mardi 3 février 2009

Comment réagir ?

Une dépêche vient tout juste de sortir sur Cyberpresse : deux piétons heurtés à mort par un camion de déneigement. Le chauffeur a subi un violent choc nerveux, de même que plusieurs personnes ayant assisté à la scène.
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Ça me fait remonter en 1973. Je marche sur Saint-Hubert avec mon chum Dag. C'est une très belle journée, agrémentée par le fait que je m'en vais acheter mon premier appareil photo 35mm, un magnifique Pentax, chez L.L. Lozeau.
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Nous sommes à une intersection et attendons le feu vert. Le voilà. Mais un hasard m'a fait regarder en diagonale et sur l'autre coin de la même intersection, j'ai vu les dernières secondes d'un monsieur qui est passé sous les roues d'un immense camion (un 16 roues ???) et en ressortir comme un tas de linge fripé.
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Ma réaction ? J'ai pointé l'incident avec l'index de la main gauche, je me suis mis à crier et ... je suis parti à courir pleine vitesse pour m'arrêter 100 mètres plus loin, à l'autre intersection de la rue Saint-Hubert.
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Tout essoufflé et le coeur battant la chamade, me suis retourné lentement pour voir derrière moi ... mon chum Dag qui arrivait lui aussi à pleine épouvante.
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Façon de vous dire que je ne serais pas d'un grand secours dans des cas similaires. Pourtant mon fils, pompier, a cette fibre du sauveteur et a déjà opéré à quelques reprises dans des situations d'urgence. Chose certaine, son calme et sa bravoure, ça n'est pas héréditaire, je vous l'assure.
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Et vous, vous vous en tireriez comment ?
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Hey, trois "vous" collés. Meilleur en français qu'en sauvetage ...

7 commentaires:

Doparano a dit…

Grrr, j'avais écrit une belle grosse réponse mais il s'est perdu dans les méandres de blogger.

Je ne sais pas comment je réagirais, je peux soigner les plaies des miens même lors de grosses blessures, je reste calme et prends les choses en main mais j'arrive pas à ramasser mon chat écrapout dans la rue donc je ne sais pas ce que je ferais si j'arrivais sur les lieux d'un gros accident avec blessés ou morts.

De par mon travail je suis secouriste accréditée mais je ne veux pas devoir appliquer les techniques apprises, mes vieux sont au courant d'ailleurs!

crocomickey a dit…

Étrange que tu ne puisses appliquer tes techniques à tes ti-vieux. Tu les aimes bien pourtant ... malgré leurs petites manies freakantes.

Doparano a dit…

Justement je les aime, j'ai pas envie de les trouver mort ou à l'agonie, je suis un peu contre l'idée de leur faire le bouche à bouche aussi. Mettons que je préfère que ça ne m'arrive jamais .

Drew a dit…

Je demeurais C-Colomb angle Everett avant. C'était incroyable le nombre d'accidents qui pouvaient survenir à cet endroit.

Au premier accident avec blessé mineur j'ai complètement figé. Mais j'suis demeuré sur place pour regarder les autres. Inconsciemment je devais prendre des notes j'cré ben!

Par la suite, j'suis venu en aide dans différents cas d'accidents. Le pire ça a été un jeune en roller blade complètement défiguré après s'être fait rentré dedans par une fourgonette.

C'est weird un ti peu secourir quelqu'un en plein milieu de Christophe-Colomb

On s'habitue quoi!

crocomickey a dit…

Chapeau mec !

J'admire pour vrai !

Zoreilles a dit…

Bravo pour tes trois « vous » d'affilée, t'es vraiment bon en français!

À cette question, je te répondrai que chaque fois que je me suis retrouvée en situation d'accident, de malaise de quelqu'un, j'ai toujours fait ce qu'il faut instinctivement mais que...

Après, quand tout est passé, soit que je perds connaissance ou que je pleure toutes les larmes de mon corps, je dors pas, bref, c'est au-dessus de mes forces mais je suis telllllllment responsable!

Faudrait que je t'en raconte une? As-tu le temps?

Je remplaçais pour un mois la directrice générale à la bibliothèque municipale. On est venu me chercher dans mon bureau quand une abonnée a fait ce qu'on croyait être une crise cardiaque ou un coma diabétique. Elle était blanche comme un drap, faible, elle hyperventilait... J'ai gardé avec moi une des filles du comptoir de prêt, pas plus, on a amené l'abonnée dans une petite salle, je lui ai parlé, offert de l'eau, pris la main, installé comme il faut, etc. Ça a été long... L'autre fille changeait de couleur tranquillement elle aussi, je ne savais pas laquelle était le plus mal en point!

Au bout d'une trentaine de minutes, l'abonnée a repris sur elle (c'était une bonne crise d'angoisse) et nous l'avons envoyée chez elle en taxi. Quand la fille du comptoir m'a dit comment elle avait admiré mon calme tout au long de l'intervention... c'est là que j'ai perdu connaissance!

crocomickey a dit…

S'cuse,je viens tout juste de te lire (4 jours plus tard). Effectivement, une anecdote spéciale témoignant de ce que ça peut rerpésenter d'être "sué nerfs" comme on dit ...