Parlons bière. En fait, je vous parlerai d’UNE bière. Celle qui a retenu mon attention et frappé mes papilles gustatives, il y a près de cinq ans.
Une bière noire comme le diable, surmontée d’un riche collet brunâtre : j’ai nommée la Guinness, cette glorieuse irlandaise brassée outre-mer depuis plus de deux décennies.
Comme la plupart d’entre vous, je tiquais à la vue de ce sombre sirop, imaginant les grimaces qui allaient résulter de ma première gorgée. Les Irlandais (dans les fims) avaient beau se rincer la dalle à n’en plus finir avec leur élixir national, je ne me sentais guère aventurier pour les imiter.
Et puis, un beau jour de printemps, après m’être laissé convaincre par l’argumentation de mon épicurien de copain Roger, j'ai pris mon courage . . . et mon verre à deux mains.
Pour être honnête, cette première lampée ne m’a guère impressionné et j’ai amorcé un quelconque rictus, trahissant l’âcreté de ce premier contact. Devant l’insistance de l’instructeur, j’ai récidivé et, à mon grand étonnement, cette deuxième gorgée m’a complètement séduit (comme les nombreuses suivantes d’ailleurs).
Depuis cette première, les descendants de monsieur Arthur Guinness ont beaucoup progressé sur le marché québécois. Cependant, leur bière en bouteille s’avère franchement imbuvable. Pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut se la procurer en cannette because le procédé de pressurisation et la mini-balle de ping-pong qui flotte à l’intérieur, rendant ainsi au collet la même richesse que la pompe de votre bistro favori.
Petite magie additionnelle, une fois votre Guinness versée, observez les bulles. Plutôt que de remonter, elles plongent directement vers le fond du verre. Si vous en trouvez l’explication, n’hésitez pas à me la transmettre sur ce blogue : je dormirai plus intelligent ce soir-là.
On dit même que cette bière est moins néfaste que les houblons standards côté cholestérol et autres malheurs alimentaires. Alors, vous faites un petit essai ?