Ben et Sass. Comme des enfants.
Ben c’est un berger allemand recueilli par la SPCA alors qu’il errait dans les rues, âgé d’à peine 3 mois. Il était craintif, ayant tout du chien malmené. C’est celui-là que Jean-Louis a choisi, se chargeant, dans les mois qui ont suivi, de l’aimer, de lui redonner confiance en l’homme et de lui enlever toute méchanceté.
Sass est une Golden Retriever, bébé d’une voisine de Marlene et Jean-Louis, qui fut choisie pour devenir la sœur de Ben en quelque sorte. La belle Sass s’est pété une jambe il y a trois mois en courant dans un parc. Pas loin de $2000 pour la « réparation ». Qu’auriez-vous fait ? Jean-Louis verse encore ses mensualités pour la belle Sass.
Moi je n’ai vraiment pas la bosse pour les chiens. Même que j’en ai une peur naturelle qui ne me lâche pas depuis mon enfance. Pas à l’aise avec les cabots le blogueur.
Alors vous imaginez un peu mon inquiétude avant d’arriver chez mes amis. Pas un mais bien deux dogues à surveiller !
Dans ma vie, je n’aurai jamais été aussi familier avec des chiens. Aussitôt entré dans la cour arrière, ils m’ont reniflé et puis … rien. Tout débordement leur était superflu. Pas de jappement, de queue frétillante ou de croc menaçant avec grognement : j’étais dans la famille. Et durant toute cette belle semaine, les deux venaient me voir sur demande et se laissaient caresser le cou et le dessus de la tête (la caresse préférée de ma chatte Elsie). Même qu’ils en redemandaient.
Mais en titrant l’homme qui aimait les chiens, je ne voulais évidemment pas vous parler d’un nouveau moi. Oh que non ! Je voulais plutôt vous parler de mon pote Jean-Louis pour qui ces bêtes sont VRAIMENT ses enfants. Le voir communiquer avec eux constamment, leur donner des ordres autant que les agacer, rire d’eux, leur envoyer un sifflement admiratif, ramasser leurs boulettes brunes dans la cour arrière, me conter des dizaines de leurs aventures anecdotiques, faire semblant de les bouder pour attirer leur complaisance, me commenter leurs moues ou leurs regards interrogatifs, le voir se coucher avec eux par terre sur la douillette et y passer la nuit parce que Marlene le trouvait trop ronfleur en raison de l’abus de Martinis. Ces chiens-là vivent dans cette maison comme des flôs. Littéralement. Je pourrais vous en parler ad nauseam alors j’arrête avant la … nausée.
Mais je sais que cet homme adore les chiens. N’en ai jamais vu d’aussi authentique. Et je voulais le lui faire savoir et lui rendre hommage par ce billet.
7 commentaires:
Croco,
c'est un beau témoignage que tu rends à tes amis Jean-Louis et Marlene, et les quatre-pattes qu'ils ont adoptés ont bien de la chance d'avoir rencontré des deux-pattes aussi... humains dans le bon sens du terme.
Pour mon grand malheur j'ai toujours eu des voisins qui se fichaient éperdument, pour la plupart de leurs animaux que je nourrissait, de même que les chats errants attirés ici par une boussole invisible...
Je me souviens d'une année en particulier, de voisins insouciants qui avaient une belle petite chienne Dobermann brune, très douce et affectueuse, la plupart du temps laissée à elle-même dehors sans eau, sans nourriture et tirant sur sa laisse. Ils partaient des fins de semaines, et j'étais la seule à lui parler, m'occuper d'elle, età l'amener courir clandestinement au parc. J'ignore ce qu'il est advenu d'elle lorsqu'ils sont déménagés...
Pour terminer, les quatre-pattes de tes amis ont bien plus de chance que bien des humains, et si ma mémoire est bonne ta soeur Line aime aussi inconditionnellement les animaux , ayant sauvé la vie à maints d'entre eux.
Et Elsie devait être enchantée de revoir son humain...
Je connaissais ta compassion envers les animaux. Habituellement, ce sont de bons humains qui ont cette particularité.
Elsie était bien contente, effectivement, même si elle était en bonne compagnie pendant mon absence.
En passant la chute finale de ton récit est très drôle et il est facile d'imaginer la scène. Il faut vraiment aimer les chiens en effet! De plus ce berger allemand est énorme, impressionnant à voir même en photo, alors pour de vrai...
Je croyais t'avoir écrit un commentaire ici hier, mais j'avais été dérangée par le téléphone alors j'avais dû probablement partir avant la fin!
Tes amis, Jean-Louis et Marlene, doivent apprécier ton billet comme une belle preuve d'amitié. Tu l'as dit, ces chiens sont comme leurs enfants, et pour des parents, rien ne fait plus plaisir que lorsqu'on s'intéresse à nos enfants... ;o)
Ton histoire est tellement touchante que j’en ai pleuré… En effet, la symbiose qui existe entre tes amis Jean-Louis et Marlene, et leurs poilus à quatre pattes, Ben et Sass, est merveilleuse et mes mots sont impuissants pour exprimer tous les sentiments que ton billet soulève.
Nous avons versé la même somme d’argent quand notre Arizona, une de nos chattes, a eu besoin d’une intervention chirurgicale pour l’ablation d’un rein très malade. Elle est malheureusement décédée depuis, mais selon notre vétérinaire, cette intervention a rallongé sa vie de 4 belles années où elle a pu gambader dans l’herbe fraîche de notre cour arrière, où elle a joué avec les rayons de soleil qui la taquinaient sur les murs de la maison, où elle s’est endormie en ronronnant de bonheur dans les bras de Geneviève…
Je crois que je ferais tout, absolument tout, pour sauver un animal en détresse. Cinnamon, notre Beagle adorée, Chablis, notre chat aux goûts raffinés et Jazz, notre félin on ne peut plus espiègle, sont des amis poilus que nous avons adoptés de la SPCA de la région. Cinnamon était une pauvre petite chienne abusée (d’ailleurs, elle porte une cicatrice sur son museau qui provient, selon notre vétérinaire, d’un mégot de cigarette ; Chablis était déjà un chat aux manières un peu précieuses, mais qu’on avait abandonné sur le bord d’une route et Jazz, un chat hyperactif, avait également été laissé-pour-compte aux mains de la SPCA, parce que ses « propriétaires » le trouvaient indomptable…
Par ailleurs, et c’est là que je réalise que nous sommes un peu fous, l’Amerloque et moi sommes allergiques aux chiens comme aux chats… Mais qu’à cela ne tienne ; nous gobons des Benadryl quand nous n’en pouvons plus et faisons fi des recommandations de nos voisins.
Voilà pourquoi j’adore ton billet, Mickey. En fait, il s’agit, selon moi, du meilleur billet que tu aies jamais écrit!
Merci d’avoir partagé cette merveilleuse histoire. Un jour, je raconterai celle du coyote qui m’a suivie jusqu’à la maison et que j’ai gentiment nourri, en croyant qu’il s’agissait d’un chien abandonné… Pas pour rien que certaines personnes aimeraient bien me voir dans un de ces espèces de manteaux blancs qui s’attachent dans le dos… :-o
Rosie,
merci pour ce récit. Je vais me sentir moins coupable de nourrir les chats errants, y compris les animaux négligés du voisinage...
T'es fine!
Et j'aime le commentaire de Zoreilles qui a compris qu'en l'absence d'enfant humain, un animal qui nous aime inconditionnellement remplace un vide qui doit être comblé.
Ils sont admirables tes amis Croco, mais ça tu le sais déjà...
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