mardi 26 février 2008

Les boys de Raoul et Fidel

Depuis la passation des pouvoirs entre les frères Castro, il est beaucoup question de Cuba dans les médias. Depuis le temps qu’il est en place, on a l’impression que Fidel Castro a toujours existé. Dans la réalité, j’avais huit ans quand il a renversé le dictateur Battista le 31 décembre 1960.

La nuit dernière, une courte insomnie m’a fait suivre un reportage sur les ondes de RDI et j’y ai appris certaines choses moins connues et impressionnantes sur les frères Castro. D’autant plus intéressant que ces faits datent d’avant la prise du pouvoir.

Réfugiés sur une ferme en banlieue de Mexico, les frères Castro y entraînaient les boys pour une éventuelle attaque sur Cuba et le système dictatorial de Battista, un pleutre appuyé par les USA. À cette époque, la Russie n’était pas dans le portrait et l’équipement de la gang des Castro n’était pas très impressionnant.

Peu importe ! Ils partent un matin de 1957. Quatre-vingt-cinq (85) gars dans un vieux bateau rafistolé. Ils vont débarquer sur la côte Est de Cuba et commencer leur Révolution. Hey ! 85 gars mal équipés pour affronter une armée ! En observateur de l’Histoire, bien à l’abri dans son salon, je dirais simplement que ces gars-là étaient un peu beaucoup fêlés du cerveau.

Mais ce n’est pas tout. Des stools américains avaient averti les autorités cubaines de cette pseudo-invasion ce qui a valu un beau Comité de Réception à la bande des frères Castro. Par miracle, douze d’entre eux ont réussi à se sauver dans les montagnes et y survivre, séparés en deux groupes de 5 et 7 soldats avec chacun un Castro pour les diriger. Raoul, blessé dans la fuite, fut soigné par un jeune médecin de sa petite unité, un dénommé Guevara …

En trois années, ces gars-là se sont organisés à partir de rien, ils se sont alliés les paysans des campagnes environnantes et ont finalement pris le pouvoir en entrant dans la capitale, alors que le brave Battista avait déjà sacré le camp pour trouver refuge dans un pays voisin (quel courage !).

À la première visite de Fidel aux USA à titre de « presidente », le président Eisenhower avait préféré aller jouer au golf plutôt qu’aller lui serrer la main. Fidel est revenu chez lui insulté, enragé et, via les contacts de son frère Raoul avec la Russie, il s’est monté une pas pire armée et … vous connaissez probablement le reste.

Voilà ! C’était le petit abrégé d’histoire du (nouveau) prof Croco ce matin. Bonne journée !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Belle leçon d'histoire prof Croco ! C'est bien la preuve que l'on apprend toujours quelque chose en lisant des blogues.

C'est bizarre de penser que l'éternel Fidel a laissé les rênes et le fouet à son frère, ce qui ne changera rien de toute manière...