mercredi 2 juillet 2008

Hurlements

Ça s’est passé vendredi dernier, la veille de mon départ des Iles-de-la-Madeleine. Au « centre-ville » de Cap-aux-Meules. Et pour être plus précis, c’était le bar Débaris, dont la terrasse se situe à environ 10 mètres de la mer, tout en haut de la falaise.

Je ne suis pas très sorteux dans les bars quand je vais aux Iles. Le soir venu, après un souper bien arrosé, le corps demande un certain repos, fatigué spécialement par le vent et son bruissement dans les oreilles toute la journée. Je ne connais donc que très peu les bars où ça déménage, où ça vibre, où ça grouille.

M’en vais donc avec l’ami Octave (mon aubergiste) et Sylvie pour un 5 à 7 au Débaris. Arrivés un peu avant 18 hrs, ya une vingtaine de personnes dans la place. Je remarque l’installation pour accueillir le chansonnier annoncé. Octave me dit que ça va se remplir.

45 minutes plus tard, ya 175 personnes dans le bar, un verre à la main. Ça n’a pas arrêté de rentrer, à coups de 2, 4 ou 6 personnes à la fois. Finies les places assises. Plein de monde debout. Et un détail m’intrigue : personne dans cette foule n’a moins de quarante ans. Peu de touristes (tout les gens semblent se connaître) et pas de jeunes hommes ou femmes dans la vingtaine ou la trentaine, y compris parmi le staff.

Le chansonnier arrive. Applaudissements. Il amorce les tounes populaires connues de Charlebois, Ferland. Dubois, sans oublier le héros local Georges Langford. Et ça chante mes amis. Oh ! Que ça chante dans le bar ! Que dis-je … ça hurle littéralement. J’ai chanté-hurlé à tue-tête les tounes dont je connaissais les paroles et personne ne m’entendait parce que tout le monde beuglait à l’unisson. Me suis grafigné les cordes vocales. Hurler à l’unisson « Si Dieu existe … », je vous l’assure, ça fait un bien intérieur … inexplicable. Comme un nirvana pour le blogueur. Au beau milieu du golfe Saint-Laurent, la veille de mon retour, esssti que j’étais high …

3 commentaires:

Zoreilles a dit…

J'ai passé tout mon séjour là-bas aussi high que toi...

Quand on s'est croisés à l'aéroport, au moment de votre départ, je t'avais dit, je crois, que j'allais veiller le même soir « Su'l'débaris » à Cap-aux-Meules?

J'y suis allée, le party était semblable à ce que tu décris et les musiciens, du groupe Rafales, comprennent quatre gars, dont Michel, un proche parent, qui joue de tous les instruments mais qui s'envole littéralement avec son violon. Il faudra que je vous raconte.

Si t'as vu une serveuse très jolie, cheveux noirs, pleine de vie, autour de 40 ans, qui se promène dans cette foule comme un poisson dans l'eau, que tout le monde aime et qui répond avec le sourire lorsqu'on l'appelle « Hé, Marjolaine! », c'est ma cousine. Elle travaille su'l'Débaris.

C'est LA PLACE où les Madelinots se tiennent mais il y en a d'autres...

Veux-tu bien me dire, Croco, comment on a fait pour partir???

crocomickey a dit…

J'vais me rappeler du prénom : Marjolaine la cousine de Francine à chose là, la tite-fille de Will (ou Ben ou Jack) à Pierre ( ou Denis ou Will) qui sait comment se matérialiser parfaitement en revenant chez elle dans le haut du continent.

Zoreilles a dit…

T'as juste à dire « la cousine de l'Abitibi », elle va savoir de qui tu parles!

Et pour mon vrai nom, c'est Francine à Léo à Avila ou encore, du côté maternel, Francine à Rita à Aubin... Tu sais ce que j'ai réalisé? Cette façon de nous nommer qu'on répète 100 fois par jour, c'est une manière de s'attacher pour toujours à nos familles. Une sorte de fierté, d'enracinement, d'identité, une invitation à faire des liens de parenté.