Pourquoi j’aime Richard Martineau
?, vous entends-je me demander avec un
parfum de surprise dans la voix …
Je l’aime parce qu’il se veut
l’exemple concret d’un pseudo-intello qui se gargarise d’exciter les matantes
et les mononcs de la droite pour empocher son gros salaire et représenter
ainsi, d’une façon édifiante, l’exemple parfait d’une pute au service de
l’establishment. Je l’aime parce que, avec le temps, il finira par convaincre les
hésitants de s’opposer à la grosse bullshit qu’il défend si âprement et si
maladroitement.
Avec son petit air ‘’à fesser
dedans’’, son approche hautaine et arrogante, son air suffisant de celui qui
sait tout, il commence même à tomber sur les nerfs des conservateurs, libéraux
et autres tenants de la droite supposément réconfortante et garante de la
continuité et du contrôle des biens nantis.
Passer de l’éditorial du VOIR aux
chroniques enragées du groupe Québécor, faut le faire ! Ses brefs commentaires
spectaculaires engendrent de nombreuses répliques d’approbation ou de total
désaccord. Mais ça fait vendre mes amis. Oh que oui ! Et c’est justement là que
la pute en retire tous les bienfaits rémunérateurs. La sincérité, il n’en a
rien à foutre : ça n’est pas payant ! Plancher des semaines sur un sujet,
étoffer la réflexion et aboutir aux conclusions bien pesées : il n’en a
pas le temps. Faut produire vite et réjouir l’employeur, sans frustrer les amis
du patronat de la pensée droitiste et sans donner l’impression d’être vendu à
leur stratégie de contrôle subtil de l’électorat.
Mais avec le temps et la pression
de la production, ce brillant monsieur manque de temps pour étoffer son
argumentation biaisée. Et sa crédibilité, me semble-t-il, se dégonfle d’elle-même.
Le personnage public et la vedette médiatique dégagent progressivement un
parfum de frime intellectuelle nauséabond. Et c’est ainsi que j’aime Richard
Martineau : un exemple parfait de la société merdique qu’il nous faut
corriger …
Richard Martineau n’est pas le
seul scribe ou commentateur appuyant le système qui nous gouverne depuis …
belle lurette. Mais il le fait tellement maladroitement et de façon tellement
antipathique, qu’il commence vraiment à contribuer à sa déchéance et son
remplacement éventuel. Richard, je t’aime et j’adore ton incompétence …