dimanche 15 mars 2009

Bashung ... À Ostende

C'est le titre d'une chanson d'Alain Bashung, décédé hier d'une saloperie dans les poumons. Je sais bien qu'il a écrit et composé plusieurs succès mais cette chanson, moins connue que les grands tubes (Gaby, Vertige de l'Amour, Ma petite entreprise, Osez Joséphine...), c'était la nôtre, vous dirait la blonde-rousse. Dans nos soirées olé-olé toutes empreintes de musique, c'est vraiment cette chanson qui nous les sciait à ras les hanches. Pour les paroles si tripantes à chanter malgré leur sens quasi inexistant et aussi cette musique vraiment swingnante, notamment la portion qui se transforme en ... fado avec un accordéon en folie. Un géant nous a quitté hier. Voici les mots magiques ...


A Ostende j'aime Gibraltar
Ces rochers qui s'ingénient
A me faire du plat

A Ostende
Je tire au stand
Je gagne des otaries


La mer se retire
Cache ses rouleaux
A l'ombre des digues
Elle et moi on s'ennuie

Nos souvenirs
Font des îles flottantes
A Ostende
J'ai la hantise de l'écharpe
Qui s'effiloche à ton cou

A Ostende j'aime Epinal
Ses ondées lacrymales
A l'arrivée du ferry


Un soupçon de fadeur
Un rien de tragédie
Et je pleure
Mon collyre
Ma colère

Flottez hippocampes
Droits comme des i
Laissez-vous porter
Par l'extrême obligeance

Faites fi
De la géographie
Des petits ensembles
Des grands amphis

A Ostende
J'aime Gibraltar
A Ostende j'appréhende
Les forces en présence

Je paye en yens
Des offrandes carabinées
A mes païennes indifférentes
Armes et palabres

A Ostende
Tout me navre

A Oslo j'aime Agadir
Son brouhaha
A Java j'aime la Villette
A l'Alma je soupire
En Ukraine j'aime le fado
A Ostende

Flottez hippocampes
Droits comme des i
Laissez-vous porter
Par l'extrême obligeance

Faites fi
De la géographie
Des petits ensembles
Des grands amphis

A Ostende j'aime Gibraltar
Ces rochers qui s'ingénient
A me faire du plat

A Ostende
Je tire au stand
Je gagne des otaries

La mer se retire
Cache ses rouleaux
A l'ombre des digues
Elle et moi on s'ennuie

Nos souvenirs
Font des îles flottantes
A Ostende
J'ai la hantise de l'écharpe
Qui s'effiloche à ton cou


Que j'eusse aimé trouver le lien qui vous permettrait d'écouter cette magnifique création si étrange ...

Mais Rosie (merci !) a trouvé sur Youtube ICI

Ei lisez-moi ce paragraphe extrait d'un texte de Marie-Christine Blais, ce matin dans la Presse. Une VRAIE fana.

"Avec Jean Leloup, Alain Bashung est le seul artiste que je n'ai jamais, jamais voulu interviewer. Je ne voulais pas savoir s'il sentait bon ou pas, s'il était brillant ou non, s'il était aussi timide qu'on le disait. Je ne voulais pas savoir s'il était un être humain. Je ne voulais rien que l'aimer. Rien qu'adorer sa musique. Rien que sentir monter en moi une joie sans nom, sauvage, quand je le voyais sur scène. Chante seulement une parole, et je serai guérie ..."

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Une grande tristesse m'envahit... j'apprend cette nouvelle en te lisant,...
Marie-Christine Blais, ce qu'elle écrit me touche, elle exprime un peu mon rapport à Moustaki, ça ne s'explique pas.... ça se ressent très profondément.

Cher Croco, un lien qui va te permettre d'écouter (volume à fond) "A Ostende" :

http://ww.deezer.com
chosir artiste : BASHUNG
choir titre : à ostende
clic le titre tout à gauche de sa référence.
Plus de 4 minutes hors du temps.

Si quand tu copies le http ci-dessus, le colle sur le net et obtient la saloperie de lien qui nous cause tant de souci (comme ça m'est arrivé), ferme et recommence ça marche.

Cest drôle hier avec ma blonde on a cherché à AUCHAN le dernier CD de BASHUNG sans succès.

Michel

Anonyme a dit…

PS : En plus, 6 ou 7 versions au choix...

crocomickey a dit…

Pas vraiment. Faut s'inscrire sur Deezer, etc. Et comme j'ai la toune dans mon ordi ...

J'aurais préféré un lien direct pour que les lecteurs du blogue puissent aller s'y rincer les oreilles !

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Quelle tristesse de perdre un autre de nos grands génies...

J'ai trouvé À Ostende sur You Tube.

Tu n'as qu'à cliquer ci-dessous.

http://www.youtube.com/watch?v=ElH-Dri0kXg

J'ai écouté, pleuré et écouté de nouveau.


Un bien triste week-end...

TaLou a dit…

Je ne suis pas une fan de Bashung.... en fait je ne le connias pas. Inculte ou trop occupée à élever mes petits dans le temps...

Mais quand quelqu'un nous fait trouver des mots aussi fort que:

Chante seulement une parole et je serai guérie.

Je m'incline...

crocomickey a dit…

Bon, ma soeur est revenue du Sud.

Bien bronzée madame ?

TaLou a dit…

La madame se met beaucoup de crème pour protéger sa vieille peau!

Revenue saine et sauve d'une mésaventure qui ferait bonne impression sur un blogue... si j'en avais un.

Rescapée d'un catamaran ancré à environ 4 miles de la rive suite à un bri de moteur. La soeur au Mexique a eu chaud quand 8 passagers se sont retrouvés à la mer après que la chaloupe, qui devait les ramener à la sécurité, eut chaviré!!! 3 enfants dans le lot, 7, 8... et 2ans!

Me suis fait vertement engueulée pour avoir appelé le 911. Disons que la police et les mexicains-citoyens font pas trop bon ménage. Je l'ai appris à mes dépends. J'étais certaine de me faire embarquer au retour sur la terre ferme!

Disons que j'ai noyé le tout avec queqlues Margarita, Mojitos et Bayleys en fin de soirée!

Home sweet home comme disent les anglais!

Anonyme a dit…

salut miky cest un belle chanson salut titous

Raphaël Zacharie de Izarra a dit…

A OSTENDE

A Ostende l'onde est un songe, la lumière une vague, l'écume une bière âcre.

Là-bas les mouettes se lamentent et les hommes ont l'âme lourde, ce qui est hautement réjouissant car à Ostende tout ce qui gémit est béni.

On vient à Ostende non pour y mourir mais pour voir mourir : dans cette ville en perpétuel automne la mélancolie est un spectacle intime. Les nuées y sont sombres, les âmes brumeuses, les flots lumineux.

A Ostende au casino face à la mer on joue, on perd, on pleure : on est heureux.

Dans cette capitale de la nostalgie l'amour est lunaire, la mort intermédiaire, la vie un interminable regret.

L'existence y est pâle, sereine, quasi funèbre. C'est la chose la plus délicieuse d'Ostende.

A Ostende il y a plein de vieilles en rouge à lèvres qui traînent leurs secrets d'amour glorieux et désuets : dans la ville flamande une tendre poussière recouvre les coeurs séniles.

Ostende est une ville égarée entre la mer et les étoiles, figée dans un siècle de naphtaline.

Raphaël Zacharie de IZARRA

Anonyme a dit…

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