Me revoilà en Cour. 1974 (à une année près). Mon premier char, une superbe Volvo 67 (la dernière année des modèles « ronds ») payée $700 et re-peinturée vert sapin, a de sérieux problèmes de freins. Laissé le char chez un concessionnaire Volvo pour estimation.
J’y retourne deux jours plus tard pour apprendre que ça coûterait presque $1000 pour la job et patati et patata. Je regimbe et refuse. On me présente une facture de $150 pour l’estimé. Je ne veux rien savoir mais on refuse de me remettre mes clés. Qu’à cela ne tienne, je suis un jeune kriss, je sors du garage en furie, je me dirige dans la cour, je repère ma Volvo, j’embarque et avec mon double de clé, je mets le contact et m’en retourne chez nous.
Quelques semaines plus tard, lettre officielle : on me poursuit officiellement et bla bla bla. Je me rends au Palais de Justice et fais transférer la cause aux Petites Créances qui en étaient à leurs premiers balbutiements.
Plusieurs mois plus tard, c’est LE jour du procès. Je passe le dernier en matinée : presque plus de monde dans la salle. Le gérant du concessionnaire est présent avec un mécanicien. Ils expliquent leur position mais le juge les interrompt en demandant : « Comment ça $150 ? Un estimé, c’est pas gratis ? ».
Doléances du gérant qui explique tout le travail du mécanicien, qu’il a fallu chauffer les pièces au gaz pour les démonter, etc, etc. Et que tout ça représente un coût qui ne m’aurait pas été facturé … si j’avais fait effectuer la réparation et patati et patata.
Je n’ai pas dit un seul mot en Cour ce matin-là. Je vous le jure (mes Honneurs…). Aussi vrai que je puisse vous l’affirmer, le juge a pris toute la paperasse que le gérant avait déposée sur son bureau, l’a garrochée par terre devant lui et s’est exclamé d’une voix rageuse : « Cause rejetée ! Les frais sont à votre charge ! ».
Sortir de l’enceinte le cœur joyeux. Me souviens qu’une fois dans le corridor, des étudiants en Droit m’ont fait passer un court questionnaire sur ma satisfaction ( !) du système Petites Créances. Quelques mètres plus loin, le gérant Volvo et son mécano devant les mêmes questions : réponses tonitruantes et, forcément, différentes.
Avec Jean, le pote qui m’accompagnait, nous sommes allés au Gobelet dans ma Volks Rabbit flambant neuve, pour célébrer cette belle victoire … sur le bras du concessionnaire Volvo.
J’y retourne deux jours plus tard pour apprendre que ça coûterait presque $1000 pour la job et patati et patata. Je regimbe et refuse. On me présente une facture de $150 pour l’estimé. Je ne veux rien savoir mais on refuse de me remettre mes clés. Qu’à cela ne tienne, je suis un jeune kriss, je sors du garage en furie, je me dirige dans la cour, je repère ma Volvo, j’embarque et avec mon double de clé, je mets le contact et m’en retourne chez nous.
Quelques semaines plus tard, lettre officielle : on me poursuit officiellement et bla bla bla. Je me rends au Palais de Justice et fais transférer la cause aux Petites Créances qui en étaient à leurs premiers balbutiements.
Plusieurs mois plus tard, c’est LE jour du procès. Je passe le dernier en matinée : presque plus de monde dans la salle. Le gérant du concessionnaire est présent avec un mécanicien. Ils expliquent leur position mais le juge les interrompt en demandant : « Comment ça $150 ? Un estimé, c’est pas gratis ? ».
Doléances du gérant qui explique tout le travail du mécanicien, qu’il a fallu chauffer les pièces au gaz pour les démonter, etc, etc. Et que tout ça représente un coût qui ne m’aurait pas été facturé … si j’avais fait effectuer la réparation et patati et patata.
Je n’ai pas dit un seul mot en Cour ce matin-là. Je vous le jure (mes Honneurs…). Aussi vrai que je puisse vous l’affirmer, le juge a pris toute la paperasse que le gérant avait déposée sur son bureau, l’a garrochée par terre devant lui et s’est exclamé d’une voix rageuse : « Cause rejetée ! Les frais sont à votre charge ! ».
Sortir de l’enceinte le cœur joyeux. Me souviens qu’une fois dans le corridor, des étudiants en Droit m’ont fait passer un court questionnaire sur ma satisfaction ( !) du système Petites Créances. Quelques mètres plus loin, le gérant Volvo et son mécano devant les mêmes questions : réponses tonitruantes et, forcément, différentes.
Avec Jean, le pote qui m’accompagnait, nous sommes allés au Gobelet dans ma Volks Rabbit flambant neuve, pour célébrer cette belle victoire … sur le bras du concessionnaire Volvo.
2 commentaires:
Tu as fait payer la bière à Monsieur Volvo? ;o)
Pour moi, le juge devait avoir un modèle semblable, t'as eu de la chance!
T'es bouillant, toi, dis donc! Voler ton propre char dans une cour de garage... Quand on est avec des loups, il faut hurler, t'as bien fait...
Belle victoire ! Et comme le dit si bien Zoreilles, t'étais pas mal bouillant, toi, dans tes années folles ! Et si je me fie à tes billets, tu l'es toujours, pas vrai ? ;) Me fait penser au vieil adage anglo : I used to do those things when I was young and stupid... Now I'm old and stupid, and I still do them... :-o
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