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mercredi 17 juin 2009

Full papier

La Presse vient d’annoncer la disparition définitive de son édition du dimanche.

Deuil.

Ça fait plus de 35 années que je suis abonné à La Presse. 35 années qu’un ti-cul vient la déposer à ma porte. 35 années que je lis ses 5 ou 6 cahiers. 35 années que je me gave davantage de son édition du samedi. 35 années que je la … manipule, que me mains la saisissent et tournent ses pages.

Et je vais certes continuer à lire Ma Presse en papier (sauf le dimanche). Et cette coupure dominicale m’inquiète car elle est probablement annonciatrice de sombres moments dans l’industrie des imprimés.

La pression du web, bien sûr, se voit désignée en tout premier. Sa popularité exponentielle nuit – hors de tout doute – aux nouvelles imprimées. L’assiette publicitaire vient également se subdiviser davantage pour en accorder au web qui accroche lui aussi les yeux consommateurs. La direction de La Presse a d’ailleurs invoqué ces raisons très clairement.

Mais La Presse n’a pas touché son … Cyberpresse. Ce qui ne surprend guère. D’ailleurs, il y a quelques jours, j’ai reçu un appel du bureau des ventes me proposant La Presse intégrale sur le web, moyennant la somme ridicule de $2 par mois et ce, à titre d’abonné fidèle de la copie papier. J’ai refusé.

Les nouvelles à lire sur écran, c’est surtout pour le scoop, la nouvelle à la seconde où elle sort. Pas pour les détails et les analyses. Je préfère de beaucoup « tenir » la nouvelle dans mes mains que la scruter des yeux sur mon écran. Pour les images et le résumé, va pour la télé (et le web aussi, presque).

Mais pour le sérieux de la chose, la lecture sans le clic, pour le temps d’y goûter, de savourer une phrase joliment tournée, y revenir dans cinq minutes, de faire le mot croisé de Hannequart, d’encercler les huit erreurs dans les dessins (un stylo sur l’écran ?), rien ne bat ce cher papier qui finira dans le bac vert, déposé par le meilleur citoyen vert que je suis devenu, un peu beaucoup grâce à ce que j’y ai lu …
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Mais pour les blogues que j'aime, bien sûr, rien ne vaut ni n'égalera le web ...