Je vous ai déjà parlé de cette époque des années 80 où je sillonnais les routes du Québec pour vendre un spectacle d’hypnose dans les écoles secondaires. Cette semaine m’est revenue cette anecdote étrange que j’ai vécue à Rimouski.
Aaahhh, Rimouski la belle. Toujours aussi magnifique dans mes souvenirs, avec cette ouverture directe sur le Saint-Laurent dont on ne voit plus l’autre rive, même avec des jumelles. Début de mer pour dire vrai …
Le midi je roule et cette maudite grande lettre jaune qui joue sur le subconscient. Vous connaissez le grand M jaune ? Alors je suis entré chez MacDo pour m’empiffrer avec ce quart de livre fromage (je n’ai jamais osé goûter un Big Mac…).
Mais aussitôt assis à ma place, une envie irrépressible de ma vessie m’a forcé à me lever illico et me diriger vers l’urinoir. Soulagement.
Et c’est ici que les choses se corsent. Revenu à ma table, ne reste que mon orangeade (je ne bois jamais de cola). Le quart de livre = disparu. MAIS, table voisine, une vieille dame (que j’avais remarquée en entrant avec son gros café) semble bien heureuse de mordre à belles dents … dans un quart de livre. Je la regarde fixement pour la confronter … et elle m’ignore superbement.
Quoi faire ? Je ne vais sûrement pas l’engueuler. Wô le montréalais ! Je retourne au comptoir et demande à voir le gérant à qui j’expose mon problème. Le type (dans la trentaine) s’excuse et ne semble pas surpris que j’impute la chose à la vieille dame. « On ne l’a jamais prise sur le fait » m’explique-t-il. Il s’empresse alors de me fournir un autre quart de livre qu’il me remet « … avec toutes les excuses de la maison ».
Suis retourné bouffer le tout à ma table tout en observant ma voleuse qui avait toujours l’air heureuse. Sans me narguer, j’avais quand même l’impression qu’elle se moquait de moi. Ce n’était pas une itinérante, mais pas une carte de mode non plus avec son vieux manteau et ce sac rouge usé sur le banc à côté d’elle. Genre la vieille folle du village …
J’ai fini mon quart de livre, bu ma dernière gorgée d’orangeade et, comme j’allais quitter … la vieille dame se lève pour aller vers le comptoir des accommodements (paille, ketchup, serviette papier, etc).
Dans une fraction de seconde, sans aucune réflexion, me suis levé, rapaillé le sac rouge de la vieille kriss au passage, sorti de la place en troisième vitesse, entré dans mon char, actionné le contact et décollé sur le chapeau des roues.
Délinquance me diriez-vous ? Je suis d’accord. Mais le faire, passé la trentaine, ça donne un kick au cerveau, je vous l’assure. C’est niaiseux, je le conçois aussi. Mais si vous saviez comment l’adrénaline m’est montée à la tête pour cette minuscule entrave à la justice.
J’ai passé le reste de la journée avec le sourire accroché au visage. Me souviens que Mont-Joli et Amqui étaient sur mon agenda pour l’après-midi.
J’oubliais. Je sens que vous aimeriez connaître le contenu du vieux sac rouge de la vieille dame. Rien de bien intéressant. Le sac était plein … de menteries.
Vous pourrez maintenant méduser votre entourage en y introduisant votre décor et vos détails appuyant cette vérité si étrange …
Aaahhh, Rimouski la belle. Toujours aussi magnifique dans mes souvenirs, avec cette ouverture directe sur le Saint-Laurent dont on ne voit plus l’autre rive, même avec des jumelles. Début de mer pour dire vrai …
Le midi je roule et cette maudite grande lettre jaune qui joue sur le subconscient. Vous connaissez le grand M jaune ? Alors je suis entré chez MacDo pour m’empiffrer avec ce quart de livre fromage (je n’ai jamais osé goûter un Big Mac…).
Mais aussitôt assis à ma place, une envie irrépressible de ma vessie m’a forcé à me lever illico et me diriger vers l’urinoir. Soulagement.
Et c’est ici que les choses se corsent. Revenu à ma table, ne reste que mon orangeade (je ne bois jamais de cola). Le quart de livre = disparu. MAIS, table voisine, une vieille dame (que j’avais remarquée en entrant avec son gros café) semble bien heureuse de mordre à belles dents … dans un quart de livre. Je la regarde fixement pour la confronter … et elle m’ignore superbement.
Quoi faire ? Je ne vais sûrement pas l’engueuler. Wô le montréalais ! Je retourne au comptoir et demande à voir le gérant à qui j’expose mon problème. Le type (dans la trentaine) s’excuse et ne semble pas surpris que j’impute la chose à la vieille dame. « On ne l’a jamais prise sur le fait » m’explique-t-il. Il s’empresse alors de me fournir un autre quart de livre qu’il me remet « … avec toutes les excuses de la maison ».
Suis retourné bouffer le tout à ma table tout en observant ma voleuse qui avait toujours l’air heureuse. Sans me narguer, j’avais quand même l’impression qu’elle se moquait de moi. Ce n’était pas une itinérante, mais pas une carte de mode non plus avec son vieux manteau et ce sac rouge usé sur le banc à côté d’elle. Genre la vieille folle du village …
J’ai fini mon quart de livre, bu ma dernière gorgée d’orangeade et, comme j’allais quitter … la vieille dame se lève pour aller vers le comptoir des accommodements (paille, ketchup, serviette papier, etc).
Dans une fraction de seconde, sans aucune réflexion, me suis levé, rapaillé le sac rouge de la vieille kriss au passage, sorti de la place en troisième vitesse, entré dans mon char, actionné le contact et décollé sur le chapeau des roues.
Délinquance me diriez-vous ? Je suis d’accord. Mais le faire, passé la trentaine, ça donne un kick au cerveau, je vous l’assure. C’est niaiseux, je le conçois aussi. Mais si vous saviez comment l’adrénaline m’est montée à la tête pour cette minuscule entrave à la justice.
J’ai passé le reste de la journée avec le sourire accroché au visage. Me souviens que Mont-Joli et Amqui étaient sur mon agenda pour l’après-midi.
J’oubliais. Je sens que vous aimeriez connaître le contenu du vieux sac rouge de la vieille dame. Rien de bien intéressant. Le sac était plein … de menteries.
Vous pourrez maintenant méduser votre entourage en y introduisant votre décor et vos détails appuyant cette vérité si étrange …
9 commentaires:
Me faire veiller pour me mentir au visage de si jolie façon!!!
Elle est bien bonne j'y ai cru.
Fais chier de se sentir nouille après coup.
Qu'est-ce que j'écrivais quelques billets plus tôt?
Espèce d'adolescent, va!
:O)
Un ado délinquant sans malice ! Voilà ce que tu es, vieille branche ! ;) Tout comme doparano, j'y ai cru à ton histoire moi itou et c'est vrai que c'est pas mal chiant de se sentir nounoune après coup ! Malgré tout, elle est racontée avec brio ton histoire et ta plume brille de tous ses feux, comme d'hab ! :-)
Croco,
l'anecdote est-elle vraie, du moins jusqu'au vol du sac rouge ? Parce que rendue là, je me suis dit que c'était IMPOSSIBLE que tu aies fait une chose pareille!
Hypnose dis-tu. En tout cas tu as un talent pour méduser tes lecteurs. Comme Do, Fée, et Rosie, j'ai embarqué totalement dans cette histoire...du moins jusqu'à la fuite avec le sac.
Bon vendredi !
:-D Vraiment excellent m'sieur le narrateur!
@ Lise
Absolument rien de vrai dans cette histoire sauf ... la beauté de Rimouski.
:-)
Un vrai bon conteur, je regrette même pas de m'être laissée prendre au jeu!
Heille, Croco, je la voyais, ta madame, son grand sac rouge, j'y ai cru à ton quart de livre fromage, ton orangeade, la beauté de Rimouski qui s'ouvre sur l'estuaire, la mer...
Tu pourrais vendre de la glace aux Inuits, toi...
Est-ce qu'on t'a approché pour faire de la politique?
Je t'aime... mon vieux kriss!
:o)
Talou
XXO
C'est vrai que Rimouski est plus que belle, de même que Mont-Joli et Amqui. Je connais même si je n'y suis pas retournée depuis trop longtemps.
En fait, dès que l'on sort de Montréal, la beauté est partout.
Ce qui me donne le goût d'aller voir ma cousine à Rivière-du-Loup, qui est toujours contente de me voir, et m'invite depuis longtemps.
Toutes les régions sont belles, un jour lorsque j'aurai le courage de faire face aux "fantômes" du passé, je retournerai pour un voyage, sur ma Côte-Nord natale...
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