jeudi 10 septembre 2009

Le Manifeste

Non, non ! Je ne viendrai pas vous gazer les neurones en vous exprimant si je suis pour ou contre la lecture de ce texte que lisait en 1970 Gaétan Montreuil, un lecteur de nouvelles de la SRC (et aussi drôlement figurant dans une annonce des montres Timex). Non ! D’ailleurs, voici le lien pour prendre connaissance de ce (long) texte dans son intégralité. Un exercice que j’ai fait hier.

Bien sûr que j’avais écouté Montreuil lire la chose en 1970 et que je l’avais lue le lendemain dans La Presse (dont l’éditorialiste actuel, Pratte la Patate, dénonce aujourd’hui la lecture publique…). Mais depuis, nenni. Je n’en ai pas fait ma lecture de chevet. Tout au plus, ma mémoire avait stocké trois expressions personnalisées : le chien à Molson, Bourassa le serin des Simard et, bien sûr, Trudeau la tapette. J’avais retenu parce que ces expressions étaient spectaculaires et sortaient davantage du long texte revendicateur des felquistes.

En relisant le Manifeste hier, j’ai bien ressenti la rage des auteurs et leurs dénonciations. Mais, vous le verrez, le texte demande davantage aux citoyens de se lever et se prendre en main que de les inciter à prendre les armes pour « descendre » les anglais.

Vers la fin, juste avant les slogans de la sortie, vous y lirez un paragraphe qui n’a pas fait les manchettes. Mais ce paragraphe, je pense que nous l’endossons tous, fédéralistes comme souverainistes. Son aspect futuriste, pour l’époque, décrit bien la vision de société plutôt réaliste des auteurs. Ça va comme suit :

« Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne le faites pas vous-mêmes, d'autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de bâtir une société libre. »

Alors pour ou contre la lecture publique ? Ça n’est pas important. Faut juste être éveillé et conscient.

2 commentaires:

Zoreilles a dit…

En tout cas, moi, je l'endosse ce paragraphe. Je me tue à le dire, à l'écrire, à essayer de le démontrer de toutes les manières possibles.

On doit s'occuper de nos affaires, s'impliquer, se lever debout, se prononcer, se concerter, agir, être un peu solidaire au moins, arrêter de se déresponsabiliser sur le dos des gouvernements.

L'autonomie et l'indépendance, avant d'être un projet politique, c'est une attitude individuelle qui trouve écho chez d'autres individus. Ça commence dans l'attitude de chaque citoyen(ne).

Quelqu'un faisait remarquer dernièrement que la chanson de Loco Locass, « Libérez-nous des libéraux » aurait eu plus de force et d'impact si elle s'était intitulée « Libérons-nous des libéraux ». À qui s'adressait ce « Libérez-nous »?

Des fois, sur les blogues, je lis des affaires... J'ai le goût de répondre... « C'est pas de même qu'on va se faire un pays ... » Mais je me raisonne, je passe mon chemin, je me ferme la gueule. Des fois, je suis fatiguée de me battre...

crocomickey a dit…

Ton commentaire est aussi rafraîchissant (et même mieux) que le paragraphe que j'ai mis en vedette.