mardi 20 novembre 2007

Le système de Jean-Louis

C’est en lisant un post sur le blogue de Pierre Côté que cette anecdote m’est revenue. Côté nous questionne sur la nécessité pour un gars de justifier devant sa blonde ses envies de regarder une game de hockey. « Une affaire de gars » que ça s’intitule. Et le blogueur de nous entretenir sur cette incompréhension des femmes face à la passion des gars pour les soirées-télé-hockey avec les boys.

Ça m’a ramené à Kelowna (BC) sur le splendide lac Okanagan. Sur le voilier de son pote RG, mon grand chum Jean-Louis (déménagé depuis peu à Winnipeg) discutait avec sa bande de copains de sa facilité à les recevoir tous, chaque dimanche, pour écouter trois matches de football pendant 10 heures avec tout ce que ça comporte : beuverie, cris gutturaux, rigolades à forts décibels et tout ce que vous pouvez imaginer dans un environnement fortement éthylé.

Les gars ne comprenaient pas comment sa tendre moitié Marlene, qui ne veut rien savoir du football ou du hockey, pouvait endurer ces célébrations hebdomadaires bruyantes et dérangeantes à répétition. C’est précisément là que Jean-Louis leur a expliqué son système de POINTS.

En dehors de cette journée sacrée, je gagne des points tous les jours, nous a-t-il révélé. Et ces points, genre virtuels ou imaginaires, s’accumulent et dressent la table pour les dimanches sportifs éclatés dans son condo.

Des points qui se gagnent avec un extra dans le ménage ou le nettoyage, en allant faire la commande seul pour éviter cette tare à sa blonde, en consacrant le samedi à une ballade dans la forêt où elle exulte en ramenant plantes sauvages ou roches bizarres pour sa collection, en lui préparant un souper compliqué-quatre-services quand elle revient fourbue de sa journée de travail et … j’oublie les autres exemples.

Pas un homme rose mon pote Jean-Louis. Oh que non ! Mais un homme vraiment amoureux de sa belle Marlene. Et un homme assez futé pour « travailler » sa passion sportive dominicale qui bifurque vers le hockey une fois le SuperBowl complété.

Les boys sur le voilier en sont demeurés bouches bées. “ You gotta earn points my friends. If you love your woman, of course …”.

C’est quand même pas si mal comme philosophie, non ?

6 commentaires:

gaétan a dit…

Le système des points je connais, c'est comme pour les air miles sauf qu'il y en a qui appelle ça les air lousses.
La vie de couple c'est une vie de compromis.

crocomickey a dit…

Le compromis ... Ya plein de monde qui le disent mais ... peu le mettent vraiment en pratique. Et je ne me classe pas dans la catégorie des compréhensifs. Un vieux fond de tête de cochon pas facile à nettoyer. Mais j'y travaille depuis tellement longtemps ...

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Une philosophie pleine de bon sens, en effet ! :-)))
Je la connais bien, va, et elle fonctionne à merveille dans les deux sens, SI les deux conjoints "earn their points" comme promis, ce qui n'est pas toujours le cas, malheureuseument... Une vie de compromis, c'est bien dit, ça, Gaétan !

Doparano a dit…

J'applique le principe des points pour me payer des weeks ends d'égoïstes de temps en temps, pas toutes les semaines mais... J'ai besoins de ces air lousses.

Si mon homme ressentait le même besoins je lui laisserais volontier faire plus de tâches ménagères pour se gagner des points aussi.

Une femme libre a dit…

Ha! C'est sûr qu'un homme qui me préparerait un souper quatre services viendrait de se gagner instantanément beaucoup de points et une gratitude immédiate en plus! Je lui apporterais sa bière avec plaisir pendant son hockey. Système fort ingénieux et gagnant que celui de votre ami, Crocomickey.

Zoreilles a dit…

En couple depuis 31 ans, ça fait longtemps que je connais le système des air lousses!!!

Les compromis? On fait juste ça mais il arrive un moment où on ne le sait plus qu'on en fait quand on en fait, peut-être qu'on finit par se ressembler ou alors, on arrête de compter... Une de mes marottes, c'est « quand on aime, on compte pas » et ça m'évite de répondre à des questions mathématiques embêtantes, du genre « t'en as invité combien, des amis, pour samedi? »... Bah, quand on aime, on compte pas!