C’est ainsi que j’aime nommer cette émission sur les ondes de la SRC le dimanche à 12h 30. Vous arrive-t-il de la regarder ? À bien y penser, voilà bien l’heure hebdomadaire favorite du téléphage que je suis. Quand même étrange pour un urbain, non ?
.
Je n’ai pas fait la recherche, mais j’ai la nette impression que La Semaine Verte existait déjà quand Guy Sanche revêtait les fringues du Bobino de mon enfance.
.
Quatre ou cinq reportages chaque semaine. De la variété ? Mettez-en ! Les éleveurs-laitiers et leur incroyable attirail informatique pour maximiser la production de leurs vaches chéries et chouchoutées dont la majorité (80%) ne sortent pas de l’étable. La production des jeunes dindons qu’on doit arrimer avec la période des Fêtes pour qu’ils deviennent les « dindes » de nos grands repas familiaux. La culture du sapin pour l’exportation aux USA ou un bon « coupeur » fera coucher 200 sapins à l’heure. Les cent derniers pluviers siffleurs vivant au Québec. Cette belle dame et son vieux pote qui ont ressuscité une centaine de légumes autochtones (i.e. d’ici) qu’on ne voyait plus dans aucun marché. Ce jeune passionné qui élève des bisons sur sa terre dans l’Outaouais. Ce monsieur Lehman qui est arrivé de suisse il y a un quart de siècle pour élever sa famille au Lac-Saint-Jean et produire ce fromage Valbert typé suisse qui remporte (avec ses enfants aux commandes) tous les prix nord-américains imaginables : je l’ai goûté encore la semaine dernière et j’en bave toujours dans mes souvenirs.
.
Tenez, cette semaine on nous a parlé du confinement des canards en nous demandant si nous aimerions être « pognés » avec d’autres hommes dans un gymnase pour le restant de nos jours … Et ce géant de semis qui produit 450 millions de transplants pour fournir pas moins de 65% des producteurs maraîchers du Québec (oui vous avez bien lu !). Diablement impressionnant pour la petite municipalité de Sainte-Clothilde avec 3 hectares et demi de production en serres, soit l’équivalent de 120 serres. Vraiment big, big, big et vert, vert, vert, mais aussi propre, propre, propre, c’est indispensable … Reportage sur ce mal-aimé qu’est le chou de Bruxelles, une plante complètement pétée dont chaque unité de chou possède une immense feuille, ce qui donne un look effrayant à ces plants contenant de 60 à 80 choux (avec un X : vous vous souvenez chou, genou, hibou …). Et pour finir, une session de nettoyage où des jeunes du secondaire, dans leurs classes, extirpaient les vers du compost pour les ré-utiliser ultérieurement. Voilà !
.
Pour les urbains ou « gros villageois » que nous sommes, cette approche du monde rural se veut reposante. J’aime bien faire la connaissance de ces entrepreneurs de la nature qui me semblent de plus en plus jeunes et dynamiques et dont la plupart maîtrisent les techniques les plus modernes et l’outillage de production informatisé. Ils sont brillants, ils sont beaux et ils m’impressionnent fortement.
.
Quand ce ne sont pas des producteurs, ce sont des jeunes scientifiques de chez nous qui réussissent à nous fasciner par leur passion et leurs recherches sur différents aspects de l’environnement. Et à chaque fois, on sait que l’on se couchera moins niaiseux comme dirait l’autre.
.
Comparé au métro-boulot-ordi-télé-dodo de la majorité d’entre nous, me semble-t-il que cette existence est nourrissante … pour l’esprit aussi. Ceux et celles que nous affublions moqueusement des expressions « farmers » ou « habitants » ont fait un bout de chemin sans s’abreuver aux modes et potinages des bistros, bars et multiples divertissements dits branchés.
.
Mais je m’égare. Si ce n’est déjà fait, prenez cette pause dominicale la semaine prochaine : on y parlera entre autre des perchaudes en péril dans le lac St-Pierre et du dilemme entre pêcheurs commerciaux et sportifs. Vous y ferez des rencontres sympathiques et surtout, vous vous coucherez moins . . . stressés.