mardi 18 septembre 2007

RIP mon ami Camil Lortie







Il y a quelques heures, j’ai appris la mort de mon ami Camil Lortie, un monsieur tout plein d’une grande bonté. Et j’en suis fort triste …

Depuis quelques années, je consacre mes fins d’après-midi du vendredi à prendre une bière dans un bistro de Villeray avec un groupe bien spécial que je nomme affectueusement mon « Club des vieux kriss ». Ils sont tous septuagénaires (ou presque). Ayant passé des milliers d’heures dans cette antre de perdition dans les années 70, 80 et 90, je connais donc ces vieux kriss depuis fort longtemps, même si je ne suis pas de leur génération. Et j’adore ce rendez-vous hebdomadaire.

Mais Camil, c’était spécial. Mon favori, sans offusquer les autres.

Quelque part au début des années 90, Camil me demande si je connaissais Peter Gabriel. Surpris, je lui réponds affirmativement. « Yé tu bon ? » me redemande Camil.. Je réponds encore par l’affirmative tout en lui demandant le pourquoi de cet interrogatoire.

« C’est parce que mon fils Alain est parti en Angleterre pour concevoir l’éclairage du show de sa prochaine tournée ».

Ça m’avait scié les jambes. Effectivement, Alain Lortie a conçu l’éclairage de ce show dont la mise en scène avait été confiée à Robert Lepage. D’ailleurs, le fils de Camil est désormais connu internationalement par ses collaborations fréquentes aux spectacles les plus courus sur la planète. Que ce soit à Vegas, en Chine ou ailleurs, il domine son métier : Cavalia et Délirium (que j’ai vu grâce à Camil) furent éclairés par le génie d’Alain Lortie.

Camil était également très fier de son autre fils André qui navigue dans la direction d’un grand imprimeur québécois, tout en étant signaleur senior pour les courses de Formule 1 entre autres.
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Et ce grand-père adorait littéralement ses petits-enfants.

Camil Lortie était un monsieur dans toute l’acceptation de ce terme. Pince-sans-rire subtil devant l’éternel (qu’il taquinera volontiers désormais …), mon ami trouvait la vie moins drôle depuis deux ans. Des problèmes de dos chroniques fort douloureux lui enlevaient souvent son fameux sourire en coin, à mon grand regret. Qui plus est, de récentes opérations aux yeux lui faisaient craindre l’éventuelle perte de son permis pour conduire sa magnifique Buick.

Il avait d’ailleurs manifesté à ses proches le désir de partir si cette foutue santé ne revenait pas dans des normes acceptables. Je l’ai vu pour une dernière fois il y a une dizaine de jours. Son teint livide me faisait craindre le pire … qui est survenu finalement.

Je n’ai pas eu le temps de pondre cet article sur son fils Alain qu’il m’avait fait rencontrer pour une entrevue fort agréable au mois de mai dernier. Ça n’est que partie remise Camil et j’espère que les yeux de ton âme sauront la lire.

Garde-moi une place à tes côtés dans l’éternité. On aura en masse de temps pour rire un bon coup, comme tu savais si bien le faire.

Salut mon ami.



4 commentaires:

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

En plus d'être extraordinaire, il semblait si gentil, ton ami Camil.
Mes condoléances les plus sincères, Mickey...

Zoreilles a dit…

Par ce bel hommage à ton ami Camil, tu as su nous toucher, Crocomickey. Ton ami était assurément quelqu'un d'exceptionnel et d'attachant.

Son coeur a cessé de battre mais l'amour qu'il a donné continuera de vivre.

Il y a des gens qu'on aime bien au-delà des frontières du temps et de l'espace...

Anonyme a dit…

L'amitié n'a pas d'âge, et les beaux souvenirs ne s'effacent jamais. Les photos de ton ami Camil nous montrent un homme à l'air heureux, qui savait profiter du moment présent; ce que tu as si bien exprimé dans ce touchant texte Michel.

Doparano a dit…

C'est un très bel hommage que tu lui rends...

Toutes mes condoléances

xxx