jeudi 8 janvier 2009

Guy Guy Guy : les premiers exploits

Thurso en Québec, sur la rive sud de l’Outaouais en 1961. Des Ti-culs au primaire de l’École Ste-Famille des Frères de l’Instruction Chrétienne. Février frette et blanc. Sur la rive nord, en Ontario, la municipalité de Rockland expédie son équipe de hockey Pee-Wee (les 11 et 12 ans) au populaire Tournoi du Carnaval de Québec. Un tour de passe-passe lui permet de faire un «emprunt» : un petit bonhomme de Thurso de catégorie Moustique (les 9 et 10 ans) qui répond au nom de Guy Lafleur.
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Cette année-là, Rockland a remporté le championnat de la catégorie C (villages de moins de 10,000 âmes) avant de s’incliner en demi-finale devant une équipe de Toronto classée AA. Mais le meilleur compteur du Tournoi n’avait que 10 ans, il venait de Thurso et sa photo ornait les pages sportives du Montréal-Matin.
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Pour les deux années subséquentes, le village de Thurso ne prêta point son hockeyeur-prodige et s’inscrivit au célèbre Tournoi.
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Deux championnats de classe C en résultèrent et par deux fois, le numéro 4 (avec un C sur son chandail) est revenu avec le trophée du meilleur compteur. Je me souviens encore du train qui entre en gare au village et de cette bande de jeunes héros abasourdis par l’accueil de ce millier de villageois (je ne pense pas exagérer) complètement gagas.
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Je n’ai pu faire ce grand voyage à Québec avec mes chums et Ti-Guy, un manque de talent m’ayant fait rater de peu la sélection du groupe. Mais quelle ivresse tout de même de les accueillir et de les entendre raconter leurs faits d’armes jusqu’au début de l’été.
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Les Gilles Giroux, Jacques Massie, Luc Potvin, Luc Potvin (un autre), Luc Lafleur (le cousin), Gilles et Raymond Duguay, Luc Boivin, Jacques Chalut et autres potes de ces années magiques.
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La stratégie était simple : en zone adverse, tu refiles le puck à Ti-Guy qui jouait à la pointe (oui, oui, il était défenseur) et tu te places devant le filet pour tenter de faire dévier, du bout du bâton, son slap-shot incroyable.
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Et le samedi soir, en noir et blanc, c’était le tour des Béliveau, Dickie Moore, Henri Richard, Claude Provost, Ralph Backstrom et Phil Goyette. Nous étions des Ti-culs choyés par le hockey.

7 commentaires:

Zoreilles a dit…

Je t'aurais écouté pendant des heures... En tant que fille, je n'ai pas joué au hockey dans les ligues, ça ne se faisait pas à l'époque mais j'ai tellement joué au hockey avec mes p'tits frères sur les patinoires extérieures et dans la ruelle à côté de chez nous. De temps en temps, ma mère sortait pour crier aux autres jeunes d'arrêter de dire des gros mots, nous autres, ça nous gênait, on aurait aimé mieux qu'elle ne se mêle pas de faire la maîtresse d'école...

C'était leur univers à eux plus que le mien mais j'y prenais part et j'allais à toutes leurs pratiques, parties, tournois. Le tournoi Pee-Wee de Québec est leur plus beau souvenir, à tous les deux. Il y avait aussi les cartes de hockey, le hockey bottine l'été, les vitres cassées chez les voisins, les pieds gelés, les joues gelées, les zoreilles gelées, et si Noranda (maintenant Rouyn-Noranda) était une ville de hockey, quelques-uns avec qui on jouait ont fait la Ligue nationale.

T'as de la chance d'avoir connu Guy Lafleur ti-gars!

Au Québec, le hockey a marqué notre enfance, qu'on le veuille ou non...

Drew a dit…

J'ai eu la chance de le voir jouer au hockey. Et de porter son numéro même avec fierté!

Sur la glace c'était le démon blond. Hors de la glace, je l'ai côtoyé ayant aider à ouvrir son resto, c'est tout un gentleman ce Guy

crocomickey a dit…

En voulez-vous une pas pire ?

C'est moi qui ai écrit son discours (qu'il a lu à l'Hotel de ville) l'été où il fut élu Maire des "terrains de jeux".

Zoreilles a dit…

Je le savais, t'as toujours été un écrivain public!

Unknown a dit…

Toujours bien documenté Croco, @ Zoreilles, le Hockey fait patie de notre enfance je me souviens aussi de me prendre pour ces grands joueurs en commentant ( en jouant ) les passes et les buts sur le troitoir de la rue Drolet ou Henri-Julien les soirs, pieds gélés, mais j'étais Jean Béliveau, Henri Richard, et les autres, j'usqu'a ce que ma mère lache le cri du balcon, Réal y é assez tard !!! Alors j'allait me coucher en tournant bien la couverture alentour de mes pieds tièdits, pour avoir le droit le lendemain de pouvoir être encore dans ma tête une de ces légendes.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Moi, très impressionnée, indeed ! :-)

Anonyme a dit…

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