dimanche 20 mars 2011

Faut que je vous raconte ...

Hier soir, avant d’aller rejoindre mes chums pour le combat de Lucian Bute en fin de soirée, je suis allé dans une autre belle réunion pour célébrer le retour de Chantal à la direction générale du Resto-Plateau, un organisme social majeur dans notre Montréal. Buffet cool et plein d’ami(e)s heureux du retour de la dame aux commandes de l’organisme qu’elle avait mis sur pied au siècle dernier.

Ça se passait chez Pierre, genre Fullum et de Rouen dans l’est de la ville. J’arrive un peu avant 18 heures pour constater que je suis … le premier arrivé. Nadège arrive 10 minutes plus tard et Pierre me donne un $20 en me demandant d’aller chercher de la bière au dépanneur du coin.

J’enfie mon manteau et je me dirige vers le dépanneur, genre une centaine de mètres à marcher. J’entre et j’aperçois le gars derrière le comptoir. Un chinois, jeune et au début de la vingtaine. Grand, peau de bébé et lunettes qui lui donne un air intello.

Je prévois ajouter de ma poche quelques dollars au billet de $20 de Pierre. Pour évaluer la chose, je demande au jeune homme :

- C’est combien une caisse de douze Molson Dry ?

- We.. wou … what ? qu’il me répond

- Une caisse de 12 Molson, c’est combien ?

- Heu …

- Cou donc, tu ne parles pas français ?

- Petit peu …

- You don’t speak french in Montreal ? que je lui demande.

-

- Well, OK ! So what’s the price for twelve Molson Dry ?

- I don’t know !

- How come you don’t know ? You work here, don’t you ?

- Well sir, you go to the frig, you bring back what you want, then I scan it and I tell you the price.

Là, je suis assommé. À court de mots ou presque. Je me dirige vers le frigo en lui disant à voix haute

- I never met such an idiot person in a dépanneur in all my life

Pas de réplique. Je reviens au comptoir avec une douze et je lui demande :

- Tell me the price without empty bottles (je n’ai pas de bouteilles vides)

La face du gars change. Il a l’air de paniquer et me demande ;

- You want the price without bottles ? You want to bring the beer with you in liquid ?

Je ne croyais pas ce qui m’arrivait. On a beau penser à un piège genre Caméra Cachée, mais non ! Je transige avec un gars sérieux et complètement gaga. Pas envie de lui faire comprendre a, b ou c. Je perdrais mon temps. J’ai déposé les dollars, il m’a remis le change et je suis sorti du commerce en secouant la tête.

Évidemment, j’ai raconté l’anecdote à quelques reprises dans la soirée. Et je l’ai re-racontée plus tard aux potes de la soirée de boxe. Hilarité bien sûr. Et je termine mon méméring avec vous autres …

Post-scriptum : je n'ai rien inventé ni exagéré dans cette petite anecdote innocente ...

8 commentaires:

Zoreilles a dit…

Hiiiii c'est pas fort fort, le service à la clientèle...

S'il est encore là dans une semaine (d'après moi, il va se faire clairer avant ça) c'est qu'on est trop tolérants.

Barbe blanche a dit…

Montréal est à faire peur, sur la rue, on a l'impression d'être loin du Québec, hier soir, à la personne qui s'est adressé à moi en anglishe, j'est tout simplement répondu, qu'à moi, on s'adresse en Français...

Le factotum a dit…

Le petit monsieur n'a sûrement pas eu beaucoup de formation de la part du propriétaire...
Avec ces scanneurs, plus besoin d'afficher quoi que ce soit ...
au grand déplaisir des clients.
Service minimum tant par le langage que de l'information.
Et on achète quand même ...

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : C'est là qu'on fait erreur, à mon avis, quand on achète quand même. Acheter, c'est voter...

Des fois on n'a pas le choix, j'en conviens. Mais quand il y a la moindre petite possibilité, on devrait signifier notre insatisfaction. Au patron.

Esperanza a dit…

C'est vrai que boire la caisse sur place, ça fait cheap pour les autres...

Zoreilles a dit…

C'était un couplet d'une chanson que j'avais écrite dans le temps sur mon dépanneur!

Écoute ça :

« Souvent j'ai vu les soirs d'hiver
Les clients s'acheter de la bière
Pis trouver ça ben plusse meilleur
De la boire direct dans l'dépanneur »

Le factotum a dit…

Vous saviez que dans ma tendre jeunesse, j'ai eu un dépanneur pendant dix-sept ans.
Ayoye !!!

crocomickey a dit…

J'espère que tu connaissais ... les prix !