jeudi 1 novembre 2007

Un salut trop bref

Ça s’est passé en 1989. Guy Lafleur était revenu au jeu avec les Rangers de New-York après quatre années de retraite. Ce fut LA grande nouvelle de cette année sportive, à une époque où les sports se voulaient une partie importante de mon existence.

Première visite de l’idole au Forum (le vieux, l’ancien sur la Catherine) dans son nouveau chandail. Tous les médias sont sur le gros nerf depuis plusieurs jours. Malheureusement, quelques jours plus tôt, Guy Lafleur s’est blessé et ne jouera donc pas la partie. Mais, on va quand même lui rendre hommage par une cérémonie avant le match.

Comble de bonheur, un vieux fan maniaque du Canadien (Johnny Sofio), sachant ma relation d’enfance avec Guy, me propose ses deux billets de saison « dans les rouges » pour aller applaudir MON Guy. J’ai donc invité mon pote Jean-Louis (oui, oui, celui qui est en ville depuis trois jours) pour m’accompagner à cette soirée mémorable.

Effervescence dans l’édifice avant le match. Je suis près de la patinoire, à hauteur de la ligne bleue. Le tapis rouge est déroulé. Les deux équipes sont alignées sur la glace et … finalement, l’annonceur lâche les deux mots : GUY LAFLEUR.

Explosion. Une clameur que je vous laisse imaginer. Quand on est sur place, ça saisit pas mal plus qu’à la télé. Et ça ne cesse pas. Près de deux minutes …

L’annonceur essaie de calmer la foule en reprenant la parole. La direction du Canadien n’a pas beau jeu dans cette soirée mais elle DOIT rendre cet hommage. Plus l’annonceur insiste, plus la foule crie fort, comme pour l’enterrer. Ça trépigne dans les estrades.

N’en pouvant plus, l’annonceur poursuit son texte, se foutant du bonheur de la foule et du malaise (agréable) de Ti-Guy qui ne peut faire autre chose que des bye bye avec un large sourire.

La cérémonie s’est poursuivie quelques minutes avec les traditionnels kédos (peinture ou plaque) puis, oups, c’est fini, on va jouer au hockey. Pendant tout ce temps, la foule n’a pas cessé de crier.

Mise au jeu et le match commence. Jean-Louis et moi, en bô tabarnak, on se lève et on quitte l’enceinte. Rendu aux tourniquets de l’entrée, la place est évidemment vide. Seuls les portiers y sont pour accueillir et vérifier les retardataires. Mais nous on sort !

Le placier nous arrête et nous propose une étampe sur la main qui nous permettra de revenir plus tard.

- Pas besoin ! On a vu ce qu’on voulait voir !

Le portier (assez âgé) nous a alors indiqué que durant toute sa carrière, il n’avait jamais vu un départ aussi rapide du Forum.

- Vous direz salut à Ti-Guy !

5 commentaires:

da Bitch a dit…

AHHHHHHHHH! Guy Lafleur mon idole de jeunesse j'avais son chandail et mes patin blanc de fille qui me faisait chier parce que ça faisait pas comme Guy... ma mère était exaspéré de mon look ti-gars manqué!!!!

crocomickey a dit…

Ben moi, yétait dans ma classe en 4ième année pi j'ai joué un an midget dans son équipe à Thurso.

Gna gna !

:-)

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Wow ! Je suis impressionée, Mickey ! :-) Joue-tu toujours ou as-tu délaissé pour le golf, sport un peu moins violent ?

TaLou a dit…

Et moi j'ai son bâton de hockey (signé). Celui avec lequel il a «scoré», à Philadelphie, le but gagnant de la coupe Stanley en 1976 contre les Flyers de Philadelphie en 4 les amis!!

C'était aussi dans cette série que le majestueux Robinson avait donné la plus extraordinaire mise en échec jamais donnée à l'homme de voir. 2e match à Montréal. Sa victime? Doernhoffer. La bande... je dis bien la bande avait décrochée...

Et j'étais là à actionner la cloche du fan club des Canadiens installé debout derrière les rouge...

J'ai l'impression d'avoir une une tite poussée à la Fern (Paul Houde)des Boys...

crocomickey a dit…

Me rappelle de toutes ces grandes secondes de ma vie ...