mardi 19 octobre 2010

Il était temps !

Vous êtes francophone? Vous êtes financièrement très à l’aise? Vous êtes un avocat qui charge entre $150 et $200 de l’heure? Vous êtes propriétaire d’une pme qui engrange les profits et vous les verse trimestriellement en dividendes? Vous êtes spécialiste en médecine et votre clientèle déborde comme votre portefeuille? Votre revenu annuel net nage allègrement dans les six chiffres? Ou bien vous êtes éditorialiste au journal La Presse?

J’ai une bonne nouvelle pour vous. John James Charest vient tout juste de vous ouvrir la porte pour l’éducation de vos enfants dans la vraie langue d’Amérique. Moyennant quelques $30,000 vous pourrez envoyer vos enfants dans une école privée anglophone non-subventionnée pendant trois années et ensuite … vive les économies ! Vous pourrez faire instruire vos héritiers en anglais dans une école publique subventionnée sans déboursé additionnel et ainsi récupérer et rentabiliser votre investissement initial.

Tout ça est définitivement enchâssé dans la loi québécoise. Il était grandement temps. La vie est belle, non ?

Vous êtes évidemment invité à verser annuellement quelques centaines de dollars à la caisse électorale du parti de John James Charest, une dépense qui, je vous le rappelle, est entièrement déductible pour vos impôts.


5 commentaires:

Zoreilles a dit…

J'en suis trop choquée pour commenter, je pourrais écrire des insanités. Un fait demeure, le gouvernement de John James Charest vient de nous faire faire un recul dont nous ne soupçonnons pas encore les nombreux effets pervers à moyen et long terme.

Le message qu'on envoie est on ne peut plus clair.

crocomickey a dit…

Ne te retiens pas ! Vas-y ! Vas-y ! Choque toué !

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

En fait, cette "bonne" nouvelle s'harmonise parfaitement bien avec la page couverture de la revue Macleans de septembre dernier = voir lien ci-dessous :

http://www2.macleans.ca/2010/09/24/the-most-corrupt-province/

Je me fous, contrebalance et me fiche totalement des excuses formulées par Rogers à ce sujet ; le mal est fait et la plume peut entraîner beaucoup de ravages qui ne sont malheureusement jamais oubliés.

Je me suis tout simplement désabonnée de l'Actualité. Un lecteur de plus ou de moins, dit-on, mais selon moi, ça leur apprendra.

Changement de sujet, mais je dois t'aimer en calvince, Croco, puisque je n'ai pas le temps d'écrire des billets sur mon propre blogue ou lire celui des autres... Faut dire que t'as toujours des articles qui portent à très grande réflexion!...

Anonyme a dit…

Je ne peux m'empêcher de penser qu'un parent qui aura payé des dizaines de milliers de dollars par année pour les premières années de scolarité d'un de ses enfants, compte tenu des privilèges que ça offrira à la fratrie de ce dernier ainsi qu'à tous les descendants qu'il auront - parce qu'il a de l'argent et uniquement parce qu'il a de l'argent- pourrait être tenté d'allonger encore un nombre important de billets de banque pour s'assurer auprès du fonctionnaire chargé d'évaluer le parcours authentique que ce dernier a bien compris les efforts que ce parent a fait et qu'à cause de sa richesse, il faudra tenir compte des impôts qu'il paie au Québec, pour qu'on lui accorde le droit d'envoyer ses enfants à l'école anglaise SUBVENTIONNÉE .

crocomickey a dit…

CQFD !