vendredi 7 août 2009

On dirait vraiment ...

... qu'elle réfléchit à son bien-être dans les Iles

21 commentaires:

Zoreilles a dit…

Photo magnifique, c'est comme ça que je l'imaginais, le cheval blanc, et ces quelques mots qui résument tellement tout pour moi. Tu pouvais pas savoir, Crocomickey, mais tu me fais un cadeau ce matin, juste avant que je parte pour quelques jours.

Non, tu pouvais pas savoir... Papa m'a raconté si souvent l'histoire du cheval blanc, un conte d'heureusité qu'il avait inventé pour moi, petite fille, qu'il a adapté quand j'étais ado et même jeune femme adulte.

crocomickey a dit…

Faudra que tu me racontes un de ces quatre ...

TaLou a dit…

Je viens de t'envoyer un message en privé...

:o)

TaLou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
TaLou a dit…

J'ai d'abord écrit ce petit billet pour le blogue, puis je me suis ravisée. Je l'ai envoyé directement à Croco. Je me demandais si ce n'était pas trop intime. Mais enfin, je me dis que mon blogueur de Croco doit s'attendre à inspirer ses lecteurs de façon imprévue à l'occasion. Tout comme ça vient de se produire pour Zoreilles. Alors voilà:

C'est vrai qu'il est beau le cheval blanc de Croco. Pour moi, il évoque toute autre chose. C'est comme s'il était un peu ma Cécile à moi qui est aux Îles et qui commence semble-t-il une pneumonie... C'est elle que j'ai vue dans cette image. Je ne serais pas surprise si tu me disais Croco que tu avais vu un peu de ça aussi.

Elle réfléchit, je l'espère, à son bien-être aux Îles la belle Cécile. Cette belle vieille tête de mule qui s'accroche à je ne sais quoi. Cette belle Mamma qui devrait aller rejoindre le Padre et toute la ribambelle de fous et de folles qui forment sa famille et sa belle-famille.

Malgré la présence de la grande soeur qui veille sur son bien-être aux Îles depuis maintenant 11 ans, je pense qu'il n'y a plus rien ici qui lui soit accessible et qui s'appellerait une qualité de vie.

Comme je l'avais demandé à mon père il y a maintenant un peu plus de 19 ans... "Ça te tente pas Daddy d'aller rejoindre tes frères et tes soeurs de l'autre côté?", "Ça ne te tente pas Maman?"

Cela dit, il faut savoir que c'est avec beaucoup de sérénité que je regarde le beau cheval blanc... Merci Croco!

crocomickey a dit…

J'ai bien reconnu ma soeur dans ces mots-là ...

Michel a dit…

C'est une question que je me pose souvent : à quoi peut on s'accrocher quand on a plus les sens qui permettent de vivre et de communiquer dans la normalité ?
La mort, car c'est bien d'elle qu'il faut parler, serait une délivrance.
Pour moi elle l'est... et comme beaucoup, je ne voudrais ni souffrir ni devenir un fardeau tant pour moi que pour les autres.
Ce que je souhaite pour maman Cécile et son corps qui résiste, c'est qu'elle ne souffre pas, et qu'elle soit en paix et en harmonie avec les belles Iles.

TaLou a dit…

S'il y a une chose qu'on peut aimer (c'est un bien grand mot) de la démence comme celle que vit maman Cécile, c'est qu'elle n'est tellement plus là qu'on peut quasi être assurés de l'absence de souffrance tant mentale que physique.

Son âme est prisonnière de son corps... et c'est de cela que nous, ses enfants, on voudrait tant la libérer. Je crois que sincèrement qu'à ce stade de la maladie ça devient plus difficile pour les proches que pour la personne atteinte.

Peut-être que finalement, dans sa démence, elle a même oublié qu'elle était encore vivante...

Allez belle Cécile reprends tes ailes...

:)

Lise a dit…

CrocoMichel,

le cheval blanc de Zoreilles, c'est son texte du 2 décembre 2007, sur lequel tu avais laissé un commentaire. Mais il est impossible de se souvenir de tout ce qu'on lit, sinon on deviendrait fou! Si je m'en rappelle c'est qu'il m'avait vraiment touchée!

Elle est bien belle ta jument blanche, et ce matin elle m'a fait penser à la chanson de Claude Léveillée "La légende du cheval blanc"; je l'adore cet homme-là et je me demande comment il va...

Et j'avais aussi pensé, pour taquiner, qu'elle se demandait comment elle pourrait rejoindre le bel étalon noir dans l'enclos du voisin, sans se faire mal aux pattes en traversant la clôture.

Mais je n'ai rien écrit. C'est le commentaire de Zoreilles qui me pousse à le faire.

Bonne fin de semaine!

Lise a dit…

Talou,

si je peux me permettre...

Ton commentaire est tellement bouleversant! Et c'est maintenant que je saisis pourquoi c'est si difficile pour toi d'aller voir votre mère.

Et tu as tellement bien fait de l'écrire ici! Pas seulement de manière privée. Nos parents, on a beau avoir n'importe quel âge, c'est mille fois pire de les voir souffrir (ou survivre, s'ils ne sont pas conscients de ce qui leur arrive), que de les perdre. Quand ils ne sont plus là, on peut faire la paix avec les souvenirs, avec le temps...

Je l'ai déjèà dit, vous êtes une belle famille Talou, et c'est beau de vous lire dans vos échanges, Croco et toi. Et j'aime ta version du cheval blanc!

Lise a dit…

Talou,

et ta phrase "peut-être, dans sa démence, elle a même oublié qu'elle était vivante", si on s'arrête à y penser, c'est assez effrayant...

Mes excuses si j'ai dit des choses qui t'ont offensée.

Anonyme a dit…

Coucou

TaLou a dit…

@ Lise

Si ça peut t'aider à mieux dormir,respirer,vivre...

Jamais tu pourras m'offenser... je sais très bien lire la personne que tu es... et c'est toujours rempli de bonté... alors bonne nuit belle dame!

TaLou
XXO

Barbe blanche a dit…

dis moi, de quelle couleur il était le cheval blanc à Napoléon?
OH OH OH...

Lise a dit…

Merci Talou! Je me demande qui a écrit "Coucou". Grand frère peut-être?

Zoreilles a dit…

Le commentaire de Talou, ajouté à cette photo du cheval blanc et cette petite phrase de Crocomickey... C'est bien simple, je manque de mots pour vous dire combien c'est extrêmement touchant et je m'associe avec vous dans cette peine de la savoir aux prises avec une pneumonie.

Zoreilles a dit…

J'ai pas été claire là...

Ce que je voulais dire, c'est que la personne la plus significative de ma vie, mon père, a eu une agonie très longue dans laquelle je l'ai accompagné. Son cancer s'était jeté dans ses os, et puis, ça s'est généralisé. Il y avait souffrance physique mais plus encore morale, parce qu'il aimait tellement trop la vie (et je me reconnais là-dedans) et ne voulait pas mourir, quitte à tout endurer, il s'est accroché au-delà de ce qui était humainement imaginable. C'était souffrant pour moi aussi.

De jour comme de nuit, je ne sais plus combien de fois je l'ai incité à se laisser aller, à quitter la vie. Je lui ai fait toutes les promesses que je pouvais, je lui ai même raconté SA propre histoire du cheval blanc, je l'ai cajolé comme un petit enfant, celui qu'il était devenu. Mon désir le plus cher, c'était qu'il meure. Et pourtant...

Comment peut-on aimer si fort une personne et vouloir qu'elle meure à ce point-là?

Ça nous mélange les neurones pour un bout de temps en tout cas.

J'écris sûrement tout ça pour moi-même, personne ne fréquente plus les vieux billets, il n'y a rien de plus éphémère qu'un blogue, un billet, un commentaire, c'est pour ça que je me sens à l'aise de même...

crocomickey a dit…

Bizarrement, t'as écrit ce billet dans l'heure ou ma belle Cécile est décédée.

Zoreilles a dit…

Je sais. C'est pour ça que c'est si troublant. Je pensais tellement fort à vous autres...

Le commentaire de Talou me bouleversait depuis quelques jours. Aimer si fort une personne et en même temps souhaiter qu'elle meure... On se sent tout croche. Une peine innommable. Ça, je le sais.

Lise a dit…

Personne ne fréquente plus les vieux billets supposément, comme dit Zoreilles, mais en ce qui me concerne, j'aime aussi revenir sur mes pas, et j'ignore si tu reçois les nouveaux messages dans ton courriel (option Blogger), mais je veux te dire que vous avec fait preuve d'un courage admirable, tes soeurs et toi. l'Alzheimer est une voleuse de vie, une voleuse de souvenirs, et je n'imagine rien de pire que ma mère incapable de me reconnaître.

Et je n'utiliserai pas Blogger; tu liras ce commentaire seulement si toi-même reviens en arrière, sinon tant pis! J'ai écrit ce que je voulais dire...

TaLou a dit…

mais il y a des fois où o revient sur un vieux texte pour se rappeler et tout à coup on tombe sur un beau texte...

Merci Zoreilles

TaLou