Lagacé vient de produire un texte amusant dans la Presse à propos de sa grande paranoia relative au bien-être de son fils. Il est devenu hyper-prudent et hyper-protecteur pour que rien de fâcheux n’arrive à son petit Zak.
J’ai déjà été papa de deux petits flôs moi aussi et j’étais également très préoccupé par leur sécurité. Allez que je vous raconte celle-là.
En ville, il faut quand même se préoccuper de ces malins qui capotent sur les enfants. L’enlèvement et le récent décès de la petite ontarienne Victoria nous le rappellent tristement.
Alors chaque soir où j’allais border ma belle Claude, je lui racontais cette terrible histoire dans laquelle elle avait le rôle principal. Un vieux monsieur l’abordait et lui offrait des bonbons qu’elle acceptait mais les bonbons étaient empoisonnés et le méchant monsieur en profitait pour la faire entrer dans un char pour se sauver avec elle. Tout le monde la cherchait dans la rue pendant que le kliss de monsieur l’amenait dans une maison pour l’attacher à une chaise. Mais à chaque soir, tous les soirs, son papa arrivait finalement et la délivrait en lui donnant de grosses bises, la ramenait à la maison et lui redonnait une grosse bise pour l’endormir. Morale de l’histoire : ne jamais accepter de bonbons des « vieux monsieurs » sur la rue.
Vous allez me dire que cette attitude risquait de la rendre elle-même parano et lui faisait faire des cauchemars ? Nenni. Elle n’a pas souffert de cette frayeur « calculée » qu’elle connaissait par cœur. Mais c’était diablement efficace. Jugez-en par vous-mêmes.
Un jour où elle avait acquis une certaine autonomie, Claude pouvait faire le tour du bloc en marchant avec son ami Pierre-Luc. Une journée, ils reviennent à la maison d’un pas rapide et Claude m’avise : « Papa, sur la rue Henri-Julien, ya un vieux monsieur qui nous a donné des bonbons. Mais moi et Pierre-Luc on les a pris et on est partis tout de suite. Rendus au coin de la rue, on a jeté les bonbons dans un puisard et on est revenus ici ».
La durée d’un instant, le sang ne m’a fait qu’un tour rapide dans les neurones. Quoi ? Un vieux monsieur t’a donné des bonbons ? Où il est ? Comment il était habillé ? Viens me le montrer ! J’étais dans tous mes états.
Et alors, dans toute sa candeur, ma fille m’a dit : « C’est mononk Ti-Gars ! ». Le vieil oncle Aldéric qui demeurait sur Henri-Julien … N’empêche qu’elle avait retenu la leçon du vieux monsieur avec des bonbons. Mais peut-être aussi, était-ce la vengeance de la belle Claude pour toutes ces années de paranoia …
J’ai déjà été papa de deux petits flôs moi aussi et j’étais également très préoccupé par leur sécurité. Allez que je vous raconte celle-là.
En ville, il faut quand même se préoccuper de ces malins qui capotent sur les enfants. L’enlèvement et le récent décès de la petite ontarienne Victoria nous le rappellent tristement.
Alors chaque soir où j’allais border ma belle Claude, je lui racontais cette terrible histoire dans laquelle elle avait le rôle principal. Un vieux monsieur l’abordait et lui offrait des bonbons qu’elle acceptait mais les bonbons étaient empoisonnés et le méchant monsieur en profitait pour la faire entrer dans un char pour se sauver avec elle. Tout le monde la cherchait dans la rue pendant que le kliss de monsieur l’amenait dans une maison pour l’attacher à une chaise. Mais à chaque soir, tous les soirs, son papa arrivait finalement et la délivrait en lui donnant de grosses bises, la ramenait à la maison et lui redonnait une grosse bise pour l’endormir. Morale de l’histoire : ne jamais accepter de bonbons des « vieux monsieurs » sur la rue.
Vous allez me dire que cette attitude risquait de la rendre elle-même parano et lui faisait faire des cauchemars ? Nenni. Elle n’a pas souffert de cette frayeur « calculée » qu’elle connaissait par cœur. Mais c’était diablement efficace. Jugez-en par vous-mêmes.
Un jour où elle avait acquis une certaine autonomie, Claude pouvait faire le tour du bloc en marchant avec son ami Pierre-Luc. Une journée, ils reviennent à la maison d’un pas rapide et Claude m’avise : « Papa, sur la rue Henri-Julien, ya un vieux monsieur qui nous a donné des bonbons. Mais moi et Pierre-Luc on les a pris et on est partis tout de suite. Rendus au coin de la rue, on a jeté les bonbons dans un puisard et on est revenus ici ».
La durée d’un instant, le sang ne m’a fait qu’un tour rapide dans les neurones. Quoi ? Un vieux monsieur t’a donné des bonbons ? Où il est ? Comment il était habillé ? Viens me le montrer ! J’étais dans tous mes états.
Et alors, dans toute sa candeur, ma fille m’a dit : « C’est mononk Ti-Gars ! ». Le vieil oncle Aldéric qui demeurait sur Henri-Julien … N’empêche qu’elle avait retenu la leçon du vieux monsieur avec des bonbons. Mais peut-être aussi, était-ce la vengeance de la belle Claude pour toutes ces années de paranoia …
19 commentaires:
HAHAHA! J'opte pour la vengeance moi ;-)
Efficace par contre ton truc!
Bravo à Claude, elle avait tout compris, même que les mononks restent toujours potentiellement des grands méchants loups et qu'en cas de doute...
La meilleure prévention auprès des enfants, ça reste l'information, la discussion, le jugement éclairé, le respect de soi-même. Tu avais trouvé une manière très ludique de l'amener pour tes p'tits.
Bien sûr qu'à un moment donné, a fallu changer les histoires d'avant dodo. Le petit Chaperon, les trois petits cochons et le Chat Botté y sont aussi passé, de même que, avec l'âge, TOUS les albums de Tintin (au moins trois fois chaque) avec le papa qui cri comme le capitaine Haddock quand il se choque. J'aimais ça autant qu'eux je crois ...
Il n'y a rien comme la répétition pour qu'une information s'ancre bien comme il faut et refasse surface lorsque nécessaire.
Une histoire d'enfant qui finit bien,ça change des médias...
Cou'donc, BB, tu demeure dans quel village (ou ville) de la Gaspésie ?
Dans la première fusion de villages du Québec,la ville de Gaspé, tout au bout de la pointe de la péninsule.La plus grande ville du Québec en superficie avec un (parc national du canada
parc canada Forillon
canada) à l'intérieur de ses limites.
Sois dit en passant,Gaspé fête cette année le 475ième anniversaire du plantage de croix par Jacques Cartier en terre d'amérique.
Chui déjà passé par chez vous. Début des années 80 quand je bookais l'hypnotiseur Lucifer dans les écoles secondaires. Entrée par la Baie des Chaleurs, je suis allé jusqu'à Rivière-au-Renard. Donc pour le tour complet de la Gaspésie, me manque le segment Riv-Renard-Matane-Mont-Joli.
Voilà pourquoi je n'ose pas m'approcher des enfants, qui viennent me voir naturellement, lorsque j'en rencontre (comme la petite fille qui m'offrait des pissenlits, l'été dernier, alors que j'attendais l'autobus. Longue histoire...), de crainte de me faire passer pour une maniaque.
Les parents veulent protéger leurs enfants, c'est normal et c'est très bien.
J'ai eu suffisamment de mésaventures durant mon enfance, pour savoir qu'il vaut mieux trop protéger ses enfants (quitte à leur faire peur), que ne rien dire pour ne pas les traumatiser. le silence peut être un bien plus grand traumatisme.
Et tout est bien qui finit bien dans ton récit. Tu es un bon père Croco !
Et je n'avais pas eu cette chance, d'être informée, lorsque j'en aurais eu tellement besoin.
Ce n'est la faute de personne. Heureusement tu as su parler à tes enfants.
Bon, mais pouquoi est-ce que je raconte ça. Who cares!
Moi j'aime bien, j'ai juste pas eu le temps de te demander de raconter plus...
La marmaille tsé ;-)
Mon dernier commentaire s'addressait à Lise sorry
Et le mien s'adresse aussi à Lise : Tu as très bien fait de dire ça, ce n'est pas hors sujet du tout, Crocomickey, notre hôte, en conviendra. Tu étais une enfant, tu es une adulte et nous qui te lisons ici en ce moment, soit nous sommes parents et même grands-parents, à tout le moins, nous devons tous côtoyer des enfants, nous avons tout à apprendre.
À mon tour d'en rajouter, deux petites anecdotes :
Mon père était amoureux fou des enfants dans le bon sens du terme. Et tous les enfants allaient vers lui spontanément. Les dernières années, il n'osait plus faire de la façon aux enfants qui passaient dans sa cour parce qu'il savait que ce n'était pas ce qu'ils avaient appris à la garderie, à l'école, etc. Il se résignait à ne s'adresser aux petits qu'en présence d'un autre adulte.
L'autre jour, après avoir joué avec la petite Rose (3 ans) pendant un bon moment, sa maman lui a annoncé que c'était le temps de partir, la petite ne voulait pas, on avait trop de plaisir à jouer, elle et moi. J'ai demandé un petit bisou sur ma joue pensant la consoler mais Rose n'a pas voulu, parce que déçue de devoir partir. Sa mère lui a dit : « Tu ne veux pas donner de bisou? T'as le droit, c'est ton choix mais on s'en va quand même ». Je ne l'ai pas pris personnel, j'ai trouvé que c'était une belle manière pour sa maman de faire passer le message à Rose que le respect de soi, c'est non négociable.
Mais avouons quand même une petite chose, entre vous et moi... Pour la sécurité des enfants, par mesures de prévention, on est capable de se raisonner mais ça complique drôlement nos liens avec eux lorsque nous sommes des gens bien intentionnés qui ne leur veulent aucun mal.
"Bonbon" ta pédaogie et on peut dire que ça a marché en diable.
Mais il y a dans le monde des tueurs et briseurs de vies, des méthodes bien plus élaborées.
Que dire des Dutroux, Fourniret, Emile Louis, etc...
Me femme Claudine a de grosses responsabilités au service "Aide Sociale à l'Enfance" du département.
Il se passe, dans les familles même, des choses abominables.
Presque autant dans les familles défavorisées que dans les familles disons "très bien".
Il n'y a plus assez de "familles d'accueil", plus assez de "lieux de vie", pour recueillir ces petits rescapés, de toute façon marqués au fer rouge, et dont la vie est fatalement brisée.
Il me semble que quand on était petit, c'était plus cool, on était toujours dehors, en bande, on jouait partout "bois, terrains vagues, endroits isolés", y'avait moins de routes, moins de chars, on avait jamais de problèmes..
PS :
Pour Lise :
Je fais un copier collé des commentaires de Drew et Zoreilles.
Pour Zoreilles :
Votre papa était un adorable et délicat Monsieur...
Disons que je me suis un peu emportée, et j'en suis désolée. Suis en colère contre trop de choses, la dernière idiotie étant les clowns dans les CHLSD, alors que l'on coupe sur le personnel soignant, déjà débordé par la charge de travail. Colère contre moi-même surtout, mais ce n'est pas une raison pour me laisser emporter.
Il serait intéressant de savoir si Claude se souvient des mises en garde de papa :-)
@Drew
Il vaut mieux devenir parano pour la marmaille.
@ Zoreilles
Je comprends l'attitude que ton père avait envers les enfants. Je fais attention aussi, car il ne faut pas nuire à l'enseignement des parents, mais c'est difficile des fois...
@Michel
Vous avez raison, il y a partout des choses invraisemblables qui se passent, et les enfants ne peuvent pas toujours se défendre. Mais je crois que ce n'était pas mieux autrefois, on en parlait moins peut-être.
Bonne journée Croco, et mes excuses d'avoir pris trop d'espace cette fois. Je devrais me décider à avoir mon blogue plutôt que d'envahir ceux des autres...
@ Lise
C'est pas parce qu'il s'écoule 2 heures sans réplique après ton message que tout le monde s'en fout. Quand même ...
Je le sais Croco! La vraie raison c'est que j'aurais dû laisser ce squelette dans le garde-robe, et que je regrettais de l'avoir écrit. Mais, ayant égaré le papier sur lequel j'ai écrit mon mot de passe pour Blogger, il m'était impossible de supprimer le commentaire.
J'ai dit que j'étais désolée, sorry!
Ben t'es toute pardonnée ma grande fille !
:-)
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