vendredi 31 août 2007

Le vin ... lacté


Mon ami Denys est un olfactif. Un talent rare. Quand on pense que l’Homme atteint son summum «renifleur » durant son enfance (cette assertion est prouvée scientifiquement), il faut bien reconnaître que les « nez » de ceux et celles qui en font un métier (les œnologues par exemple), font exception, ou encore qu’ils ont travaillé ce sens avec acharnement.

Il y a quelques années, j’ai suivi une série de cours d’initiation aux vins dispensé par une Amicale bien connue. Pour le deuxième cours, le prof Ugo nous présentait un outil didactique fort intéressant : une série de petits contenants renfermant chacun une arômes ou un parfum associé au vin. Cuir, caramel, framboise, abricot, vanille, paille, réglisse, café, cassis, chèvrefeuil, safran, poivre noir, cumin, champignon, gazon, cannelle et même pipi de chat (si, si !). En tout, une quarantaine de petits contenants avec l’identification cachée en-dessous.

Le truc était donc de tenter d’identifier ces odeurs, puis d’aller regarder la réponse. Un petit jeu fort étonnant et révélateur. La mémoire du nez faisait défaut chez les débutants que nous étions. Pour la plupart des odeurs, le parfum m’était connu, mais je n’arrivais vraiment pas à mettre un nom dessus. Même pour les évidences. Une fois la réponse vérifiée, la plupart d’entre nous s’exclamaient : mais oui, j’aurais dû savoir !

Durant la pause, j’ai fait un test révélateur avec trois participants. J’ai choisi une odeur " évidente ", à savoir la banane. Croyez-le ou non, mais j’ai obtenu comme réponses la pomme, la pêche et l’orange. Médusant, non ? Alors, imaginez la détection de ces odeurs lorsqu’elles ne sont pas concentrées et subtilement mêlées à d’autres parfums dans votre verre.

Mon ami Denys n’est pas œnologue et ne travaille pas dans une parfumerie. Mais sa vieille passion pour les vins lui a fait développer l’acuité de ses narines. Il m’a fait connaître de fort belles choses, sans pour autant jouer au gourou connaissant et incontestable. Sans non plus exhiber des bouteilles hors prix reflétant un statut social que nous n’avons, de toute façon, jamais eu. À la bonne franquette dirais-je, mais avec un sérieux reflétant sa passion.

Durant la douzaine d’années qu’il a vécue dans l’Ouest du pays avec Manon (Vancouver et Whistler), mes visites estivales annuelles donnaient lieu à de fort joyeuses agapes. Vous connaissez cette technique visant à faire tourner le vin dans le verre pour une meilleure aération afin que le liquide dégage totalement ses parfums ? J’arrive au but ultime de ma confidence …

Un soir à Whistler, peu avant minuit, nous sommes de retour à la maison. Fatigués par la journée, mais aussi éméchés par les vapeurs de l’alcool avec, en prime, une légère fringale. Je suis attablé avec Denys et Manon nous sert un grand verre de lait avec des cookies. Soudain, je n’en crois pas mes yeux : Denys saisit son verre de LAIT et commence à lui faire subir des cercles pour que le liquide blanc tourne dans le verre …

Saoul pas à peu près.

Aujourd’hui, le montréalais qu’il est redevenu refuse toujours de reconnaître cette vérité comique lorsque je la raconte … avec emphase gestuelle évidemment. Pourtant, j’étais là … et je n’avais pas la berlue !

jeudi 30 août 2007

250 fois

C’est effectivement la 250ième entrée que je place sur ce blogue depuis ma première incursion le 10 février dernier. Pas matière à giguer de joie devant mon clavier. Pas de quoi me flatter le menton par en dessous.

Mais la reconnaissance de se savoir lu (un ti-peu) et surtout, surtout, ces découvertes d’autres blogueurs et blogueuses avec vos styles variés et vos écrits étonnants, émouvants, drôles (vraiment), teintés de génie à l’occasion, enveloppés de sincérité, d’intimité ou encore ces ras-le-bol éjaculés avec des mots agencés de façon tellement signifiante. Mon pèlerinage quotidien.

Tous et toutes autant que vous êtes, je vous adresse un merci puisé dans mes tripes. Vous m’êtes désormais indispensables et mes cellules cérébrales encore fonctionnelles vous font la plus belle des étreintes. Vive la blogosphère québécoise !

Tom Waits : un cadeau !

C'est ma toune favorite de ce très grand artiste : Heart Attack and Vine. Une captation vidéo du début des années 80 était disponible sur Youtube. En noir et blanc avec des plans rapprochés de la gueule de l'artiste vociférant ce poème de fond de ruelle. Tout simplement sublime ! Paraîtrait même que cette prestation fut enregistrée à Montréal.
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Malheureusement, ce bijou était disparu de la vidéothèque du web pour mon plus grand malheur.
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Petit essai sans espoir ce matin. Hourrah ! Elle est revenue. Vous la trouverez ICI .
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Ne manquez pas le départ où ce grand bonhomme hurle : Liar ! Liar ! (Menteur ! Menteur !).
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Et même si vous n'êtes pas du genre très bilingue, offrez-vous ce cri déchirant d'un véritable bum qui a forcément connu les sentiers brumeux dont il nous parle.
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Et comme je vous aime bien, voici les paroles de la toune.
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Heartattack and Vine
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Liar liar with your pants on fire,
White spades hangin' on the telephoneWire,
Gamblers reevaluate along the dotted line,
You'll never recognizeYourself on heartattack and vine.
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Doctor lawyer beggar man thief,
Philly joe remarkable looks on in disbelief,
If you want a taste of madness,You'll have to wait in line,
You'll probably See someone you know on heartattack and vine.
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Boney's high on china white, shorty found a punk,
Don't you know there ain't No devil,
there's just god when he's drunk,
Well this stuff will probably killYou, let's do another line,
What you say you meet me down On heartattack and vine.
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See that little jersey girl in the see-through top,
With the peddle pushers sucking on a soda pop,
Well i bet she's still a virgin But it's only twenty-five 'til nine,
You can see a million of 'em On heartattack and vine.
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Better off in iowa against your scrambled eggs,
Than crawling down cahuenga on a broken pair of legs,
You'll find your ignorance is blissful every goddamn time,
Your're waitin' for the rtd on heartattack and vine.

Le Monde ... vu des USA

Bien aimé cette représentation américaine du monde que j'ai glanée sur le blogue de la Rédactrice Chauve. Comme ce Canada qui, finalement, n'est qu'un parc pour ramener des têtes d'orignaux. Cliquer l'image pour une meilleure lecture ...
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Ya une petite section en rouge intitulée "Don't go here" que je ne saisis pas. Quelqu'un pourrait m'éclairer (sans me traiter de moron, bien sûr ...) ?

mercredi 29 août 2007

Anonyme dans la foule

Moi, en public, je déconne. Ou plutôt, je déconnais. Par public, j’entends la foule, la masse de monde. Là où personne te connaît, sauf ceux et celles qui sont avec toi. Alors, si tu t’organises pour pas viser et offusquer directement une personne anonyme dans l’entourage, tu fais pas mal à personne. Oubedon tu fais rigoler les alentours (et tes chums), oubedon t’en fais frémir quelques uns qui se demandent c’est qui le conard qui s’énerve.

Je déconnais, ai-je précisé. Parce que je me suis assagi avec les années. J’ai toujours été un bonhomme relativement timide quand JE suis devant les autres. Mais dans une foule, je n’étais plus JE. J’étais anonyme et ça me stimulait.

Genre 1989 approximativement, dans le métro avec ma fille Claude (10 ans), je me mettais soudainement à chanter (hurler) les premiers mots (On m’avait dit que tu …) d’une toune de Patrick Bruel, avec gestes théâtraux à l’appui, pour faire flipper ma belle enfant. Elle s’éloignait rapidement de moi pour ne pas être associée à l’hurluberlu, mais, après m’avoir réprimandé, je percevais nettement son sourire (ou fou rire) un peu complice.

Mes potes d’alors redoutaient toujours nos visites au Forum pour les Canadiens, ou au Stade pour les Expos. Quelle connerie allais-je leur faire subir ? Ma voix de stentor m’appuyait toujours pour débiter mes âneries et rendre mes accompagnateurs inconfortables. Pourtant, dans les jours qui suivaient, ils se faisaient un plaisir de raconter mes élucubrations à qui voulait l’entendre : « Tu croiras pas la connerie de Mickey avec Youppi au stade olympique … ».

Tout ça pour vous narrer mon petit chef-d’œuvre. Au siècle dernier (mettons en 1998), une nouvelle blonde m’accompagne au marché Jean-Talon. Multiples achats de légumes et fruits divers dans l’enceinte hivernale. On s’apprête à sortir, mais voilà que la belle réalise qu’il nous manque des tomates. Je prends tous les sacs et je l’attendrai près de la sortie.

Ya beaucoup de monde (c’est le samedi en fin d’aprem). J’aperçois au loin mademoiselle qui arrive enfin à la caisse pour payer ses tomates. Je tourne la palette de ma casquette sur le côté de ma tête (ce qui me donne un petit air Hillbillies) et je commence à hurler, «Môôômaaaan ! Môômaaaan !» avec les sacs pendant au bout de mes bras.

Les gens du voisinage immédiat ne savent pas trop sur quel pied danser : un grand zarza retardé qui panique ! Mais le grand zarza est plutôt costaud et, sait-on jamais, s’il pogne vraiment les nerfs, il pourrait peut-être devenir violent … Moi , je continues à hurler : «Môôômaaaan ! Môôômaaaan !».

En revenant vers la sortie, Christiane entend les cris désespérés, sans en voir la provenance. Elle s’interroge : c’est qui le malade ?

En arrivant près de la sortie, elle aperçoit enfin l’image du grand débile hurlant. Les yeux lui grimpent au ciel. Découragée, elle me rejoint en faisant des signes aux témoins de ne pas s’en faire. «Enweye à maison kriss de conard !».

Je me souviens très bien avoir ressenti le soulagement dans le regard des gens …

mardi 28 août 2007

Hey, le pavot ! Ça va faire !

Encore ce matin, les médias nous abreuvent avec cette information : la culture du pavot (base indispensable de l’héro) continue de croître en Afghanistan, producteur de plus de 95% de cette plante sur le globe.

On parle ici de quelques 197,000 hectares en culture (méchant jardin !) principalement localisé dans le sud du pays … justement là où nos soldats canadiens et québécois sont en faction.

C’est quoi l’affaire ?

On ne parle pas de culture intérieure dans les grottes des montagnes ! C‘est dans les champs viaaarge ! Comment se peut-il que ces cultures ne soient pas TOTALEMENT éradiquées par les nombreuses troupes de soldats qui s’y trouvent ? Me semble que ça doit pas être difficile à « spotter » un champ de pavot ! Ça n'est pas camouflé par des épis de blé d'Inde ...

D’autant plus que la vente de cette merde est la principale source de revenus des talibans pour l’achat des armes. Pas un seul journaliste n’a fait état de cette incongruité. Est-ce moi qui dort au gaz ?

lundi 27 août 2007

Des images merveilleuses ...

Le site s’intitule tout simplement « Les Merveilles de l’Abitibi-Témiscamingue ». Vous y découvrirez plus de 200 magnifiques photographies prises aux quatre coins de ce vaste territoire du Québec. Pas moins de 71 photographes y ont contribué à ce jour et la variété est au rendez-vous.

Qui plus est, vous n’aurez point à cliquer des dizaines de fois pour visionner le tout : le simple déroulement avec votre souris vous permettra un survol complet, les images étant toutes alignées sur la même page.

Des couchers (ou levers) de soleil sur les milliers de lacs de la région, un orignal albinos (mais oui !), une « mère-champignon », des racines épeurantes, un feu d’artifice dans la nuit hivernale, des grottes, des ponts couverts, des amas de neige et de glace sur les branches d’arbres, et bien d’autres belles choses.

Avec, en bonus, de courts commentaires délicieux au bas des images : une contribution du frérot de Zoreille, l’ambassadrice blogueuse de la Bitte À Tibi.

Allez vous rincer l’œil ! Peut-être serez-vous le cent millième visiteur qu'attendent bientôt les créateurs de ce site vraiment sympathique.

dimanche 26 août 2007

Gilles Vigneault et moi

En reprise ce soir à la télé, le passage du patriarche à "Tout le monde en parle". Le flash me revient et faut que je vous raconte ces quelques minutes où mon visage atteignait le summum de la couleur écarlate dans toute ma ... de vie. Tout est vrai dans cette anecdote, je vous le jure.
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L’incident remonte à la fin des années 70, alors que la photographie noir et blanc me passionnait intensément. Je shootais tout ce qui bougeait avec mon Pentax, je développais mes films en alimentant ma banque de planches-contacts et je tirais de multiples épreuves 8 X 10 dans le labo que mon chum Dag avait aménagé dans une petite pièce de mon logement. Des centaines d’heures à observer avec émerveillement les sels d’argent noircir le papier dans le bac du révélateur.
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Un soir d’été, deux billets m’autorisent à prendre place en plein centre de la deuxième rangée du parterre du TNM pour une prestation de Gilles Vigneault. Le premier référendum sur le point d’être déclenché, le chantre de Natashquan a la cote et son étoile brille tout près du zénith.
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J’ai forcément mon Pentax, armé d'un zoom 85-210 que Dag m’a prêté pour l’occasion. Discrétion oblige, je n’utiliserai pas mon flash. Les spots de la scène et un film hyper-sensible suffiront pour capter l’essentiel de la lumière.
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Le show débute et j’exulte. Seul avec son pianiste, Vigneault chante, parle et raconte comme lui seul sait le faire. Mais moi, je le vois comme nul autre dans la salle. Focale maximum, j’en profite pour cadrer sa figure. Il est tellement près de moi que j’en distingue presque ses plombages. Alors je clique et je clique. Le fond de scène totalement noir me permet de contraster les milliers de gouttelettes de salive qu’il postillonne à la ronde. Je flotte . . .
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Après la sixième ou septième chanson, la tuile est arrivée ! Les deux mains bien appuyées sur les hanches, Vigneault commence à promener son regard dans la salle et improvise ce monologue que je vous rapporte au meilleur de ma mémoire :
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« Il y en a parmi vous ce soir qui ont apporté leur kodak pour ramener des beaux souvenirs à la maison (oups ! je remets mon Pentax sur les genoux). On ne les voit pas parce qu’ils n’ont pas de flash, mais on les entend par exemple. À chaque petit coup d’index sur le piton, ça fait SCHHHLLLAAAKKK ! (je glisse très très discrètement mon Pentax en dessous de mon siège). Pour vous présenter mon spectacle ce soir, il me faut synchroniser environ 5 000 mots avec 25 000 notes de musique. Je n’avais pas prévu les SCHHHLLLAAAKKKS de mes amis photographes ».
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À ce moment précis, j’aurais aimé pouvoir me liquéfier et devenir une simple flaque sur le plancher. Je sais que je suis le seul qui fait des SCHHHLLLAAAKKKS. La salle se bidonne et les voisins immédiats (que mes clics ont sûrement dérangés) applaudissent en m'observant rougir. Même ma Denise est crampée. Et pendant tout ce temps, jamais Vigneault ne m’a pointé du doigt, ni même regardé. Le supplice se poursuit :
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« Ne m’envoyez pas de photos à la maison, j’en ai en masse ! Il me reste une chanson pour compléter la première partie du spectacle. Ça tombe bien, c’est la Danse à St-Dilon. Est ben bruyante celle-là ! Profitez-en pour faire une couple d’autres SCHHHLLLAAAKKKS. Pour la deuxième partie, ben faites-moi plaisir, pis serrez vos kodaks ! ».
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Ai-je besoin de vous avouer qu’aucun cliché additionnel ne fut capté par mon Pentax ce soir-là ? Ces deux courtes minutes (une éternité pour LE photographe) livrées avec une telle finesse d’esprit m’ont fait réaliser à quel point cet homme transcende son personnage.

Coquilles ou berlue ?

Les coquilles ? Celle-là courrait sur les ondes web il y a deux ans. Puisqu’elle me les a sciées, je vous la refile, question de surprendre, étonner ou méduser ceux et celles d’entre vous qui ne l’ont pas reçue en courriel.
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Prenez bien le temps de lire le prochain paragraphe, malgré les coquilles.
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Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dans un mtos n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe lterte elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.
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Étonnant, non ? J’ai pu lire ce paragraphe rapidement sans difficultés malgré tout. Et vous ?

samedi 25 août 2007

Vignoble urbain ?

En cliquant la photo, vous verrez mieux ces grappes qui ornent la galerie de ma voisine. M'invitera-t-elle pour une petit verre de sirrah nouveau à la fin septembre ? À suivre...

Quand Elsie s'allonge ...

Isn't she pretty ?

La barre sur le 7

Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes, en écrivant le chiffre sept, utilisent une barre supplémentaire horizontale au milieu du chiffre. La plupart des typographies l'ont fait disparaître , comme vous pouvez le constater ici : 7
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Mais savez-vous d’où provient cette barre et pourquoi elle a survécu jusqu'à nos jours ?

Il faut remonter bien loin, jusqu"aux temps bibliques. Lorsque Moïse eut gravi le mont Sinaï, et que les 10 commandements lui furent dictés, il redescendit vers son peuple et leur fit lecture, à haute et forte voix, de chaque commandement.

Arrivé au Septième, il proclama :" Tu ne désireras pas la femme de ton prochain "

Et là, une multitude de voix masculines s'élevèrent parmi le peuple, lui criant: " Barres le Sept ! Barres le Sept ! "

Cette dernière m'est arrivée en provenance d'un lap top de la Pointe-aux-Trembles. Merci Denis . . .

jeudi 23 août 2007

L'arracheur de dent

Partez le chronomètre. J’entre dans le cabinet et je prends place sur la chaise. Le dentiste me pique une fois … attente … il me repique. Puis il commence à « slaquer » ma grosse molaire d’en arrière. Il en arrache un morceau. Puis il prend une « drill » qui m’ouvre la gencive, reprend la pince et m’arrache le reste de la kliss de molaire. Petit ciseau, fil à coudre : il me fait des points de suture et me place une gaze sur la plaie. Je me lève et sors du cabinet.
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Temps total : 13 minutes! Coût de l’opération sans douleur : $130
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Et j’ajouterai que ce monsieur est un véritable pro, dans tous les sens du mot.

mercredi 22 août 2007

Pfffftt !

Il est disparu de la planète médiatique depuis cet ACV qui le foudroyait il y a quelques années. L’an dernier, on a lancé une première partie de sa biographie couvrant la naissance jusqu’à l’époque de la Piaf.
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Avez-vous vu cette entrevue que Claude Léveillée accordait à Paul Arcand malgré l’incapacité majeure et l’outrage que l’existence lui fait subir ? Je me souviens très bien de ce moment de grâce.
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Je croyais halluciner auditivement lorsque cet homme a parlé de l’instant précis où l’attaque est survenue. Croyez-le ou non, il a éclaté de rire en dévoilant une anecdote complètement flyée du drame qu’il a vécu en pleine représentation de son spectacle.
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Ne sentant plus sa main gauche réagir et son corps défaillir, il s’est laissé glissé doucement le long de son piano, en proie à des interrogations assez troublantes, merci ! Qu’est-ce qui m’arrive ?
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Il a saisi une patte du piano de sa main droite et, une fois étendu sur le plancher de la scène, il se rappelle les mines «patibulaires» des spectateurs surpris ou horrifiés par ce qu’ils voyaient.
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Et là ! Vous savez, ces petits minous de poussières accumulées ? Il y en avait un qui se dandinait devant sa figure et l’agaçait royalement. Avec le peu de souffle qu’il lui restait, il a tenté de le repousser (pffftt pffftt) à plusieurs reprises, sans succès, jusqu’à ce que l’ennemi en question lui rentre dans la narine, pour son plus grand malheur.
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Le tout raconté avec un large sourire. J’étais soufflé, si vous me permettez ce jeu de mots facile.

mardi 21 août 2007

Gore le kriss de malade !

Celle-ci m'arrive de la banlieue de Toronto la pure. Ma copine Rosie s'est bien payé la tête de quelques québécois avec cette enquête supposée sérieuse. Allons y voir...
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Le Conseil Canadien pour la sécurité dans les transports divulguait récemment qu'il avait secrètement financé pendant cinq ans un projet concernant les trois grands constructeurs américains (Ford, GM et Chrysler).
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Ce projet portait sur l'installation d'une boîte noire dans les voitures afin de déterminer les causes et circonstances des accidents fatals. Les analystes de Statistiques Canada ont été surpris d'apprendre que dans la plupart des provinces anglaises, dans plus de 60 % des cas, les derniers mots des automobilistes étaient : "Oh, Shit !"
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Ils ont été encore plus surpris de voir qu'à Terre-Neuve, dans plus de 70% des cas, les derniers mots étaient : "Euh... where are the brakes ?..."
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Au Québec, dans plus de 60 % des cas, les derniers mots sont : "Kriss de tabarnac !"
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Au Saguenay / Lac St-Jean, dans plus de 80 % des cas, les derniers mots sont: "Gore le Kriss de malade !"
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Mais c'est l'Abitibi qui a le plus étonné les statisticiens; en effet dans plus de 90 % des cas, les derniers mots sont : "Tiens ma bière, pis r'garde ben ça !"
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Bonne route!

lundi 20 août 2007

Un flash dans la nuit d'Alzheimer


Depuis une dizaine d’années, la vie de ma Cécile de mère est obscurcie par cette salope de maladie d’Alzheimer. Progressivement, sa mémoire s’est effilochée, de telle sorte qu’aujourd’hui, son vocabulaire verbal se limite au OUI ou au NON exprimant ses accords ou ses refus.

Depuis l’an 2000, Cécile écoule tranquillement son existence dans un CHSLD des Iles-de-la-Madeleine dont je vous ai déjà parlé ici. J’en profite pour saluer tout le personnel soignant qui y font un travail trop souvent dénigré.

La semaine dernière, ma sœur des Iles me faisait parvenir copie d’un document ÉCRIT par Cécile le 2 août dernier. Sidéré j’étais ! Avec cette belle calligraphie qui fut toujours sienne, sans aucune faute d’orthographe, elle s’adresse à je-ne-sais-qui et nous parle du… bonheur d’écrire. Vous pourrez lire tout ça en cliquant sur la photo pour la magnifier.

Le texte va comme suit :

Bonjour, Bonjour,

Je n’ai pas ce qu’il faut pour écrire une bonne lettre, mais ça ne fait rien, j’écris quand même et on se débrouillera comme on pourra. Je commence mais je ne sais pas si j’irai loin. C’est difficile quand on est pas bien organisé, mais ça ne fait rien on finit par se comprendre. Le principal, c’est de finir par se comprendre.

C’est le fun … et je n’y peux rien. Mais il y a du trouble sur la ligne, j’écris sur une table branlante dans une chambre à coucher.

Je ne pense pas que je ferai si bien que ça, peut-être pas la 1ère fois. Mais je me reprendrai à la 1ère occasion. On verra ce que je pourrai faire et si je peux faire mieux. Cécile. Bye Bye X X X.

Ma soeur Line, le personnel soignant et le médecin traitant ne comprennent pas encore quelle étincelle est venue raviver les souvenirs de l’écriture et les règles de grammaire de Cécile, comme si l’Alzheimer s’était momentanément volatilisée. Et cette courte portion où elle mentionne qu'il y a ... du trouble sur la ligne. Déroutant ...

Et je voulais fièrement vous en faire part ce matin.

dimanche 19 août 2007

Le grand Nono

Vers la même date l’an dernier, m’en revenant des Hautes-Laurentides avec ma fille comme chauffeur, je lui propose de faire un détour par Saint-Jérôme pour aller au cimetière et saluer mon père (ou son grand-père) décédé en 1990. Ça fait bien une bonne dizaine d’année que je n’y suis pas allé, mais je me souviens approximativement de l’endroit où se trouve la tombe du paternel.
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Nous y sommes, mais après plusieurs essais, je ne trouve pas le monument. J’invoque même papa en regardant le ciel pour qu’il m’oriente. Cherche, cherche et cherche encore. Rien à faire, nous rentrons donc bredouilles en ville.
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J’adresse un courriel à ma sœur des Iles-de-la-Madeleine qui, lors d’un récent séjour sur le continent, était allée déposer une gerbe sur cette fameuse tombe. Réponse de ma sœur :
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« Maudit grand nono, ton père est enterré à Sainte-Thérèse, pas à Saint-Jérôme ».
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Vous connaissez maintenant le grand Nono !
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P.S. Toutes mes sympathies à ceux et celles qui attendent DEPUIS DES MOIS pour aller enterrer leurs proches, gracieuseté de la direction et des employés du cimetière de Montréal laissé à l'abandon durant cette grève/lock out insensée.

samedi 18 août 2007

Vite Vite Vite !

Petite anecdote rafraîchissante et authentique en provenance de la République Dominicaine. Un vacancier québécois attend pour passer à la caisse d’une épicerie. La caissière, une grosse dame noire, placote au téléphone avec une amie. Soudain, elle aperçoit le Québécois qui attend. Elle poursuit malgré tout sa conversation téléphonique.
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Deux autres minutes s’écoulent et notre homme commence à pomper l’air. Juste avant qu’il n’explose, la caissière raccroche le téléphone. Se contenant du mieux qu’il peut, le Québécois ne dit pas un mot, mais son regard exprime malgré tout son impatience.
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La caissière le regarde alors directement dans les yeux et lui dit :
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« Monsieur, vous avez une montre, mais moi, j’ai le temps ».
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Et vlan dans les dents !

jeudi 16 août 2007

Du coq à l'âne ...

Oubedon de la guêpe à l'arbre.
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Une maudite belle averse en ville en fin d'aprem. Même qu'un arc-en-ciel en a résulté. Un gros 20 minutes intense qui a même réussi à faire rentrer mon voisin d'en face qui s'évertuait depuis une grosse heure à bûcher à tour de bras sur les guêpes installées dans le plancher de sa galerie avec ... une tapette à mouches. Une drôlerie que j'aurais bien aimé vous transmettre ... si j'avais un iPhone, ce qui m'aurait peut-être occasionné la réception d'une facture détaillée de 100 pages ou plus. Non mais, dans les compagnies téléphoniques en question, ça prend-t-y un méchant tattta (remarquez les trois T magnifiant l'insulte) pour ne pas s'interroger devant une enveloppe de facturation aussi épaisse ? Je ne sais pas, je pose la question. Ya des arbres qui doivent secouer leurs feuilles en guise d'exaspération. On est dans le troisième millénaire, viaaaaarge !

Le péril jaune

Ça fait une bonne mèche que l’expression « péril jaune » a été écrite pour la première fois. Il y a quelques décades, elle tournait autour de la démographie et de l’augmentation faramineuse de la population chinoise. Depuis la fin du siècle précédent, on fait plutôt allusion à la force économique de l’Empire et des soubresauts appréhendés dans les économies capitalistes suite au réalignement industriel des successeurs de Mao.

Les stats et indices du progrès économique chinois font rêver ou saliver les stratèges économistes du monde entier. Oubedon, ils font carrément peur. Dans leur gestion de cette nouvelle croissance gigantesque, les dirigeants chinois ont beau faire leur possible pour encadrer les explosions en main-d’œuvre, en immobilier, en bourse, en productions, en exportations folles, en … presque tout, les dérapages commencent à miner le sentier de leur succès.

Trop vite, commence-t-on à réaliser. Les récents déboires touchant les jouets (peintures toxiques ou aimants mortels), les aliments pour animaux (des milliers de morts canines ou félines aux USA) et pour humains (crevettes et poissons « plombés » et autres productions peu chères mais a-normales ou hors-normes) ont résolument commencé à freiner les ardeurs et l’enthousiasme de plusieurs partenaires autour du globe. Et on ne parle même pas de la contre-façon, des brevets volés dans différentes sphères industrielles ou scientifiques et des droits de l’Homme bafoués.

La sagesse proverbiale des orientaux en prend pour son rhume et ce manque de discipline intérieure n’annonce rien de bon pour les années qui viennent, des années cruciales pour l’équilibre de la planète. Devrons-nous croiser et combattre des cowboys capitalistes chinois sans scrupules, imitateurs des américains du dernier cinquantenaire ? Ça ne sent pas bon mes amis ….

Un sourire franc

Ça fait ... 35 années que je connais ce sourire de ma bonne amie Ginette dans les Laurentides, une vingtaine de kilomètres au nord du Mont-Tremblant..

mardi 14 août 2007

Dans la porcherie ...

Ce matin, après avoir écrit ce petit billet sur le pire film québécois de l’histoire (selon l’humble billeteur …), j’ai enfourché mon vélo et roulé jusqu’au cinéma Beaubien (un endroit fort sympa à moins de 1000 mètres de chez nous) pour aller voir Les 3 p’tits cochons de Patrick Huard.

Je ne suis pas critique de cinéma dans la vie, mais nous le sommes tous un ti-peu, non ? J’y allais avec une légère appréhension négative (Bon cop Bad cop m’avait laissé froid malgré son grand succès), mais avec une certaine confiance puisque ce Huard est aussi capable de très bonnes choses, notamment son chauffeur de taxi (pas celui de la télé, celui en spectacle).Qui plus est, un certain Claude Legault (que je vénère) y joue un rôle majeur.

Je ne vous entretiendrai pas avec des détails d’analyse songée. Simplement vous dire que j’ai passé deux belles heures dans cette salle où nous étions environ une quinzaine à savourer cette histoire de trois couples formés par trois frérots bien soudés dans la vie. Comédie, oui, mais avec des pics de sensibilité touchant cette maudite réalité de la vie à deux. Plusieurs éclats de rire et plusieurs « ravalements de salive », pour décorer les infidélités et un punch (cinq minutes avant la fin) que je n’avais vraiment, mais vraiment pas vu venir.

Fort recommandable dois-je vous avouer, sans pour autant crier au génie. Pour les fans de Claude Legault, votre chouchou se veut le centre de toute cette histoire et vous le verrez étaler toute la justesse de son jeu dans une palette assez large merci. De quoi me remettre des pitreries insipides de Martin Drainville la nuit passée (était-ce un cauchemar ?).

Le summum ...

… de l’ineptie. La nuit passée, je m’éveille sans raison un peu passé minuit. Petite insomnie qui me fera ouvrir la télé pour me retrouver au Canal D et la présentation du film québécois Angelo, Frédo et Roméo.

Tourné en 1996 par Pierre Plante (j’ai fait ma recherche !), ce film met en vedette Martin Drainville, Benoît Brière et Luc Guérin. J’avoue que j’en avais vu quelques scènes précédemment, sans pouvoir me résoudre à me rendre jusqu’à la conclusion. Eh bien, la même chose s’est produire hier…

Martin Drainville, probablement le pire acteur de l’histoire du cinéma québécois, nous livre dans ce film la quintessence de son image de loser perpétuel. Les mimiques, les répliques, les regards, la démarche : tout, mais absolument tout sonne faux. Le personnage doit être niais, je vous l’accorde. Mais même en niaiseux, Drainville gâche la sauce, c’est vous dire. Et ses collègues Brière (en faut français ou faux africain) et Guérin (à peine remarqué tant c’est faible) n’aident en rien la cause de ce film. Le producteur Jean-Roch Marcotte (qui ???) a probablement mangé ses bas avec ce film au goût de navet concentré.

Pour tout dire, je pense que ce film est pire que Les Dangereux et de loin, ce qui, vous l’admettrez, n’est pas peu dire. Si la mémoire m’est fidèle, me semble-t-il qu’à la sortie du film, plusieurs spectateurs quittaient la représentation avant la fin et la maison offrait le remboursement. Trouvez pire !

lundi 13 août 2007

Le Grand Chef de l'épluchette


Le papa de Cédrika

Une quarantaine de personnes pour ce party du weekend à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Et dans les multiples discussions à gauche et à droite, un consensus : comme un malaise avec l’attitude du papa de la petite Cédrika Provencher que tout le monde cherche depuis deux semaines.

En fait, le papa, on le voit partout et dans tous les bulletins, affichant même un certain sourire devant la solidarité et les messages d’encouragement qui fusent de partout. Comme une impression qu’il ne déteste pas ce nouveau rôle de star médiatique. J’ai bien dit IMPRESSION dégagée.

On imagine tous le drame déchirant qui l’afflige mais si peu n’en ressort dans les points de presse. Le monsieur semble vacciné contre ce stress épouvantable et mène presque la claque pour les bénévoles.

Contrairement à la maman qui, elle, s’est réfugiée dans l’anonymat de sa demeure (ou ailleurs) pour vivre ces heures et journées atroces. Sauf ce lundi où elle a littéralement éclaté en sanglots.

Vous le trouvez normal ce papa vous autres ?

Note mardi le 14 août :

Un lecteur des 3 Rivières m'a confié avoir parlé au père et que celui-ci s'est effondré après une entrevue. Faut donc ne pas lui lancer la pierre mais peut-être lui suggérer de laisser les médias de côté. Mais peut-être que ça lui donne l'impression d'être encore utile ou que ça lui redonne du courage. faut dire qu'on est pas dans sa peau ...

dimanche 12 août 2007

Cours Forrest ! Cours !

Je vous présente mon ami FORREST Tourigny au lendemain de son tournoi annuel dans les Laurentides. Il nous a avoué candidement :

"La vie, c'est comme une boîte de chocolats. Tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber".

vendredi 10 août 2007

Doparano consacrée !

Ce matin en page B8 du Devoir, le journaliste Jean-Yves Girard nous parle de la Petite Italie et surtout de Stefano Faita, un de ses illustres citoyens. L'article commence comme suit :

Lu sur le blogue de Do, une fille de Québec "simple, coquine, taquine, gourmande ..." : "Il n'y a que moi qui ai soudainement envie d'une orgie gustative et charnelle chaque fois que je vois ce jeune cuisinier italien dans ma tivi ? Stefano Faita me donne faim ! Argh..."

C'est la "gloire" pour la blogueuse aux babines voluptueuses, qui, par un curieux hasard, se trouve justement à Montréal pour quelques journées. À peine y pose-t-elle les pieds ... Faudra désormais qu'elle porte des verres fumées.

jeudi 9 août 2007

Crâne d'oeuf

Le jour de mes trente ans, je n'avais déjà plus un seul cheveu sur le dessus du caillou. J'avais déjà pris le parti de ne jamais coiffer mon crâne d'une quelconque moumoute, trouvant cet artifice bien plus risible que le simple étalement d'une calvitie précoce.
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Bien sûr, j'ai dû subir et encaisser de multiples sarcasmes et farces, souvent grosses et faciles, parfois subtiles et quelquefois franchement hilarantes. Toutefois, le cumul des années, l'habitude et peut-être aussi la sagesse ont grandement diminué l'impact de ces piques et de ces craques en même temps qu'elles se raréfiaient. D’autant plus qu’aujourd’hui, avec cette mode du crâne complètement rasé chez les jeunes, ya vraiment plus de quoi s’énerver pour la chose.
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Je m'en vais vous confier une anecdote dans laquelle je n'ai certes pas eu le beau rôle, vous saurez en convenir. Été 87, après-midi de canicule lourde. Délivrance! J'entre dans une salle du cinéma Berri avec mes deux enfants de 6 et 8 ans. Ahhhhh ! L'air climatisé !
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Peu de spectateurs. En fait, seulement une dame et sa fillette sont assises au milieu de la salle. J'y prends place, quelques sept ou huit rangées plus bas. Petit détail : je porte ma casquette rouge et or des Forty-Niners qui faisaient la pluie et le beau temps dans la NFL à cette époque.
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Je ressens soudainement un léger tapotement sur l'épaule gauche. C'est la dame spectatrice qui me dit à voix basse:
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- Monsieur, nous sommes à l'intérieur et, par galanterie, pourriez-vous enlever votre casquette ?
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Un peu surpris, je lui rétorque :
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- Franchement, t'as pas quelque chose de plus intéressant à faire pour occuper ton temps ?
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Outrée, elle revient à la charge :
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- Je ne vous ai par permis de me tutoyer monsieur !
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Sentant la moutarde me monter au nez, je me calme et lui lance avec un magnifique sourire :
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- Alors ma chère dame, je VOUS prie donc d'allez voir ailleurs si j'y suis !
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Elle est retournée à sa place en maugréant quelques phrases inaudibles, mais sûrement peu amicales. Non mais ! Pour qui se prenait-elle, cette bourgeoise ? Je n'étais quand même pas coiffé d'un haut-de-forme qui lui bloquait la vue !
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Le film a commencé et l'incident s'est résorbé de lui-même. Environ trente minutes plus tard, nonchalamment, j'ai enlevé la casquette qui m'indisposait. La vilaine chipie est aussitôt passée à l'attaque. J'ai ressenti à nouveau le petit tapotement sur l'épaule gauche. Regardant le dessus de mon crâne dégarni avec un sourire revanchard, elle m'a glissé dans le creux de l'oreille :
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- Monsieur, je m'excuse infiniment. Je ne pouvais pas savoir pour vos cheveux. Vous pouvez remettre votre casquette. Encore une fois, veuillez m'excuser.
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La crucifixion! Voilà ce à quoi j'ai pensé en cette seconde précise. Des clous et un marteau, vite ! Mais, en bon gentleman, j'ai laissé la dame savourer sa victoire sans réplique, les mots s'étant volatilisés dans ma frustration.

mardi 7 août 2007

Mes 15 francos éternelles

Non, non et non ! Il n’y aura pas de tague avec cette liste. Simplement une façon d’exprimer ce qui m’a fait aller le clapet depuis maintes et maintes années. Choisir les 15 chansons en langue française que je mettrais sur un CD avant … mettons de m’isoler pour de bon sur une île inconnue.

Ça dévoile quand même un paquet de signes, comme si on baissait les culottes. Lecture entre les lignes avec des traînées mystérieuses ou étranges ou inexpliquées. C'est ça qui est ça, sans psychanalyse.

L’exercice ne s’est pas finalisé aisément. Je triture ma liste depuis une bonne grosse semaine. Je me suis également imposé un règlement stipulant qu’une seule chanson par artiste puisse figurer dans la liste, ce qui m’a déchiré le cœur dans le cas de Richard Desjardins (non, je ne vous nomme pas l’autre chanson…). Pas d’ordre de préférence dans mes choix.

Plutôt qu’une tague, je vous demande simplement pour LAQUELLE (une seule) de votre liste personnelle, ai-je commis un sacrilège en ne l’incluant pas dans le palmarès qui suit. Allez, un petit effort pour me chicaner …


- À Ostende (Alain Bashung)
- Café Robinson (MariJo Thériault)
- Ballade à Toronto (Jean Leloup)
- Au pays des calottes (Richard Desjardins)
- La Musique (Jean-Pierre Ferland)
- Une chance que j’t’ai (Laurence Jalbert – paroles Jean-Pierre)
- Voir un ami pleurer (Jacques Brel)
- Fais-toi z’en pas (Charlebois – paroles Réjean Ducharme)
- Si Dieu existe (Claude Dubois)
- L’escalier (Paul Piché)
- Un musicien parmi tant d’autres (Harmonium)
- This melody (Julien Clerc)
- Promenade sur Mars (Offenbach)
- 23 décembre (Beau Dommage)
- Parc Belmont (Diane Dufresne)

Le déclin ...

Ça m’a frappé aujourd’hui, encore une fois.

Ya plusieurs années, Denys Arcand éblouissait le Québec avec Le déclin de l’empire américain. Des profs fortement intellos nous ont parlé de cette marche irrépressible des nouvelles économies qui allaient mettre un terme à la domination de nos voisins d’en bas. Ces paroles émises par une sociologue hyper-branchée (Dominique Michel) se voulaient, en quelque sorte, la vision (ou la prévision) du cinéaste.

Les choses avancent en ce sens, me semble-t-il. Aujourd’hui, on nous apprenait qu’une méga société de prêt immobilier américaine déposait son bilan. Une société qui prête depuis des lustres à des acquéreurs qui ne rencontrent pas (de justesse) les critères du prêt « non-risqué ». Depuis quelques années, plusieurs sociétés immobilières américaines oeuvrant dans le prêt « risqué » ont fait faillite. Reprenant les maisons des acquéreurs qui n’arrivent plus à payer, elles ont saisi les cabanes mais sont incapables de les revendre. Résultat = faillite. La déconfiture de cette méga-société qui oeuvrait dans le « risque raisonnable » témoigne en faveur du déclin.

L’informaticien de Los Angeles qui gagne $80,000 US par année (avec les autres avantages sociaux) qui se voit remplacé par un informaticien de New Delhi aux Indes (avec son salaire fabuleux de $25,000) ne la trouve pas drôle. On ne parle plus ici de jobs sous-payées dans le textile. Inde-Pakistan-Chine : méchante marée de consommateurs.

Pensons quelques instants à ces centaines de millions de chinois qui vont acheter automobiles, frigos, télés et autres denrées de luxe (!!!) pour une première fois … faisant ainsi travailler leurs congénères dans les usines locales. Le capital bouge et j'imagine mal les asiatiques se procurer du Ford, Chrysler, Westinghouse, Panasonic, General Electric, etc. Home made ...

Ça ne se fera pas en criant ciseau, bien sûr. Mais le balancier commence à bouger et sérieusement. Ne reste qu’à espérer que les dirigeants du prochain empire n’auront pas la vengeance dans l’âme et seront moins belliqueux militairement parlant. Le ciel est sombre, avez-vous remarqué ?

Mais la déconfiture appréhendée des cowboys du capital dans leur "land of the free" ne m'émeut pas outre-mesure. Craindre les retombées pour ceux qui me succèdent ... oui.

Dans notre coin québécois du globe, nous reste une grosse carte à jouer : l'eau potable. Viaaarge ! Le prix du litre d'eau en bouteille frôle celui du pétrole ! Mais nos dirigeants tergiversent, tergiversent, tergiversent ...

lundi 6 août 2007

De la pure mémé !

D'accord, c'était la fête de Carole. Le cinquantième, faut le souligner. Mais j'y ai fait une belle rencontre : cette "matante" Yolande qui pète le feu malgré ses 76 années bien sonnées et sa canne et son appareillage de marche. Regardez-moi ces yeux de coquine et ce sourire franc. Et ce petit joint qu'elle affirme siphonner à l'occasion pour enlever la douleur sur ses jambes. Bonne 77ième année ma chère !

samedi 4 août 2007

Le sens de la mesure

Aujourd'hui encore, quelques pages additionnelles sur la tragédie du pont de Minneapolis aux USA. Bilan : 5 morts et ... désormais 8 disparus.
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Même jour, en page A21 de La Presse : inondations majeures dans le sud asiatique. Bilan : 1,100 morts et 18 millions (vous avez bien lu !) de personnes déplacées et désormais sans abri.
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Question : de quoi vont-ils encore parler le plus demain ?

vendredi 3 août 2007

Stars d'un soir...

Petite pratique à Lachenaie hier soir, en se beurrant de vins d'Alsace dans la canicule. Pour le party de l'après-golf à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson samedi prochain, en duo avec Guy, mon guitariste officiel, nous allons assommer l'assistance avec la toune Dead Flowers des Rolling Stones. Les paroles sont mémorisées, les accords bien placés, les pauses de voix et tout le reste. Ça sera la consécration totale.
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I'll be in my basement room
With the needle and the spoon
And another girl to take my pain away
Take me down little Suzy take me down

jeudi 2 août 2007

Le bonheur il est où ?

Étonnant ! Parmi tous ces hommages télévisés ou journalistiques sur la carrière de Michel Serreault, je n'en ai vu ou lu AUCUN qui fasse mention du superbe film "Le bonheur est dans les prés" qu'il a joué aux côtés d'Eddie Mitchell. Pourtant, le film a connu un succès remarquable ici comme en Europe et fut, à mon avis, son meilleur.
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Pour ce qui est du très sérieux monsieur Bergman, l'hommage que lui rend Zhom saura bien vous dérider ...