lundi 31 décembre 2007
Souhaits
À tous ceux et celles qui viennent fouiner par ici de temps à autres, je souhaite une 2008 à la hauteur de vos attentes et, comme disait mononk Gérard ... du succès dans vos études !
samedi 29 décembre 2007
Martin et la valideuse
Vous avez regardé cette courte série « Martin sur la route » (RadCan à 19h les jeudis et vendredis) où Martin Picard, célèbre chef du restaurant Au Pied de Cochon (et créateur de la poutine au foie gras) se promène à travers le Québec pour aller sur le vrai terrain et cuisiner le gibier, le poisson ou la volaille « presque » dans leur habitat ? Excellente émission au demeurant.
Ça me donne l’occasion de vous narrer cette anecdote authentique survenue lors de mon unique visite au réputé restaurant de la rue Duluth sur le Plateau Mont-Royal.
Avec Chantal et Frank, nous y étions allés pour essayer cette fameuse poutine au foie gras qui s’est avérée un pur délice, soit dit en passant. Arrive le temps de payer la note, je me rends au comptoir pour régler le tout.
Oups ! Petit problème ! La demoiselle n’arrive pas à valider la transaction. Plusieurs essais, la carte glisse dans la fente mais la transaction n’est jamais enregistrée. Quoi faire ? Je propose d’aller retirer les sous à la banque la plus proche, mais la demoiselle ne semble pas entichée à l’idée. Lire : le monsieur pourrait partir sans payer.
Arrive alors le grand chef, Martin Picard, dans toute sa splendeur. En recevant la nouvelle de la demoiselle sur l’innefficacité de la valideuse, le colosse plutôt rustaud prend son air naturel de gars fâché, lâche deux ou trois blasphèmes sonores, câlisse un violent coup de poing sur le dessus de la machine, prend ma carte, la glisse dans la fente et … miracle ! l’enregistrement s’effectue. Il me remet la carte avec un large sourire en me disant :
- À votre service, mon cher monsieur !
Fin de l’anecdote …
Ça me donne l’occasion de vous narrer cette anecdote authentique survenue lors de mon unique visite au réputé restaurant de la rue Duluth sur le Plateau Mont-Royal.
Avec Chantal et Frank, nous y étions allés pour essayer cette fameuse poutine au foie gras qui s’est avérée un pur délice, soit dit en passant. Arrive le temps de payer la note, je me rends au comptoir pour régler le tout.
Oups ! Petit problème ! La demoiselle n’arrive pas à valider la transaction. Plusieurs essais, la carte glisse dans la fente mais la transaction n’est jamais enregistrée. Quoi faire ? Je propose d’aller retirer les sous à la banque la plus proche, mais la demoiselle ne semble pas entichée à l’idée. Lire : le monsieur pourrait partir sans payer.
Arrive alors le grand chef, Martin Picard, dans toute sa splendeur. En recevant la nouvelle de la demoiselle sur l’innefficacité de la valideuse, le colosse plutôt rustaud prend son air naturel de gars fâché, lâche deux ou trois blasphèmes sonores, câlisse un violent coup de poing sur le dessus de la machine, prend ma carte, la glisse dans la fente et … miracle ! l’enregistrement s’effectue. Il me remet la carte avec un large sourire en me disant :
- À votre service, mon cher monsieur !
Fin de l’anecdote …
jeudi 27 décembre 2007
Auto-Cadeau...
J'ai offert en cadeau à ma fille Claude et à ma belle grise-blonde des billets pour un spectacle de ... Richard Desjardins au Théâtre du Vieux-Terrebonne en mars prochain. Comme ces demoiselles avaient probablement besoin d'un guide-conseiller, j'ai choisi de me sacrifier et j'ai payé MON billet. C'est ce qu'on appelle de l'altruisme pur ...
Déballé...
... un merveilleux DVD du spectacle de mon idole enregistré au Massey Hall de Toronto en 1971. Rien de moins que 17 chansons de Neil Young, seul avec sa guitare acoustique. Le Nirvana...
lundi 24 décembre 2007
AMARYLLIS
Pour la Noël, je vous présente un conte écrit par Léo Lévesque, un homme qui a passé plusieurs années de sa vie en prison. La lecture de son texte et les effets « joualisant » de son écriture vous feront saisir plus justement l’ambiance de son histoire.
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Le texte, intitulé Amaryllis, fut récité en 1995 par Robin Aubert sur les planches de la Licorne, dans le cadre des Contes Urbains. Âmes sensibles s’abstenir. Ça va comme suit :
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AMARYLLIS de Léo Lévesque
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Moé, j ‘voudrais vous parler d’un p’tit cul d’mon boutt qu’y est allé au pen pour une histoire de hash.
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Moé, j ‘voudrais vous parler d’un p’tit cul d’mon boutt qu’y est allé au pen pour une histoire de hash.
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Y s’appelait Bob, pis y a grimpé là-bas avec deux ans à faire.
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C’est vrai que quand y l’ont arrêté, y a sauté sur un bœuf. Mais tabarnack . . . Quand à quatorze ans y en a colissé une bonne dins dents à son père : « Tu toucheras pu jamais à ma mère toé ! », ça y avait fait un choc au bonhomme. Mais l’vieux s’était pas mis à l’cogner à tour de bras comme les bœufs l’ont faite, en plus de l’faire monter au pen, pareil à un dangereux qu’y faut faire râler.
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En tout cas, quand y est sorti d’là-bas, y m’a raconté c’qui faisait, qu’y avait pu d’rêves dans tête. Que d’fumer un joint, c’tait pu rien pour lui. Qu’astheure, y avait besoin d’une aiguille dans l’bras pour s’réchauffer.
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Là-bas, y avait faite son temps à haute voltige. Dans l’gros rush d’l’adrénaline : quecqu’chose qui s’coue assez fort, qu’les cellules du cerveau viennent s’tapocher dans l’front du crâne, comme des bons coups d’marteau.
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Quand l’p’tit Bob est entré au pen, y avait rien qu’dix-huit ans. Pis y connaissait pas un criss de chat dans c’te grande arène de combat. Y a vite senti qu’y fallait qu’y fasse de quoi, c’tait pas le temps d’essayer de s’cacher. Pis, de toute manière, c’tait pas l’genre à s’pousser : y était peut-être pas grand, ni gros, mais y était fier.
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Ç’a faite que Bob, déniaisé comme y était, y a approché un gars : un ancien champion qui déplaçait encore ben d’l’air. L’boxeur a r’gardé Bob dins yeux. Y a eu un silence qui r’semblait à l’épaisseur des murs : c’tait toute la protection du p’tit Bob qui s’trouvait dans c’te réponse là.
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Mais Bob s’t’aperçu que même si y s’déchaînait avec un poids lourd, ça empêchait pas d’faire rêver les loups. L’champion voulait ben y donner un coup de main, mais d’là à livrer des combats avec la meute.
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Ç’a faite qu’ç’a pas pris d’temps pour qu’un gars qui s’faisait appeler Tarzan le spotte. C’te gars-là, y avait passé ben des années au pen. Pis lui son trip, c’tait d’pogner des p’tits jeunes.
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Y était rare l’prisonnier qui aurait voulu l’affronter. Même les plus durs osaient pas trop d’essayer de l’tasser parce qu’en plus, y avait sa traînée qui s’accrochait après sa grosse queue d’rat. Pis parce qu’y avait arraché avec son doigt, devant tout l’monde, à ciel ouvert, l’œil d’un screw. Pis qu’y avait eu sept coups d’strappe sans chiâler ni brailler, y s‘était cru l’roi du pen.
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Quand Tarzan a passé à strappe, y d’vait y avoir une cinquantaine de screws avec le directeur pis sa p’tite gang. On y avait couvert la tête avec une cagoule noire pour pas qu’y voye qui allait l’frapper. Pis on y avait attacher les bras d’chaque côté du ch’valet. .De même, plié en deux, y avait les fesses ben r’levées. Un docteur faisait partie d’la gang aussi : au cas où Tarzan perdrait connaissance. Mais tout au long d’la cérémonie, y est resté ben réveillé, y a même pas chigné.
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Ç’a frosté tout l’monde : on avait jamais vu ça. L’directeur l’a fait envoyer au trou, au pain pis à l’eau, pendant un mois. Pis y a été isolé un gros deux ans, à 23 heures de cellule par jour. Malgré tout ça, quand y est r’venu, y continuait à vouloir son territoire. Y s’était décroché une job sur les sports : comme ça, y pouvait s’déplacer n’importe où dans prison. Pis les screws en avaient assez peur qu’y s’fermaient les yeux ben tight.
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Après toutt, y faisait juste scrapper la vie de p’tis côlisses de pas bon.
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En tout cas, ç’a pas pris une traînerie pour que Tarzan surgisse devant la cellule du p’tit Bob. Y l’a pogné par la gorge pis y l’a obligé à s’mettre à genoux,. Y a faite vivre tous les cauchemars l’gros tabarnack de bâtard. Y a enfoncé sa graine molle dans la bouche, l’p’tit Bob écumait comme si l’coeur allait y sortir.
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Pis Tarzan l’a r’levé par les ch’veux pour y maudire des bonnes claques su la yeule. Pis y a effouerré la face dins barreaux. Bandé comme l’acier, y s’est enfoncé. Le p ‘tit Bob r’tenait, tout en grimaces, coincées dans sa gorge, les brûlures qu’y entendait hurler dans son corps. Pareil à une femme qui s’fait violer, l’sang dégoulinait entre ses jambes comme s’y l’avait ouvert avec une lame de rasoir.
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Quand le p’tit Bob est sorti du pen, y essayait d’cacher sa misère en s’envoyant toujours en l’air. Mais je l’voyais qu’le ciel y faisait mal pis qu’y avait un mauvais sel qui y ravageait l’fond des yeux.
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L’monde avait jamais été p’tit pour Bob, mais là, quand y a su qu’le gros chien avait été libéré pis qu’y vendait d’la poudre à brasserie du coin … Y est allé drette le voir, pis l’gros l’a fronté.
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Le p’tit Bob y avait faite accroire qu’le jour de Noel y f’rait une grosse passe, pis qui y donnerait un cadeau. Tarzan y a donné tout c’qui avait d’besoin : y aurait jamais pu s’imaginer d’pas être payé. Y pensait qu’le p’tit Bob c’tait encore le s’rin, à genoux d’peur, la bouche ouverte avec les yeux fermés.
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Le p’tit Bob, lui, y savait bien qu’y était pas un tueur. Mais c’te fois-là, y allait faire un effort. Comme de faite, l’gros Tarzan a mordu à l’hameçon. Le jour de Noel y s’est présenté su l’ptit Bob. Quand ç’a sonné, Bob s’est mis à trembler, pis y est allé r’garder dans l’judas.
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Y a aperçu la fraise aussi grosse que la première fois qu’y l’a obligé à l’sucer. Le p’tit Bob s’est r’culé, y a pris son douze à gros plomb d’canon.
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Y a r’tourné voir dans l’judas, l’gros était toujours là. Bob a crinqué son douze, y a r’culé d’trois pas pis y te l’a clanché. Bob a pas pris d’chance, y a glissé une autre balle dans l’canon pis en s’approchant du trou qu’y v’nait d’faire, y a aperçu, dans neige rouge, Tarzan qui s’vidait : y v’nait d’y faire partir la tête.
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Au procès, toute l’histoire a sorti. Mais mon p’tit chum a quand même été envoyé au pen pour la vie. C’est rien qu’huit ans plus tard qu’y en est sorti. Parce qu’avant d’entrer y avait attrapé l’sida. Pis là, à cause qu’y s’mourait, sa mère a réussi à l’faire transférer dans une maison d’not’ boutt qui s’appelle AMARYLLIS.
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C’est l’nom d’une fleur chinoise qui veut dire « enfant abandonné ».
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Quand j’l’ai vu avec ses grands yeux d’lunes rouges encore aussi brillants qu’un lac dans un éclaircie, pîs qu’y m’a pété un sourire en m’pognant à plein bras … Y m’a faite écouter du Éric Clapton pis on s’est aimés comme des fous d’chums qui r’fusent de brailler.
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J’ai su qu’y était parti tranquille dans nuite en dormant.
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Le p’tit Bob est parti mais j’ai voulu faire vivre son histoire, parce que même si c’t’une histoire triste, a reste ben vivante.
dimanche 23 décembre 2007
Un clone de papa
Je ne suis pas, mais vraiment pas, un fan du chroniqueur-réalisateur-parolier-conseiller-sociologue-analyste-politicologue-voyagiste-décorateur-penseur-idéateur-scénariste-conjoint-dumontiste-blogueur Stéphane Laporte. Je le trouve même un peu beaucoup cucul-la-praline.
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Mais ce matin, il est venu me chercher "dans mon fond" comme disait une certaine animatrice qui aurait pu être sa soeur. Ça se trouve ICI. Il y parle de son père (décédé comme le mien) et de sa manie obsessionnelle de ramasser les papiers d'emballage des cadeaux pour les enfouir frénétiquement dans le gros sac vert, en pleine session d'ouverture desdits cadeaux. Comme un job. Comme une mission sacrée, voire divine, à laquelle il se consacrait avec une concentration inébranlable.
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Et ce texte de Laporte m'a également apporté un éclairage explicatif à cette attitude étrange de mon cher Maurice. Laporte écrit : " Lui qui avait tellement de misère à s’amuser, à profiter de la vie, il s’était trouvé un rôle, une fonction, une job. La veille de Noël et la veille du jour de l’An, pendant que les autres riaient fort et s’extasiaient devant leurs cadeaux, lui faisait le ménage. Lui ramassait. Pour que tout soit bien ".
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En plein dans le mille...
samedi 22 décembre 2007
Le trio meurtrier
L'époque de l'année s'y prête fort bien : vous ne travaillez pas le lendemain. Alors voici la recette à déguster dans l'ordre (à proscrire pour foies sensibles) :
Porto (une bouteille)
Rhum Havana Club (une demie bouteille) avec glaçons
Vodka Absolute (une demie bouteille) avec glaçons, citron et sel
Croyez-en ma récente expérience, vous allez vous coucher ... ivre !
Et les lendemains ne chanteront pas (air connu).
jeudi 20 décembre 2007
Zoizos insulaires hivernaux
Encore dans MES Iles-de-la-Madeleine,
en plein hiver 2006,
Repas gratuits au poste d'alimentation numéro ... ????
Aux aurores, caucus de corbeaux
(ou de grosses grosses corneilles)
Voulez-vous bien me dire quel plaisir
retirent ces goélands (ou mouettes ?)
à se les geler sur la glace ?
Même en cliquant pour les détails,
la réponse n'est pas évidente ...
Aux aurores, caucus de corbeaux
(ou de grosses grosses corneilles)
Voulez-vous bien me dire quel plaisir
retirent ces goélands (ou mouettes ?)
à se les geler sur la glace ?
Même en cliquant pour les détails,
la réponse n'est pas évidente ...
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mercredi 19 décembre 2007
Dicto Père No : suite en vrac
Spécialement pour la vieille Foy retombée en enfance,
quelques images additionnelles...
lui ressemble un tout petit peu,
mais il a bien plus mauvais caractère.
quelquefois en ville incognito.
Lorsque les passants s'arrêtent
et le regardent avec insistance,
il se dit que les gens
ne sont pas si bêtes, finalement.
le Père Noël était malheureux
parce qu'il n'y avait
pas encore de Père Noël
Voici Billy Elliot !
Je vous parlais hier de Billy Elliot. Bande de chanceux ! Bien pisté par mon ami JC, j'ai trouvé ÇA pour vous. Des extraits de ce film magnifique, appuyés par la chanson Cosmic Dancer de T-Rex.
mardi 18 décembre 2007
Malfaisant
Vous vous rappelez de la revue d'humour satirique CROC ? En observant les immenses bancs de neige qui bordent ma rue, je me suis rappelé cette suggestion de tour pendable que j'avais lue dans une parution hivernale du magazine.
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Pour faire capoter le chauffeur de la souffleuse à neige, cachez quelques melons d'eau dans le banc de neige. Observez la réaction des déneigeurs quand la matière rouge sortira mélangée avec la neige.
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Faut vraiment être pervers pour simplement imaginer une telle blague. Et ces malades ne se privaient pas pour étaler leurs folies, la censure étant quasi inexistante à cette époque exempte de rectitude politique, sociale ou wathever it is. Un de ces quatre, je vous entretiendrai sur la bouche brune ...
La Crise de la Grise
Ce matin, ma grise-blonde faisait sa première brassée de lavage avec la nouvelle super-laveuse acquise la semaine dernière. Tout un show !
Cette machine moderne est toute électronique avec quatre sections à sélectionner (lavage-brassée-cycle-température) et après avoir fait son choix, START et c’est tout. Même la minuterie indique quand ça sera fini.
La grise a donc procédé MAIS … l’inquiétude est arrivée.
- C’est quoi ce bruit là ?
- Ben voyons ! Ça brasse même pas !
- R’garde, ça savonne pas !
- Passe-moué les instructions !
- A m’énaaarve !
Je commençais même à craindre l’ordre d’expulsion de la machine.
Mais après que la minuterie ait atteint son zéro : la béatitude totale.
Fin de l’épisode.
Cette machine moderne est toute électronique avec quatre sections à sélectionner (lavage-brassée-cycle-température) et après avoir fait son choix, START et c’est tout. Même la minuterie indique quand ça sera fini.
La grise a donc procédé MAIS … l’inquiétude est arrivée.
- C’est quoi ce bruit là ?
- Ben voyons ! Ça brasse même pas !
- R’garde, ça savonne pas !
- Passe-moué les instructions !
- A m’énaaarve !
Je commençais même à craindre l’ordre d’expulsion de la machine.
Mais après que la minuterie ait atteint son zéro : la béatitude totale.
Fin de l’épisode.
Plaisir à l'improviste
Vaquant à mes occupations d’isolé par la tempête, je suis dans la cuisine et j’entends soudainement sortir des hauts-parleurs de la télé la voix de Marc Bolan, ci-devant chanteur (décédé) du groupe T-Rex. Il chante Cosmic Dancer, une toune sublime qui me ramène au début des années 70.
Étrange ! La télé est pourtant branchée sur Radio-Canada… Intrigué, je retourne au salon pour voir les images qui appuient cette toune anglaise, voire même très brittish. Je reconnais illico le jeune ado et ses steppettes dansantes : ça sera donc le film « Billy Elliot », un véritable chef-d’œuvre de la Grande-Bretagne (même s’il est coté 4 dans le télé horaire) réalisé par Stephen Daldry (???) en 2000.
Ça doit être la cinquième fois que je me laisse séduire par l’histoire de ce petit bonhomme de douze ans attiré par le ballet dans une ville minière pauvre et sans avenir des années 70. Pas de fla-fla ni de fausses manières dans ce film : à la dure avec tous les préjugés du voisinage sur les danseurs de ballet. Un jeune acteur (Jamie Bell) incroyablement vrai et surtout non-féminisé. Une conclusion incertaine jusqu’à la dernière minute. Bref, deux belles heures sans aucune longueur. Du cinéma comme je l’aime …
Simplement retenir ce nom : Billy Elliot. Et l’encercler à son prochain passage dans votre télé-horaire pour ne pas le rater. Ou peut-être le dénicher à la Boîte Noire ?
Étrange ! La télé est pourtant branchée sur Radio-Canada… Intrigué, je retourne au salon pour voir les images qui appuient cette toune anglaise, voire même très brittish. Je reconnais illico le jeune ado et ses steppettes dansantes : ça sera donc le film « Billy Elliot », un véritable chef-d’œuvre de la Grande-Bretagne (même s’il est coté 4 dans le télé horaire) réalisé par Stephen Daldry (???) en 2000.
Ça doit être la cinquième fois que je me laisse séduire par l’histoire de ce petit bonhomme de douze ans attiré par le ballet dans une ville minière pauvre et sans avenir des années 70. Pas de fla-fla ni de fausses manières dans ce film : à la dure avec tous les préjugés du voisinage sur les danseurs de ballet. Un jeune acteur (Jamie Bell) incroyablement vrai et surtout non-féminisé. Une conclusion incertaine jusqu’à la dernière minute. Bref, deux belles heures sans aucune longueur. Du cinéma comme je l’aime …
Simplement retenir ce nom : Billy Elliot. Et l’encercler à son prochain passage dans votre télé-horaire pour ne pas le rater. Ou peut-être le dénicher à la Boîte Noire ?
lundi 17 décembre 2007
Québec accueillant ?
Une belle trouvaille ce matin : Montréal à moi , un blogue où un couple de français (que je ne qualifierais pas de maudits) expose son quotidien et sa joie de vivre au Québec. Un baume en opposition aux articles récents sur ces français frustrés qui retournent chez eux dans l'Hexagone et déblatèrent en groupe contre le Québec, un pays d'arriérés folkloriques, paraît-il.
Rafraîchissant blogue, notamment par les descriptions et vidéos des dernières tempêtes de neige qui les ont sidérés, et aussi leur point de vue sur les braillards retournés de l'autre côté de l'Atlantique.
Des cousins très sympas, vous verrez bien. Que je m'empresse d'inclure dans ma liste de blogues tripants.
Un héros !
Ce matin, 6h 49, le camelot de La Presse a laissé ses marques dans les deux pieds de neige qui recouvrent mon entrée. Le journal accroché aux arceaux de la boîte-aux-lettres, j'ai donc pu commencer ma lecture quotidienne. Faut le faire ! Chapeau jeune homme !
dimanche 16 décembre 2007
Connaissez-vous Zed Lépine ?
Vous vous rappelez ce concert magistral de Led Zeppelin à Londres la semaine dernière ? Toutes les critiques furent unanimes sur la magnificence de cette prestation.
De son côté, Nathalie Petrowsky, l’illustre journaliste de La Presse, y allait d’un billet dans lequel elle nous rappelait sa présence au vieux Forum en avril 1970 lors de la première visite de Led Zeppelin (j’y étais aussi, tout comme à celui de l’année suivante…). Et la dame de nous dire à quel point elle avait frissonné en écoutant Stairway to Heaven avec son briquet allumé.
Après avoir reçu une avalanche de courriels lui précisant que ladite chanson n’était pas encore écrite lors de ce mémorable spectacle, la journaliste s’est reprise en expliquant cette bourde par son enthousiasme d’alors. D’où le titre de ce post …
De son côté, Nathalie Petrowsky, l’illustre journaliste de La Presse, y allait d’un billet dans lequel elle nous rappelait sa présence au vieux Forum en avril 1970 lors de la première visite de Led Zeppelin (j’y étais aussi, tout comme à celui de l’année suivante…). Et la dame de nous dire à quel point elle avait frissonné en écoutant Stairway to Heaven avec son briquet allumé.
Après avoir reçu une avalanche de courriels lui précisant que ladite chanson n’était pas encore écrite lors de ce mémorable spectacle, la journaliste s’est reprise en expliquant cette bourde par son enthousiasme d’alors. D’où le titre de ce post …
Un bijou de Foglia
Un vrai bijou et rare de surcroît parce que, voyez-vous, je ne parle pas de Pierre Foglia (qui en a commis des centaines) mais plutôt de son fils Manuel dont je visionnais hier soir le documentaire « Paroles et liberté » sur les ondes de Télé-Québec.
Plus d’une centaine de minutes consacrées à Pierre Bourgault, l’orateur magnifique qui nous quittait en 2003. Près de deux heures (qui m’ont paru bien courtes) d’entrevues et d’extraits de discours avec Bourgault lui-même certes, mais avec d’autres acteurs qui l’ont côtoyé et apprécié.
Une rafale de courts extraits qui gardent le rythme, des séquences filmées dans les années 60 et 70 (cette période tellement vibrante pour le baby boomer que je suis), des témoignages éloquents agrémentés par les images furtives défilant sur le mur arrière du studio. Manuel Foglia, ex-élève de Bourgault le professeur en communications, a réussi un post-mortem que l’orgueilleux et narcissique maître n’aurait certes pas renié.
Même qu’un élément m’était complètement sorti de la mémoire : cette incartade de Bourgault pour la revue NOUS dans laquelle il commettait des articles sexuellement explicites sous le pseudonyme de Chantal Bissonnette et qui, à l’époque, ont fait un malheur et propulsé les ventes de la revue pendant que Bourgault et son éditeur-complice René-Homier Roy riaient sous la cape. Du bonbon.
Guy A. Lepage, Miss Bazo et Franco Nuovo, tous amis et proches de Bourgault dans ses dernières années, y vont avec le cœur et sans artifice. Une surprenante Julie Snyder, productrice de l’œuvre présentée à Télé-Québec (plutôt que TVA …) y confie même ses conversations sur le cul avec un Bourgault hilare. Du bonbon je vous dis, alimentant un humanisme sans grosses larmes.
De l’enfance de Bourgault jusqu’à son cercueil exposé dans l’église sous les regards embués des invités aux funérailles, en passant par le panier à salade de l’émeute de 1968, sa surprenante mais authentique amitié avec Robert Bourassa et ses amours avec de jeunes bums, vous ne verrez pas le temps passer. Si la vraie histoire d’un acteur incontournable du Québec moderne vous intéresse davantage que Le Banquier oubedon Paquet Voleur, bien sûr.
Plus d’une centaine de minutes consacrées à Pierre Bourgault, l’orateur magnifique qui nous quittait en 2003. Près de deux heures (qui m’ont paru bien courtes) d’entrevues et d’extraits de discours avec Bourgault lui-même certes, mais avec d’autres acteurs qui l’ont côtoyé et apprécié.
Une rafale de courts extraits qui gardent le rythme, des séquences filmées dans les années 60 et 70 (cette période tellement vibrante pour le baby boomer que je suis), des témoignages éloquents agrémentés par les images furtives défilant sur le mur arrière du studio. Manuel Foglia, ex-élève de Bourgault le professeur en communications, a réussi un post-mortem que l’orgueilleux et narcissique maître n’aurait certes pas renié.
Même qu’un élément m’était complètement sorti de la mémoire : cette incartade de Bourgault pour la revue NOUS dans laquelle il commettait des articles sexuellement explicites sous le pseudonyme de Chantal Bissonnette et qui, à l’époque, ont fait un malheur et propulsé les ventes de la revue pendant que Bourgault et son éditeur-complice René-Homier Roy riaient sous la cape. Du bonbon.
Guy A. Lepage, Miss Bazo et Franco Nuovo, tous amis et proches de Bourgault dans ses dernières années, y vont avec le cœur et sans artifice. Une surprenante Julie Snyder, productrice de l’œuvre présentée à Télé-Québec (plutôt que TVA …) y confie même ses conversations sur le cul avec un Bourgault hilare. Du bonbon je vous dis, alimentant un humanisme sans grosses larmes.
De l’enfance de Bourgault jusqu’à son cercueil exposé dans l’église sous les regards embués des invités aux funérailles, en passant par le panier à salade de l’émeute de 1968, sa surprenante mais authentique amitié avec Robert Bourassa et ses amours avec de jeunes bums, vous ne verrez pas le temps passer. Si la vraie histoire d’un acteur incontournable du Québec moderne vous intéresse davantage que Le Banquier oubedon Paquet Voleur, bien sûr.
Attachez vos tuques ...
... et astiquez vos pelles : la bordée commence ! Trois heures trente dans la nuit de ce dimanche et les premiers flocons ont commencé à danser dans la lumière des réverbères. C'était ma petite poésie avant d'observer mes amis automobilistes qui s'éreintent à déneiger leurs assemblages de tôles ...
samedi 15 décembre 2007
vendredi 14 décembre 2007
Le Père Noël dans les Iles
Celle-là me fut racontée par la directrice de l’aéroport des Iles-de-la-Madeleine lors d’un périple dans l’Atlantique. Par hasard, j’étais assis à côté d’elle dans l’avion. Il s’agit simplement de la fête organisée lors de la Noël 2003 pour les familles des employés fédéraux du port et de l’aéroport.
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Les Iles-de-la-Madeleine sont toutes reliées entre elles SAUF l’Ile d’Entrée où résident une centaine de personnes principalement de langue anglaise. À 20 minutes à peine en bateau, ces gens viennent s’approvisionner à Cap-aux-Meules de façon régulière. Il y a même un petit Cessna qui fait occasionnellement le voyage jusqu’à l’aéroport. L'appareil en question est rouge vif, avec des ailes bleues.
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Pour la Noël 2003, les familles des employés célèbrent dans l’édifice de l’aéroport en attendant l’arrivée du vieillard avec ses cadeaux. Mais d’où et comment arrivera-t-il ? Vous me voyez venir ?
Les enfants ont pu s’avancer, sous surveillance, sur le tarmac pour apercevoir l’avion coloré arriver du ciel, atterrir sur la piste et se diriger vers eux avec, au volant, eh oui, le bonhomme vêtu de rouge qui leur lance des bye bye à tour de bras !
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Pouvez-vous imaginer deux secondes la lumière et la joie dans les regards de ces enfants. Je n’y étais pas, certes, mais je l'imagine clairement. Débarquer le gros sac rouge, distribution des cadeaux et tout le bataclan avant de reprendre les commandes et retourner en avion sur l’Ile d’Entrée (Pardon ! au Pôle Nord !).
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Le lendemain, les enfants de la directrice lui ont fait remarquer que le Père Noël venait de repasser dans le ciel. «Il n’a pas que vous deux à contenter», leur a-t-elle répondu.
Les enfants ont pu s’avancer, sous surveillance, sur le tarmac pour apercevoir l’avion coloré arriver du ciel, atterrir sur la piste et se diriger vers eux avec, au volant, eh oui, le bonhomme vêtu de rouge qui leur lance des bye bye à tour de bras !
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Pouvez-vous imaginer deux secondes la lumière et la joie dans les regards de ces enfants. Je n’y étais pas, certes, mais je l'imagine clairement. Débarquer le gros sac rouge, distribution des cadeaux et tout le bataclan avant de reprendre les commandes et retourner en avion sur l’Ile d’Entrée (Pardon ! au Pôle Nord !).
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Le lendemain, les enfants de la directrice lui ont fait remarquer que le Père Noël venait de repasser dans le ciel. «Il n’a pas que vous deux à contenter», leur a-t-elle répondu.
mercredi 12 décembre 2007
La célébrité !
Contes Urbains : cuvée 2007
À chaque prestation des Contes Urbains (j’en ai vue plus d’une dizaine), un des comédiens-conteurs ressort toujours du lot et vaut, presqu’à lui seul, le prix d’entrée. Et la cuvée 2007 n’a pas fait exception à la règle.
Mais cette année : surprise ! Alors que nous attendions tous Louison Danis (Ti-Lard Bougon) avec son texte de Michel Tremblay, c’est plutôt la jeune Émilie Gilbert qui nous les a sciées avec ce texte hilarant de Justin Larramée.
Incarnant Mélanie, une superbe poupoune sortant de son party de bureau avec une superbe robe-cocktail rouge écarlate et les talons-hauts assortis, elle nous a raconté sa quête de l’homme idéal, vous savez … « celui qui est sale en dehors, mais tellement beau en-dedans ». Cul-de-sac, que ça s’intitulait avec tous les sens que vous pouvez y mettre. Son aventure démarrant en plein décembre sur le siège-banane du vélo de son prince charmant jusqu’au condo tout au fond du nouveau développement à Rivière-des-Prairies. Sans exagérer, une cinquantaine d’éclats de rire dans les 20 minutes de cette prestation. Et ma copine Manon venue de Joliette ne s’est pas privée pour me labourer les côtes. Une Émilie Gilbert en pleine possession de tous les trucs du bon conteur, mimant même le ramassage de ses surplus gastriques et fécaux après le débordement de la toilette hyper moderne du condo. À brailler de rire.
Reprenant un peu le style des Belles-Sœurs, Michel Tremblay n’a pas su concocter une histoire assez frappante pour appuyer le jeu impeccable de Louison Danis, qu’il connaît pourtant fort bien. Intitulé platement "Un conte de Noël urbain", c'était une histoire somme toute banale de vieille tante frustrée par l’ange de carton remplaçant l’étoile au sommet du sapin des fêtes. Madame Danis méritait mieux …
Une nouveauté cette année : collaboration avec le Théâtre Centaur de nos amis anglophones. Deux textes (Catherine Kidd et Ian Ferrier) traduits et livrés en français par Sonia Vigneault (débit verbal incroyable) et Frédéric Blanchette. Il semblerait que nos anglos n’entendent pas tellement à rire pendant les fêtes. Des textes lourds, parfois superbes, mais beaucoup trop dramatiques pour la formule des Contes Urbains. Pas assez trash, devrais-je dire. Du sérieux et de l’amour certes, mais peu adaptés à cette soirée habituellement drôles même dans les drames. Rire jaune, c’est tripant aussi mais ce ne fut pas le cas pour ces deux prestations.
Mentions honorables à Joel Marin et sa bouille impayable (c’est un habitué) pour le conte Krakeudfifs où, justement, le rire jaune était de mise pour cette séance de bashing d’un gai sur le Mont-Royal. Sébastien Rajotte (Le maniaque au sifflet) et Stéphane Jacques (Gravy Métal) se sont également bien insérés dans la suite des contes. Nous en sommes ressortis le sourire aux lèvres. C’est ce qui compte, non ?
Mais cette année : surprise ! Alors que nous attendions tous Louison Danis (Ti-Lard Bougon) avec son texte de Michel Tremblay, c’est plutôt la jeune Émilie Gilbert qui nous les a sciées avec ce texte hilarant de Justin Larramée.
Incarnant Mélanie, une superbe poupoune sortant de son party de bureau avec une superbe robe-cocktail rouge écarlate et les talons-hauts assortis, elle nous a raconté sa quête de l’homme idéal, vous savez … « celui qui est sale en dehors, mais tellement beau en-dedans ». Cul-de-sac, que ça s’intitulait avec tous les sens que vous pouvez y mettre. Son aventure démarrant en plein décembre sur le siège-banane du vélo de son prince charmant jusqu’au condo tout au fond du nouveau développement à Rivière-des-Prairies. Sans exagérer, une cinquantaine d’éclats de rire dans les 20 minutes de cette prestation. Et ma copine Manon venue de Joliette ne s’est pas privée pour me labourer les côtes. Une Émilie Gilbert en pleine possession de tous les trucs du bon conteur, mimant même le ramassage de ses surplus gastriques et fécaux après le débordement de la toilette hyper moderne du condo. À brailler de rire.
Reprenant un peu le style des Belles-Sœurs, Michel Tremblay n’a pas su concocter une histoire assez frappante pour appuyer le jeu impeccable de Louison Danis, qu’il connaît pourtant fort bien. Intitulé platement "Un conte de Noël urbain", c'était une histoire somme toute banale de vieille tante frustrée par l’ange de carton remplaçant l’étoile au sommet du sapin des fêtes. Madame Danis méritait mieux …
Une nouveauté cette année : collaboration avec le Théâtre Centaur de nos amis anglophones. Deux textes (Catherine Kidd et Ian Ferrier) traduits et livrés en français par Sonia Vigneault (débit verbal incroyable) et Frédéric Blanchette. Il semblerait que nos anglos n’entendent pas tellement à rire pendant les fêtes. Des textes lourds, parfois superbes, mais beaucoup trop dramatiques pour la formule des Contes Urbains. Pas assez trash, devrais-je dire. Du sérieux et de l’amour certes, mais peu adaptés à cette soirée habituellement drôles même dans les drames. Rire jaune, c’est tripant aussi mais ce ne fut pas le cas pour ces deux prestations.
Mentions honorables à Joel Marin et sa bouille impayable (c’est un habitué) pour le conte Krakeudfifs où, justement, le rire jaune était de mise pour cette séance de bashing d’un gai sur le Mont-Royal. Sébastien Rajotte (Le maniaque au sifflet) et Stéphane Jacques (Gravy Métal) se sont également bien insérés dans la suite des contes. Nous en sommes ressortis le sourire aux lèvres. C’est ce qui compte, non ?
mardi 11 décembre 2007
Fromages des Fêtes pour Cheese Freaks
Comment ça, fromages des Fêtes ? Tout simplement parce qu’ils ne sont disponibles qu’au mois de décembre et qu’ils deviennent majestueux sur les tables de vos célébrations de fin d’année. Je vous présente donc ces deux trésors.
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Le premier est un anglais (mais oui !) transformé ici même. Chaque année, la Fromagerie Hamel sélectionne quelques centaines de meules de Stilton, un bleu d’outre-mer, et y injecte du Porto qui macère quelques semaines dans les veines du frofro. Un pur délice ou l’amertume du bleu se mélange subtilement au sucré du Porto. En digestion avec... un Porto évidemment.
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Le deuxième a pour nom le Vacherin Mont-d’Or, fabriqué de façon artisanale dans la région du Jura français. Appelé aussi «fromage de crème» en raison de sa consistance très crémeuse, la petite meule est présentée dans un étui boisé d’épicéa. Le mode d’emploi suivant vous fera craquer : dans le centre de la meule percer un trou (diamètre d’un trente sous) et y verser du vin blanc sec. Après avoir humecter le bois du contenant, chauffer à feu doux (10 à 15 minutes à 200F). Vous recueillerez le précieux liquide à la petite cuillère pour le déposer sur votre morceau de miche ou vous l’envoyer directement derrière la cravate. Avec un vin blanc sec du Jura ou de Savoie, c’est l’apothéose.
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À Montréal, la Fromagerie Hamel (succursales sur Jean-Talon et sur Mont-Royal), vous offre ces splendides «vacheries». Peut-être ailleurs aussi. En région, je ne sais pas, mais si vous passez sur l’île, n'hésitez pas, Vous saurez me remercier du tuyau...
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Cette chronique n’est pas une pub. Tout simplement de la pure gourmandise … permise pour terminer l’année dans les nuages.
lundi 10 décembre 2007
Grrrrrrr !
Samedi en après-midi, deux costauds sont venus livrer mon nouveau poêle dans la cuisine et, sans frais supplémentaire, ils ont ramassé mon vieux Bélanger pour m'en débarasser. Job de pro.
Dimanche, je reçois un téléphone de mon fils me demandant ce qui est advenu de mon vieux Bélanger. Je l'en informe et il me rétorque que ce morceau-là, que sa grand-mère avait naguère, s'avère une antiquité qui a plus de 50 ans et que j'aurais pu en tirer près de $1000.
Je suis encore sur le kriss de téléphone pour que le répartiteur du transporteur puisse localiser le kriss de Bélanger.
Grrrrrrr !
Dimanche, je reçois un téléphone de mon fils me demandant ce qui est advenu de mon vieux Bélanger. Je l'en informe et il me rétorque que ce morceau-là, que sa grand-mère avait naguère, s'avère une antiquité qui a plus de 50 ans et que j'aurais pu en tirer près de $1000.
Je suis encore sur le kriss de téléphone pour que le répartiteur du transporteur puisse localiser le kriss de Bélanger.
Grrrrrrr !
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10 hr 16 : Eureka ! Le morceau est toujours dans la cour du transporteur. Il attend que nous allions le récupérer. Je vous en redonne des nouvelles ... même si vous vous en contresaintciboirisez, ce que je comprendrais fort bien d'ailleurs ...
dimanche 9 décembre 2007
Dicto Père No : C, D, E
mais les lutins trouvent que ça ne fait pas très Père Noël.
Et voilà pourquoi il ne les met pas.
on ne la voit pas à cause de son nez,
mais on la devine
il a vu tant de choses.
Mais il n'a jamais vu de papillon en Père Noël
samedi 8 décembre 2007
Pied-de-nez
Les bancs de neige des deux côtés la rue Bordeaux vous saluent énergiquement, bien fiers de résister six gros jours après la tempête du début du mois. " Vive les souffleuses en cavale" semblent-ils dire aux automobilistes garés en diagonale.
jeudi 6 décembre 2007
COCALINE
Tiens. Pas capable de me retenir. Je vous raconte le plusss bô des Contes Urbains que j’ai vu dans ces douze années (donc plus d’une soixantaine).
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Librement inspiré de la magnifique prestation de madame France Arbour (texte de Yvan Bienvenue) aux Contes Urbains (Éditions 1995 et 2002). Je laisse la parole à Emma, une résidente de la Villa du Bel Age :
Librement inspiré de la magnifique prestation de madame France Arbour (texte de Yvan Bienvenue) aux Contes Urbains (Éditions 1995 et 2002). Je laisse la parole à Emma, une résidente de la Villa du Bel Age :
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« Ça faisait des semaines et des semaines que j’essayais de rejoindre monsieur Tino au téléphone. Ah ! Monsieur Tino . . . Vous ne connaissez pas monsieur Tino ? C’est une légende dans les résidences pour personnes âgées, surtout auprès de la gent féminine. Parce que, voyez-vous, monsieur Tino est spécialisé dans l’amour auprès des femmes de l’âge d’or. Oui, oui, le sexe ! C’est pas juste pour les tites-jeunes de 20 ou 30 ou 40 ans.
« Ça faisait des semaines et des semaines que j’essayais de rejoindre monsieur Tino au téléphone. Ah ! Monsieur Tino . . . Vous ne connaissez pas monsieur Tino ? C’est une légende dans les résidences pour personnes âgées, surtout auprès de la gent féminine. Parce que, voyez-vous, monsieur Tino est spécialisé dans l’amour auprès des femmes de l’âge d’or. Oui, oui, le sexe ! C’est pas juste pour les tites-jeunes de 20 ou 30 ou 40 ans.
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Nous autres aussi on y pense, mais surtout en puisant dans nos souvenirs. Ça fait que, le jour où Gilberte ma voisine m’a donné le fameux numéro de téléphone de monsieur Tino, j’ai appelé. Tous les jours, pendant deux semaines : pas de réponse. Y était jamais chez lui. Probablement parce qu’il est trop en demande.
Nous autres aussi on y pense, mais surtout en puisant dans nos souvenirs. Ça fait que, le jour où Gilberte ma voisine m’a donné le fameux numéro de téléphone de monsieur Tino, j’ai appelé. Tous les jours, pendant deux semaines : pas de réponse. Y était jamais chez lui. Probablement parce qu’il est trop en demande.
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Toujours est-il que la semaine passée, ya répondu. J’vous l’dis, mon cœur a presquement cessé de battre quand j’ai entendu sa voix. Une voix comme dans mes rêves les plus fous, douce et masculine en même temps. On a pas parlé trop longtemps (c’est un homme ben occupé) pi on a pris rendez-vous drette icitte dans ma chambre pour le lendemain soir, c’est-à-dire avant hier.
Toujours est-il que la semaine passée, ya répondu. J’vous l’dis, mon cœur a presquement cessé de battre quand j’ai entendu sa voix. Une voix comme dans mes rêves les plus fous, douce et masculine en même temps. On a pas parlé trop longtemps (c’est un homme ben occupé) pi on a pris rendez-vous drette icitte dans ma chambre pour le lendemain soir, c’est-à-dire avant hier.
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Le grand jour est arrivé. L’après-midi, la coiffeuse est venue à la résidence sur la rue Panet pour me refaire une belle tête. J’ai pris un bon bain chaud, j’me suis parfumée. J’en ai même mis entre mes deux jambes parce que nous autres, les vieilles, ça nous arrive de sûrir un peu dans ces places-là. Pi j’ai mis ma plus belle robe.
Le grand jour est arrivé. L’après-midi, la coiffeuse est venue à la résidence sur la rue Panet pour me refaire une belle tête. J’ai pris un bon bain chaud, j’me suis parfumée. J’en ai même mis entre mes deux jambes parce que nous autres, les vieilles, ça nous arrive de sûrir un peu dans ces places-là. Pi j’ai mis ma plus belle robe.
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À 9 heures du soir pile, ça cogné trois coups à ma porte arrière. Comme ça, les gardiennes de la résidence ne pourraient pas nous pogner. J’ai ouvert et il est rentré. Mon Dieu qu’il était beau ! Il m’a tout de suite fait le baise-main le plus galant de ma vie. J’en ai encore des frissons . . .
À 9 heures du soir pile, ça cogné trois coups à ma porte arrière. Comme ça, les gardiennes de la résidence ne pourraient pas nous pogner. J’ai ouvert et il est rentré. Mon Dieu qu’il était beau ! Il m’a tout de suite fait le baise-main le plus galant de ma vie. J’en ai encore des frissons . . .
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Après avoir enlevé son paletot, il s’est installé sur le coin du bureau avec une cuillère, un petit sac de poudre pi une seringue. Là j’ai eu un peu peur mais il m’a rassuré en me disant que ça serait pas trop trop long. Il m’en a même offert. C’est de la cocaline qu’il m’a dit. J’ai refusé parce que moi, ce que je voulais, c’était du sexe, pas de la drogue.
Après avoir enlevé son paletot, il s’est installé sur le coin du bureau avec une cuillère, un petit sac de poudre pi une seringue. Là j’ai eu un peu peur mais il m’a rassuré en me disant que ça serait pas trop trop long. Il m’en a même offert. C’est de la cocaline qu’il m’a dit. J’ai refusé parce que moi, ce que je voulais, c’était du sexe, pas de la drogue.
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Pendant qu’il faisait ses affaires, il m’a dit d’aller m’installer sur le lit. « À soir, ma belle Emma, on va faire l’amour oral ». J’ai commencé à avoir des sueurs sur le bord du front.
Pendant qu’il faisait ses affaires, il m’a dit d’aller m’installer sur le lit. « À soir, ma belle Emma, on va faire l’amour oral ». J’ai commencé à avoir des sueurs sur le bord du front.
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Après avoir fini de prendre sa cocaline, il s’est approché du lit. Là, il m’a délicatement écarté les jambes, puis il a relevé ma robe. Il m’a enlevé mes petites culottes, s’est avancé la tête entre mes deux cuisses et … il est tombé raide comme une poche. Un infractus comme ils disent.
Après avoir fini de prendre sa cocaline, il s’est approché du lit. Là, il m’a délicatement écarté les jambes, puis il a relevé ma robe. Il m’a enlevé mes petites culottes, s’est avancé la tête entre mes deux cuisses et … il est tombé raide comme une poche. Un infractus comme ils disent.
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J’avais l’air fine moi-là avec monsieur Tino raide mort entre mes deux jambes. Mais chu pas folle, alors j’en ai quand même profité en me balançant un peu les hanches pour me frotter vous-savez-quoi sur son nez. Pas trop longtemps parce que j’me suis mis a penser aux conséquences.
J’avais l’air fine moi-là avec monsieur Tino raide mort entre mes deux jambes. Mais chu pas folle, alors j’en ai quand même profité en me balançant un peu les hanches pour me frotter vous-savez-quoi sur son nez. Pas trop longtemps parce que j’me suis mis a penser aux conséquences.
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A fallu que j’explique tout ça aux préposées, aux infirmières, au directeur de la résidence, pi finalement à la police. J’me suis sentie très très humiliée.
A fallu que j’explique tout ça aux préposées, aux infirmières, au directeur de la résidence, pi finalement à la police. J’me suis sentie très très humiliée.
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Y m’ont sacré dehors ce matin, trois jours avant Noel. C’est vraiment pas drôle pour une femme de 71 ans. Mesdames et messieurs qui lisez ces lignes, vous pourriez pas me dépanner une petite semaine pendant les Fêtes. J’me ferais toute petite dans votre maison. Je coucherais dans le salon pi j’ai pas un gros appétit. S’il-vous-plaît. Vous n’avez qu’à laisser vos coordonnées au blogueur. Il saura bien me rejoindre…
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Merci d’avance . . .
Merci d’avance . . .
De circonstance ...
La tempête, c'était lundi, n'est-ce pas ? On arrive à jeudi midi et mon arrondissement Rosemont-Petite-Patrie (responsable du déneigement) n'a même pas encore passé la chenillette sur les trottoirs de la rue de Bordeaux. On y circule, certes, mais le déblaiement des trottoirs s'est effectué avec ... les bottes des passants-piétons. Et les responsables de la ville sourient devant les caméras, particulièrement ce Marcel Tremblay, frère du maire, et directeur du service. Belle famille d'incompétents !
MA sortie de l'année : Contes Urbains
Ce soir, avec des amis, je m'en vais assister aux Contes Urbains dans la sympathique salle de la Licorne. C'est la douzième année (je crois) que cette folle soirée y est présentée. N'ayant manqué que la première livrée au milieu des années 90, vous comprendrez mon excitation.
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Deux règles observées par les créateurs des contes : primo, ça se passe durant les Fêtes et secundo, ça se passe en ville. Pour vous donner une idée générale de la chose, je dirais qu’il s’agit de contes de Noël pour spectateurs qui n’aiment pas nécessairement Noël.
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Sur les planches de cette petite salle (150 personnes), le conteur est seul et sans les artifices du décor. À peine une chaise pour l’accompagner. Vous êtes dans le noir pendant qu’il ou elle débite son histoire sous les réflecteurs. Tout près de vous, comme dans votre salon. Une atmosphère très intimiste.
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Et quelles histoires !!! Sylvie Drapeau (Joyeux Noël Julie 94) qui vous raconte comment elle et ses chums de filles ont attiré un violeur en série au fond d’un garage pour lui faire sa fête. Robin Auber (Amaryllis 95) qui vous explique la terrible vengeance exercée par son pote récemment sorti de prison. La sublime France Arbour (Cocaline 95) qui vous décrit son rendez-vous avec monsieur Tony, spécialisé dans les services sexuels pour dames du troisième âge. Manon Brunelle (Couteau 97) incarnant une pute délurée confrontée à un Père Noël libidineux. André Brassard (L’ange et le lutin 97) qui vous narre une rencontre spéciale (!!!) dans une vieille Volkswagen pendant une terrible tempête de neige. Fabien Cloutier (Ousqui'é Chabot 2005) qui nous rappelle la virée cauchemardesque de deux ploucs de Scotstown (!!!) dans le village gai. Ou bien Antoine Bertrand (La grande guignolée des médias 2006) qui fait crouler la salle de rires malgré les déboires de Martine récemment congédiée par un boss profiteur.
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Pas de mièvreries, ni de banalités dans les Contes Urbains. C’est dru, raide et sans détour. Oubliez le politically correct !
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Je sais que Louison Danis (aucun lien de parenté) sera l'une des six à performer ce soir. Ça promet. Et oui, bien sûr, je vous en donne des nouvelles.
mercredi 5 décembre 2007
mardi 4 décembre 2007
Encore la plume du Taximan
Faut que vous alliez voir ce dernier billet de Pierre-Léon intitulé Le Dominator. Juste avant le match de hockey contre les puissants Red Wings ce soir au Centre Bell, ça vous donnera une idée de la tâche immense qui attend vos Glorieux. Et cette dernière phrase toute subtile pour Carey Price ...
lundi 3 décembre 2007
Montréal blanc : la rançon des moineaux !
Les champions internationaux du placotage sur la température sont bien servis : frette et blanc comme le chantait naguère notre brasseur national. Un 30 cm ce lundi : voilà une bien belle intro pour cet hiver qui, notons-le en passant, ne commence officiellement que le 21 décembre …
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Les autobus qui se déguisent en courant d’air, les amis du col(onel) bleu Jean Lapierre qui sortent doucement de leur torpeur, les milliers de pelles qui s’activent en cherchant les candidats à l’infarctus, les Goodyear-Pirelli-Firestone qui s’esquintent à plein régime pour trouver le centimètre de bitume qui les projettera par en avant, l’indice de courtoisie des chauffeurs de chars qui plonge allègrement avec de nombreux majeurs pointant vers les cieux… et la neige qui poursuit son ballet.
Les autobus qui se déguisent en courant d’air, les amis du col(onel) bleu Jean Lapierre qui sortent doucement de leur torpeur, les milliers de pelles qui s’activent en cherchant les candidats à l’infarctus, les Goodyear-Pirelli-Firestone qui s’esquintent à plein régime pour trouver le centimètre de bitume qui les projettera par en avant, l’indice de courtoisie des chauffeurs de chars qui plonge allègrement avec de nombreux majeurs pointant vers les cieux… et la neige qui poursuit son ballet.
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Mais les Montréalais en ont vu d’autres. À ces inconvénients, à ces irritants de la vie courante, ils n’opposent pas de véritable colère. Tout au plus laissent-ils percevoir un léger tapement de pied exprimant un début d’impatience. Bien appuyés sur leur manche de pelle, ils observent stoïquement tout ce brouhaha causé par la circulation.
Mais les Montréalais en ont vu d’autres. À ces inconvénients, à ces irritants de la vie courante, ils n’opposent pas de véritable colère. Tout au plus laissent-ils percevoir un léger tapement de pied exprimant un début d’impatience. Bien appuyés sur leur manche de pelle, ils observent stoïquement tout ce brouhaha causé par la circulation.
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J’ai même détecté la naissance d’un véritable sourire dans ces visages rougis par l’effort et le gel. Mais pourquoi ce sourire, me suis-je demandé. Pourquoi les Montréalais affichent-ils ce petit air baveux sur les bords ? J’ai posé la question à la ronde et après avoir récolté quelques haussements d’épaules, un vaillant pelleteur du quartier Rosemont m’a donné un début de réponse :
J’ai même détecté la naissance d’un véritable sourire dans ces visages rougis par l’effort et le gel. Mais pourquoi ce sourire, me suis-je demandé. Pourquoi les Montréalais affichent-ils ce petit air baveux sur les bords ? J’ai posé la question à la ronde et après avoir récolté quelques haussements d’épaules, un vaillant pelleteur du quartier Rosemont m’a donné un début de réponse :
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"C’est la rançon des moineaux, mon cher monsieur. Mon beau-frère demeure en banlieue. À chaque rencontre, il se fait un malin plaisir de me vanter les vertus du grand air et du gazouillis des oiseaux qui le réveillent le matin. Cette semaine, il passe au cash : six heures dans son char pour venir travailler à Montréal et retourner chez lui ! Aujourd’hui, ses moineaux, il peut toujours les écouter sur un CD... en suivant ses milliers de voisins dans leurs gros chars à la queue-leu-leu ".
"C’est la rançon des moineaux, mon cher monsieur. Mon beau-frère demeure en banlieue. À chaque rencontre, il se fait un malin plaisir de me vanter les vertus du grand air et du gazouillis des oiseaux qui le réveillent le matin. Cette semaine, il passe au cash : six heures dans son char pour venir travailler à Montréal et retourner chez lui ! Aujourd’hui, ses moineaux, il peut toujours les écouter sur un CD... en suivant ses milliers de voisins dans leurs gros chars à la queue-leu-leu ".
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Et puis, le Montréalais s’est remis à pelleter joyeusement.
Et puis, le Montréalais s’est remis à pelleter joyeusement.
vendredi 30 novembre 2007
mercredi 28 novembre 2007
Le sermon de Monseigneur
Milieu des années 70. Dans ce quartier Villeray qui m’a accueilli (ou recueilli) dans la grande ville. Je trippe très fort sur la photographie avec mon pote Dag qui m’a initié à la chose jusque dans la chambre noire.
Une belle journée d’été avec cette envie qui nous prend d’aller tirer quelques images spéciales du quartier, tout en haut, dans le clocher de l’église Saint-Vincent-Ferrier. Bonne idée, géniale et excitante. Mais, comment s’y rendre ?
Allez ! On va oser … Toc Toc au presbytère et la dame nous introduit auprès de Monseigneur Louis Aucoin, un ami proche du cardinal Léger ! Impressionnés nous sommes, mais bon, faut y aller. Même brève, la rencontre est agréable et, à notre grande surprise, le saint homme décroche le combiné, rejoint le sacristin (qu’on appelait le bedau si la mémoire m’est fidèle) et lui demande de nous guider jusqu’en en haut.
Monter au jubé, ajouter quelques marches additionnelles et finir en grimpant une longue échelle fixe pour soulever la trappe et nous retrouver dans le fameux clocher. C’est franchement « haut » et la petite clôture qui ceinture la place nous arrive aux genoux. Le vent est plus fort dans ces hauteurs. Bravement, nous dégainons nos appareils et cliquons dans tous les sens « cardinaux » et … nous redescendons sur le plancher des vaches.
Plusieurs mois plus tard, début décembre, j’expédie cartes de souhaits des fêtes à mes proches. Des cartes personnelles, à savoir des images en noir et blanc que j’ai prises et « développées » moi-même, au verso desquelles j’écris les messages avec mes mots.
J’ai une belle photo du clocher de l’église prise en plongée avec un ciel contrastée au maximum résultant de l’utilisation d’un filtre rouge. L’idée me passe et je la poste au Monseigneur avec un texte approprié, genre : « En ces temps de consommation à outrance, puissions-nous prendre quelques instants pour retrouver nos valeurs plus humaines et bla-bla-bla ».
Le soir de la Noël, je me retrouve dans la famille de ma blonde, tout près de l’église. Quelques personnes désirent assister à cette fameuse Messe de Minuit, dont ma merveilleuse belle-mère. Ça me tente pas pantoute mais, le jeune « prétendant » que je suis, pour plaire à sa belle Denise, ira volontiers assister à la cérémonie avec belle-maman et quelques autres.
Bien entendu, c’est l’auguste Monseigneur qui officie. Nous sommes assis à l’arrière de la nef. Arrive le sermon dans la chaire. Et le représentant du Seigneur amorce son important discours à peu près dans ces mots : « J’ai reçu une carte de souhaits d’un paroissien comme vous tous et les mots qu’il m’a écrits résument parfaitement ce dont je voudrais vous parler en cette nuit … ».
Non ! Non ! Non ! C’est pas vrai ! Je rougis illico. La belle-mère m’observe et souris, pendant que Monseigneur amorce la citation. Merde ! C’est bel et bien mon texte. Je capote et je voudrais disparaître. Please, my Lord : faut pas qu’il me nomme …
Fiou ! Il ne m’a pas identifié. Mais de retour au domicile, pouvez-vous imaginer les sarcasmes innombrables que tout-un-chacun s’est fait un plaisir de me garrocher jusqu’aux petites heures de cette sainte nuit ? Rien d’enrageant, certes. Plutôt des souvenirs rimant avec sourires, une trentaine d’années plus tard.
Une belle journée d’été avec cette envie qui nous prend d’aller tirer quelques images spéciales du quartier, tout en haut, dans le clocher de l’église Saint-Vincent-Ferrier. Bonne idée, géniale et excitante. Mais, comment s’y rendre ?
Allez ! On va oser … Toc Toc au presbytère et la dame nous introduit auprès de Monseigneur Louis Aucoin, un ami proche du cardinal Léger ! Impressionnés nous sommes, mais bon, faut y aller. Même brève, la rencontre est agréable et, à notre grande surprise, le saint homme décroche le combiné, rejoint le sacristin (qu’on appelait le bedau si la mémoire m’est fidèle) et lui demande de nous guider jusqu’en en haut.
Monter au jubé, ajouter quelques marches additionnelles et finir en grimpant une longue échelle fixe pour soulever la trappe et nous retrouver dans le fameux clocher. C’est franchement « haut » et la petite clôture qui ceinture la place nous arrive aux genoux. Le vent est plus fort dans ces hauteurs. Bravement, nous dégainons nos appareils et cliquons dans tous les sens « cardinaux » et … nous redescendons sur le plancher des vaches.
Plusieurs mois plus tard, début décembre, j’expédie cartes de souhaits des fêtes à mes proches. Des cartes personnelles, à savoir des images en noir et blanc que j’ai prises et « développées » moi-même, au verso desquelles j’écris les messages avec mes mots.
J’ai une belle photo du clocher de l’église prise en plongée avec un ciel contrastée au maximum résultant de l’utilisation d’un filtre rouge. L’idée me passe et je la poste au Monseigneur avec un texte approprié, genre : « En ces temps de consommation à outrance, puissions-nous prendre quelques instants pour retrouver nos valeurs plus humaines et bla-bla-bla ».
Le soir de la Noël, je me retrouve dans la famille de ma blonde, tout près de l’église. Quelques personnes désirent assister à cette fameuse Messe de Minuit, dont ma merveilleuse belle-mère. Ça me tente pas pantoute mais, le jeune « prétendant » que je suis, pour plaire à sa belle Denise, ira volontiers assister à la cérémonie avec belle-maman et quelques autres.
Bien entendu, c’est l’auguste Monseigneur qui officie. Nous sommes assis à l’arrière de la nef. Arrive le sermon dans la chaire. Et le représentant du Seigneur amorce son important discours à peu près dans ces mots : « J’ai reçu une carte de souhaits d’un paroissien comme vous tous et les mots qu’il m’a écrits résument parfaitement ce dont je voudrais vous parler en cette nuit … ».
Non ! Non ! Non ! C’est pas vrai ! Je rougis illico. La belle-mère m’observe et souris, pendant que Monseigneur amorce la citation. Merde ! C’est bel et bien mon texte. Je capote et je voudrais disparaître. Please, my Lord : faut pas qu’il me nomme …
Fiou ! Il ne m’a pas identifié. Mais de retour au domicile, pouvez-vous imaginer les sarcasmes innombrables que tout-un-chacun s’est fait un plaisir de me garrocher jusqu’aux petites heures de cette sainte nuit ? Rien d’enrageant, certes. Plutôt des souvenirs rimant avec sourires, une trentaine d’années plus tard.
mardi 27 novembre 2007
Le mot qui rend fou
Quelques-uns (ou unes) parmi vous sont assurément cruciverbistes. Je sais, le scrabble est plus, comment dire, compétitif. Mais le petit côté solitaire des mots croisés n’est pas à dédaigner.
Je ne suis pas (et n’ai jamais été) un vrai maniaque de la grille. Les petites quotidiennes de La Presse ou du Journal de PKP m’ont déjà aidé à … passer le temps quand c’était nécessaire. Mais les grilles géantes mensuelles de La Presse, alimentées par la subtilité des définitions de Michel Hannequart, ont souvent fait mes délices du weekend. Sur l’étage supérieur de l’Express ou du Nouvel Observateur, j’étais carrément nul et je n’en étais point offusqué. Nul, vraiment nul. Question de … culture.
Tout ceci pour vous amener sur un mot bien précis de la langue française qui m’a rendu presque fou, à l’instar de Chantal et Jean-Louis, qui ont peiné avec moi pour compléter cette grille de La Presse il y a au moins une décade. Même avec le Petit Robert : blocus total en raison des cases noires stratégiquement déployées pour nous empêcher d’avoir les lettres-clés pour chercher, alphabétiquement, la solution dans le gros livre.
Voici la définition : morceau à la chair très fine de chaque côté de la carcasse de la volaille au-dessus du croupion.
Ne me dites pas que vous connaissez !
Réponse : sot-l’y-laisse.
C’est une langue belle …
Je ne suis pas (et n’ai jamais été) un vrai maniaque de la grille. Les petites quotidiennes de La Presse ou du Journal de PKP m’ont déjà aidé à … passer le temps quand c’était nécessaire. Mais les grilles géantes mensuelles de La Presse, alimentées par la subtilité des définitions de Michel Hannequart, ont souvent fait mes délices du weekend. Sur l’étage supérieur de l’Express ou du Nouvel Observateur, j’étais carrément nul et je n’en étais point offusqué. Nul, vraiment nul. Question de … culture.
Tout ceci pour vous amener sur un mot bien précis de la langue française qui m’a rendu presque fou, à l’instar de Chantal et Jean-Louis, qui ont peiné avec moi pour compléter cette grille de La Presse il y a au moins une décade. Même avec le Petit Robert : blocus total en raison des cases noires stratégiquement déployées pour nous empêcher d’avoir les lettres-clés pour chercher, alphabétiquement, la solution dans le gros livre.
Voici la définition : morceau à la chair très fine de chaque côté de la carcasse de la volaille au-dessus du croupion.
Ne me dites pas que vous connaissez !
Réponse : sot-l’y-laisse.
C’est une langue belle …
Dictionnaire : la lettre B
Vous ai-je dit que j'ai donné ce dictionnaire à ma Cécile de mère ya deux ans ? Dans son CHSLD des Iles, elle le feuillette régulièrement, page après page, pour traverser son espace temporel quotidien et mettre un peu de lumière dans son alzheimer débilitant. Livre de chevet favori pour ma belle octogénaire avec, le saura-t-on jamais, des sourires intérieurs bienfaisants ...
et devant un bébé qui pleure,
il ne saurait certainement pas quoi faire.
le Père Noël le punit, ce qui n'arrange rien :
le lutin garde exactement le même air.
D'ailleurs il ne les utilise pas toutes.
brosser sa moustache et sa barbe ?
Personne ne le sait.
lundi 26 novembre 2007
Une poupoune prétentieuse
Hugo Chavez ci-devant président du Vénézuéla mais aussi grand ami de Fidel et de tous les pays affichant un anti-américanisme de bon aloi. Bien campé sur les immenses réserves pétrolières de son pays, el presidente joue la grande diva médiatique depuis quelques années et nous fait sourire en coin avec ses déclarations baveuses et olé-olé.
Il vient d’en commettre une de trop.
Frustré que le roi d’Espagne Juan Carlos lui ait demandé de la boucler lors d’un récent sommet des pays de langue espagnole, la poupoune de la gauche a décidé de geler les relations avec l’Espagne jusqu’à ce que le roi (toujours bien-aimé des espagnols) lui fasse des excuses.
Faut le faire ! On a beau applaudir quand un rocker politique casse du sucre sur le dos des amerloques et leur capitalisme pur et dur, c’est une autre chose quand le personnage devient plus grand que le pays qu’il représente. Et davantage quand on sait que son élection est entachée d’irrégularités.
Il vient d’en commettre une de trop.
Frustré que le roi d’Espagne Juan Carlos lui ait demandé de la boucler lors d’un récent sommet des pays de langue espagnole, la poupoune de la gauche a décidé de geler les relations avec l’Espagne jusqu’à ce que le roi (toujours bien-aimé des espagnols) lui fasse des excuses.
Faut le faire ! On a beau applaudir quand un rocker politique casse du sucre sur le dos des amerloques et leur capitalisme pur et dur, c’est une autre chose quand le personnage devient plus grand que le pays qu’il représente. Et davantage quand on sait que son élection est entachée d’irrégularités.
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Paraît-il qu'en Espagne, des sonneries de cellulaires répètent déjà la phrase du roi Carlos : "Pourquoi tu ne te tais pas ?".
C’était une des nombreuses manchettes qui passaient sur le fil de presse d’un lundi matin tristounet de novembre. Mais ça m’a fait du bien de … ne pas me la fermer.
C’était une des nombreuses manchettes qui passaient sur le fil de presse d’un lundi matin tristounet de novembre. Mais ça m’a fait du bien de … ne pas me la fermer.
dimanche 25 novembre 2007
Après le cochon, c'est quoi ?
Une devinette alimentaire. Ou une information pour le moins étonnante. Le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) dresse annuellement le portrait des EXPORTATIONS dans le domaine du bioalimentaire.
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Je ne vous surprendrai certes pas en vous dévoilant que parmi les produits qui se mangent, la viande de porc détient la première place. Avec nos méga-porcheries, nous sommes devenus les champions exportateurs de bacon, de chops et autres tendres parties de ces cochons si polluants.
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Sauriez-vous me dire quelle denrée détient la deuxième place dans le palmarès des exportations?
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Vous pensez aux produits laitiers ? Mais non. Le bœuf, peut-être ? Non plus. Ahhh ! Vous y êtes : les produits de l’érable ! Encore une fois, vous vous êtes trompés ! Trois prises, vous êtes retirés !
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À ma grande surprise (et à la vôtre probablement), j’ai appris que la deuxième position était occupée par . . . le chocolat. Étonnant, non ?
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Dans la ville de Saint-Hyacinthe, la multinationale suisse Barry-Callebaut et ses 600 employés produisent chaque année 400 millions de livres de chocolat, rien de moins. Simplement en important les fèves de cacao des pays producteurs, l’entreprise transforme le tout en chocolat de haute qualité (pour les restos et artisans) ou de moins bonne qualité (pour les gugusses de Noël, Pâques ou la Saint-Valentin). Alors que le porc représente 24,8% des exportations d’aliments, le choco et ses dérivés en accaparent 11,9%.
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On dit merci à tonton Croco ? Vous vous coucherez plus intelligents ce soir ...
samedi 24 novembre 2007
Dictionnaire Lettre A
mais des bonbons.
Cette année-là, aucun enfant n'a eu de cadeau
C'est pour cette raison qu'il marche si facilement sur les toits.
adulte : on peut dire que le Père Noël est un adulte,
c'est-à-dire que ce n'est plus un enfant.
adulte : on peut dire que le Père Noël est un adulte,
c'est-à-dire que ce n'est plus un enfant.
et peut-être ceux-ci encore plus que les autres.
en courant tout nu dans la neige.
Il était furieux.
Par contre, les lutins se sont beaucoup amusés.
comme celle du Père Noël. Les leurs sont beaucoup
plus petites; elle peuvent contenir beaucoup moins de nourriture.
vendredi 23 novembre 2007
Le dictionnaire du Père Noël
Aujourd’hui et dans les jours qui viennent, je vous parlerai (mais surtout montrerai) certaines pages de ce petit livre génial. Écrit et dessiné par le danois Grégoire Solotareff (des gênes d’Anderson ?) et publié aux Éditions Gallimard, il vous livre, pour chaque lettre de l’alphabet, un ou plusieurs mots comprenant sa définition (dans le monde du Père Noêl) avec un dessin à l’appui.
Depuis quelques années, j’ai donné ce cadeau à 5 reprises à des enfants de mon entourage âgés entre 6 et 10 ans. Succès sur toute la ligne. Rien de gnan-gnan dans ces pages. Une douce folie d’un illustrateur hors-pair. Qui plus est, si vous avez le talent d’improviser une histoire et d’entrer dans le monde enfantin et son langage, vous aurez des dizaines de folleries à conter aux marmots qu vous aimez ou avec qui vous avez des atomes crochus. J’avoue humblement que j’ai véritablement ce talent depuis des lustres.
Et j’ajoute immédiatement à ces messieurs de Gallimard que ces futures images entrées sur mon blogue n’ont rien de mercantiles et pourraient même être considérées comme des publicités. Voilà. Pour le reste, amusez-vous bien.
Depuis quelques années, j’ai donné ce cadeau à 5 reprises à des enfants de mon entourage âgés entre 6 et 10 ans. Succès sur toute la ligne. Rien de gnan-gnan dans ces pages. Une douce folie d’un illustrateur hors-pair. Qui plus est, si vous avez le talent d’improviser une histoire et d’entrer dans le monde enfantin et son langage, vous aurez des dizaines de folleries à conter aux marmots qu vous aimez ou avec qui vous avez des atomes crochus. J’avoue humblement que j’ai véritablement ce talent depuis des lustres.
Et j’ajoute immédiatement à ces messieurs de Gallimard que ces futures images entrées sur mon blogue n’ont rien de mercantiles et pourraient même être considérées comme des publicités. Voilà. Pour le reste, amusez-vous bien.
mardi 20 novembre 2007
Le système de Jean-Louis
C’est en lisant un post sur le blogue de Pierre Côté que cette anecdote m’est revenue. Côté nous questionne sur la nécessité pour un gars de justifier devant sa blonde ses envies de regarder une game de hockey. « Une affaire de gars » que ça s’intitule. Et le blogueur de nous entretenir sur cette incompréhension des femmes face à la passion des gars pour les soirées-télé-hockey avec les boys.
Ça m’a ramené à Kelowna (BC) sur le splendide lac Okanagan. Sur le voilier de son pote RG, mon grand chum Jean-Louis (déménagé depuis peu à Winnipeg) discutait avec sa bande de copains de sa facilité à les recevoir tous, chaque dimanche, pour écouter trois matches de football pendant 10 heures avec tout ce que ça comporte : beuverie, cris gutturaux, rigolades à forts décibels et tout ce que vous pouvez imaginer dans un environnement fortement éthylé.
Les gars ne comprenaient pas comment sa tendre moitié Marlene, qui ne veut rien savoir du football ou du hockey, pouvait endurer ces célébrations hebdomadaires bruyantes et dérangeantes à répétition. C’est précisément là que Jean-Louis leur a expliqué son système de POINTS.
En dehors de cette journée sacrée, je gagne des points tous les jours, nous a-t-il révélé. Et ces points, genre virtuels ou imaginaires, s’accumulent et dressent la table pour les dimanches sportifs éclatés dans son condo.
Des points qui se gagnent avec un extra dans le ménage ou le nettoyage, en allant faire la commande seul pour éviter cette tare à sa blonde, en consacrant le samedi à une ballade dans la forêt où elle exulte en ramenant plantes sauvages ou roches bizarres pour sa collection, en lui préparant un souper compliqué-quatre-services quand elle revient fourbue de sa journée de travail et … j’oublie les autres exemples.
Pas un homme rose mon pote Jean-Louis. Oh que non ! Mais un homme vraiment amoureux de sa belle Marlene. Et un homme assez futé pour « travailler » sa passion sportive dominicale qui bifurque vers le hockey une fois le SuperBowl complété.
Les boys sur le voilier en sont demeurés bouches bées. “ You gotta earn points my friends. If you love your woman, of course …”.
C’est quand même pas si mal comme philosophie, non ?
Ça m’a ramené à Kelowna (BC) sur le splendide lac Okanagan. Sur le voilier de son pote RG, mon grand chum Jean-Louis (déménagé depuis peu à Winnipeg) discutait avec sa bande de copains de sa facilité à les recevoir tous, chaque dimanche, pour écouter trois matches de football pendant 10 heures avec tout ce que ça comporte : beuverie, cris gutturaux, rigolades à forts décibels et tout ce que vous pouvez imaginer dans un environnement fortement éthylé.
Les gars ne comprenaient pas comment sa tendre moitié Marlene, qui ne veut rien savoir du football ou du hockey, pouvait endurer ces célébrations hebdomadaires bruyantes et dérangeantes à répétition. C’est précisément là que Jean-Louis leur a expliqué son système de POINTS.
En dehors de cette journée sacrée, je gagne des points tous les jours, nous a-t-il révélé. Et ces points, genre virtuels ou imaginaires, s’accumulent et dressent la table pour les dimanches sportifs éclatés dans son condo.
Des points qui se gagnent avec un extra dans le ménage ou le nettoyage, en allant faire la commande seul pour éviter cette tare à sa blonde, en consacrant le samedi à une ballade dans la forêt où elle exulte en ramenant plantes sauvages ou roches bizarres pour sa collection, en lui préparant un souper compliqué-quatre-services quand elle revient fourbue de sa journée de travail et … j’oublie les autres exemples.
Pas un homme rose mon pote Jean-Louis. Oh que non ! Mais un homme vraiment amoureux de sa belle Marlene. Et un homme assez futé pour « travailler » sa passion sportive dominicale qui bifurque vers le hockey une fois le SuperBowl complété.
Les boys sur le voilier en sont demeurés bouches bées. “ You gotta earn points my friends. If you love your woman, of course …”.
C’est quand même pas si mal comme philosophie, non ?
La maudite érosion
Image satellite des Iles
Ce matin, sur les Unes de La Presse, du Droit et du Soleil, il est question de l'érosion qui menace la plage de la Dune-du-Nord aux Iles-de-la-Madeleine, cette longue bande de 33 kilomètres qui permet de relier Cap-aux-Meules à la Grosse-Ile et Pointe-aux-Loups.
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J'ai donc fouillé dans mes archives pour sortir cette image qui montre l'extrémité ouest de cette bande et qui vous dévoile aussi (en cliquant) une trace de la route par le biais des poteaux électriques et téléphoniques qui la longent.
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Drame il y aurait si cette calamité se produisait (on parle de moins de dix ans !) puisque 1,200 des 15,000 madelinots se verraient isolés. Comme le serait aussi la plus belle plage du monde (dixit ma soeur Line) qui porte le joli nom de la Grande Échouerie.
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Avant que la nature fuckée ne fasse des siennes, allez donc y faire votre tour ...
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Note du blogueur : la photo utilisée dans la Presse n'a rien à voir avec la Dune-du-nord. Il s'agit plutot d'une vue de l'île de Cap-aux-Meules près de la section du Gros-Cap...
lundi 19 novembre 2007
Déconnecté vous dites ?
Lu cette citation de Gilles Proulx sur le blogue de l'humoriste Mike Ward :
" Les jeunes qui se plaignent de ne pouvoir payer leurs études s'achètent des paquets (sic !) de marijuana et boivent de la Brador (re-sic !) dans les roulathèques de Laval ".
" Les jeunes qui se plaignent de ne pouvoir payer leurs études s'achètent des paquets (sic !) de marijuana et boivent de la Brador (re-sic !) dans les roulathèques de Laval ".
vendredi 16 novembre 2007
Théâtre : de la rage au fou rire
Déjà en arrivant à la Maison de la Culture RDP, un bogue : mon chum Jean-Guy (c'est le Pitt de Laura Cadieux) ne joue plus dans la pièce. Shit ! Mais, bon, nous sommes rendus à l’extrémité de l’île, on a fait trente minutes en char, alors on va aller voir la pièce.
Durant le trente minutes du retour à la maison, je crois n’avoir jamais été aussi souriant, blagueur et de bonne humeur. Tous les quatre, nous hurlions presque à gorges déployées. À cause de la pièce, me demanderiez-vous ? Un gros OUI que je vous répondrais. Mais pas pour les raisons que vous pensez parce que cette pièce d’Agatha Christie, mise en scène par un certain Philippe Côté, c’était une merde totale !
Alors pourquoi cette joie et cette liesse ? Suivez-moi, vous allez comprendre…
Nous entrons dans la salle (superbe en passant) et nous prenons place. Petit quinze minutes d’attente à observer le décor d’un salon anglais des années 50. Toc Toc Toc ! C’est parti !
Après trente minutes, rien ne s’est encore passé. Pourtant, on sait qu’il y aura un meurtre à élucider dans cette pièce. Ils appellent ça la présentation des personnages. Et quels personnages ! Tous aussi insipides les unes que les autres, de l’hôtesse nunuche à cette vieille juge criarde et sèche, en passant par le jeune architecte extroverti et efféminé et la vamp avec ses seins énormes et son porte-cigarette. Personnages-clichés à l’os, maigrelets du cerveau ou faussement snobinards, avec des textes convenus et sans véritable intérêt.
Je pompe sur mon siège. Quelques soupirs d’ennui pour que mes accompagnateurs s’en aperçoivent un peu. Ma grise-blonde qui bâille. Je n’ose en parler à Sly et Shirley qui nous ont si gentiment invités et transportés sur les lieux.
Merde ! Que font ces acteurs dans cette fichue galère ? Des acteurs peu connus qui ont joué des … sixièmes ou septièmes rôles dans des séries télévisées (notamment le propriétaire des Bougons). Et cette vieille madame (Lénie Scoffie) avec sa vois nasillarde, criarde et faussement bourgeoise …
Je sens que je vais péter une coche. Ou, à tout le moins, me lever pour aller fumer une clope. Soudainement, ma grise-blonde ose demander en catimini à Shirley si elle apprécie la pièce. Réponse claire : pu capable ! Et, ô miracle, au même moment, les lumières allument : c’est l’entracte !
Ça fait une grosse heure que ça dure. Et à voir l’air renfrogné de mon chum Sly, il n’a pas aimé lui non plus. Sans même se concerter, nous ramassons les manteaux et nous sortons prestement de la salle, direction la voiture.
Soulagés d’être tous sur la même longueur d’ondes, nous apprécions cette grande délivrance à sa juste valeur. Dans les yeux d’abord, et sur les lèvres par la suite : des sourires s’impriment et la rigolade s’amorce. Heureux et déstressés d’avoir évité la deuxième partie, le retour à la maison s’est donc effectué dans la bonne humeur avec moqueries et risées sur chacun de ces personnages-bidons et les blagues hilarantes (si,si, c’est moi le juge …) sur cette soirée ratée, certes, mais combien agréable dans le soulagement de sa conclusion.
Le livret nous disait : « …assassinat, enquête et haute tension sont au rendez-vous ; vous nerfs seront-ils assez solides ? ». Semble-t-il que mes nerfs n’étaient pas assez solides pour résister à cette insipidité.
Je sais bien que ces shows dans les Maisons de la Culture sont gratuits, subventionnés et qu’ils font travailler bien du monde (acteurs, décors, régie, etc). Mais bordel de merde (c’est moins vulgaire que tab…), n’y aurait-il pas moyen de sélectionner des pièces plus actuelles, moins ringardes, voire même … québécoises ?
Ya des coups de pied au cul qui se perdent en kèkpart.
Durant le trente minutes du retour à la maison, je crois n’avoir jamais été aussi souriant, blagueur et de bonne humeur. Tous les quatre, nous hurlions presque à gorges déployées. À cause de la pièce, me demanderiez-vous ? Un gros OUI que je vous répondrais. Mais pas pour les raisons que vous pensez parce que cette pièce d’Agatha Christie, mise en scène par un certain Philippe Côté, c’était une merde totale !
Alors pourquoi cette joie et cette liesse ? Suivez-moi, vous allez comprendre…
Nous entrons dans la salle (superbe en passant) et nous prenons place. Petit quinze minutes d’attente à observer le décor d’un salon anglais des années 50. Toc Toc Toc ! C’est parti !
Après trente minutes, rien ne s’est encore passé. Pourtant, on sait qu’il y aura un meurtre à élucider dans cette pièce. Ils appellent ça la présentation des personnages. Et quels personnages ! Tous aussi insipides les unes que les autres, de l’hôtesse nunuche à cette vieille juge criarde et sèche, en passant par le jeune architecte extroverti et efféminé et la vamp avec ses seins énormes et son porte-cigarette. Personnages-clichés à l’os, maigrelets du cerveau ou faussement snobinards, avec des textes convenus et sans véritable intérêt.
Je pompe sur mon siège. Quelques soupirs d’ennui pour que mes accompagnateurs s’en aperçoivent un peu. Ma grise-blonde qui bâille. Je n’ose en parler à Sly et Shirley qui nous ont si gentiment invités et transportés sur les lieux.
Merde ! Que font ces acteurs dans cette fichue galère ? Des acteurs peu connus qui ont joué des … sixièmes ou septièmes rôles dans des séries télévisées (notamment le propriétaire des Bougons). Et cette vieille madame (Lénie Scoffie) avec sa vois nasillarde, criarde et faussement bourgeoise …
Je sens que je vais péter une coche. Ou, à tout le moins, me lever pour aller fumer une clope. Soudainement, ma grise-blonde ose demander en catimini à Shirley si elle apprécie la pièce. Réponse claire : pu capable ! Et, ô miracle, au même moment, les lumières allument : c’est l’entracte !
Ça fait une grosse heure que ça dure. Et à voir l’air renfrogné de mon chum Sly, il n’a pas aimé lui non plus. Sans même se concerter, nous ramassons les manteaux et nous sortons prestement de la salle, direction la voiture.
Soulagés d’être tous sur la même longueur d’ondes, nous apprécions cette grande délivrance à sa juste valeur. Dans les yeux d’abord, et sur les lèvres par la suite : des sourires s’impriment et la rigolade s’amorce. Heureux et déstressés d’avoir évité la deuxième partie, le retour à la maison s’est donc effectué dans la bonne humeur avec moqueries et risées sur chacun de ces personnages-bidons et les blagues hilarantes (si,si, c’est moi le juge …) sur cette soirée ratée, certes, mais combien agréable dans le soulagement de sa conclusion.
Le livret nous disait : « …assassinat, enquête et haute tension sont au rendez-vous ; vous nerfs seront-ils assez solides ? ». Semble-t-il que mes nerfs n’étaient pas assez solides pour résister à cette insipidité.
Je sais bien que ces shows dans les Maisons de la Culture sont gratuits, subventionnés et qu’ils font travailler bien du monde (acteurs, décors, régie, etc). Mais bordel de merde (c’est moins vulgaire que tab…), n’y aurait-il pas moyen de sélectionner des pièces plus actuelles, moins ringardes, voire même … québécoises ?
Ya des coups de pied au cul qui se perdent en kèkpart.
jeudi 15 novembre 2007
Jésus le Freak à NY
Ça ne date pas d'hier, j'en conviens. Mais je la trouve fort drôle. Pour ceux et celles qui n'ont pas vu cette ballade du Christ dans New York sur un air disco, un clic et vous y êtes. Imaginez la crise dans le monde musulman si on parodiait Allah ou Mahomet de la sorte ...
mercredi 14 novembre 2007
Les Sept Corneilles
Seven-Crows ! C’est le nom que les anciens ont accordé à Robert Bourdon lorsque ce jeune métis MicMac est devenu un homme, quelque part en Gaspésie dans le petit bled d’Escuminac. Mais c’est tout près des Rapides de Lachine, si chers à notre histoire, que Seven-Crows est arrivé sur terre, le jour même où le Canada célébrait son 85ième anniversaire (je vous laisse calculer …).
Avec ce fils à peine âgé de trois ans, les parents déménagent en Gaspésie, comme un retour aux sources. L’école, le français, l’anglais, la trappe, la chasse et la musique familiale (souvent country comme l’aiment les gaspésiens) avec la guitare, les violons et les instruments de percussions des ancêtres.
À l’adolescence, Seven-Crows revient en ville pour les études qu’il complétera au collège Loyola. Le rythm & blues viendra aussi l’imprégner et l’intégrer dans un band de musiciens dont il sera le seul à n’avoir pas la peau noire … Plusieurs spectacles dont certains à l’illustre Esquire Show Bar sur Stanley près de la Catherine.
Après un bref séjour à Toronto la pure, Robert Seven-Crows revient au Québec au début de sa vingtaine et s’installe solidement au Mont-Tremblant où il résidera pour … les trente années qui suivent. Ses talents de menuisier lui permettront de gagner sa croûte en complément à ses revenus d’artiste insuffisants pour le développement de la famille avec sa conjointe Johanne. Il me parle fièrement de cette auberge qu’il a isolée avec des ballots de paille, une véritable première en Amérique !
Avec ce fils à peine âgé de trois ans, les parents déménagent en Gaspésie, comme un retour aux sources. L’école, le français, l’anglais, la trappe, la chasse et la musique familiale (souvent country comme l’aiment les gaspésiens) avec la guitare, les violons et les instruments de percussions des ancêtres.
À l’adolescence, Seven-Crows revient en ville pour les études qu’il complétera au collège Loyola. Le rythm & blues viendra aussi l’imprégner et l’intégrer dans un band de musiciens dont il sera le seul à n’avoir pas la peau noire … Plusieurs spectacles dont certains à l’illustre Esquire Show Bar sur Stanley près de la Catherine.
Après un bref séjour à Toronto la pure, Robert Seven-Crows revient au Québec au début de sa vingtaine et s’installe solidement au Mont-Tremblant où il résidera pour … les trente années qui suivent. Ses talents de menuisier lui permettront de gagner sa croûte en complément à ses revenus d’artiste insuffisants pour le développement de la famille avec sa conjointe Johanne. Il me parle fièrement de cette auberge qu’il a isolée avec des ballots de paille, une véritable première en Amérique !
Les années s’écoulent et les gênes ancestraux reviennent à la surface. Les contes et les histoires prennent forme avec leurs parfums autochtones et les percussions de ses vieux instruments. Sa conjointe Johanne y contribue à titre d’auteure et deviendra même sa gérante.
L’univers des contes possède des racines un peu partout sur le globe et Seven-Crows amorce une série de voyages, invité par différents festivals éparpillés en Europe, en Afrique et dans les Amériques. Il se trouvera d’ailleurs en France pour les trois semaines précédant ses prestations au Joyeux Décembre de l’avenue du Mont-Royal.
Parallèlement à sa carrière de bluesman et de conteur, Seven-Crows intervient socialement et spirituellement auprès d’autochtones vivant l’incarcération. Des visites auprès de prisonniers dans plusieurs centres de détention pour rallumer leur flamme de citoyens et remettre une certaine harmonie dans leurs esprits. Se décrivant humblement comme un médecin spirituel pour les siens, au même titre qu’un prêtre pour les cathos ou un rabbin pour les juifs, Robert Seven-Crows sème la paix intérieure.
J’ai nettement ressenti sa grande émotion lorsqu’il m’a décrit sa visite dans une prison de l’Ïle de la Réunion au large de l’Afrique. Parallèlement à sa prestation pour le festival dans l’Ile française, on lui a permis d’entrer seul dans l’enceinte où il a pu discuter et surtout jammer percussions avec plusieurs détenus d’origines diverses. Les frissons des accolades d’adieu, les regards clairs …
Et cette autre prestation nocturne, sur la plage de mer, au pied des falaises de la Dune-du-Sud à Havre-aux-Maisons dans les Iles-de-la-Madeleine en juin 2005. Connaissant parfaitement l’endroit, je peux vraiment en saisir la magie et l’intensité qu’ont dû ressentir ces 300 spectateurs privilégiés.
Mais, bonne nouvelle : ce privilège VOUS sera accessible à deux reprises pendant le Joyeux Décembre d’Odace Événement : le 8 décembre à 19h 30 au Parc Lafontaine, en clôture à la Marche des Flambeaux et le 21 décembre à 20h 30 à la Taverne Normand. Les détails complets ici.
Robert Seven-Crows vous convie également à la fabrication d’un wigwam traditionnel le dimanche 9 décembre dans le parc des Compagnons entre 13h et 16h. Il m’a parlé de cette construction en forme de miche de pain, construite avec les matériaux de la nature qu’il a déjà sélectionnés et préparés tout près de cette maison dont il complète la construction à Des Ruisseaux, près de Mont-Laurier sur les bords de la rivière du Lièvre. Mais il n’a pas voulu m’expliquer pourquoi il faut mettre du tabac (???) dans les trous de fondation du wigwam. Me faudra lui reposer la question le 9 décembre.
« Je suis un gars vraiment privilégié qui gagne sa vie en faisant les choses qu’il aime. Que demander de plus ? ». C’est ainsi que Seven-Crows résume son existence actuelle. Pendant sa récente visite dans la métropole, il s’est promené quelques jours dans les rues du Plateau pour s’imprégner des lieux et il en a aimé les vibrations. Venez l’entendre vous parler de ces animaux étranges qui se transforment en parlant aux esprits des ancêtres dans cette nature pour, comme le dit si bien Seven-Crows … voyager dans TON pays.
En passant, le mot MicMac signifie ... les Alliés. Ça veut tout dire ...
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