dimanche 7 septembre 2008

Voir Eric Burdon

Vendredi dernier, je me retrouve à la Brasserie du quartier, question de renouer avec amis et vieux kriss, suite à mon hospitalisation. Raconter la chose et les rassurer (???) sur l’état de mon ti-cœur.

Soudain, une nouveauté : un type, au demeurant fort sympathique, vient s’installer à notre table avec guitare et cahier de paroles pour commencer à nous fredonner quelques tounes folk. Manie bien les six cordes et sa voix n’est pas désagréable.

Une cliente un peu éméchée lui demande de jouer « Les portes du pénitencier » et commence à fredonner les paroles de sa voix grafignée. Une fois l’œuvre complètement détruite par la prestation vocale de madame, je me suis fait un devoir de raconter au barde mon souvenir de Eric Burdon, l’auteur du « House of the Rising Sun » que venait de massacrer la dame en français.


Mon souvenir est celui d'Eric Burdon au Café Campus au alentours de 1995. Nous sommes environ 200 spectateurs et nous l’avons pour nous seuls. Le bonhomme est dans la cinquantaine mais sa voix est toujours aussi puissante. Il en a encore dans le gorgoton. Une voix caverneuse qui semble venir de l'au-delà et qui a toujours du tonus.
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Évidemment, le public n'en a que pour les tubes de la nostalgie. Grand bien lui fasse, ils sonnent toujours dans le ton. Ré-entendre Spill the Wine et la flûte traversière en folie, c’est toujours bon, même trente années plus tard. Il a chanté tous les tubes que nous voulions, se réservant évidemment "The house of the Rising Sun" pour la fin.
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L'intro habituelle qui n'arrête pas (vous vous souvenez, n’est-ce pas ?), pendant que le bonhomme nous raconte avec moults détails une escapade avec une douce mexicaine dans un grand champ de marujuana où il a baisé comme un malade, etc. Au sortir de cette aventure sexuelle, 50 policiers l'attendent sur le bord du champ avec les guns pointés sur le couple. “ That's why I went to the House ...”
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Et la voix de stentor s’est mise à hurler : There is a house in New-Orleans ...
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La chanson-culte a commencé dans un délire (le mot n’est pas trop fort) que je n'oublierai jamais.

12 commentaires:

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Tu me rappelles des souvenirs, vieille branche ! Quand j'avais 10 ans (il y a des lustres, alors...), mes parents m'avaient amenée à New York pour que je puisse assister avec eux à des représentations musicales sur Broadway dont My Fair Lady et Hello Dolly. Nous séjournions au Waldorf et le premier soir, Eric Burdon and The Animals y signaient des autographes... On m'a donc assise sur les genoux de Monsieur Burdon et le photographe a pris un cliché d'une toute petite fille en robe rose et blanche perdue dans les bras d'un colosse en veste de cuir... Faudrait bien que je retrouve cette photo, un jour... Ah nostalgie, quand tu nous tiens ! ;)

crocomickey a dit…

Sur les genoux f'Eric ?

Wow ! Difficile à être plus intime que ça. Trpuve=moi cete photo au + k...

Zoreilles a dit…

Dis donc, Rosie, tu entretiens des rapports assez intimes avec les artistes! Trouves-nous cette photo, ça presse! Moi, c'est de voir Rosie à 10 ans qui m'intéresse.

Croco, je connais la chanson, évidemment, mais pas son créateur et « t'entendre » raconter la madame qui massacre la toune en français, ça valait le voyage et ça m'a rappelé des affaires. Plus jeune, je sortais pas mal dans les boîtes à chanson et les piano bars. J'ai déjà vu ça en masse du monde éméché se donner en spectacle, ça me gêne tellement que... faut que je m'en aille!!!

crocomickey a dit…

@ Rosie

C'était catastrophique. La madame (cinquantaine avancée) a lâché sa machine-casino (de laquelle elle avait gagné $500 quelques heures plus tôt). Pour nourrir son euphorie, elle s'est donc offerte en chanteuse ... Ouille !

Anonyme a dit…

Croco,

mon commentaire n'a absolument rien à voir avec ton texte. J'ai essayé de compter les messages que j'ai supprimé , depuis que j'ai commençé à écrire chez-toi, et il y en a tellement que j'ai cessé de compter.

Mais, ce faisant, j'ai réalisé qu'il y a un an, exactement aujourd'hui, depuis mon arrivée ici. Alors merci de continuer à m'accueillir avec patience ( même si tu prétends ne pas en avoir ) et générosité.

Anonyme a dit…

@ Rosie,

décidément tu te trouves partout ! Tu dois avoir un don d'ubiquité. Ceci dit, merci à toi aussi de toujours m'accueillir chez-toi, avec la générosité qui te caractérise.

Lise xx

crocomickey a dit…

Alors bon anniversaire ma belle "supprimeuse" ...

:-)

Anonyme a dit…

Merci Croco !

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Non, je n'ai pas le don d'ubiquité ma belle Lise, mais je me retrouve souvent dans des endroits où se présentent des personnages inoubliables... Il me revient qu'en 2003, alors que j'étais au Za Za Hotel (si, si ! Je te jure que l'établissement est ainsi nommé !), à Dallas, dans le cadre d'un salon professionnel, je prenais un verre au bar avec des copains et soudainement, il y a eu un brouhaha assourdissant autour de nous... Quelques minutes plus tard, les photographes y allaient de bon train avec leurs flashs et avec raison ! Billy Gibbons et Dusty Hill, deux des membres de ZZ Top, sirotaient tranquillement une bière à la table voisine du bar... Et en passant, ça me fait TOUJOURS plaisir de te recevoir chez moi et je te suis très reconnaissante de prendre la peine de me lire ! :-)

Quant à la photo de la petite Rosie de 10 ans sur les genoux de Monsieur Burdon, je la cherche toujours... À la suite de l'énorme nettoyage que nous avons fait dans le sous-sol, j'ai retrouvé moult photos que je n'ai malheureusement pas eu le temps de trier et encore moins, de regarder... Mais, ça viendra, Croco et Zoreilles !

crocomickey a dit…

Je vais publier cette photo et en faire l'apologie jusqu'à la fin de mes jours.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Ben, faut que je la trouve la clisse de photo ! J'ai parlé à ma maman hier après-midi et bien qu'elle se souvienne de l'événement (à 86 ans, c'est tout à fait remarquable de se rappeler ce genre de choses !), elle ne sait pas si elle m'a remis la photo ou si elle l'a conservée dans ses effets personnels... Comme elle se trouve dans un centre d'hébergement, je n'ose pas lui dire que la plupart de ses effets personnels ont pris le bord... Enfin, je compte 15GROSSES boîtes de plastique dans mon sous-sol qui contiennent une tonne de photos. Vais me mettre à l'oeuvre dès que j'aurai une minute ou deux... Je te tiens au courant ! :-)