour l’escalade jusqu’aux cloches.
24 décembre. Nous sommes tous chez Adrien et Rita, dans l’attente de l’ouverture des cadeaux. Un peu avant minuit, Rita (c’est la belle-mère) décide qu’ELLE ira à la messe de minuit. Je décide de l’accompagner. Une fois installé sur le banc d’église, je constate que monseigneur Aucoin sera l’officiant, comme il le fut également pour le baptême de mon fils JF l’année précédente.
Arrive donc le sermon et le monseigneur qui grimpe dans sa petite tourelle pour venir nous parler. « J’ai reçu plusieurs cartes de souhaits provenant de vous mes chers paroissiens … Et il y en a une qui exprime vraiment ce que j’aimerais vous dire en cette nuit spéciale …» …
NON ! C’est pas vrai ! Il ne va pas lire MA carte ! Je capote ! La belle-mère (qui a vu cette carte avant l’envoi) amorce un sourire qu’elle voile de sa main.
Et le monseigneur de commencer sa lecture : « Pendant cette période de consommation … ».
Phoque ! C’est bien la mienne ! La belle-mère rit davantage. Je veux fondre.
J’y pense tout d’un coup ! Il va peut-être me nommer publiquement ce malade !
Tension extrême …
Soulagement final, il ne m’a pas identifié (ou encore pire montré du doigt !!!). Fiou !
Mais au retour à la maison, gracieuseté de cette chère Rita, je me suis fait ramasser pas à peu près.
Chouchou du Curé ! Écrivain de sermons ! Secrétaire particulier de Monseigneur ! On m’a même demandé si je l’avais déjà vu sous sa soutane …
Quolibets et blagues ont ainsi parsemé ma nuit divine de la Nativité. Les Brisebois ne m’ont pas manqué et je vous l’assure, je n’ai plus jamais envoyé de carte au curé. Ni assisté à la sainte messe d’ailleurs.
Malgré tout, je vous souhaite à tous et à toutes, une belle période de réjouissances avec les gens que vous aimez vraiment et … très important … dites leur que vous les aimez. Dites leur ! Ça fait tellement de bien et ça coûte si peu …
L’été 77 (ou 78 je crois), monseigneur Aucoin (si ! si !) nous avait même permis à Dag et moi de grimper dans l’un des deux clochers de l’église Saint-Vincent-Ferrier pour y prendre quelques clichés du quartier vu d’en haut. Revenu en bas, j’avais aussi pris une photo en contre-plongée des deux tours de clochers avec un filtre rouge, ce qui donnait, en arrière-plan, un ciel hyper-foncé contrastant avec les poffes de nuages totalement blanches. Une image superbe.
Pour la Noël, j’avais pris l’habitude de prendre quelques unes de MES photos, les reproduire en 5’’ X 7’’ et les envoyer comme carte de souhaits avec les mots de circonstances écrits à l’endos de l’image. Pour cette année-là, j’avais même envoyé à Monseigneur Aucoin ma belle photo des clochers avec approximativement ces mots : « Pendant cette période de consommation à outrance, puissions-nous prendre quelques instants pour repenser à nos qualités d’êtres humains … » ou quelque chose du genre. Ma façon de dire merci au curé-monseigneur pour l’escalade jusqu’aux cloches.
24 décembre. Nous sommes tous chez Adrien et Rita, dans l’attente de l’ouverture des cadeaux. Un peu avant minuit, Rita (c’est la belle-mère) décide qu’ELLE ira à la messe de minuit. Je décide de l’accompagner. Une fois installé sur le banc d’église, je constate que monseigneur Aucoin sera l’officiant, comme il le fut également pour le baptême de mon fils JF l’année précédente.
Arrive donc le sermon et le monseigneur qui grimpe dans sa petite tourelle pour venir nous parler. « J’ai reçu plusieurs cartes de souhaits provenant de vous mes chers paroissiens … Et il y en a une qui exprime vraiment ce que j’aimerais vous dire en cette nuit spéciale …» …
NON ! C’est pas vrai ! Il ne va pas lire MA carte ! Je capote ! La belle-mère (qui a vu cette carte avant l’envoi) amorce un sourire qu’elle voile de sa main.
Et le monseigneur de commencer sa lecture : « Pendant cette période de consommation … ».
Phoque ! C’est bien la mienne ! La belle-mère rit davantage. Je veux fondre.
J’y pense tout d’un coup ! Il va peut-être me nommer publiquement ce malade !
Tension extrême …
Soulagement final, il ne m’a pas identifié (ou encore pire montré du doigt !!!). Fiou !
Mais au retour à la maison, gracieuseté de cette chère Rita, je me suis fait ramasser pas à peu près.
Chouchou du Curé ! Écrivain de sermons ! Secrétaire particulier de Monseigneur ! On m’a même demandé si je l’avais déjà vu sous sa soutane …
Quolibets et blagues ont ainsi parsemé ma nuit divine de la Nativité. Les Brisebois ne m’ont pas manqué et je vous l’assure, je n’ai plus jamais envoyé de carte au curé. Ni assisté à la sainte messe d’ailleurs.
Malgré tout, je vous souhaite à tous et à toutes, une belle période de réjouissances avec les gens que vous aimez vraiment et … très important … dites leur que vous les aimez. Dites leur ! Ça fait tellement de bien et ça coûte si peu …
14 commentaires:
T'as donc raison. C'est l'affaire la plus gratis et celle qui fait le plus plaisir.
Sauf qu'il ne faut pas juste le dire, mais le faire sentir aussi ça fait plaisir.
Donc mon cher ami je vais te dire que je t'aime et te souhaiter un très joyeux temps des fêtes avec les tiens.
xx
Je retourne les beaux souhaits et je te serre très fort dans mes bras ma belle Do ...
Ça va faire bientôt un an que je te lis avec un intérêt renouvellé à chaque billets.
T'as une de ces façons de voir et surtout d'écrire les choses qui te sont uniques.
Cher Croco, passes de joyeuses fêtes avec ceux que t'aime.
Sur cette poignée de main virtuelle et ce calin, permets moi de te dire que je t'aime même si c'est via pixels :-)
Prends soins m'sieur
les deux tours avec le ciel en arrière plan,c'est une contreplongée.(voici pour la leçon)
En passant,y as tu vu passer le père noël? OH.OH.OH...
Quand on écrit bien comme toi,il est presque normal qu'une si belle carte soit lu en chaire par ce chère curé (Mgr.)
Bien sur, toi et toute ta famille,
passez un très Joyeux Noèl,avec beaucoup de réjouissances,de boustifaille et de bons petits boires,mais pas trops quand même,juste assez pour en jouir sans en souffrir.
J'ai enfin fini,
JOYEUX NOËL
@ Barbe-Blanche
Merci pour le tuyau, j'ai fait la correction. Heureuses fêtes par chez vous aussi.
@Drew
Du bon temps dans ta Cour Royale aussi. Mais ça, je te l'avais déjà dit sur ton blogue. :-)
Que de souvenirs, cette église oû j'ai fait ma première communion, ma confirmation et nombre de chemin de croix.. ;-)
Par contre jamais eu la chance de monter dans le clocher, chanceux va!
Croco,
j'aimerais bien être capable d'exprimer de manière aussi limpide que Do l'a fait, mon attachement pour toi ( le premier à m'avoir accueilli sur ton blogue ) mais il me semble avoir déjà largement dépassé la mesure, à ce sujet, lors de ta deuxième grande frousse, avec mes commentaires.
Alors je me contenterai de te souhaiter de bonnes fêtes avec ceux que tu aimes, qui partagent ta vie, et tes amis qu'ils soient réels ou virtuels.
Et j'ignore comment va votre maman Cécile, mais je sais que TaLou, Line et toi serez toujours là, les uns pour les autres, afin de vous soutenir mutuellement.
Bon, j'ai pris trop de place, désolée...
Bon temps des fêtes a toute la belle gang, ici c'est très chaleureux comme ambiance, ont défonce 2009 ensemble bientôt. A plus, Réal.
Savoureuse annecdote, tellement bien contée qu'on y est, moi j'la vois en images !
Allez, soyons pas radin... j'te dis qu'je t'aime fort et tous tes tiens autour.
Merde alors.... en plus, ça fait du bien !
Comme dit "The Surveyor" :
Bon temps des fêtes.
Michel
Quelle jolie manière de nous amener à ton dernier paragraphe, tu nous charmes toujours avec ton humour avant de nous partager le fond de ton coeur, c'est tellement toi, ça...
Merci pour tes voeux. À mon tour de t'en souhaiter autant, avec tous ceux qui te sont chers, des je t'aime sincères, des bines sur l'épaule, des claques dans le dos, des rires fous, des bisous, des câlins et même des becs à pincette... Des petites menottes autour de ton cou qui te serrent fort fort fort, qui t'aiment gros comme l'univers, des bras amoureux qui t'enlacent sans dire un mot, des sourires attendris de tes enfants qui prennent ton visage dans leurs mains, tout ça, tu mérites tout ça!
Si je recevais toutes les bienfaisances que tu as listées, je croulerais sous un excès de bonheur. Belles fêtes à toi ma belle madelinienne-abitibienne !
Madelinienne-Abitibienne... Heille, toi, tu sais parler aux filles!
;o)
Tu vas nous redonner des nouvelles de ta Cécile de mère? Je m'inquiète tout le temps des mères, moi...
Beaucoup de bonheur, tout plein de joie et une tonne d'amour. Voici ce que je te souhaite, ainsi qu'aux tiens, pour la période des Fêtes qui est déjà là-là-là-là-là-là!
Sally Fée
En direct de Saint-Pierre et Miquelon
xx
@ Contes de Fée
Un petit coup de Ricard à ta santé !
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