lundi 31 décembre 2007

Les Fêtes de Ti-Tou

Vive Ste-Marguerite liiiiiiiiibre !

Souhaits

À tous ceux et celles qui viennent fouiner par ici de temps à autres, je souhaite une 2008 à la hauteur de vos attentes et, comme disait mononk Gérard ... du succès dans vos études !

samedi 29 décembre 2007

Martin et la valideuse

Vous avez regardé cette courte série « Martin sur la route » (RadCan à 19h les jeudis et vendredis) où Martin Picard, célèbre chef du restaurant Au Pied de Cochon (et créateur de la poutine au foie gras) se promène à travers le Québec pour aller sur le vrai terrain et cuisiner le gibier, le poisson ou la volaille « presque » dans leur habitat ? Excellente émission au demeurant.

Ça me donne l’occasion de vous narrer cette anecdote authentique survenue lors de mon unique visite au réputé restaurant de la rue Duluth sur le Plateau Mont-Royal.

Avec Chantal et Frank, nous y étions allés pour essayer cette fameuse poutine au foie gras qui s’est avérée un pur délice, soit dit en passant. Arrive le temps de payer la note, je me rends au comptoir pour régler le tout.

Oups ! Petit problème ! La demoiselle n’arrive pas à valider la transaction. Plusieurs essais, la carte glisse dans la fente mais la transaction n’est jamais enregistrée. Quoi faire ? Je propose d’aller retirer les sous à la banque la plus proche, mais la demoiselle ne semble pas entichée à l’idée. Lire : le monsieur pourrait partir sans payer.

Arrive alors le grand chef, Martin Picard, dans toute sa splendeur. En recevant la nouvelle de la demoiselle sur l’innefficacité de la valideuse, le colosse plutôt rustaud prend son air naturel de gars fâché, lâche deux ou trois blasphèmes sonores, câlisse un violent coup de poing sur le dessus de la machine, prend ma carte, la glisse dans la fente et … miracle ! l’enregistrement s’effectue. Il me remet la carte avec un large sourire en me disant :

- À votre service, mon cher monsieur !

Fin de l’anecdote …

jeudi 27 décembre 2007

Auto-Cadeau...

J'ai offert en cadeau à ma fille Claude et à ma belle grise-blonde des billets pour un spectacle de ... Richard Desjardins au Théâtre du Vieux-Terrebonne en mars prochain. Comme ces demoiselles avaient probablement besoin d'un guide-conseiller, j'ai choisi de me sacrifier et j'ai payé MON billet. C'est ce qu'on appelle de l'altruisme pur ...

Déballé...

... un merveilleux DVD du spectacle de mon idole enregistré au Massey Hall de Toronto en 1971. Rien de moins que 17 chansons de Neil Young, seul avec sa guitare acoustique. Le Nirvana...

lundi 24 décembre 2007

AMARYLLIS

Pour la Noël, je vous présente un conte écrit par Léo Lévesque, un homme qui a passé plusieurs années de sa vie en prison. La lecture de son texte et les effets « joualisant » de son écriture vous feront saisir plus justement l’ambiance de son histoire.
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Le texte, intitulé Amaryllis, fut récité en 1995 par Robin Aubert sur les planches de la Licorne, dans le cadre des Contes Urbains. Âmes sensibles s’abstenir. Ça va comme suit :
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AMARYLLIS de Léo Lévesque
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Moé, j ‘voudrais vous parler d’un p’tit cul d’mon boutt qu’y est allé au pen pour une histoire de hash.
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Y s’appelait Bob, pis y a grimpé là-bas avec deux ans à faire.
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C’est vrai que quand y l’ont arrêté, y a sauté sur un bœuf. Mais tabarnack . . . Quand à quatorze ans y en a colissé une bonne dins dents à son père : « Tu toucheras pu jamais à ma mère toé ! », ça y avait fait un choc au bonhomme. Mais l’vieux s’était pas mis à l’cogner à tour de bras comme les bœufs l’ont faite, en plus de l’faire monter au pen, pareil à un dangereux qu’y faut faire râler.
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En tout cas, quand y est sorti d’là-bas, y m’a raconté c’qui faisait, qu’y avait pu d’rêves dans tête. Que d’fumer un joint, c’tait pu rien pour lui. Qu’astheure, y avait besoin d’une aiguille dans l’bras pour s’réchauffer.
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Là-bas, y avait faite son temps à haute voltige. Dans l’gros rush d’l’adrénaline : quecqu’chose qui s’coue assez fort, qu’les cellules du cerveau viennent s’tapocher dans l’front du crâne, comme des bons coups d’marteau.
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Quand l’p’tit Bob est entré au pen, y avait rien qu’dix-huit ans. Pis y connaissait pas un criss de chat dans c’te grande arène de combat. Y a vite senti qu’y fallait qu’y fasse de quoi, c’tait pas le temps d’essayer de s’cacher. Pis, de toute manière, c’tait pas l’genre à s’pousser : y était peut-être pas grand, ni gros, mais y était fier.
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Ç’a faite que Bob, déniaisé comme y était, y a approché un gars : un ancien champion qui déplaçait encore ben d’l’air. L’boxeur a r’gardé Bob dins yeux. Y a eu un silence qui r’semblait à l’épaisseur des murs : c’tait toute la protection du p’tit Bob qui s’trouvait dans c’te réponse là.
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Mais Bob s’t’aperçu que même si y s’déchaînait avec un poids lourd, ça empêchait pas d’faire rêver les loups. L’champion voulait ben y donner un coup de main, mais d’là à livrer des combats avec la meute.
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Ç’a faite qu’ç’a pas pris d’temps pour qu’un gars qui s’faisait appeler Tarzan le spotte. C’te gars-là, y avait passé ben des années au pen. Pis lui son trip, c’tait d’pogner des p’tits jeunes.
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Y était rare l’prisonnier qui aurait voulu l’affronter. Même les plus durs osaient pas trop d’essayer de l’tasser parce qu’en plus, y avait sa traînée qui s’accrochait après sa grosse queue d’rat. Pis parce qu’y avait arraché avec son doigt, devant tout l’monde, à ciel ouvert, l’œil d’un screw. Pis qu’y avait eu sept coups d’strappe sans chiâler ni brailler, y s‘était cru l’roi du pen.
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Quand Tarzan a passé à strappe, y d’vait y avoir une cinquantaine de screws avec le directeur pis sa p’tite gang. On y avait couvert la tête avec une cagoule noire pour pas qu’y voye qui allait l’frapper. Pis on y avait attacher les bras d’chaque côté du ch’valet. .De même, plié en deux, y avait les fesses ben r’levées. Un docteur faisait partie d’la gang aussi : au cas où Tarzan perdrait connaissance. Mais tout au long d’la cérémonie, y est resté ben réveillé, y a même pas chigné.
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Ç’a frosté tout l’monde : on avait jamais vu ça. L’directeur l’a fait envoyer au trou, au pain pis à l’eau, pendant un mois. Pis y a été isolé un gros deux ans, à 23 heures de cellule par jour. Malgré tout ça, quand y est r’venu, y continuait à vouloir son territoire. Y s’était décroché une job sur les sports : comme ça, y pouvait s’déplacer n’importe où dans prison. Pis les screws en avaient assez peur qu’y s’fermaient les yeux ben tight.
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Après toutt, y faisait juste scrapper la vie de p’tis côlisses de pas bon.
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En tout cas, ç’a pas pris une traînerie pour que Tarzan surgisse devant la cellule du p’tit Bob. Y l’a pogné par la gorge pis y l’a obligé à s’mettre à genoux,. Y a faite vivre tous les cauchemars l’gros tabarnack de bâtard. Y a enfoncé sa graine molle dans la bouche, l’p’tit Bob écumait comme si l’coeur allait y sortir.
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Pis Tarzan l’a r’levé par les ch’veux pour y maudire des bonnes claques su la yeule. Pis y a effouerré la face dins barreaux. Bandé comme l’acier, y s’est enfoncé. Le p ‘tit Bob r’tenait, tout en grimaces, coincées dans sa gorge, les brûlures qu’y entendait hurler dans son corps. Pareil à une femme qui s’fait violer, l’sang dégoulinait entre ses jambes comme s’y l’avait ouvert avec une lame de rasoir.
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Quand le p’tit Bob est sorti du pen, y essayait d’cacher sa misère en s’envoyant toujours en l’air. Mais je l’voyais qu’le ciel y faisait mal pis qu’y avait un mauvais sel qui y ravageait l’fond des yeux.
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L’monde avait jamais été p’tit pour Bob, mais là, quand y a su qu’le gros chien avait été libéré pis qu’y vendait d’la poudre à brasserie du coin … Y est allé drette le voir, pis l’gros l’a fronté.
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Le p’tit Bob y avait faite accroire qu’le jour de Noel y f’rait une grosse passe, pis qui y donnerait un cadeau. Tarzan y a donné tout c’qui avait d’besoin : y aurait jamais pu s’imaginer d’pas être payé. Y pensait qu’le p’tit Bob c’tait encore le s’rin, à genoux d’peur, la bouche ouverte avec les yeux fermés.
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Le p’tit Bob, lui, y savait bien qu’y était pas un tueur. Mais c’te fois-là, y allait faire un effort. Comme de faite, l’gros Tarzan a mordu à l’hameçon. Le jour de Noel y s’est présenté su l’ptit Bob. Quand ç’a sonné, Bob s’est mis à trembler, pis y est allé r’garder dans l’judas.
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Y a aperçu la fraise aussi grosse que la première fois qu’y l’a obligé à l’sucer. Le p’tit Bob s’est r’culé, y a pris son douze à gros plomb d’canon.
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Y a r’tourné voir dans l’judas, l’gros était toujours là. Bob a crinqué son douze, y a r’culé d’trois pas pis y te l’a clanché. Bob a pas pris d’chance, y a glissé une autre balle dans l’canon pis en s’approchant du trou qu’y v’nait d’faire, y a aperçu, dans neige rouge, Tarzan qui s’vidait : y v’nait d’y faire partir la tête.
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Au procès, toute l’histoire a sorti. Mais mon p’tit chum a quand même été envoyé au pen pour la vie. C’est rien qu’huit ans plus tard qu’y en est sorti. Parce qu’avant d’entrer y avait attrapé l’sida. Pis là, à cause qu’y s’mourait, sa mère a réussi à l’faire transférer dans une maison d’not’ boutt qui s’appelle AMARYLLIS.
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C’est l’nom d’une fleur chinoise qui veut dire « enfant abandonné ».
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Quand j’l’ai vu avec ses grands yeux d’lunes rouges encore aussi brillants qu’un lac dans un éclaircie, pîs qu’y m’a pété un sourire en m’pognant à plein bras … Y m’a faite écouter du Éric Clapton pis on s’est aimés comme des fous d’chums qui r’fusent de brailler.
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J’ai su qu’y était parti tranquille dans nuite en dormant.
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Le p’tit Bob est parti mais j’ai voulu faire vivre son histoire, parce que même si c’t’une histoire triste, a reste ben vivante.

dimanche 23 décembre 2007

Un clone de papa

Je ne suis pas, mais vraiment pas, un fan du chroniqueur-réalisateur-parolier-conseiller-sociologue-analyste-politicologue-voyagiste-décorateur-penseur-idéateur-scénariste-conjoint-dumontiste-blogueur Stéphane Laporte. Je le trouve même un peu beaucoup cucul-la-praline.
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Mais ce matin, il est venu me chercher "dans mon fond" comme disait une certaine animatrice qui aurait pu être sa soeur. Ça se trouve ICI. Il y parle de son père (décédé comme le mien) et de sa manie obsessionnelle de ramasser les papiers d'emballage des cadeaux pour les enfouir frénétiquement dans le gros sac vert, en pleine session d'ouverture desdits cadeaux. Comme un job. Comme une mission sacrée, voire divine, à laquelle il se consacrait avec une concentration inébranlable.
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Et ce texte de Laporte m'a également apporté un éclairage explicatif à cette attitude étrange de mon cher Maurice. Laporte écrit : " Lui qui avait tellement de misère à s’amuser, à profiter de la vie, il s’était trouvé un rôle, une fonction, une job. La veille de Noël et la veille du jour de l’An, pendant que les autres riaient fort et s’extasiaient devant leurs cadeaux, lui faisait le ménage. Lui ramassait. Pour que tout soit bien ".
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En plein dans le mille...

samedi 22 décembre 2007

Le trio meurtrier

L'époque de l'année s'y prête fort bien : vous ne travaillez pas le lendemain. Alors voici la recette à déguster dans l'ordre (à proscrire pour foies sensibles) :


Porto (une bouteille)
Rhum Havana Club (une demie bouteille) avec glaçons
Vodka Absolute (une demie bouteille) avec glaçons, citron et sel


Croyez-en ma récente expérience, vous allez vous coucher ... ivre !
Et les lendemains ne chanteront pas (air connu).

jeudi 20 décembre 2007

Zoizos insulaires hivernaux

Encore dans MES Iles-de-la-Madeleine,
en plein hiver 2006,
trois attroupements différents. Une chance que ma soeur Line pense à SES volatiles...
Repas gratuits au poste d'alimentation numéro ... ????
Aux aurores, caucus de corbeaux
(ou de grosses grosses corneilles)

Voulez-vous bien me dire quel plaisir
retirent ces goélands (ou mouettes ?)
à se les geler sur la glace ?
Même en cliquant pour les détails,
la réponse n'est pas évidente ...
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En passant, aviez-vous vu mon "Matou fru" ?

Pour voir l'horizon

Voilà mon fond d'écran pour voir au-delà des bancs de neige de la rue Bordeaux. Une image captée sur le bord des falaises de Cap-aux-Meules aux Iles-de-la-Madeleine (hé oui, encore les Iles) l'hiver dernier.

mercredi 19 décembre 2007

Dicto Père No : suite en vrac

Spécialement pour la vieille Foy retombée en enfance,
quelques images additionnelles...

frère : le frère du Père Noël
lui ressemble un tout petit peu,
mais il a bien plus mauvais caractère.
incognito : le Père Noël se promène
quelquefois en ville incognito.
Lorsque les passants s'arrêtent
et le regardent avec insistance,
il se dit que les gens
ne sont pas si bêtes, finalement.
malheureux : quand il était petit,
le Père Noël était malheureux
parce qu'il n'y avait
pas encore de Père Noël
pain : le Père Noël aime beaucoup le pain.
Le soir de Noël on peut en déposer
sur ses chaussons
(s'ils ne sentent pas trop mauvais)



Voici Billy Elliot !

Je vous parlais hier de Billy Elliot. Bande de chanceux ! Bien pisté par mon ami JC, j'ai trouvé ÇA pour vous. Des extraits de ce film magnifique, appuyés par la chanson Cosmic Dancer de T-Rex.

mardi 18 décembre 2007

Malfaisant

Vous vous rappelez de la revue d'humour satirique CROC ? En observant les immenses bancs de neige qui bordent ma rue, je me suis rappelé cette suggestion de tour pendable que j'avais lue dans une parution hivernale du magazine.
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Pour faire capoter le chauffeur de la souffleuse à neige, cachez quelques melons d'eau dans le banc de neige. Observez la réaction des déneigeurs quand la matière rouge sortira mélangée avec la neige.
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Faut vraiment être pervers pour simplement imaginer une telle blague. Et ces malades ne se privaient pas pour étaler leurs folies, la censure étant quasi inexistante à cette époque exempte de rectitude politique, sociale ou wathever it is. Un de ces quatre, je vous entretiendrai sur la bouche brune ...

Grosse job !

Les bras de mon chum de Mascouche
réussiront-ils
à ouvrir le chemin
jusqu'au cabanon ?
J'en doute ...

La Crise de la Grise

Ce matin, ma grise-blonde faisait sa première brassée de lavage avec la nouvelle super-laveuse acquise la semaine dernière. Tout un show !

Cette machine moderne est toute électronique avec quatre sections à sélectionner (lavage-brassée-cycle-température) et après avoir fait son choix, START et c’est tout. Même la minuterie indique quand ça sera fini.

La grise a donc procédé MAIS … l’inquiétude est arrivée.

- C’est quoi ce bruit là ?
- Ben voyons ! Ça brasse même pas !
- R’garde, ça savonne pas !
- Passe-moué les instructions !
- A m’énaaarve !

Je commençais même à craindre l’ordre d’expulsion de la machine.

Mais après que la minuterie ait atteint son zéro : la béatitude totale.

Fin de l’épisode.